Et pourquoi pas... lire...

Ici, vous trouverez les sujets utiles, et tout ce qui peut aider, sur le moment ou à long terme, pour savoir comment reagir, comprendre, et lutter.
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Lious
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Et pourquoi pas... lire...

Message par Lious »

Certains livres m'ont sérieusement aidée.
D'après ce que j'ai pu en discuter (très français, oui oui), ça a été le cas pour d'autres personnes...


Je propose de faire ici une liste de livres qui vous ont aidés, avec éventuellement petit résumé du livre et pourquoi ça vous a aidé...
"Il n'y a pas de circonstances fâcheuses. Il n'y a que des fâcheux. Et tu dois leur passer dessus. Tu as bossé aux urgences, mec. Tu sais que dans la vie, il n'y a que les paranoïaques qui survivent..." - Z.
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Lious
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Re: Et pourquoi pas... lire...

Message par Lious »

Je commence donc ^^


Si je reste
Gayle Foreman

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Résumé : Mia a 17 ans. Un petit ami, rock star en herbe. Des parents excentriques. Des copains précieux. Un petit frère craquant. Beaucoup de talent et la vie devant elle. Quand, un jour, tout s'arrête. Tous ses rêves, ses projets, ses amours. Là, dans un fossé, au bord de la route. Un banal accident de voiture... Commue détaché, son esprit contemple son propre corps, brisé. Mia voit tout, entend tout. Transportée à l'hôpital, elle assiste à la ronde de ses proches, aux diagnostics des médecins. Entre rires et larmes, elle revoit sa vie d'avant, imagine sa vie d'après. Sortir du coma, d'accord, mais à quoi bon ? Partir, revenir ? Si je reste...



En quoi ça m'a aidée ? : Le livre est poignant, du début à la fin...
Et c'est juste magnifique de voir ... une fille comme ça qui est chahutée par les événements et qui doit faire ce choix... Vivre ou mourir, sans milieu possible.
Ca n'est pas sans rappeler une situation que j'ai connue - sans être aussi concrète.
"Il n'y a pas de circonstances fâcheuses. Il n'y a que des fâcheux. Et tu dois leur passer dessus. Tu as bossé aux urgences, mec. Tu sais que dans la vie, il n'y a que les paranoïaques qui survivent..." - Z.
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Ysilne
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Re: Et pourquoi pas... lire...

Message par Ysilne »

Un merveilleux malheur
de Boris Cyrulnik

Ce n'est pas un roman, mais ca se lit facilement.
Boris Cyrulnik (psychiatre et psychanalyste) a développé le concept de "résilience" : surmonter la souffrance et les épreuves pour en sortir plus fort.
En lisant le livre, on trouve plein d'exemples de vie, de situations difficiles mais qui n'empêchent pas d'être heureux par la suite. Quelques cas font forcément écho à notre histoire personnelle. Et régulièrement, en lisant, je m'étais dit "moi aussi, je peux surmonter tout ça et faire des épreuves une force".
Je l'ai lu il y a des années. Je m'étais promis de le relire...
La douleur qui se tait n'en est que plus funeste.
RAC. Androm. III, 3.
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Laurent MB
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Re: Et pourquoi pas... lire...

Message par Laurent MB »

Bonne idée de post :)

Pour les livres par contre, je ne sais trop que répondre. Des livres ont déjà résonné en moi, mais pas vraiment aidé. un livre cependant m,a beaucoup apaisé, La montagne de l'âme, de Gao Xinjian. Le texte entier est doux, apaisant, et à la fois insensé, on ne sait jamais ce qui est réel ou non, ce qui a du sens ou non. ce livre m'a transporté par sa sereinité, serenité d'autant plus absurde que dans le texte rien n'a d'importance. Les douleurs, les passions, les révolutions, tout est mis au meme niveau, grounded.

Un texte que j'avais écrit et qui represente le livre (Att SX):
Tu rentres chez toi, le soir, après avoir travaillé tout le jour. La journée n’a pas été exceptionnelle, mais tu ne t’attendais pas à ce qu’elle le soit. Les journées exceptionnelles doivent être rares, sinon elles perdraient tout attrait, et tu le sais bien. En attendant le métro, tu penses à un auteur que tu aimerais faire découvrir aux autres, un bel auteur. Tu te demandes comment tu pourrais le décrire, car il ne tient que pour son style. Si en vérité tu devais écrire de quoi parle son livre que tu préfères, tu serais bien incapable de le faire. Il n’y a pas d’histoire ; ou trop d’histoires, le résultat est le même. Tu te dis que tu pourrais parler de son prix Nobel de littérature, mais on ne définit pas un homme par une figurine (même si par le passé beaucoup de personnes l’ont fait, et en fait le font encore).

Finalement, tu décides d’essayer d’écrire un texte avec son style, avec son rythme, avec ses mots. La tâche est ardue, mais c’est le meilleur moyen auquel tu peux penser pour lui rendre hommage. Et tu sais que tu n’as pas son talent, que même si tu réussissais à imiter parfaitement son style, il te faudrait encore ses rêves, son fantastique. Il faudrait que tu ailles aider cette femme, là-bas, qui se fait voler son sac par un brigand. Surprendre le brigand, et le voir s’enfuir simplement (les brigands sont toujours des lâches). La femme te proposerait de boire un café avec elle, pour te remercier, mais tu refuserais poliment, disant que tu es fatigué. Tu rentrerais chez toi, manger un bol de riz et boire un peu de thé.

