rien rien rien rein reirn eirne
- babsye
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rien rien rien rein reirn eirne
J'rate tout.
Tout. Tout. Tout.
Hier j'en avais 120 à prendre. Dès le début, j'ai tout foiré. J'en ai perdu 30. PLus de 90 à prendre.
Tout était minuté, au fil de la matinée, pour qu'à 13h30 j'ai les 90 en moi, près à - je l'esperais - me détruir.
15 à 6h30, avec mon lait. Ca passe bien. Pressée qu'il soit 10 heures pour la deuxieme tournée.
9h30, en éco. Je suis epuisée. Impossible de garder mes yeux ouverts. La prof me fixe, mais comme elle me considere bizarement en temps normal déjà, elle ne dit rien. Je fini par m'endormir. "reveil toi lara" "oui-oui, tu me passeras tes notes? besoin dodo". Arrive même plus à parler.
10h, même pas la force d'ouvrir la bouche pour la deuxieme tournée. J'abandonne là.
Reste de la journée : pourris. Comme d'habitude.
Conclusion: penser à tout gober en même temps, à 6h30 avec chocolat chaud.
Y'a un gars, vers chez moi, qui s'est fait ecrabouillé par le train. Les gens disent que c'est un accident. Visibilité parfaite ( pourrait pas etre mieux), lumiere rouge, barriere qui se ferment. Mais le gars passe quand même -( il n'aurait pas vu les barrieres ) - Boum, le train.
Un accident.
Ce que les gens sont cons.
Faut du courage pour affronter un train.
Des fois, je monte sur la passerelle vers chez moi. J'attends un train. Et rien que le fait d'etre au dessus de lui, ca m'donne envie de vomir. J'ai l'impression qu'il me rentre dedans. Si je l'attends c'est probablement que ca m'est pas si desagréblae que ca.
N'empeche qu'un train, je pourrais pas.
Ca fait des mois que je ne fais rien de ma vie.
Depuis le 10 juillet enfaite. Depuis que j'ai plus d'amies.
Je travail. C'est fabuleux, des 16 , des 17, fabuleux.
Voilà a quoi se résume ma vie. Aller en cours. Rentrer chez moi, bosser pour avoir un 16. Aller là-bas les écouter. Rentrer chez moi, les lire.
J'ai constament envie de pleurer.
Le week-end, j'attends.
Je sais pas ce que j'attends.
Je m'assois et je pense même pas. J'attends juste.
Comme si tout allait s'arranger subitement, j'attends.
Je vois pas de psy avant....
Mhhhh. Ah non, ca va enfaite. Juste dans trois semaines. Super.
Hier, on a battu notre reccord avec mon psychiatre. On a pas achangé un mot. Comme d'habitude, il a examiné ma tenue sous toutes les coutures ( c'est l'cas de l'dire!), m'a demandé " pourquoi ces couleurs", j'ai dit qu'je m'en foutais (pas des couleurs, mais de sa question de m****). M'a raconté la vie de stendhal. Même si je n'apprends rien sur moi, je connais toute la vie de Freud, de simone De Bauvoir, de son amour Sartre......
Après avoir dit " c'est noir" "j'aurais préféré rouge, mais j'avais rien de rouge", on s'est tu. Une quinzaine de minutes. J'ai adoré. J'dois etre maso', mais j'adore ces silences. J'aime bien observer l'autre, en coin, qui s'affole à la recherche d'une phrase à dire. J'aime bien le sentir penser " plus le temps passe et plus la phrase doit etre pertinante pour justifier ce temps écoulé". "bien, on se revoit quand?"
Voilà, il me laisse partir.
AUjourd'hui, je voulais mourir, mais il n'en saura rien. De toute façon,tous les jours je veux mourir, alors bon.
C'est comme avec l'infirmiere remplacente :
" qu'est ce quise passe?
- rien .. C'est rien...
-mais si ...! qu'est ce qu'il ya ?
- [........] je veux mourir.
- OUi?"
Bein ouais. Rien détonnant enfaite.
L'ancienne infirmiere est revenue. Mercredi, a la recrée, j'etais dans le hall, et je l'ai vu. Ca m'a fait bizarre : soulagée. Elle m'a fait un ptit clein d'oeil. youpi, elle a oublié qu'elle me faisait la tête.
Reste qu'hier, pas eu le courage d'aller la voir. Je sais que son bébé refuse de manger, et elle a ses problèmes. Veux plus embeter personne.
Lap'tite conne quivient luidire qu'elle veut mourir alors que son bébé se laisse creuver. Jamais j'oserais.
J'en ai mare de me louper, de pas aller au bout, de pas reussir mon coup.
- Pandora
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Re: rien rien rien rein reirn eirne
Peut-être ne pas te buter dans la voie "Je rate tout", peut plutôt, reculer un peu et se dire "est-ce que c'est rater que de vouloir perévérer malgré le découragement ??"Babsye a écrit :
J'rate tout.
AUjourd'hui, je voulais mourir, mais il n'en saura rien. De toute façon,tous les jours je veux mourir, alors bon.
J'en ai mare de me louper, de pas aller au bout, de pas reussir mon coup.
Je t'embrasse, ma belle.
Qui croyais-tu que j'étais ?
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.