Bonjour à tous, je suis nouvelle sur ce forum... faut dire que je viens tout juste d'être confrontée aux problèmes de ma fille de 18 ans, qui se mutile depuis 4 ans. Seulement, j'habite à 300 km d'elle, et je ne la vois pas tous les jours... on communique beaucoup sur Messenger ou par téléphone mais on ne peut pas se voir souvent, l'éloignement ne nous empêche pas de nous aimer, mais c'est la vie... et là, mercredi soir, elle se décide enfin à me parler du drame qu'elle vit, et depuis, elle l'a aussi avoué à son frère, qui est aussi mon fils, je pense que c'est bon signe, si elle ne veut plus se cacher, je pense que c'est un pas vers la guérison, mais je peux aussi me voiler la face et me tromper, alors si vous en savez plus que moi qui suis novice sur le sujet, je vous remercie de vos conseils.
J'ai vraiment besoin de votre aide, je veux l'aider du mieux que je peux sans pour autant la surprotéger, j'aimerais lui faire confiance et me dire qu'elle fait ce qu'il faut puisqu'elle voit un psy, qu'en pensez vous que faire ?
Ma fille se mutile depuis 4 ans
Ma fille se mutile depuis 4 ans
Comment aider ma fille qui se mutile, qui se punit de pouvoir être heureuse, aidez-moi si vous en savez plus que moi, donnez-moi vos conseils
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olp
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Bonsoir!
oui, effectivement, le fait qu'elle en parle et soit suivie par quelqu'un est déjà un bon signe, selon moi.
C'est pas évident pour l'entourage de faire ce qu'il faut, je le sais parce que je me rends compte que je suis hyper-critique et exigeante avec eux sur ce sujet
Je pense aussi que la notion de "confiance" 'est très délicate. on m'a souvent dit "comment avoir confiance en toi??", ca fait très mla et c'est souvent un raccourci un peu erroné.le fait que vous puissiez vous fier à elle (et éventuellement au fait qu'elle fasse tout ce qu'elle peut pour aller mieux)ne veut pas dire que vous pouvez croire qu'elle a arre^té, ou va le faire, toujours selon moi, qui ne suis pas très objective...
Votre démarche est peu courante et admirable, de chercher à savoir, à comprendre, à faire le mieux possible et pas à vous cacher ou à ne voir que ce qui vous arrange. Peut-être pourriez-vous lui demander de vous expliquer elle-même comment elle ressent "ca", si elle le veut, sans la forcer, ou lui demander ce que vous pouvez faire pour elle... C'est quelque chose que j'apprécierais, qu'n me demande d'expliquer ce que c'est et ce qu'on pzeut faire, plutôt que de vouloir décider à ma place ou m'expliquer ce que je dois faire...et ne pas lui faire faire de promesse, lui demander d'arrêtre "pour moi" ou la culpabiliser plus qu'elle ne l'est certainement déjà...rester la pour l'écouter et le lui dire...simples suggestions.
Les personnes autour d'elle sont-elles au courant, peuvent-elles l'aider au quotidien elles aussi?font-elles le même genre de démarche que vous?ont-elles eu la même réaction?sont-elles au courant depuis longtemps?
Voilà,voilà, il est un peu tard et j'ai pas les idées très claires, mais si d'autres idées me viennent...encore une fois, il ne s'agit que de choses que j'aurais aimé qu'on fasse et pas de vérités générales.
et encore chapeau pour cette démarche...a bientot
oui, effectivement, le fait qu'elle en parle et soit suivie par quelqu'un est déjà un bon signe, selon moi.
C'est pas évident pour l'entourage de faire ce qu'il faut, je le sais parce que je me rends compte que je suis hyper-critique et exigeante avec eux sur ce sujet
Je pense aussi que la notion de "confiance" 'est très délicate. on m'a souvent dit "comment avoir confiance en toi??", ca fait très mla et c'est souvent un raccourci un peu erroné.le fait que vous puissiez vous fier à elle (et éventuellement au fait qu'elle fasse tout ce qu'elle peut pour aller mieux)ne veut pas dire que vous pouvez croire qu'elle a arre^té, ou va le faire, toujours selon moi, qui ne suis pas très objective...