Le lendemain midi, tu recroises cette femme, et elle te redemande d’aller boire un café avec elle pour te remercier. Cette fois tu es obligé d’accepter, alors tu acceptes. De fil en aiguille, vous vous retrouvez chez elle, dans sa chambre. Malgré son âge, la femme est très belle, de longs cheveux noirs, des seins petits, mais fermes. Très vite, vous vous retrouvez à faire l’amour, longuement. Pas de cet amour obscène qu’on voit dans les films pornographiques d’aujourd’hui, pas d’amour en fait à proprement parler, juste du sexe, ton corps et son corps qui s’emmêlent, qui se pénètrent. C’est un sexe sauvage, passionné, avec probablement certains aspects déviants (mais de là où tu viens, tout sexe est considéré comme déviant, alors tu ne t’en soucies plus trop).Tu prends beaucoup de plaisir et elle aussi, et c’est ce qui compte.

Tu y repenses le soir en prenant le métro. Mais de toute façon, c’est trop tard ; tu n’as jamais aidé cette femme, tu n’as jamais pu jouir d'elle. Tu rentres chez toi, manger un bol de riz et boire un peu de thé.


Le lendemain, tu te demandes toujours si ça vaut la peine d’écrire le texte, si ça vaut l’effort, car tu te sais paresseux avant tout. Finalement, tu mets juste une référence, et tu espères que ceux qui ont un peu apprécié ce texte iront jusqu’à lire le livre, et l’apprécier plus encore.


La montagne de l’âme. Gao Xingjian
Chaque mort m'amoindrit; chaque sourire me grandit.

[Si je vous aide, remerciez-la].
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sushi
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Re: Et pourquoi pas... lire...

Message par sushi »

Je découvre à peine ce post... :shock: J'adore le concept !!!

Je ne sais pas si ce livre m'a vraiment "aidée", mais là, comme ça, je pense à "Vendredi ou les Limbes du Pacifique", de Michel Tournier : une variante sur l'histoire de Robinson Crusoë. Cette métamorphose lente, laborieuse mais totale d'un homme qui doit tout remettre en question, a "fait écho" en moi lorsque je l'ai lu. En +, c'est très bien écrit :roll: Pour moi c'est vraiment un bouquin magnifique.

J'ai aimé aussi "Oedipe sur la route", de Henry Bauchau.
Encore une fois, c'est un roman qui a bien "résonné" pour moi, mais tout ça est bien subjectif !!

L'histoire : Déchu, aveugle, Oedipe a franchi les portes de Thèbes. Antigone aussitôt se met en chemin. Non loin se tient Clios le bandit, dont la cruauté est célèbre à travers l'Attique. Ainsi débute l'errance d'un demi-dieu maudit, de sa fille, de leur compagnon. Sans deviner quels sentiments les unissent - ignorant qu'ils progressent vers Colone où Oedipe entrera dans la légende — ces trois-là sont peu à peu livrés au plus énigmatique des destins. Roman d'aventures ? Oui, tant il est vrai qu'Henry Bauchau nous guide dans la nuit des temps et, au plus près de ses personnages, nous fait partager leurs épreuves. Mais le narrateur aborde bientôt d'insoupçonnés rivages, convoque les arts et les songes, la danse et la sculpture, la folie et la tendresse, le délire et le chant. Et c'est au bord des abîmes que sa méditation trouve ses plus profondes résonances.

Ce livre est un voyage intérieur dans lequel un homme affronte les ténèbres qu’il porte en lui jusqu’à atteindre la connaissance de soi. Dans cette quête mythologique, Henry Bauchau convoque le chant, la danse, le rêve et le délire comme moyens de libération de son héros. C’est par la sculpture d’une vague gigantesque, au flanc d’une falaise, symbole des épreuves déjà franchies ou à franchir, que cette errance trouve son expression la plus achevée et la plus visionnaire.

Œdipe sur la route - première partie du Cycle d’Antigone (Œdipe sur la route, Diotime et les lions, Antigone) - est avant tout une magnifique interrogation sur l’individu et son destin.
Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde.
(Mahatma Gandhi)
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babiloup
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Re: Et pourquoi pas... lire...

Message par babiloup »

Il y a eu tant de livre qui m'ont aider ...
Mais je penses particulièrement a "les 4 accords toltèques" un ami me la conseiller , au début j'étais septique , cet ami a un coté tellement hippie qu'il a tendance a m'exaspérer , mais je l'ai lu et j'avoue que le raisonnement est simple et tellement logique , ce livre m'a fait réfléchir ,je l'ai relu , j'ai décider de "signer ses 4 accords" de les mettre en pratique , ca aide vraiment .
http://ecx.images-amazon.com/images/I/4 ... AA300_.jpg

les accords sont les suivant :
- Avoir une parole impeccable
- Quoiqu'il arrive ne pas en faire une affaire personnelle
- Ne pas faire de suppositions
- Faire de son mieux

Si vraiment vous avez pas envie de lire vous pouvez les écouter
http://www.dailymotion.com/video/xaxq2q ... e-1_webcam
http://www.dailymotion.com/video/xaxr7w ... rel-page-1
http://www.dailymotion.com/video/xaxssy ... e-3_webcam
etc
Mieux vaut tomber que de s'être jamais envoler ...
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Ashmida
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Poèmes, écrits...

