Boulimie

Troubles du comportement alimentaire, dépression, trouble de la personnalité limite, etc.
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Ysilne
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Re: Boulimie

Message par Ysilne »

A qui voudrais-tu demander de l'aide ?
Quel genre d'aide pourrait t'être utile à ton avis ?
La douleur qui se tait n'en est que plus funeste.
RAC. Androm. III, 3.
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quidam
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Re: Boulimie

Message par quidam »

Franchement ça m'est un peu égal de qui m'aide, l'idéal serait mes amis mais j'y crois pas trop donc toute aide et la bienvenue...
J'aimerais juste être écoutée, voire comprise et dans l'absolu me sentir un peu aimer :|
Ce qui fait notre force ce ne sont pas les coups que nous donnons mais ceux que nous recevons et que nous endurons afin d'aller de l'avant
pascale
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Re: Boulimie

Message par pascale »

les gens ne te laisseront pas tomber parce que tes symptomes diminuent bien au contraire, ils noteront que tu essaie de t'en sortir et t'aideront encore plus jusqu'a ce que tu puisse voler de tes propres ailes mais ça ça peut durer des années, perso j'ai perdu tous mes amis a empirer les symptomes alors je te deconseille cette methode.
Voila pour le reste ce sera un mp tan,tot quand je rentre j'ai fait un brouillon et il est pas a mes cotes

courage et crauqe pas si tu le peux et un conseil mieux vaux un leger surpoids que la mort car si tu te rattes mis a part la douleur de tes amis et de ceux qui t'aiment tu risuqes de rester une plante et de plus etre autonome.... avec tout ce que cela implique.... reflechis bien

bisous

pascale de bruxelles je te message tantot
James
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Re: Boulimie

Message par James »

Bonjour,

Je suis une jeune femme, j'ai vingt-six ans, et je suis boulimique depuis l'âge de huit ans.

Je tiens à préciser que je ne vomis plus, que je ne mange plus par excès, depuis des années, et que je n'ai pas de rechutes. Seulement, la boulimie est encore présente. Mon corps est abîmé, ma tête aussi.

Les boulimiques qui commencent à se faire vomir ne sont jamais bien gros. Les vrais obèses ne sont pas dans l'optique de se faire vomir (en général), et même s'ils se disent parfois qu'ils aimeraient être "anorexiques" ou "boulimiques" (comme si on décidait de le devenir...), ils ne vont jamais jusqu'au bout.

Et tant mieux. On ne sort quasiment jamais du cercle infernal. Arrêter la cigarette, arrêter l'alcool : assez simple à côté du rééquilibrage alimentaire (on est obligés de manger pour vivre, trois fois par jour pour être en bonne santé; or, comment, tout en mangeant, arrêter d'être addict à la nourriture ?). Car oui, les vomissements vont de pair avec un nombre important de kilos de nourriture avalés en quelques minutes. Les premiers vomissements entraînent toujours l'envie de manger beaucoup plus la fois d'après. Et c'est vérifié chez nombre de boulimiques hyperphages.

J'ai animé beaucoup de réunions dans un centre pour jeunes boulimiques. Il m'est difficile d'en parler en quelques paragraphes, mais je peux te conseiller la lecture d'un livre écrit par une boulimique qui est psychiatre, "Les toxicos de la bouffe" de Catherine Hervais.
Cela ne parle pas uniquement du processus "nourriture/poids/vomissements/physique", mais surtout du parcours de notre vie qui nous donne envie de flancher, du parcours à traverser pour s'en sortir, de ce que l'on ressent avant, pendant, après, et le tout avec plein d'humour et d'émotions.

J'ai participé à sa psychothérapie sur Paris (méthode expliquée dans le livre). Ce livre, je le relis souvent, juste pour me prouver que jamais je ne retomberais dans le cercle vicieux de l'enfer du poids.



[ Pour l'aspect physique du problème, puisque c'est ça que les gens souhaitent savoir : Je suis ronde. Très ronde. J'ai été très mince et très grosse. Moi aussi je me focalisais sur les chiffres comme s'ils étaient le centre de mes problèmes dans la vie. Moi aussi je pensais que, comme dans les publicités et les affiches chez les médecins, on devait peser xx kg si on mesurait 1,60m. Mais qui se douterait que je pèse xx kg aujourd'hui, moi qui suis chanteuse et danseuse de cabaret ? Les gens n'en croient pas leurs oreilles lorsque je l'annonce. Tout cela parce que, bien plus que les chiffres, qui n'indiqueront jamais le poids de ton squelette, de l'eau dans ton corps, du poids de ta matière grise, etc... En un mot, je m'occupe de ma silhouette avant de m'occuper de son chiffre ]

Le poids enlevé n'allègera pas tes soucis. La "connaissance de toi" et la paix avec ton être comptera d'avantage dans ta vie après avoir effectué ce chemin.

Bien à toi,
Mani (James)
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