Votre démarche est peu courante et admirable, de chercher à savoir, à comprendre, à faire le mieux possible et pas à vous cacher ou à ne voir que ce qui vous arrange. Peut-être pourriez-vous lui demander de vous expliquer elle-même comment elle ressent "ca", si elle le veut, sans la forcer, ou lui demander ce que vous pouvez faire pour elle... C'est quelque chose que j'apprécierais, qu'n me demande d'expliquer ce que c'est et ce qu'on pzeut faire, plutôt que de vouloir décider à ma place ou m'expliquer ce que je dois faire...et ne pas lui faire faire de promesse, lui demander d'arrêtre "pour moi" ou la culpabiliser plus qu'elle ne l'est certainement déjà...rester la pour l'écouter et le lui dire...simples suggestions.
Les personnes autour d'elle sont-elles au courant, peuvent-elles l'aider au quotidien elles aussi?font-elles le même genre de démarche que vous?ont-elles eu la même réaction?sont-elles au courant depuis longtemps?
Voilà,voilà, il est un peu tard et j'ai pas les idées très claires, mais si d'autres idées me viennent...encore une fois, il ne s'agit que de choses que j'aurais aimé qu'on fasse et pas de vérités générales.
et encore chapeau pour cette démarche...a bientot
"O douleur! ô douleur! le Temps mange la vie
Et l'obscur ennemi, qui nous ronge le coeur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie"
Ch. BAUDELAIRE--Les fleurs du mal--l'Ennemi
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"automutile" et non "mutile" Je vous remercie de votre réponse, et maintenant je ferais attention à mon langage, en effet, elle s'automutile... mais comme je le disais précédemment je n'avais jamais connu ce problème. Quand je dis que je lui fais confiance, j'en ai parlé avec elle, je lui ai dit que je savais qu'elle ne pouvait pas s'arrêter comme ca du jour au lendemain, je ne lui ai pas demandé d'arréter. Je pense seulement qu'elle est quelqu'un de fort et que sa démarche le démontre, le fait qu'elle n'est plus envie de se cacher, le fait d'aller voir un psy... Je lui ai dit que je ne veux pas m'interposer dans sa vie comme un cheveu sur la soupe ! mais que je suis là quand elle a besoin de parler, que je suis là pour l'écouter, et que je n'irai jamais contre elle. Elle ne veut pas que je rencontre son psy pour l'instant, mais je lui laisse le temps, je pense que ca finira par venir... je sais aussi qu'elle se blesse quand elle se sent heureuse, pour se punir... Comment peut-on ne pas s'aimer à ce point ? c'est une vraie douleur pour moi mais je ne veux pas lui montrer, je ne veux pas qu'elle se sente plus coupable que ce qu'elle ressent déjà...
Merci encore de m'avoir répondu... ca fait du bien
Merci encore de m'avoir répondu... ca fait du bien
Comment aider ma fille qui se mutile, qui se punit de pouvoir être heureuse, aidez-moi si vous en savez plus que moi, donnez-moi vos conseils
Bonjour et bienvenue sur le site.
Ta reaction me semble tres positive, tu t'impliques et te poses des questions (la preuve : tu es ici
), sans pour autant juger, interdire ou l'étouffer.
Je pense aussi que ta fille est sur la bonne voie. Meme si elle peut continuer à se blesser encore quelques temps, en parler et voir un psy, c'est deja beaucoup. Ce qui est bon signe, ce n'est pas uniquement de ne plus vouloir le cacher, mais d'arriver à parler. Dans une majorité des cas, c'est vraiment un probleme, que d'arriver à communiquer, à dire ce qu'on vit. Il ne s'agit pas que de vouloir s'en sortir, il y a trop souvent un probleme de fond basé sur la comunication. Arriver à dire ce qu'on vit, se qu'on ressent. Meme parfois a mettre des mots dessus pour soi...
Bon courage.
Ta reaction me semble tres positive, tu t'impliques et te poses des questions (la preuve : tu es ici
), sans pour autant juger, interdire ou l'étouffer.Je pense aussi que ta fille est sur la bonne voie. Meme si elle peut continuer à se blesser encore quelques temps, en parler et voir un psy, c'est deja beaucoup. Ce qui est bon signe, ce n'est pas uniquement de ne plus vouloir le cacher, mais d'arriver à parler. Dans une majorité des cas, c'est vraiment un probleme, que d'arriver à communiquer, à dire ce qu'on vit. Il ne s'agit pas que de vouloir s'en sortir, il y a trop souvent un probleme de fond basé sur la comunication. Arriver à dire ce qu'on vit, se qu'on ressent. Meme parfois a mettre des mots dessus pour soi...
Bon courage.