Message par Ashmida »

Beh la même que pour la musique mais ici pour ce qui est textuelle. Si vous avez des morceaux de livres de poèmes qui vous plaisent, vous touche.... Je commence.
[....]De nouveau je me sentis glacé par le sentiment de l'irréparable. Et je compris que je ne supportais pas l'idée de ne plus jamais entendre ce rire. C'était pour moi comme une fontaine dans le désert.

- Petit bonhomme, je veux encore t'entendre rire...

Mais il me dit:

- Cette nuit, ça fera un an. Mon étoile se trouvera juste au-dessus de l'endroit où je suis tombé l'année dernière...

- Petit bonhomme, n'est-ce pas que c'est un mauvais rêve cette histoire de serpent et de rendez-vous et d'étoile...

Mais il ne répondit pas à ma question. Il me dit:

- Ce qui est important, ça ne se voit pas...

- Bien sûr...

- C'est comme pour la fleur. Si tu aimes une fleur qui se trouve dans une étoile, c'est doux, la nuit, de regarder le ciel. Toutes les étoiles sont fleuries.

- Bien sûr...

- C'est comme pour l'eau. Celle que tu m'as donnée à boire était comme une musique, à cause de la poulie et de la corde... tu te rappelles... elle était bonne.

- Bien sûr...

- Tu regarderas, la nuit, les étoiles. C'est trop petit chez moi pour que je te montre où se trouve la mienne. C'est mieux comme ça. Mon étoile, ça sera pour toi une des étoiles. Alors, toutes les étoiles, tu aimeras les regarder... Elles seront toutes tes amies. Et puis je vais te faire un cadeau...

Il rit encore.

- Ah! petit bonhomme, petit bonhomme j'aime entendre ce rire !

- Justement ce sera mon cadeau... ce sera comme pour l'eau...

- Que veux-tu dire ?

- Les gens ont des étoiles qui ne sont pas les mêmes. Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont des guides. Pour d'autres elles ne sont rien que de petites lumières. Pour d'autres qui sont savants elles sont des problèmes. Pour mon businessman elles étaient de l'or. Mais toutes ces étoiles-là se taisent. Toi, tu auras des étoiles comme personne n'en a...

- Que veux-tu dire ?

- Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j'habiterai dans l'une d'elles, puisque je rirai dans l'une d'elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire !

Et il rit encore.

- Et quand tu seras consolé (on se console toujours) tu seras content de m'avoir connu. Tu seras toujours mon ami. Tu auras envie de rire avec moi. Et tu ouvriras parfois ta fenêtre, comme ça, pour le plaisir... Et tes amis seront bien étonnés de te voir rire en regardant le ciel. Alors tu leur diras: "Oui, les étoiles, ça me fait toujours rire !" Et ils te croiront fou. Je t'aurai joué un bien vilain tour...

Et il rit encore.

- Ce sera comme si je t'avais donné, au lieu d'étoiles, des tas de petits grelots qui savent rire...

Et il rit encore. Puis il redevint sérieux:

- Cette nuit... tu sais... ne viens pas.

- Je ne te quitterai pas.

- J'aurai l'air d'avoir mal... j'aurai un peu l'air de mourir. C'est comme ça. Ne viens pas voir ça, ce n'est pas la peine...

- Je ne te quitterai pas.

Mais il était soucieux.

- Je te dis ça... c'est à cause aussi du serpent. Il ne faut pas qu'il te morde... Les serpents, c'est méchant. Ça peut mordre pour le plaisir...

- Je ne te quitterai pas.

Mais quelque chose le rassura:

- C'est vrai qu'ils n'ont plus de venin pour la seconde morsure...

Cette nuit-là je ne le vis pas se mettre en route. Il s'était évadé sans bruit. Quand je réussis à le rejoindre il marchait décidé, d'un pas rapide. Il me dit seulement:

- Ah! tu es là...

Et il me prit par la main. Mais il se tourmenta encore:

- Tu as eu tort. Tu auras de la peine. J'aurai l'air d'être mort et ce ne sera pas vrai...

Moi je me taisais.

- Tu comprends. C'est trop loin. Je ne peux pas emporter ce corps-là. C'est trop lourd.

Moi je me taisais.

- Mais ce sera comme une vieille écorce abandonnée. Ce n'est pas triste les vieilles écorces...

Moi je me taisais.

Il se découragea un peu. Mais il fit encore un effort:

- Ce sera gentil, tu sais. Moi aussi je regarderai les étoiles. Toutes les étoiles seront des puits avec une poulie rouillée. Toutes les étoiles me verseront à boire...

Moi je me taisais.

- Ce sera tellement amusant ! Tu auras cinq cents millions de grelots, j'aurai cinq cents millions de fontaines...

Et il se tut aussi, parce qu'il pleurait...

- C'est là. Laisse-moi faire un pas tout seul.

Et il s'assit parce qu'il avait peur.

