Bonsoir,
Je ne saurai dire si ça va. L'alcool procure un certains état euphorique, un bien être, même passagé, une certaine distance par rapport au corps qui est trés agréable, un tel détachement.
Mais parallèlement, j'ai envie de brûler ou plus précisement, j'ai envie de cicatrice. Juste une petite greffe pas grand chose, juste 15 jours d'hospitalisation. Le bien être, le soulagement du centre de brûlés. Les infirmières si maternantes. Bien sûr la réalité des choses est un peu plus difficile : ouverture du pansement aprés la greffe, ablation des agraffes, morphines. Mais quel bonheur de voir cette cicatrice apparaître de jour en jour, le plaisir des sens. Un tel repos au réveil de l'opérataion. Le soulagement de bien avoir fait son travail et l'apaisement d'avoir une nouvelle cicatrice.
J'en sais rien
- Pandora
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Ne dis pas ça, Vincent !!!!! J'essaie de te voir sur msn. Bon j'rrive pas alors j'espère que tu vas lire ce message.
Moi aussi je suis dans un bel état de défonce et je sens des sensations étranges, tantôt agréables, tantôt fuyantes... Mais je me dis que je vais aller me coucher, qu'il ne faut pas traîner parce que l'envie des lames va pointer son nez... Va dormir...
Oriane
Moi aussi je suis dans un bel état de défonce et je sens des sensations étranges, tantôt agréables, tantôt fuyantes... Mais je me dis que je vais aller me coucher, qu'il ne faut pas traîner parce que l'envie des lames va pointer son nez... Va dormir...
Oriane
Qui croyais-tu que j'étais ?
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
- Pandora
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Il faut savoir fuir l'échéance, fuir le Mal qui veut arriver, il faut trouver la force de stopper le processus ô combien pesant et de trop présent.
Tu m'as dit que tu construisais par tes brûlures, mais Vincent, tu construis sur un champ de ruines. Pourquoi ? Pourquoi vouloir se construire ainsi ? en détruisant le présent ? A quelle fin ?
Oriane
Tu m'as dit que tu construisais par tes brûlures, mais Vincent, tu construis sur un champ de ruines. Pourquoi ? Pourquoi vouloir se construire ainsi ? en détruisant le présent ? A quelle fin ?
Oriane
Qui croyais-tu que j'étais ?
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
Bonjour Oriane,
Je ne sais pas trop quoi te répondre. Tout ça est compliqué, je ne sais pas trop quoi penser non plus. Mais ce qui est sûr, c?est que paradoxalement je ne veux rien détruire. Tu dis que je construis sur un champ de ruines, mais je les trouve si belles ces cicatrices. Elles sont magnifiques, elles sont ma raison de vivre. Lorsque je regarde les photos de mes différentes opérations, je suis émerveillé devant le travail accompli.
Pourquoi je me construis ainsi ? C?est une question à laquelle il n?est pas évident de répondre, d?ailleurs, je n?ai que des éléments de réponses, pas de solution satisfaisante. En ce moment, je travail à faire le deuil de ces cicatrices, à construire autrement, mais ce n?est pas évident. Je t?assure que c?est difficile de briser cette logique qui s?est construite tout au long de ces années.
Pour l?instant je parviens à résister, mais pour combien de temps, combien de temps avant la prochaine greffe ? Peut être qu?il n?y en aura plus, en tout cas, j?ai envie d?espérer.
Et toi Oriane, Comment vas-tu ? Des nouvelles pour ton hospitalisation ?
PS : je t?ai laissé un message sur ton répondeur, j?espère que l?on pourra se voir bientôt.
Je ne sais pas trop quoi te répondre. Tout ça est compliqué, je ne sais pas trop quoi penser non plus. Mais ce qui est sûr, c?est que paradoxalement je ne veux rien détruire. Tu dis que je construis sur un champ de ruines, mais je les trouve si belles ces cicatrices. Elles sont magnifiques, elles sont ma raison de vivre. Lorsque je regarde les photos de mes différentes opérations, je suis émerveillé devant le travail accompli.
Pourquoi je me construis ainsi ? C?est une question à laquelle il n?est pas évident de répondre, d?ailleurs, je n?ai que des éléments de réponses, pas de solution satisfaisante. En ce moment, je travail à faire le deuil de ces cicatrices, à construire autrement, mais ce n?est pas évident. Je t?assure que c?est difficile de briser cette logique qui s?est construite tout au long de ces années.
Pour l?instant je parviens à résister, mais pour combien de temps, combien de temps avant la prochaine greffe ? Peut être qu?il n?y en aura plus, en tout cas, j?ai envie d?espérer.
Et toi Oriane, Comment vas-tu ? Des nouvelles pour ton hospitalisation ?
PS : je t?ai laissé un message sur ton répondeur, j?espère que l?on pourra se voir bientôt.
- Pandora
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Je sais bien à quel point il est difficile de démêler une logique inébranlable depuis tant d'années, mais Vincent, balance ces photos !! Je sais, c comme si tu me disais, mais Oriane balance tes lames, je ne le ferai pas, pour rien au monde et c certainement ce que tu vas me répondre. Je le comprends, mais en étant dans une logique de guérison c ce qu'il faudrait faire, c peut-être encore trop tôt, et le deuil est long à faire, mais fais-le jusqu'au bout ! Et parles-en ds ton centre, ton envie devient de plus en plus oppressante.
Oriane
Oriane
Qui croyais-tu que j'étais ?
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
J'ai peur pour toi, peur de ta fascination pour tes cicatrices. En même temps je me dis que tu cherches à vivre, même si c'est destructeur. Que c'est paradoxal ! J'ai l'impression que cette préoccupation ne laisse plus de place à rien d'autre ; qu'est-ce qu'il pourrait y avoir d'autres ? Qu'as-tu aimé dans ta vie ? Pourquoi ne reste-t-il que ta peau ? J'aime quand tu prends soin des autres en postant.