La douleur qui se tait n'en est que plus funeste.
RAC. Androm. III, 3.
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olp
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se blesser pour se punir d'être trop bien 
courage à toutes les deux et si vous avez des questions...
ca peut vouloir dire autre chose aussi que juste ne pas s'aimer, mais comment on en arrive à ne plus pouvoir se supporter, ca je n'en sais absolument rien...Comment peut-on ne pas s'aimer à ce point ?
courage à toutes les deux et si vous avez des questions...
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Ch. BAUDELAIRE--Les fleurs du mal--l'Ennemi
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Bonjour Patoche,
Je pense que les questions que tu te poses sont tout à fait légitimes ... Cela dit, il est difficile d'y répondre comme ça dans la mesure où l'am varie énormément d'une personne à l'autre...
Tu demandes comment peut-on ne pas s'aimer à ce point (ne sais toujours pas faire les copié-coller avec les petits cadres...), ce n'est peut-être pas forcément ça le problème. Ce que je vois dans ce que tu dis (mais cette interprétation ne tient qu'à moi et peut être erronnée!!), c'est surtout une culpabilité ressentie par ta fille. Maintenant, pourquoi, comment, c'est ce qui peut être difficile à comprendre.
Même si tu ne peux pas savoir tout ce qui l'amène à se blesser, il y a de petites choses que tu peux -je pense- faire pour l'aider. Même si elles paraissent infimes. Ne pas la forcer à te montrer ses bras (ou les endroits où elle se blesse), lui dire éventuellement que si elle le veut, il n'y a pas de problèmes, mais que tu ne l'y forceras jamais.
Ne pas , aussi lui demander d'arrêter du jour au lendemain. Mais là, je crois que tu le fais déjà alors je ne dois pas t'aider beaucoup.
Arrêter, cela peut être long. Et se fair en plusieurs étapes. D'éjà espacer les moments d'am. Jusqu'à ne plus le faire du tout. Mais cela peut prendre du temps. Cela dit, le fait qu'elle t'en aie parlé, oui, c'est un grand pas. Déjà pour elle, le reconnaître. Cela dépend des gens, encore une fois, mais ça peut aussi montrer que l'on a moins honte de le faire. Ou que l'on se considère moins comme un exra-terrestre.
Je suis désolée, j'ai du mal à trouver les mots et je ne sais pas si mon post t'as beucoup aidée...
Je t'envoie tout le courage possible,
H.
Je pense que les questions que tu te poses sont tout à fait légitimes ... Cela dit, il est difficile d'y répondre comme ça dans la mesure où l'am varie énormément d'une personne à l'autre...
Tu demandes comment peut-on ne pas s'aimer à ce point (ne sais toujours pas faire les copié-coller avec les petits cadres...), ce n'est peut-être pas forcément ça le problème. Ce que je vois dans ce que tu dis (mais cette interprétation ne tient qu'à moi et peut être erronnée!!), c'est surtout une culpabilité ressentie par ta fille. Maintenant, pourquoi, comment, c'est ce qui peut être difficile à comprendre.
Même si tu ne peux pas savoir tout ce qui l'amène à se blesser, il y a de petites choses que tu peux -je pense- faire pour l'aider. Même si elles paraissent infimes. Ne pas la forcer à te montrer ses bras (ou les endroits où elle se blesse), lui dire éventuellement que si elle le veut, il n'y a pas de problèmes, mais que tu ne l'y forceras jamais.
Ne pas , aussi lui demander d'arrêter du jour au lendemain. Mais là, je crois que tu le fais déjà alors je ne dois pas t'aider beaucoup.
Arrêter, cela peut être long. Et se fair en plusieurs étapes. D'éjà espacer les moments d'am. Jusqu'à ne plus le faire du tout. Mais cela peut prendre du temps. Cela dit, le fait qu'elle t'en aie parlé, oui, c'est un grand pas. Déjà pour elle, le reconnaître. Cela dépend des gens, encore une fois, mais ça peut aussi montrer que l'on a moins honte de le faire. Ou que l'on se considère moins comme un exra-terrestre.
Je suis désolée, j'ai du mal à trouver les mots et je ne sais pas si mon post t'as beucoup aidée...
Je t'envoie tout le courage possible,
H.