Il dit encore:

- Tu sais... ma fleur... j'en suis responsable ! Et elle est tellement faible ! Et elle est tellement naïve. Elle a quatre épines de rien du tout pour la protéger contre le monde...

Moi je m'assis parce que je ne pouvais plus me tenir debout. Il dit:

- Voilà... C'est tout...

Il hésita encore un peu, puis il se releva. Il fit un pas. Moi je ne pouvais pas bouger.

Il n'y eut rien qu'un éclair jaune près de sa cheville. Il demeura un instant immobile. Il ne cria pas. Il tomba doucement comme tombe un arbre. Ça ne fit même pas de bruit, à cause du sable.

(Antoine de Saint exupéry, le petit prince, chapitre 26)
Les étoiles meurent dés que l'aurore pointe c'est le soleil qui me l'a dit.
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Nekoow
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Re: Et pourquoi pas... lire...

Message par Nekoow »

Pourquoi t'as supprimé le sujet, c'estinteressant et j'étais prête à poster :|
Pourquoi tu l'as pas laissé ??

Parfois, le meilleur chemin n'est pas le plus évident.
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Yamael
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Re: Et pourquoi pas... lire...

Message par Yamael »

C'est moi qui ai fusionné les sujets, j'ai trouvé qu'ils se rejoignaient. Rien ne t'empêche de répondre ici ;)
I will swallow
If it will help my sea level go down
But I'll come back to haunt you if I drown
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Yamael
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Re: Et pourquoi pas... lire...

Message par Yamael »

En ce moment je (re)lis la trilogie des fourmis de Bernard Werber
Les Fourmis
Le Jour des Fourmis
La Révolution des Fourmis


De quoi ça parle ?
Ben euh... de fourmis :-P
Difficile à résumer sans spoiler. Disons qu'on voit à travers les yeux des fourmis, on pense fourmi, on ressent fourmi. Notre terre et notre époque si connus deviennent étrange, tout à est à redécouvrir, à ré appréhender.

En quoi ça m'aide ?
A changer de point de vue. J'ai un (petit) problème de phobie sociale, donc je suis écartelée entre mon angoisse de la vie en société et la nécessité d'y vivre. Les fourmis, c'est aussi une espèce sociale. Mais différente, où la société est conçue comme un tout et non comme la somme de ses individus. Où chacun a sa place, son rôle. Le regard qu'elles portent sur l'humain et sur elles même, m'apaise, m'aide à voir l'humanité et la société autrement (sans faire de moi une philanthrope, faut pas pousser :fou: )
I will swallow
If it will help my sea level go down
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Liesel
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Re: Et pourquoi pas... lire...

Message par Liesel »

Il y a pas mal de livres qui m'ont bouleversée... Mais mon préféré... Je crois que ça reste La voleuse de livres de Markus Zusak. C'est un livre très dur... aussi je ne le conseille qu'au public avertit.
ne pas lire si vous êtes un peu trop sensibles...
Le livre le plus terrible que j'ai jamais lu... C'est tellement poignant, tellement cru...tellement beau...
C'est plein d'humour noir que je fais souvent, d'images frappantes et déroutantes... Et la poésie reste le plus doux.
Car la narratrice n'est pas n'importe qui. On nous annonce qu'elle est celle à qui on a tous pensé une fois ici... La mort.

L'histoire c'est simple.
Munich, Nazis, WW2.
Une fille... Liesel (et oui je l'ai trouvé quelque part mon nom!), Liesel la petite fille qui voyage dans un train avec sa mère et son petit frère malade. Liesel qui va en famille d'accueil pour fuir la guerre... Liesel qui voit son petit frère mourir sur le trajet et qui, pendant son enterrement sommaire dans la neige sur le bord de la voie ferrée, vole le livre de l'apprenti fossoyeur qui fait son office. Liesel abandonnée par sa mère. Liesel qui fait pipi au lit à cause de ses cauchemars et qui se retrouve face à une mère adoptive aimable comme une porte de prison mais si attachante... Liesel qui, alors que ses draps souillés sèchent, apprend à lire avec son père adoptif en secret. Et des larcins! Des livres volés un peu partout! Un garçon blond très mignon et provocateur! Un juif...boxeur de surcroit! Et encore un livre...Les pages de Mein Kampf repeintes pour écrire l'histoire d'un boxeur juif. Et des symboles à n'en plus finir. Et des larmes... Et toujours la mort qui est cette spectatrice et qui goute les couleurs de la guerre. De la vertu, de la beauté, de la poésie...et un style sans pareil.

Un extrait?
MORT ET CHOCOLAT
D'abord les couleurs.
Ensuite les humains.
C'est comme ça que je vois les choses, d'habitude.
Ou que j'essaie, du moins.

Un détail
Vous allez mourir.


En toute bonne foi, j'essaie d'aborder ce sujet avec entrain, même si la plupart des gens ont du mal à me croire, malgré mes protestations. Faites-moi confiance. Je peux vraiment être enjouée. Je peux être aimable. Affable. Agréable. Et nous n'en sommes qu'aux "A". Mais ne me demandez pas d'être gentille. La gentillesse n'a rien à voir avec moi.
REACTION AU DETAIL CI-DESSUS
Ca vous inquiète?
Surtout, n'ayez pas peur.
Je suis quelqu'un de correct.


