Pourquoi arrêter?
Pourquoi arrêter?
Mon problème à moi c'est que ma psy me dit qu'il faut que j'arrête l'automutilation (ce que je comprends bien entendu), mais au fond, je n'arrive pas à trouver de bonnes raisons pour arrêter. Je ne vois pas pourquoi il est si important que j'arrête. Je nettoie bien les coupures après pour ne pas que ça s'infecte, je ne me coupe pas trop profond pour ne pas me blesser sérieusement... Et puis ça me fait du bien. On dirait que c'est plus fort que moi de trouver ça pas si pire que ça. Suis-je la seule à ne pas avoir de motivation à arrêter?
Re: Pourquoi arrêter?
J'en connais d'autres.
L'AM n'est pas le pire moyen de gérer. Et si tu dois choisir entre virer alcoolique et l'AM, je dirais toujours de choisir l'AM. Moins acceptée socialement, peut-être, mais moins dangereuse. l'AM, ça laisse des cicatrices. L'alcool, ça détruit le foie et les neurones.
Alors, non, ne pas vouloir arrêter n'est pas trop étonnant. Mais en ce cas, il faut te demander si tu vis vraiment convenablement avec cette idée. Et limite en parler à ton psy, si tu es suivie, histoire que vous passiez à un autre sujet.
NB: ça dépend aussi des dites coupures. Les griffures de chats, osef. Mais si tu as l'habitude d'aller taquiner tes os, par exemple, là, c'est gênant.
L'AM n'est pas le pire moyen de gérer. Et si tu dois choisir entre virer alcoolique et l'AM, je dirais toujours de choisir l'AM. Moins acceptée socialement, peut-être, mais moins dangereuse. l'AM, ça laisse des cicatrices. L'alcool, ça détruit le foie et les neurones.
Alors, non, ne pas vouloir arrêter n'est pas trop étonnant. Mais en ce cas, il faut te demander si tu vis vraiment convenablement avec cette idée. Et limite en parler à ton psy, si tu es suivie, histoire que vous passiez à un autre sujet.
NB: ça dépend aussi des dites coupures. Les griffures de chats, osef. Mais si tu as l'habitude d'aller taquiner tes os, par exemple, là, c'est gênant.
Un individu est la somme de ses limites et de son contenu. Qui décide de surpasser ses limites rend son contenu infini.
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Laurent MB
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Re: Pourquoi arrêter?
C'est une question intéressante que tu soulèves. Comme dit par Adamantin, l'AM n'est pas la pire chose qui peut etre utilisée. Il reste cependant que c'est loin d'etre la meilleure.
Ce qui est important à gérer, ce n'est pas tant l'AM que ce qui te pousse à l'AM. L'AM est un moyen de gérer des choses trop dures pour toi. Il faudrait que tu apprennes à mieux gérer. Éliminer la cause de ton mal-être est plus important qu'arreter l'AM, de meme que guérir la maladie est plsu important que gérer simplement le symptome.
Et l'AM, sans etre le pire, reste nocive, laisse des cicatrices, etc. Ne préférerais-tu pas une autre méthode si tu avais le choix, si la méthode était aussi efficace?
Un autre point, important pour moi, est aussi la notion de controle. Controles-tu ton AM? Seris-tu capable de ne pas le faire? Si non, ne voudrais-tu pas au moins avoir le controle, pouvoir vraiment choisir ce que tu fais, et non le subir?
Ce qui est important à gérer, ce n'est pas tant l'AM que ce qui te pousse à l'AM. L'AM est un moyen de gérer des choses trop dures pour toi. Il faudrait que tu apprennes à mieux gérer. Éliminer la cause de ton mal-être est plus important qu'arreter l'AM, de meme que guérir la maladie est plsu important que gérer simplement le symptome.
Et l'AM, sans etre le pire, reste nocive, laisse des cicatrices, etc. Ne préférerais-tu pas une autre méthode si tu avais le choix, si la méthode était aussi efficace?
Un autre point, important pour moi, est aussi la notion de controle. Controles-tu ton AM? Seris-tu capable de ne pas le faire? Si non, ne voudrais-tu pas au moins avoir le controle, pouvoir vraiment choisir ce que tu fais, et non le subir?
Re: Pourquoi arrêter?