"le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure", Aragon
A vous tous qui me répondez avec tant de gentillesse et de compassion, j'aimerais vous remercier de tout mon coeur, et vous souhaiter aussi bon courage, car je pense que vous vivez vous aussi des moments très difficiles, et c'est formidable de votre part qu'en plus de vos problèmes, vous essayiez d'aider les autres...ALORS MERCI POUR TOUT - POUR VOS ENCOURAGEMENTS
Cela m'aide énormément !
Comment aider ma fille qui se mutile, qui se punit de pouvoir être heureuse, aidez-moi si vous en savez plus que moi, donnez-moi vos conseils
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Pandora
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Je crains de ne pas ajouter grand chose de nouveau...
Tout d'abord je te souhaite la bienvenue sur le site et je te félicite de cette démarche pour ta fille, rares sont les parents qui cherchent à aider, à se renseigner, à faire tout leur possible pour leur enfant qui s'AM. La réaction récurrente est le rejet.
Je crois que ta fille a déjà fait un bon bout de chemin, à savoir accepter ce problème, accepter qu'elle a besoin d'une aide professionnelle et surtout avoir fait la démarche nécessaire. Comme le dit Hélène, arrêter l'AM peut être long. C'est un travail difficile, qui, même lorsqu'il commence à donner des résultats, n'empêche pas parfois les rechutes. Et puis au fil du temps, on se consolide et on arrive à y faire face. Je pense qu'il est important qu'elle sache que tu la soutiens, je dirai même que c'est essentiel !
Tout d'abord je te souhaite la bienvenue sur le site et je te félicite de cette démarche pour ta fille, rares sont les parents qui cherchent à aider, à se renseigner, à faire tout leur possible pour leur enfant qui s'AM. La réaction récurrente est le rejet.
Je crois que ta fille a déjà fait un bon bout de chemin, à savoir accepter ce problème, accepter qu'elle a besoin d'une aide professionnelle et surtout avoir fait la démarche nécessaire. Comme le dit Hélène, arrêter l'AM peut être long. C'est un travail difficile, qui, même lorsqu'il commence à donner des résultats, n'empêche pas parfois les rechutes. Et puis au fil du temps, on se consolide et on arrive à y faire face. Je pense qu'il est important qu'elle sache que tu la soutiens, je dirai même que c'est essentiel !
Qui croyais-tu que j'étais ?
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
Une fois de plus, je sais, je me répète je vous remercie tous...
Pour ce qui en est de ma fille, j'avoue que je suis perdue, je ne sais comment faire, d'un côté je me dis que si j'essaie de lui faire plaisir, il y aura automutilation derrière, si je lui montre que j'ai énormément de peine, il y aura aussi automutilation, si je ne fais rien, ça je ne peux pas...
J'aimerais aussi rencontrer son psy, mais elle ne le veut pas, alors je me dis, c'est pour l'instant, ça viendra par la suite, ne la force pas...
J'essaie de conseiller aussi son frère, pour qu'il ne lui montre pas qu'il s'inquiète pour elle, et moi dans mon coin, je suis très inquiète mais j'ai la chance par rapport à lui qui est près d'elle de pouvoir pleurer quand je ne peux plus tenir autrement, sans le montrer à ma fille...
Elle me dit que c'est plus facile de parler avec moi parce qu'elle n'a pas mon regard à supporter, mais qui me dit qu'elle ne va pas s'automutiler dès que la conversation est finie...
J'ai peur de ne pas tenir le coup quand je vais la voir, (je dois la voir au mois d'avril, pendant les vacances scolaires), j'ai peur d'être en dessous de ce qu'elle attend de moi, d'être bête au point de vérifier qu'elle n'a rien amené pour se faire du mal, ou à être à la surveiller tout le temps...
Si seulement je pouvais l'aider, mais j'ai peur d'en faire trop ou pas assez, je ne sais comment faire
Pour ce qui en est de ma fille, j'avoue que je suis perdue, je ne sais comment faire, d'un côté je me dis que si j'essaie de lui faire plaisir, il y aura automutilation derrière, si je lui montre que j'ai énormément de peine, il y aura aussi automutilation, si je ne fais rien, ça je ne peux pas...
J'aimerais aussi rencontrer son psy, mais elle ne le veut pas, alors je me dis, c'est pour l'instant, ça viendra par la suite, ne la force pas...
J'essaie de conseiller aussi son frère, pour qu'il ne lui montre pas qu'il s'inquiète pour elle, et moi dans mon coin, je suis très inquiète mais j'ai la chance par rapport à lui qui est près d'elle de pouvoir pleurer quand je ne peux plus tenir autrement, sans le montrer à ma fille...
