Témoignage

[MissyF]

Merci pour ta réponse.

Partir j'aimerais vraiment beaucoup. Je ne supporte plus la France.

Hier AM. Rechute donc. Pas trop grave mais quand même. Me revoilà dans la boucle infernale. J'y pense encore aujourd'hui.

[MissyF]

je suis en détresse ce soir.

Envie d'AM. Je ne sais plus quoi faire.

[MissyF]

Bon ben j'ai quand même réussi à aller me coucher sans trop de casse.
Je suis encore très fatiguée.
Je dors beaucoup.

Pourtant j'ai tout pour être heureuse.

[MissyF]

<Comment faire pour ne pas me mutiler encore ???

[Ysilne]

Ponctuellement : chercher de l'aide, ne pas rester seule.
A long terme : améliorer ton environnement, avoir une bonne hygiène de vie (éviter la fatigue, l'alcool et autres...), t'occuper efficacement de ta santé mentale.
Pas si simple...

[MissyF]

Ponctuellement : chercher de l'aide, ne pas rester seule.
A long terme : améliorer ton environnement, avoir une bonne hygiène de vie (éviter la fatigue, l'alcool et autres...), t'occuper efficacement de ta santé mentale.
Pas si simple...

Bonjour,

Ce que je ne comprends pas c'est que j'ai tout pour être heureuse. Je vais me marier, et je découvre plain de nouvelles choses dans ma nouvelle vie. Pourtant j'ai toujours envie de me faire du mal.
Est-ce ancré à vie dans ma tête ?

Je parle à mon copain quand j'ai envie d'AM, et pourtant l'autre soir cela ne m'a pas empêcher de me scarifier. En ce moment je suis frustrée de ne pas me couper.

C'est à n'y rien comprendre.

[Ysilne]

Personne ne sait ce qu'il faut pour être heureux... Tu as plein de bonnes choses dans ta vie. Peut-être que ça va permettre de chasser l'AM petit à petit, et qu'il faut simplement un peu de temps pour trouver un nouvel équilibre.
Ou peut-être qu'il y a autre chose qui ne va pas. Ca peut être intérieur, il ne faut pas chercher uniquement à améliorer l'environnement.

[MissyF]

Personne ne sait ce qu'il faut pour être heureux... Tu as plein de bonnes choses dans ta vie. Peut-être que ça va permettre de chasser l'AM petit à petit, et qu'il faut simplement un peu de temps pour trouver un nouvel équilibre.
Ou peut-être qu'il y a autre chose qui ne va pas. Ca peut être intérieur, il ne faut pas chercher uniquement à améliorer l'environnement.

Merci pour ton message.
Je crois que chez moi c'est très profond. Je suis ancrée dans la douleur depuis toute petite. On m'a fait du mal entre ma naissance et 3 ans. Marques + cicatrices. Pourquoi ? J'ai essayé de comprendre. J'étais une petite fille malade qui criait et qui était malade, alors à l'orphelinat on m'a abandonné plein de fois.

Puis j'ai eu une éducation très très stricte, et pour y échapper j'ai commencé l'AM très jeune.
Je ne connais pas vraiment la douceur envers moi. Moi toute seule. Je ne la connais qu'à travers les autres. Ce qu'ils me donnent.

Je peux dire que je suis addicte à la douleur. Alors comment faire ? Ça c'est ma grande question.

[MissyF]

Cette nuit AM.
Je me relève pour panser mes plaies.

J'ai très mal.

Et je fais du mal.

[MissyF]

Je ne peux plus marcher à cause de ma connerie.
Je fais du mal à mon copain.

Mais comment dois-je m'en sortir, de cette addiction ? Je suis perdue.

[MissyF]

comment avez-vous fait pour arrêter l'AM ?
Quel a été le déclic ?

[Tuc]

Je n'ai pas eu de déclic puisqu'il m'arrive de m'AM encore. Par contre j'ai réussi à cerner certains éléments déclencheurs. En ayant connaissance de cela, il est possible d'anticiper les phases critiques en mettant en place des stratégies (s'isoler, ne pas hésiter à se reposer, essayer d'exprimer le besoin, se plonger dans des activités intéressantes...). Ça rejoint ce que dit Ysilne.

Bon, ce qui fonctionne pour moi n'est pas forcément valable pour tout le monde. Et parfois ça ne suffit pas lorsque le sentiment dépressif persiste, MAIS: ça a fait ses preuves lorsque j'ai suffisamment anticipé et prêté attention à mon environnement (et que je ne m'en veux pas trop lorsque je n'y arrive pas).

Plutôt que te focaliser sur le geste lui-même, peux-tu réfléchir sur ce qui te pousse à l'accomplir ? Il y a des éléments déclencheurs, liés à ta maladie ou non ?

(en attendant je te fais un câlin)

[MissyF]

Je n'ai pas eu de déclic puisqu'il m'arrive de m'AM encore. Par contre j'ai réussi à cerner certains éléments déclencheurs. En ayant connaissance de cela, il est possible d'anticiper les phases critiques en mettant en place des stratégies (s'isoler, ne pas hésiter à se reposer, essayer d'exprimer le besoin, se plonger dans des activités intéressantes...). Ça rejoint ce que dit Ysilne.

Bon, ce qui fonctionne pour moi n'est pas forcément valable pour tout le monde. Et parfois ça ne suffit pas lorsque le sentiment dépressif persiste, MAIS: ça a fait ses preuves lorsque j'ai suffisamment anticipé et prêté attention à mon environnement (et que je ne m'en veux pas trop lorsque je n'y arrive pas).

Plutôt que te focaliser sur le geste lui-même, peux-tu réfléchir sur ce qui te pousse à l'accomplir ? Il y a des éléments déclencheurs, liés à ta maladie ou non ?

(en attendant je te fais un câlin)

Bonjour,

Je fais de l'AM quand je ne me sens pas à ma place, quand je pense que je ne mérite pas le bonheur et l'amour des autres, que je ne suis pas à leur hauteur.

Je fais de la dissociation et de l'ambivalence. Ça c'est dû à la schizophrénie, comme si je refusais le bonheur. Ces deux symptômes me "pourrissent" la vie. Je fais tout et son contraire, je mélange tout dans ma tête. Je détruis ce que je construis. Je n'arrive pas à me maintenir correctement.

Comme si je en méritais pas de vivre, comme tout le monde. Je ne suis pas suicidaire. Juste de l'AM assez sévère.

Je veux vivre, j'ai peur de la mort.

[MissyF]

Voilà, c'est toujours là dans ma tête en continue.
AM, AM, AM.

Je ne sais pas comment passer à autre chose. J'ai peur de recommencer. Et je sais que je vais le faire un jour ou l'autre. C'est fatiguant le lutter contre ces pulsions et ces idées.

Je n'arrive toujours pas à bien marcher. Il fait super beau aujourd'hui. Quelle nouille je fais !

[MissyF]

Voilà; AM cette nuit encore.
Grosse crise avec mon copain, vaisselle cassés, coups, ...

Je suis épuisée évidemment.

Je ne veux pas retourner en clinique mais peut-être devrais-je ?