Bonjour,
D'abord, merci beaucoup pour vos réponses. Alors si j'essaie de m'analyser un peu, je dirais, d'une part, que l'AM est comme une façon pour moi de faire une place à ma souffrance intérieure, de la reconnaître. C'est donc presque rassurant pour moi de voir ces marques puisqu'elles me permettent de me sentir plus en harmonie avec moi-même. Également, je crois que c'est ma façon de "faire payer" mes parents pour ce qu'ils m'ont fait subir. Un genre de "Ah ouin vous ne voulez pas m'écouter ? Ok, je vais m'autodétruire d'abord, fuck you." Et je ne sais pas si je serais capable de ne pas m'AM, mais je sais par contre que j'aurais l'impression de ne plus accorder d'importance à ma souffrance et, en même temps, de ne plus me révolter, de me résigner, en quelque sorte. D'ailleurs, en écrivant ceci, je me rends compte à quel point c'est une façon pour moi de me révolter. Et j'adore me révolter de cette façon. C'est ma façon de crier à tout le monde "Fuck you world". Puis, je trouve savoureux d'agir en parallèle comme si j'étais la personne la plus saine d'esprit au monde devant les autres. J'aime jouer à ce jeu. Alors voilà, tout ça est bien malsain mais j'y prends plaisir. Alors pour répondre à vos questions, hé bien oui on peut dire que je vis convenablement avec le fait de m'AM, non je ne voudrais pas utiliser une autre méthode parce que j'aime me faire mal et, enfin, je crois plus subir que contrôler mon AM, mais ça ne me dérange pas.
Qu'en pensez-vous?
D'abord, merci beaucoup pour vos réponses. Alors si j'essaie de m'analyser un peu, je dirais, d'une part, que l'AM est comme une façon pour moi de faire une place à ma souffrance intérieure, de la reconnaître. C'est donc presque rassurant pour moi de voir ces marques puisqu'elles me permettent de me sentir plus en harmonie avec moi-même. Également, je crois que c'est ma façon de "faire payer" mes parents pour ce qu'ils m'ont fait subir. Un genre de "Ah ouin vous ne voulez pas m'écouter ? Ok, je vais m'autodétruire d'abord, fuck you." Et je ne sais pas si je serais capable de ne pas m'AM, mais je sais par contre que j'aurais l'impression de ne plus accorder d'importance à ma souffrance et, en même temps, de ne plus me révolter, de me résigner, en quelque sorte. D'ailleurs, en écrivant ceci, je me rends compte à quel point c'est une façon pour moi de me révolter. Et j'adore me révolter de cette façon. C'est ma façon de crier à tout le monde "Fuck you world". Puis, je trouve savoureux d'agir en parallèle comme si j'étais la personne la plus saine d'esprit au monde devant les autres. J'aime jouer à ce jeu. Alors voilà, tout ça est bien malsain mais j'y prends plaisir. Alors pour répondre à vos questions, hé bien oui on peut dire que je vis convenablement avec le fait de m'AM, non je ne voudrais pas utiliser une autre méthode parce que j'aime me faire mal et, enfin, je crois plus subir que contrôler mon AM, mais ça ne me dérange pas.
Qu'en pensez-vous?
Re: Pourquoi arrêter?
J'en pense que c'est puéril.
Sans aucune méchanceté ni mépris, hein, d'ailleurs je ne compte plus les fois où j'ai conseillé à des personnes d'être puérils, parce que, justement, en se bridant, elles s'empêchaient d'évoluer.
Néanmoins, il faut bien concevoir que c'est complètement enfantin de se mutiler en rébellion. C'est l'acte de l'enfant qui se punit de quelque chose, croyant que, ce faisant, il punit ses parents. (acte égocentrique, car l'enfant croit que ce qui lui plaît plaît à ses parents, et que ce qui lui déplaît, déplaît aussi à ses parents, et donc, se punissant, croit les punir)
C'est... dommage je pense de centrer sur soi la révolte envers les autres. Dommage de ne pas réellement se révolter. Oh, certes, il y a des choses qu'on ne peut pas dire à sa famille, et j'en sais quelque chose (comme nombre ici), mais il n'empêche.
La souffrance, ça doit sortir. L'AM, ça peut la faire sortir, mais c'est triste comme moyen de rébellion. La création, dans un monde banal, qui marche du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil, et du lit au lit, c'est peut-être un véritable moyen de se rebeller. Dans un monde où la majorité des personnes, rebelles ou conformistes, réactionnaires ou visionnaires, sont dans un groupe, vivre selon ses valeurs, selon son identité, c'est peut-être ça la rébellion.
Ta souffrance est une énergie. De là où je suis, mais je n'ai lu que deux messages de ta part, alors je ne suis qu'un piètre juge qui, sans doute, vomit plus de sa propre essence qu'il n'en extraie de tes mots, je dirais que tu manques le coche dans l'utilisation de ton énergie, et que tu la dilapides, alors qu'il y aurait moyen d'en faire de nombreuse chose.