Elle me dit que c'est plus facile de parler avec moi parce qu'elle n'a pas mon regard à supporter, mais qui me dit qu'elle ne va pas s'automutiler dès que la conversation est finie...
J'ai peur de ne pas tenir le coup quand je vais la voir, (je dois la voir au mois d'avril, pendant les vacances scolaires), j'ai peur d'être en dessous de ce qu'elle attend de moi, d'être bête au point de vérifier qu'elle n'a rien amené pour se faire du mal, ou à être à la surveiller tout le temps...
Si seulement je pouvais l'aider, mais j'ai peur d'en faire trop ou pas assez, je ne sais comment faire
Comment aider ma fille qui se mutile, qui se punit de pouvoir être heureuse, aidez-moi si vous en savez plus que moi, donnez-moi vos conseils
Tu sais, je comprends ta fille dans son refus que tu voies son psy.
Ce n'est pas facile à expliquer, et ta volonté de le rencontrer est tout à fait légitime. Mais le psy, c'est un lieu "à soi". C'est aussi souvent le seul endroit où l'on peut parler librement, tout dire, vraiment tout. C'est l'écoute neutre, et c'est un lieu que l'on construit. Finalement, ça devient une orte de "cocon" un peu particulier. Ce d'autant que ta fille est majeure. Je sais que je n'aurais jamais voulu que mes parents voient ma psy, parce que c'était mon espace, le seul endroit qui était vraiment à moi. Et je sais aussi qu'elle n'aurait pas voulu les voir.
C'est difficile de te dire comment réagir quand tu la verras, mais le mieux, c'est peut-être tout simplement de ne pas la regarder différemment. D'agir comme as toujours agi avec elle. Qu'elle ne se sente pas différente, justement.
Chercher si elle n'a rien pour se blesser, c'est logique aussi ... Mais au risque de paraître peu optimiste, l'expérience m'a appris quand je me blessais que si je voulais le faire, je trouvais toujours un moyen ... Je ne suis pas sûre que lui "retirer" ses instruments , même si cette envie est tout à fait normale, puisse être vraiment utile.
Alors être là. Comme avant. Peut-être juste un peu plus surveiller son comportement, mais discrètement. Pas évident, je sais. Et je ne sais pas si je t'éclaire beaucoup ...
H.
Ce n'est pas facile à expliquer, et ta volonté de le rencontrer est tout à fait légitime. Mais le psy, c'est un lieu "à soi". C'est aussi souvent le seul endroit où l'on peut parler librement, tout dire, vraiment tout. C'est l'écoute neutre, et c'est un lieu que l'on construit. Finalement, ça devient une orte de "cocon" un peu particulier. Ce d'autant que ta fille est majeure. Je sais que je n'aurais jamais voulu que mes parents voient ma psy, parce que c'était mon espace, le seul endroit qui était vraiment à moi. Et je sais aussi qu'elle n'aurait pas voulu les voir.
C'est difficile de te dire comment réagir quand tu la verras, mais le mieux, c'est peut-être tout simplement de ne pas la regarder différemment. D'agir comme as toujours agi avec elle. Qu'elle ne se sente pas différente, justement.
Chercher si elle n'a rien pour se blesser, c'est logique aussi ... Mais au risque de paraître peu optimiste, l'expérience m'a appris quand je me blessais que si je voulais le faire, je trouvais toujours un moyen ... Je ne suis pas sûre que lui "retirer" ses instruments , même si cette envie est tout à fait normale, puisse être vraiment utile.
Alors être là. Comme avant. Peut-être juste un peu plus surveiller son comportement, mais discrètement. Pas évident, je sais. Et je ne sais pas si je t'éclaire beaucoup ...
H.
"le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure", Aragon
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tchourek_femk
- Messages : 3
- Enregistré le : mer. 28 mars 2007, 23h54
je vais me permettre de donner mon avis sur la façon possible d'aider.Si seulement je pouvais l'aider, mais j'ai peur d'en faire trop ou pas assez, je ne sais comment faire
C'est la façon dont je rêve de voir ma mère réagir. Je pense que vous ne pouvez qu'apporter de l'amour et du soutient à votre fille, ce que vous faites de toute évidence. Mais vos interrogations et votre douleur face à son problème doivent aussi être prises en compte. Je vous conseille de voir vous aussi un psychologue, car votre douleur doit avoir un exhutoire qui vous permettra d'être bien plus disponible pour votre fille lorsqu'elle en aura besoin.
