Parfois, on a les bonnes méthodes, les bonnes directions, tout s’alignant comme il faut, mais ca ne marche tout de même pas. En fait, ca ne marche pas encore; ca marchera plus tard, le rendez-vous arrivera, la thérapie prendra, les bons reflexes et les efforts porteront fruit. Sauf que pour l’instant, c’est encore en attente. Pour l’instant, ca fait toujours aussi mal. Et on a beau se dire qu’on fait ce qu’on doit, et que ca ira probablement mieux, ca ne change pas le présent, et ca ne change pas qu’on doit attendre, attendre en ayant mal, mais en devant garder espoir absolument.
Avez-vous des techniques pour supporter l’attente? Pour garder l’espoir? Pour mieux guider la guérison?
Attendre de guérir
- Laurent MB
- Ancien modérateur
- Messages : 3970
- Enregistré le : sam. 22 janv. 2005, 20h38
- Localisation : relocated
Re: Attendre de guérir
Évaluer les progrès déjà réalisés pour de pas penser que ça ne sert à rien et se fixer des objectifs qu'on sera capable de tenir en fonction de nos besoins...
Personnellement par exemple je me dis "déjà X jours sans am, j'essaye de tenir encore jusqu'à..."
Personnellement par exemple je me dis "déjà X jours sans am, j'essaye de tenir encore jusqu'à..."
Ce qui fait notre force ce ne sont pas les coups que nous donnons mais ceux que nous recevons et que nous endurons afin d'aller de l'avant
Re: Attendre de guérir
Je ne sais pas si ça aide à supporter l'attendre, mais tout de moins la rendre moins dangereuse ; se mettre à l'abri. S'entourer.
C'est un peu vague, mais je ne vois pas comment expliciter.
C'est un peu vague, mais je ne vois pas comment expliciter.
I will swallow
If it will help my sea level go down
But I'll come back to haunt you if I drown
If it will help my sea level go down
But I'll come back to haunt you if I drown
Re: Attendre de guérir
C'est une bonne question...
Je ne sais pas. Je n'avais pas vraiment de technique avant (pas consciemment en tout cas), et quand j'irai à nouveau mal (car j'irai forcément à nouveau mal à un moment, pour une raison ou pour une autre), je ne sais pas comment j'attendrai. Aucune idée.
J'ai envie de te dire que j'essaierais de me changer les idées dans une activité quelconque, mais en aurais-je seulement envie, et aurais-je vraiment la possibilité de me les changer ? Rien de moins sûr.
Peut-être aussi que j'essaierais juste de penser au moment présent, d'aller à mon rythme ; je ne sais pas comment m'expliquer mais il me semble qu'en allant mal, une des choses qui m'enfonçaient drôlement c'était de penser au futur, de me dire des "j'y arriverai jamais", des "personne ne m'aimera jamais" (à adapter selon la problématique), de faire sans cesse comme ça des "projections" pessimistes dans l'avenir, qui me faisaient céder au découragement et perdre tout espoir, au lieu de travailler sur l'instant présent, sur ce qu'était ma vie ici et maintenant.
Alors je ne sais pas, j'essaierais peut-être juste de me dire que demain est un autre jour et que chaque minute qui passe me permet de travailler, même d'une manière minime, à ce que demain soit meilleur qu'aujourd'hui. Un pas de fait, fût-il minuscule, n'est plus à faire, et me rapproche du bout du tunnel. Se centrer peut-être plus sur la progression faite (progression dans la manière de réagir et de gérer les évènements par exemple, progression parce qu'on a su enclencher une démarche thérapeutique) et pas sur le chemin qui reste à parcourir. Chaque chose en son temps, quoi...
Penser (pour les moins jeunes d'entre nous) au fait qu'on en a vécu d'autres et qu'on y a survécu, et que ce sera la même chose cette fois-ci.
J'ai l'impression d'être à côté de la plaque dans ma réponse, mais je ne sais pas... Ce qui permet d'attendre, c'est l'espoir que ça aille mieux, et bien sûr aussi d'oeuvrer chaque jour pour que cet espoir se concrétise. (mais c'est facile à dire)
Ce n'est pas parce que les choses ne sont pas encore en place (thérapie pas encore commencée, bons réflexes pas encore acquis) qu'on n'avance pas.
Comment garder espoir ?
Je ne sais pas.
Ce qui m'a souvent "boostée" ou tout du moins fait garder courage, c'est une certaine "foi" dans ce qui m'arrivait, mais là, on entre limite dans des convictions "religieuses" (disons + "spirituelles", car je me considère comme agnostique) : me dire que de telles épreuves n'arriveraient pas si je n'étais pas prête ou si je n'avais pas la force de les gérer. Donc, même si c'est dur, j'essayais toujours de me convaincre que je pouvais surmonter, et que tout cela allait me faire comprendre des choses bien précises, car sinon cela n'aurait pas de sens (le sens, large débat, je sais Mais comme personnellement je crois au sens des choses, ben voilà).
