Mon ancien petit ami

[Orube]

Bonjour!

J'aurais besoin de votre aide quant à un sujet un peu délicat...

Il y a un peu plus d'un mois de cela, je sortais avec un garçon assez fragile, qui avait facilement tendance à déprimer et à ne voir que le mauvais côté des choses. Je l'ai quitté, et même si de mon côté je me sens mieux ainsi, je regrette car j'ai l'impression de lui avoir fait beaucoup de mal, je m'inquiète pour lui.

Il lui arrivait souvent, à ma connaissance, de se griffer (le corps ou le visage). Il parlait aussi parfois de se couper avec [des choses]... J'ai commencé à vraiment m'en faire quand j'ai vu qu'il s'était mis à fumer juste après notre séparation, lui qui auparavant ne considérait la cigarette que comme un moyen de "se détruire la santé". J'en ai discuté avec un de ses amis, avec qui il a aussi parlé de s'auto-mutiler, "et le pire c'était qu'il me disait ça avec un grand sourire", m'a dit son ami. Il discute également beaucoup avec une fille qui a un "P" (l'initiale d'un ancien petit ami) entaillé dans la main, et son ami comme moi sommes inquiets à ce sujet.

Après ce qui s'est passé entre nous, je ne crois pas être en mesure de l'aider. Cependant j'ai peur qu'en gardant cela pour moi, personne dans son entourage ne soit au courant (il se confie très peu aux gens qu'il côtoie au lycée, mis à part la fille dont je parlais plus haut et dont je doute malheureusement qu'elle l'aide). J'hésite à en parler à sa famille.

A votre avis, serait-il mieux que j'en discute avec sa soeur ou sa mère, quelqu'un d'autre, que je ne fasse rien?

Je vous remercie d'avance,

Orube

[sushi]

Bonsoir Orube,

Bienvenue sur le forum, et merci pour ta démarche

Désolée, je te réponds un peu vite fait (je suis au travail ), mais pour répondre à ta question, en parler à sa famille avant de lui en parler à lui ne me semble pas une bonne idée. Il est sûr qu'étant donné ton statut d'"ex", et si vraiment votre rupture a été un facteur déclenchant menant à l'automutilation, tu n'es pas forcément très bien placée pour l'aider toi-même, mais aller le "balancer" auprès de sa famille, ça peut être très dur à vivre pour lui. Ca peut même empirer les choses, si sa famille ne comprend pas.
Tu dis que tu en as parlé avec un de ses amis : ne peux-tu pas compter sur cet ami pour veiller sur ton ex et être attentif à certains "signes" ?

Voilà pour mon avis

[Orube]

Quand je parle d'ami, je parle plutôt de camarade classe, il m'en parlait de temps en temps et cet "ami" semblait plutôt lui taper sur les nerfs... De plus ce dernier m'a dit clairement qu'il ne se confiait pas à lui, qu'il discutait surtout avec cette fille.

L'auto-mutilation remonte à avant notre rupture. De ce que je sais avant notre rencontre.

Je pense que tu n'as pas tort quant à aller le "balancer", je connais sa famille et effectivement ça risque d'être extrêmement compliqué s'ils sont mis au courant, mais dans ce cas que faire? Je ne peux pas l'aider moi-même en en discutant avec lui, ça c'est sûr, mais ne rien pouvoir faire...

[sushi]

Woups, désolée, j'avais effectivement mal compris certaines parties de ton message (voilà ce que c'est, de lire trop vite ) Donc il n'a pas commencé en raison de votre rupture.

je connais sa famille et effectivement ça risque d'être extrêmement compliqué s'ils sont mis au courant,

Alors je pense décidément que tu devrais t'abstenir.

Mais effectivement, "que faire" ? Et bien... je ne sais pas très bien.
Si ce n'est pas indiscret, qu'est-ce qui te fait douter que cette fille puisse l'aider ?

[Orube]

Et bien, le fait que j'ai déjà eu l'occasion de discuter avec elle. J'ai d'abord vaguement fait allusion à la cicatrice dans la paume de sa main, puis finalement elle a fini par m'expliquer que "parfois, on éprouve le besoin de se faire mal physiquement pour oublier une douleur psychologique". A la façon dont elle en parlait, ça ne semblait pas un problème... Je ne suis sans doute pas bien placée du tout pour comprendre, n'ayant jamais ressenti ce besoin. Je comprends ce qu'elle veut me dire, mais c'est la façon dont elle le dit, je trouve ça inquiétant, compte tenu du reste de la conversation qui est par contre intime. Comme mon ex, elle a une vision très noire de la vie, plus particulièrement de l'amour, pour elle c'est "souffre ou fait souffrir, et moi j'ai choisi le premier camps".

Bon après, je sais qu'en disant que je ne crois pas qu'elle peut l'aider je ne me base sur rien de concret, mais c'est le sentiment que j'ai après en avoir parlé avec elle. Peut-être que je pars de l'idée que deux personnes ayant le même problème ne peuvent pas s'entraider, et pourtant c'est faux... Je ne sais pas, ce n'est qu'une impression personnelle.

[Wou]

Bonsoir,

belle démarche de ta part.

Il me semble (de ce que tu en dis) qu'effectivement, deux personnes ne peuvent pas s'entraider.
Elles n'ont pas assez de recule. Et si elles se mettaient en tête d'arrêter ensemble, elles risquent de tomber dans le chantage affectif avec des "si tu arrêtes, j'arrête" et donc se mettre encore plus de pression sur le dos.

Maintenant, discuter entre elles, ça leur permet au moins de ne pas se sentir seules au monde.

Malheureusement, il n'y a pas grand chose à faire dans un cas comme le tien.
Le dire à sa famille, ne semble pas une chose facile.
En parler à un prof pourrait être une idée, mais trouver le bon...

Il est mineur ? Si oui, ça peut compliquer les choses puisque peut importe à qui tu le dis (infirmière, prof, adulte en général) a pour responsabilité d'en parler aux parents...

Il y a un psy dans votre établissement ?

[Orube]

Pas de psy, juste une infirmière une peu limitée... (et je pèse mes mots malheureusement)

Il est mineur, donc pas moyen d'en parler à quelqu'un d'extérieur à ce que tu me dis... Dommage, je n'y avais pas réfléchis.

[Wou]

Enfin, c'est pas que "pas moyen",
mais c'est sans doute plus délicat...

Tu sais s'il a un prof avec qui il a une bonne entente ?

[Orube]

Non, pas du tout, nous ne sommes pas dans la même filière alors presque tous les profs qu'il a, je ne les connais pas.

[Wou]

Je cale.
Je suis désolée.

Peut-être que demain quelqu'un d'autre pourra te conseiller

[Orube]

Merci quand même.

[olp]

Bonjour!

Je trouve aussi que c'est gentil de ta part, vraiment, de t'inquiéter de son sort et de faire toutes les démarches possibles pour l'aider...

Et aussi qu'en parler à ses parents n'est pas la meilleure solution... Evidemment, si ça dérape, si les automutilations deviennent très fréquentes, qu'il parle de suicide, qu'il plonge visiblement, il faudra peut-être reconsidérer la question, mais c'est pas la première chose à faire...

Il n'a pas d'autres amis, plus proches, avec qui en parler? Si tu as approché sa famille, tu sais peut-etre si un de ses membres, un peu plus éloigné (un oncle, un parrain, un ami de la famille) pourrait eventuellement faire le lien que tu cherches?

Et l'"ami" dont tu parles, avec qui tu as parlé, s'il est dans sa section, il a peut-être une meilleure idée des profs avec qui il s'entend bien?