Une présentation s'impose.
Un début.
J'allais manquer à tous mes devoirs.
Je pourrais me présenter dans les règles, mais ce n'est pas vraiment nécessaire. Vous ferez bien assez tôt ma connaissance, en fonction d'un certain nombre de paramètres. Disons simpliment qu'à un moment donné, je me pencherai sur vous, avec bienveillance. Votre âme reposera entre mes bras. Une couleur sera perchée sur mon épaule. Je vous emporterai avec douceur.
A cet instant, vous serez étendu 'je trouve rarement les gens debout). Vous serez pris dans la masse de votre propre corps. Peut-être vous découvrira-t-on; un cri déchirera l'air. Ensuite, je n'entendrai plus que mon propre souffle et le bruit de l'odeur, celui de mes pas.
L'essentiel, c'est la couleur dont seront les choses lorsque je viendrai vous chercher. Que dira le ciel?
Personnellement, j'aime quand le ciel est couleur chocolat. Chocolat noir, très noir. Il parait que ça me va bien. J'essaie quand même d'apprécier chaque couleur que je vois-la totalité du spectre. Un milliard de saveurs, toutes différentes, et un ciel à déguster lentement. ça atténue le stress. ça m'aide à me détendre.

[...]
Une simple histoire, en fait, où il est question notamment:
-D'une fillette;
-De mots;
-D'un accordéoniste;
-D'Allemands fanatiques;
-D'un boxeur juif;
-Et d'un certain nombre de vols.
J'ai vu la voleuse de livres à trois reprises.
"La conscience est une maladie"-Unamuno
"Ce pour quoi tu acceptes de mourir, c'est cela seul dont tu peux vivre"-st-Exupéry
Et je refuse d'avoir vécu simplement pour ces poisons, je ne mourrai que de la vie que j'aurai surmontée.
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sushi
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Enregistré le : jeu. 17 déc. 2009, 22h21

Re: Et pourquoi pas... lire...

Message par sushi »

Je remonte ce sujet...
J'avais lu il y a quelques temps un livre de Régine Detambel sur la bibliothérapie ("les livres prennent soin de nous"). Au moment où ce sujet avait été créé, je ne savais pas que la bibliothérapie existait, mais c'est ça : les lectures aident à résoudre ou traverser les maux et font du bien. :-)

Ces derniers temps je n'ai pas vraiment fait de telles lectures... En revanche, il y a pas mal de temps déjà, j'avais lu "Soufi mon Amour", d'Elif Shafak.
Juste la flemme d'en faire un résumé =D , mais en gros on va dire que c'est 2 romans dans le roman : l"histoire d'Ella, notre contemporaine, qui lit un manuscrit (et ça c'est la partie pas très intéressante du bouquin, à mon sens), et le manuscrit en question, qui parle de la rencontre entre Shams de Tabriz, derviche soufi, et le poète Rumi (et ça c'est la partie trop cool :-) ).

En fait, ce qui m'est restée du bouquin, ce sont les 40 règles de Shams de Tabriz, disséminées un peu partou dans le bouquin. Je les avais recopiées patiemment et je les relis de temps en temps. (là je vous fais un copier/coller d'un blog ^^')
1- La manière dont tu vois DIEU est le reflet direct de celle dont tu te vois. Si Dieu fait venir surtout de la peur et des reproches à l'esprit, cela signifie qu'il y a trop de peur et de culpabilité en nous. Si nous voyons Dieu plein d'amour et de compassion, c'est ainsi que nous sommes.

2- La voie de la vérité est un travail de cœur, pas de la tête. Faites de votre cœur votre principal guide ! Pas votre esprit. Affrontez, défiez et dépassez votre nafs avec votre cœur Connaitre votre ego vous conduira à la connaissance de Dieu

3- Chaque lecteur comprend le Saint Coran à un niveau différent, parallèle à la profondeur de sa compréhension. Il y a quatre niveaux de discernement. Le premier est la signification apparente, et c'est celle dont la majorité des gens se contentent. Ensuite, c'est le batin le niveau intérieur. Le troisième niveau est l'intérieur de l'intérieur. Le quatrième est si profond qu'on ne peut le mettre en mots. Il est donc condamné à rester indescriptible.

4- Tu peux étudier Dieu à travers toute chose et toute personne dans l'univers parce que Dieu n'est pas confiné dans une mosquée, une synagogue ou une église. Mais si tu as encore besoin de savoir précisément où Il réside, il n'y a qu'une place ou Le chercher : dans le cœur d'un amoureux sincère.

5- L'intellect relie les gens par des nœuds et ne risque rien, mais l'amour dissout tous les enchevêtrements et risque tout. L'intellect est toujours précautionneux et conseille : " Méfie-toi de trop d'extase ! " Alors que l'amour dit : "Oh, peu importe ! Plonge!"

6- La plupart des problèmes du monde viennent d'erreurs linguistiques et de simples incompréhensions. Ne prenez jamais les mots dans leur sens premier. Quand vous entrez dans la zone de l'amour, le langage tel que nous le connaissons devient obsolète. Ce qui ne peut être dit avec des mots ne peut être compris qu'à travers le silence.