La façon dont je ressens l'AM est liée à la façon dont je l'ai vécue: c'est une bouée de sauvetage, une façon de rééquilibrer le ressenti physique d'émotions somme toutes assez communes mais pour lesquelles la personne n'a pas l'équipement nécessaire à leur expression. Pour moi il s'agissait de permettre aux sentiments violents que je ressentais (colère, impatience...) d'être exprimés, chose que je ne me permettais pas autrement. Dans ces moments là malheureusement, toute l'énergie est focalisée sur le fait de survivre à l'émotion, survivre au moment sans devenir fou. Et ça rend les personnes souffrant d'AM très égoïstes, ou plutôt autocentrées, la seule façon de diminuer la souffrance étant de limiter les informations venues du monde extérieur à soi.
Je vous dis ceci car la guérison étant un chemin très long, foncièrement solitaire et souvent pavé de rechutes, vous serez confrontée à des moments où vous en voudrez à votre fille de ne pas prendre en compte tout ce que vous lui sacrifiez en temps, energie, amour... Que vous vous autorisiez ou non à ressentir ce sentiment, je pense que si vous avez de votre côté quelqu'un totalement dévoué à votre écoute vous pourrez traverser ces moments moins péniblement.
Je vous souhaite beaucoup de courage ainsi qu'à votre fille.
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Mistinguette
- Messages : 8
- Enregistré le : jeu. 01 nov. 2007, 01h08
J'aime bien l'image de tchourek_femk concernant la bouée de sauvetage, l'idée de focaliser son énergie pour survivre en évitant la folie... Joliment dit !
Quant à l'idée de vérifier ses affaires... mouais, bof, pas besoin d'une panoplie bien organisée... par moments, tout ce qui me tombe sous la main peut être détourné de son usage premier apparement inoffensif ! Et si mon compagnon (le seul à être au courant) me faisait subir une "fouille" lorsqu'on part quelques jours, je crois que je lui en voudrais encore plus de ne pas me faire confiance et prendrait cela comme une preuve de mon "incompétence"!
Mais quant à savoir comment réagir... Pour ma part, autant certains jours, j'ai envie qu'il me console, qu'il refasse les pansements, comme, oui, quelque part, une preuve d'amour et d'attention, autant que d'autres jours, je ne supporte pas l'idée qu'il le sache et je fais tout pour cacher les plaies et cicatrices... Par chance, il l'a compris sans que je lui dise, et "tate" le terrain histoire de savoir comment agir. Je me doute que cela n'est pas facile pour lui, peur de provoquer une "crise", se remettre en question chaque instant... La seule constante que j'aime est le fait que son épaule est toujours disponible, sa porte toujours ouverte, et que si je l'appelle à n'importe quelle heure pour lui dire "au secours" il vient, mais que si je n'ai pas envie d'en parler, il RESPECTE ma décision.
Je ne sais si cela vous aide, en tout cas je vous souhaite beaucoup de courage, bravo à vous pour avoir posé la question, pour ne pas agir à l'aveuglette !
Quant à l'idée de vérifier ses affaires... mouais, bof, pas besoin d'une panoplie bien organisée... par moments, tout ce qui me tombe sous la main peut être détourné de son usage premier apparement inoffensif ! Et si mon compagnon (le seul à être au courant) me faisait subir une "fouille" lorsqu'on part quelques jours, je crois que je lui en voudrais encore plus de ne pas me faire confiance et prendrait cela comme une preuve de mon "incompétence"!
Mais quant à savoir comment réagir... Pour ma part, autant certains jours, j'ai envie qu'il me console, qu'il refasse les pansements, comme, oui, quelque part, une preuve d'amour et d'attention, autant que d'autres jours, je ne supporte pas l'idée qu'il le sache et je fais tout pour cacher les plaies et cicatrices... Par chance, il l'a compris sans que je lui dise, et "tate" le terrain histoire de savoir comment agir. Je me doute que cela n'est pas facile pour lui, peur de provoquer une "crise", se remettre en question chaque instant... La seule constante que j'aime est le fait que son épaule est toujours disponible, sa porte toujours ouverte, et que si je l'appelle à n'importe quelle heure pour lui dire "au secours" il vient, mais que si je n'ai pas envie d'en parler, il RESPECTE ma décision.
Je ne sais si cela vous aide, en tout cas je vous souhaite beaucoup de courage, bravo à vous pour avoir posé la question, pour ne pas agir à l'aveuglette !