Et, comme j'ai lu beaucoup de mangas dans ma jeunesse et que je suis du genre à vouloir sans cesse augmenter ma force morale pour battre des méchants de plus en plus fort , j'ai pensé à tout ce que ces belles montagnes bien abruptes et bien dangereuses à franchir, allaient m'apporter sur le long terme : "ce qui ne tue pas rend plus fort" . A dire vrai, je ne sais pas si ça rend plus "fort" au sens propre, mais ce qui est clair c'est qu'on en retire plein de choses qu'on n'aurait jamais apprises si tout était allé pour le mieux dans le meilleur des mondes...
Me dire, donc, que d'une certaine façon, c'est un mal pour un bien. Un mal nécessaire...
Ce sont ce genre de pensées qui m'ont fait garder espoir, sinon en la vie en général, au moins en moi.
Mais je dois dire que ce genre de pensées étaient bien rares...
Ah oui, une superstition débile aussi : être persuadée d'une sorte de "loi d'attraction" qui ferait que penser négatif m'attirerait forcément du négatif. En fait, ça ne m'empêchait pas de penser négativement (va penser positif au fond du trou), mais je crois que ça m'empêchait d'en "faire des caisses", même si j'en mourais d'envie...
Je ne sais pas. Je n'avais pas vraiment de technique avant (pas consciemment en tout cas), et quand j'irai à nouveau mal (car j'irai forcément à nouveau mal à un moment, pour une raison ou pour une autre), je ne sais pas comment j'attendrai. Aucune idée.
J'ai envie de te dire que j'essaierais de me changer les idées dans une activité quelconque, mais en aurais-je seulement envie, et aurais-je vraiment la possibilité de me les changer ? Rien de moins sûr.
Peut-être aussi que j'essaierais juste de penser au moment présent, d'aller à mon rythme ; je ne sais pas comment m'expliquer mais il me semble qu'en allant mal, une des choses qui m'enfonçaient drôlement c'était de penser au futur, de me dire des "j'y arriverai jamais", des "personne ne m'aimera jamais" (à adapter selon la problématique), de faire sans cesse comme ça des "projections" pessimistes dans l'avenir, qui me faisaient céder au découragement et perdre tout espoir, au lieu de travailler sur l'instant présent, sur ce qu'était ma vie ici et maintenant.
Alors je ne sais pas, j'essaierais peut-être juste de me dire que demain est un autre jour et que chaque minute qui passe me permet de travailler, même d'une manière minime, à ce que demain soit meilleur qu'aujourd'hui. Un pas de fait, fût-il minuscule, n'est plus à faire, et me rapproche du bout du tunnel. Se centrer peut-être plus sur la progression faite (progression dans la manière de réagir et de gérer les évènements par exemple, progression parce qu'on a su enclencher une démarche thérapeutique) et pas sur le chemin qui reste à parcourir. Chaque chose en son temps, quoi...
Penser (pour les moins jeunes d'entre nous) au fait qu'on en a vécu d'autres et qu'on y a survécu, et que ce sera la même chose cette fois-ci.
J'ai l'impression d'être à côté de la plaque dans ma réponse, mais je ne sais pas... Ce qui permet d'attendre, c'est l'espoir que ça aille mieux, et bien sûr aussi d'oeuvrer chaque jour pour que cet espoir se concrétise. (mais c'est facile à dire)
Ce n'est pas parce que les choses ne sont pas encore en place (thérapie pas encore commencée, bons réflexes pas encore acquis) qu'on n'avance pas.
Comment garder espoir ?
Je ne sais pas.
Ce qui m'a souvent "boostée" ou tout du moins fait garder courage, c'est une certaine "foi" dans ce qui m'arrivait, mais là, on entre limite dans des convictions "religieuses" (disons + "spirituelles", car je me considère comme agnostique) : me dire que de telles épreuves n'arriveraient pas si je n'étais pas prête ou si je n'avais pas la force de les gérer. Donc, même si c'est dur, j'essayais toujours de me convaincre que je pouvais surmonter, et que tout cela allait me faire comprendre des choses bien précises, car sinon cela n'aurait pas de sens (le sens, large débat, je sais Mais comme personnellement je crois au sens des choses, ben voilà).
Et, comme j'ai lu beaucoup de mangas dans ma jeunesse et que je suis du genre à vouloir sans cesse augmenter ma force morale pour battre des méchants de plus en plus fort , j'ai pensé à tout ce que ces belles montagnes bien abruptes et bien dangereuses à franchir, allaient m'apporter sur le long terme : "ce qui ne tue pas rend plus fort" . A dire vrai, je ne sais pas si ça rend plus "fort" au sens propre, mais ce qui est clair c'est qu'on en retire plein de choses qu'on n'aurait jamais apprises si tout était allé pour le mieux dans le meilleur des mondes...
Me dire, donc, que d'une certaine façon, c'est un mal pour un bien. Un mal nécessaire...
Ce sont ce genre de pensées qui m'ont fait garder espoir, sinon en la vie en général, au moins en moi.
Mais je dois dire que ce genre de pensées étaient bien rares...