7- L'esseulement et la solitude sont deux choses différentes Quand on est esseulé, il est facile de croire qu'on est sur la bonne voie La solitude est meilleure pour nous, car elle signifie être seul sans se sentir esseulé Mais en fin de compte, le mieux est de trouver une personne, la personne qui sera votre miroir N'oubliez pas que ce n'est que dans le cœur d'une autre personne qu'on peut réellement se trouver et trouver la présence de DIEU en soi.

8- Quoi qu'il arrive dans la vie, si troublant que tout te semble, n'entre pas dans les faubourgs du désespoir. Même quand toutes les portes restent fermées, DIEU t'ouvrira une nouvelle voie. Sois reconnaissant ! Il est facile d'être reconnaissant quand tout va bien. Un Soufi est reconnaissant non pas pour ce qu'on lui a donné, mais aussi pour ce qu'on lui a refusé.

9- La patience, ce n'est endurer passivement. C'est voir assez loin pour avoir confiance en l'aboutissement d'un processus. L'impatience signifie une courte vue, qui ne permet pas d'envisager l'issue. Ceux qui aiment Dieu n'épuisent jamais leur patience, car ils savent qu'il faut du temps pour que le croissant de lune devienne une lune pleine.

10 - Est, Ouest, Sud, ou Nord, il n’y a pas de différence. Peu importe votre destination assurez-vous seulement de faire de chaque voyage un voyage intérieur. Si vous voyagez intérieurement, vous parcourez le monde entier et au-delà.

11 – Les sages-femmes savent que lorsqu’il n’y a pas de douleur, la voie ne peut être ouverte pour le bébé et la mère ne peut donner naissance De même pour qu’un nouveau Soi naisse, les difficultés sont nécessaires. Comme l’argile doit subir une chaleur intense pour durcir, l’amour ne peut être perfectionné que dans la douleur.

12 – La quête de l’Amour nous change. Tous ceux qui sont partis à la recherche de l’Amour ont muri en chemin. Dès l’instant ou vous commencez à chercher l’Amour, vous commencez à changer intérieurement et extérieurement.

13 –Il y a plus de faux gourous et de faux maitres dans ce monde que d’étoiles dans l’univers. Ne confonds pas les gens animés par un désir de pouvoir et égocentristes avec les vrais mentors. Un maitre spirituel authentique n’attirera pas l’attention sur lui ou sur elle, et n’attendra de toi ni obéissance absolue ni admiration inconditionnelle, mais t’aidera à apprécier et à admirer ton moi intérieur. Les vrais mentors sont aussi transparents que le verre. Ils laissent la Lumière de Dieu les traverser.

14 – Ne tente pas de résister aux changements qui s’imposent à toi. Au contraire, laisse la vie continuer en toi. Et ne t’inquiète pas que ta vie soit sens dessus dessous. Comment sais –tu que le sens auquel tu es habitué est meilleur que celui à venir ?

15 – Dieu s’occupe d’achever ton travail, intérieurement et extérieurement. Il est entièrement absorbé par toi. Chaque être humain est une œuvre en devenir qui, lentement mais inexorablement, progresse vers la perfection. Chacun de nous est une œuvre d’art incomplète qui s’efforce de s’achever.

16 – Il est facile d’aimer le Dieu parfait, sans tache et infaillible qu’il est. Il est beaucoup plus difficile d’aimer nos frères humains avec leurs imperfections et leurs défauts. Sans aimer les créations de Dieu on ne peut sincèrement aimer Dieu.

17 – La seule vraie crasse est celle qui emplit nos cœurs. Les autres se lavent. Il n’y a qu’une chose qu’on ne peut laver à l’eau pure : les taches de la haine et du fanatisme qui contaminent notre âme. On peut tenter de purifier son corps par l’abstinence et le jeune, mais seul l’amour purifiera le cœur.

18 – Tout l’univers est contenu dans un seul être humain : toi. Tout ce que tu vois autour de toi, y compris les choses que tu aimes guère, y compris les gens que tu méprises ou détestes, est présent en toi à divers degrés. Ne cherche donc pas non plus ton Sheitan hors de toi. Le diable n’est pas une force extraordinaire qui t’attaque du dehors. C’est une voix ordinaire en toi.

19 – Si tu veux changer la manière dont les autres te traitent, tu dois d’abord changer la manière dont tu te traites, Tant que tu n’apprends pas à aimer, pleinement et sincèrement, tu ne pourras jamais être aimée. Quand tu arriveras à ce stade, sois pourtant reconnaissante de chaque épine que les autres pourront jeter sur toi. C’est le signe que, bientôt, tu recevras une pluie de roses.

20 – Ne te demande pas ou la route va te conduire. Concentre-toi sur le premier pas. C’est le plus difficile à faire.

21 – Nous avons tous été créés à son image, et pourtant nous avons tous été créés différences et uniques. Il n’y a jamais deux personnes semblables. Deux cœurs ne battent jamais à l’unisson. Si DIEU avait voulu que tous les hommes soient semblables, Il les aurait faits ainsi. Ne pas respecter les différences équivaut donc à ne pas respecter le Saint Projet de DIEU.