Sans aucune méchanceté ni mépris, hein, d'ailleurs je ne compte plus les fois où j'ai conseillé à des personnes d'être puérils, parce que, justement, en se bridant, elles s'empêchaient d'évoluer.
Néanmoins, il faut bien concevoir que c'est complètement enfantin de se mutiler en rébellion. C'est l'acte de l'enfant qui se punit de quelque chose, croyant que, ce faisant, il punit ses parents. (acte égocentrique, car l'enfant croit que ce qui lui plaît plaît à ses parents, et que ce qui lui déplaît, déplaît aussi à ses parents, et donc, se punissant, croit les punir)
C'est... dommage je pense de centrer sur soi la révolte envers les autres. Dommage de ne pas réellement se révolter. Oh, certes, il y a des choses qu'on ne peut pas dire à sa famille, et j'en sais quelque chose (comme nombre ici), mais il n'empêche.
La souffrance, ça doit sortir. L'AM, ça peut la faire sortir, mais c'est triste comme moyen de rébellion. La création, dans un monde banal, qui marche du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil, et du lit au lit, c'est peut-être un véritable moyen de se rebeller. Dans un monde où la majorité des personnes, rebelles ou conformistes, réactionnaires ou visionnaires, sont dans un groupe, vivre selon ses valeurs, selon son identité, c'est peut-être ça la rébellion.
Ta souffrance est une énergie. De là où je suis, mais je n'ai lu que deux messages de ta part, alors je ne suis qu'un piètre juge qui, sans doute, vomit plus de sa propre essence qu'il n'en extraie de tes mots, je dirais que tu manques le coche dans l'utilisation de ton énergie, et que tu la dilapides, alors qu'il y aurait moyen d'en faire de nombreuse chose.
Un individu est la somme de ses limites et de son contenu. Qui décide de surpasser ses limites rend son contenu infini.
Re: Pourquoi arrêter?
Merci d'avoir pris le temps de m'écrire ces lignes Adamantin, ça me touche et me fait réfléchir. Je vais aller penser à tout ça et j'y répondrai plus tard. Merci de m'aider.
Re: Pourquoi arrêter?
Si tout allait si bien... tu ne verrais pas de psy, et tu ne voudrais pas faire payer tes parents, ni te révolter.
L'AM n'est qu'une conséquence.
Je ne pense pas qu'arreter l'AM soit vraiment un but à atteindre (enfin, pas pour tous), si tu n'en souffre pas plus que ça et que ça ne te met pas en danger.
Mais il y a forcément un mal-être quelque part, qui ne doit pas durer, et le traiter fera logiquement disparaitre l'AM.
C'est comme demander à quelqu'un d'arreter de marcher avec des béquilles. C'est totalement idiot tant qu'il a une jambe plâtrée. Par contre, une fois la jambe guérie, meme si ses bequilles ne le genaient pas, il y a des chances qu'il arrete, simplement parce que ca ne servira plus à rien.
L'AM n'est qu'une conséquence.
Je ne pense pas qu'arreter l'AM soit vraiment un but à atteindre (enfin, pas pour tous), si tu n'en souffre pas plus que ça et que ça ne te met pas en danger.
Mais il y a forcément un mal-être quelque part, qui ne doit pas durer, et le traiter fera logiquement disparaitre l'AM.
C'est comme demander à quelqu'un d'arreter de marcher avec des béquilles. C'est totalement idiot tant qu'il a une jambe plâtrée. Par contre, une fois la jambe guérie, meme si ses bequilles ne le genaient pas, il y a des chances qu'il arrete, simplement parce que ca ne servira plus à rien.
La douleur qui se tait n'en est que plus funeste.
RAC. Androm. III, 3.
RAC. Androm. III, 3.
Re: Pourquoi arrêter?
Ce sont des choses que je questionne aussi. Manger une tablette de chocolat, quatre cuillères de nutella, griller des clopes, c'est socialement acceptable comme moyens de relâcher la pression. Se faire du mal choque parce qu'on porte atteinte à notre corps. Les poumons goudronnés ou les artères bouchées, n'est ce pas aussi porter atteinte à son corps ?
Combattons nous un mal ou une image qui dérange ?
Ceci dit je suis d'accord avec Ysilne, il y a toujours un mal-être à l'origine de cette pratique, qu'il faut traiter. Encore faut-il le pouvoir.
Combattons nous un mal ou une image qui dérange ?
Ceci dit je suis d'accord avec Ysilne, il y a toujours un mal-être à l'origine de cette pratique, qu'il faut traiter. Encore faut-il le pouvoir.