Ah oui, une superstition débile aussi : être persuadée d'une sorte de "loi d'attraction" qui ferait que penser négatif m'attirerait forcément du négatif. En fait, ça ne m'empêchait pas de penser négativement (va penser positif au fond du trou), mais je crois que ça m'empêchait d'en "faire des caisses", même si j'en mourais d'envie...
Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde.
(Mahatma Gandhi)
(Mahatma Gandhi)
- olp
- Ancien modérateur
- Messages : 2171
- Enregistré le : mar. 31 oct. 2006, 21h05
- Localisation : Belgique
Re: Attendre de guérir
Pour supporter l'attente, je vérifie encore et encore que ce que je fais va dans le bon sens.
Ca m'aide à supporter l'incertitude de l'attente.
Et pour la déception, la frustration ou que sais-je du "je fais ce qu'l faut et c'est pire", j'ai tendance à essayer de me dire que, un peu comme les Shadocks, je pompe pour que ce ne soit pas pire.
Ca m'aide à supporter l'incertitude de l'attente.
Et pour la déception, la frustration ou que sais-je du "je fais ce qu'l faut et c'est pire", j'ai tendance à essayer de me dire que, un peu comme les Shadocks, je pompe pour que ce ne soit pas pire.
"O douleur! ô douleur! le Temps mange la vie
Et l'obscur ennemi, qui nous ronge le coeur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie"
Ch. BAUDELAIRE--Les fleurs du mal--l'Ennemi
Et l'obscur ennemi, qui nous ronge le coeur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie"
Ch. BAUDELAIRE--Les fleurs du mal--l'Ennemi
Re: Attendre de guérir
Se dire que "demain, ça ira mieux", et ne pas penser qu'on se l'est dit la veille.
Et si c'est pas demain, ce sera le jour d'après.
Le tout est de ne pas se focaliser sur le présent ou le passé. C'est extremement difficile, surtout au fond du trou, quand demain semble déjà inaccessible et que la souffrance ramène sans arrêt au présent.
Et si c'est pas demain, ce sera le jour d'après.
Le tout est de ne pas se focaliser sur le présent ou le passé. C'est extremement difficile, surtout au fond du trou, quand demain semble déjà inaccessible et que la souffrance ramène sans arrêt au présent.
La douleur qui se tait n'en est que plus funeste.
RAC. Androm. III, 3.
RAC. Androm. III, 3.
- Laurent MB
- Ancien modérateur
- Messages : 3970
- Enregistré le : sam. 22 janv. 2005, 20h38
- Localisation : relocated
Re: Attendre de guérir
(merci beaucoup de vos réponses)
Re: Attendre de guérir
merci aussi por toutes vos reponse c'est la question que je me posait et vous m'avez apporter plein de reponses.
merci d'avoir poster ce topics que je ne savais pas comment formuler moi même.
merci a tous et pour tout.
pascale de bruxelles
desolee mais je ne sais rien te dire de plsu si ce n'est que voir une heure a la fois c'est deja bien et garder espoir en une guerison prochaine meme si elle nous sembles parfois tarder est indispensable car un jour on ira mieux on comprendra et on pourra guerir meme si nous devrons rester a vie sur nos gardes comme des alcoolique je pense. c'est une addiction et donc faut rester prudent et appeler meme gueri a temps avant la rechutte. et puis la vie est faite de montagne russe avant le long fleuve pas toujours tres tranquille avec des eaux calmes et des passgaes plus tumultueux. mais je pense qu'il n'y aura plus de cascades une fois les montagnes russes passées alors courage et battons nous ensemble (ici et avec notre entourage professionnel et parfois familial)
merci d'avoir poster ce topics que je ne savais pas comment formuler moi même.
merci a tous et pour tout.
pascale de bruxelles
desolee mais je ne sais rien te dire de plsu si ce n'est que voir une heure a la fois c'est deja bien et garder espoir en une guerison prochaine meme si elle nous sembles parfois tarder est indispensable car un jour on ira mieux on comprendra et on pourra guerir meme si nous devrons rester a vie sur nos gardes comme des alcoolique je pense. c'est une addiction et donc faut rester prudent et appeler meme gueri a temps avant la rechutte. et puis la vie est faite de montagne russe avant le long fleuve pas toujours tres tranquille avec des eaux calmes et des passgaes plus tumultueux. mais je pense qu'il n'y aura plus de cascades une fois les montagnes russes passées alors courage et battons nous ensemble (ici et avec notre entourage professionnel et parfois familial)
Re: Attendre de guérir
S'agiter ? Si vraiment les choses sont en place pour aller progressivement vers un mieux, peut-être qu'en attendant il vaut mieux regarder ailleurs. Réfléchir oui, analyser son propre vécu pour améliorer sa condition, d'accord. Mais à trop s'y concentrer parfois on y tourne en rond, parfois il faut aussi du recul. Jeter un oeil au chemin parcouru, s'assurer qu'on le suit encore vers le haut, mais peut-être sans garder le nez rivé dessus. Passer du temps avec quelqu'un, produire quelque chose, voir, lire, sentir ce qui nous entoure, se jeter dans le travail, un apprentissage quelconque...