22 – Quand un homme qui aime sincèrement DIEU entre dans une taverne, la taverne devient sa salle de prière, mais quand un ivrogne entre dans la même salle, elle devient sa taverne. Dans tout ce que nous faisons, c’est notre cœur qui fait la différence, pas les apparences. Les soufis ne jugent pas les autres à leur aspect ou en fonction de qui ils sont. Quand un soufi regarde quelqu’un, il ferme ses deux yeux et ouvre le troisième –l’œil qui voit le royaume intérieur.

23 – La vie est un prêt temporaire et ce monde n’est qu’une imitation rudimentaire de la Réalité. Seuls les enfants peuvent prendre un jouet pour ce qu’il représente. Pourtant les êtres humains, soit s’entichent du jouet, soit, irrespectueux, le brisent et le jettent. Dans cette vie, gardez-vous de tous les extrêmes, car ils détruisent votre équilibre intérieur. Les Soufis ne vont pas aux extrêmes. Un Soufi reste toujours clément et modéré.

24 - L’être humain occupe une place unique dans la création de DIEU. « J’ai insufflé Mon esprit en lui », dit DIEU. Chacun d’entre nous sans exception est conçu pour être l’envoyé de DIEU sur terre. Demandez-vous combien de fois vous vous comportez comme un envoyé, si cela vous arrive jamais ? Souvenez-vous qu’il incombe à chacun de nous de découvrir l’esprit divin en nous et de vivre par lui.

25 – L’enfer est dans l’ici et maintenant. De même que le ciel. Cesse de t’inquiéter de l’enfer ou de rêver du ciel, car ils sont tous deux présents dans cet instant précis. Chaque fois que nous tombons amoureux, nous montons au ciel. Chaque fois que nous haïssons, que nous envions ou que nous battons quelqu’un, nous tombons tout droit dans le feu de l’enfer.

26 – « L’univers est un seul être. Tout et tous sont liés par des cordes invisibles et une conversation silencieuse. La douleur d’un homme nous blessera tous. La joie d’un homme fera sourire tout le monde. Ne fais pas de mal. Pratique la compassion. Ne parle pas dans le dos des gens, évite même une remarque innocente ! Les mots qui sortent de nos bouches ne disparaissent pas, ils sont éternellement engrangés dans l’espace infini et ils nous reviendront en temps voulu.

27 – Ce monde est comme une montagne enneigée qui renvoie votre voix et écho. Quoi que vous disiez, bon ou mauvais, cela vous reviendra. En conséquence, quand une personne nourrit des pensées négatives à votre propos, dire des choses aussi mauvaises sur lui ne pourra qu’empirer la situation. Vous vous retrouverez enfermé dans un cercle vicieux d’énergie néfaste. Au lieu de cela, pendant quarante jours et quarante nuits, dites des choses gentilles sur cette personne. Tout sera diffèrent, au bout de ces quarante jours, parce que vous serez différents intérieurement.

28 – Le passé est une interprétation. L’avenir est une illusion. Le monde ne passe pas à travers le temps comme s’il était une ligne droite allant du passé à l’avenir. Non, le temps progresse à travers nous, en nous, en spirales sans fin. L’éternité ne signifie pas le temps infini mais simplement l’absence de temps. Si tu veux faire l’expérience de l’illumination éternelle, ignore le passé et l’avenir, concentre ton esprit et reste dans le moment présent.

29 – Le destin ne signifie pas que ta vie a été strictement prédéterminée. En conséquence, tout laisser au sort et ne pas contribuer activement à la musique de l’univers est un signe de profonde ignorance. Il existe une harmonie parfaite entre notre volonté et l’Ordre de DIEU.

30 – Le vrai Soufi est ainsi fait que, même quand il est accusé, attaqué et condamné injustement de tous côtés, il subit avec patience, sans jamais prononcer une mauvaise parole à l’encontre de ses critiques. Le Soufi ne choisit jamais le blâme. Comment pourrait-il y avoir des adversaires, des rivaux, voire des « autres » alors qu’il n’y a pas de « moi » pour lui ?

31 – Si tu veux renforcer ta foi, il te faudra adoucir ton cœur. A cause d’une maladie, d’un accident, d’une perte ou d’une frayeur, d’une manière ou d’une autre, nous sommes tous confrontés à des incidents qui nous apprennent à devenir moins égoïstes, à moins juger les autres, à montrer plus de compassion et de générosité. Pourtant, certains apprennent la leçon et réussissent à être plus doux, alors que d’autres deviennent plus durs encore. Le seul moyen d’approcher la Vérité est d’ouvrir son cœur afin qu’il englobe toute l’humanité et qu’il reste encore de la place pour plus d’amour.

32 – Rien ne devrait se dresser entre toi et DIEU. Ni imam, ni prête, ni maitre spirituel, pas même ta foi. Crois en tes valeurs et tes règles, mais ne les impose jamais à d’autres. Sois ferme dans ta foi, mais garde ton cœur aussi doux qu’une plume. « Apprends la Vérité, mon ami, mais ne transforme pas tes vérités en fétiches ».

33 – Tandis que chacun, en ce monde, lutte pour arriver quelque part et devenir quelqu’un, alors que tout cela restera derrière eux quand ils mourront, toi, tu vises l’étape ultime de la vacuité. Vis cette vie comme si elle était aussi légère et vide que le chiffre zéro. Nous ne sommes pas différents de pots : ce ne sont pas les décorations au-dehors, mais la vie à l’intérieur qui nous fait tenir droits.

34 – La soumission ne signifie pas qu’on est faible ou passif. Elle ne conduit ni au fatalisme ni à la capitulation. A l’inverse, le vrai pouvoir réside dans la soumission, un pouvoir qui vient de l’intérieur. Ceux qui se soumettent à l’essence divine de la vie vivront sans que leur tranquillité ou leur paix intérieure soit perturbée, même quand le vaste monde va de turbulence en turbulence.

35 – Les opposés nous permettent d’avancer. Ce ne sont pas le similitudes ou les régularités qui nous font progresser dans la vie, mais les contraires. Tous les contraires de l’univers sont présents en chacun de nous Le croyant doit donc rencontrer l’incroyant qui réside en lui. Et l’incroyant devrait apprendre à connaitre le fidèle silencieux en lui Jusqu’au jour où l’on atteint l’étape d’Insan-i Kamil, l’être humain parfait, la foi est un processus graduel qui nécessite son contraire apparent : l’incrédulité.

36 – Ce monde est érigé sur le principe de la réciprocité. Ni une goutte de bonté ni un grain de méchanceté ne resteront sans réciprocité. Ne crains pas les complots, les traitrises ou les mauvais tours des autres. Si quelqu’un tend un piège, souviens-toi, DIEU aussi. C’est Lui le plus grand des comploteurs. Pas une feuille ne frémit que DIEU le sache. Crois cela simplement et pleinement. Quoi que DIEU fasse. Il le fait merveilleusement.

37 – DIEU est un horloger méticuleux. Son ordre est si précis que tout sur terre se produit en temps voulu. Pas une minute trop tôt, pas une minute trop tard. Et pour tous, sans exception, l’horloge est d’une remarquable exactitude. Il y a pour chacun un temps pour aimer et un temps pour mourir.

38 – Il n’est jamais trop tard pour se demander : « Suis-je prêt à changer de vie ? Suis-je prêt à changer intérieurement ? » Si un jour de votre vie est le même que le jour précédent, c’est surement bien dommage. A chaque instant, à chaque nouvelle inspiration on devrait se renouveler, se renouveler encore. Il n’y a qu’un moyen de naitre à une nouvelle vie : mourir avant la mort.

39 – Alors que les parties changent, l’ensemble reste toujours identique. Pour chaque voleur qui quitte ce monde, un autre nait. Et chaque personne honnête qui s’éteint est remplacé par une autre. De cette manière, non seulement rien ne reste identique, mais rien ne change vraiment. Pour chaque Soufi qui meurt, un autre nait, quelque part.

40 – Une vie sans amour ne compte pas. Ne vous demandez pas quel genre d’amour vous devriez rechercher, spirituel ou matériel, divin ou terrestre, oriental ou occidental… L’amour n’a pas d’étiquettes, pas de définitions. Il est ce qu’il est, pur et simple. « L’amour est l’eau de vie. Et un être aimé est une âme de feu ! « L’univers tourne différemment quand le feu aime l’eau ».
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sushi
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Re: Et pourquoi pas... lire...

Message par sushi »

(deuxième post à la suite)

Du même auteur, Elif Shafak, j'avais beaucoup apprécié Lait Noir. A l'époque, ça m'avait aidée ou du moins beaucoup accompagnée par rapport à mes propres questionnements et recherches sur le concept de "féminité".
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sushi
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Re: Et pourquoi pas... lire...

Message par sushi »

2 citations qui m'ont aidée dernièrement :

Une qui m'a aidée à retrouver l'espoir que l'espoir revienne =D
- La canne à sucre, c'est comme l'espoir, disait le père Otero. Il faut la brûler pour qu'elle repousse avec plus de force.

Miguel Bonnefoy, Sucre noir
Une qui m'a aidée... Je ne sais pas très bien pourquoi ? A accueillir et à accepter l'ennemi, je pense. J'ai réellement pensé à me faire faire un tatouage représentant mon dernier "ennemi" (qui, pour la première fois de ma vie, n'est pas moi-même :hourra: En un sens, c'est un progrès, non ? :roll: ) Quoi qu'il en soit, c'est bête, ça a fait écho en moi, ça m'a rendu plus sereine.
Tante Zeliha leur demandait une photo de leur ex, puis l'étudiait jusqu'à ce qu'elle lui évoque un animal. La suite était relativement simple. Elle dessinait l'animal en question et le tatouait sur le corps du malheureux, s'inspirant de la logique chamanique ancienne qui voulait qu'un totem fût simultanément intériorisé et extériorisé. Pour être capable d'affronter l'ennemi, on devait l'accepter, l'accueillir en son sein, puis le transformer. En injectant l'encre sous la peau du client, elle intériorisait l'ex-amante, tout en l'extériorisant sous la forme d'un animal. De sorte que le rapport de pouvoir entre le largué et la largueuse basculait, le tatoué ayant le sentiment de détenir la clef de l'âme de l'être cher, qui perdait aussitôt sa capacité d'attraction, puisque l'amour aime le pouvoir.

Elif Shafak, la bâtarde d'Istanbul
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