*ATT AM* Optique de destruction
- KaJaGooGoo
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*ATT AM* Optique de destruction
Depuis quelques jours une question me travaille.
Se réapproprier / déposséder son corps ?
Je m'explique.
Auparavant, je me faisais mal pour sentir mon corps. Parce que le détachement était total. Parce que je me sentais loin... Trop loin pour que ça reste supportable. Tout le temps ailleurs. Empêtré dans un pessimisme perpétuel.
L'automutilation était un moyen pour moi de reprendre possession d'un corps qui, peu à peu, me devenait étranger.
J'ai abimé MON corps.
Constat douloureux... Mais rassurant à la fois. Je doutais du MON avant de le faire.
Ce sentiment de ne même plus être en vie, même physiquement parlant... Tout ça motivait la volonté d'avoir mal, pour me prouver le contraire. Ne pouvant vivre qu'en allant mal.
De plus en plus, l'optique dévie vers l'exact opposé. Je suis en phase de rejet. Je ne veux plus de ce corps. Refus catégorique. Pas de scrupules.
Je fais en sorte de faire de mon corps le corps de quelqu'un d'autre.
(Je sais que je suis peu clair et je m'en excuse.)
En fait je voulais juste savoir quelle était (a été) l'optique pour vous.
Se réapproprier son corps ? Le déposséder ? Les 2 ? (Ou aucun des 2 ?)
Si vous avez changé d'optique... savez vous ce qui a provoqué ce revirement dans la démarche autodestructrice ?
Se réapproprier / déposséder son corps ?
Je m'explique.
Auparavant, je me faisais mal pour sentir mon corps. Parce que le détachement était total. Parce que je me sentais loin... Trop loin pour que ça reste supportable. Tout le temps ailleurs. Empêtré dans un pessimisme perpétuel.
L'automutilation était un moyen pour moi de reprendre possession d'un corps qui, peu à peu, me devenait étranger.
J'ai abimé MON corps.
Constat douloureux... Mais rassurant à la fois. Je doutais du MON avant de le faire.
Ce sentiment de ne même plus être en vie, même physiquement parlant... Tout ça motivait la volonté d'avoir mal, pour me prouver le contraire. Ne pouvant vivre qu'en allant mal.
De plus en plus, l'optique dévie vers l'exact opposé. Je suis en phase de rejet. Je ne veux plus de ce corps. Refus catégorique. Pas de scrupules.
Je fais en sorte de faire de mon corps le corps de quelqu'un d'autre.
(Je sais que je suis peu clair et je m'en excuse.)
En fait je voulais juste savoir quelle était (a été) l'optique pour vous.
Se réapproprier son corps ? Le déposséder ? Les 2 ? (Ou aucun des 2 ?)
Si vous avez changé d'optique... savez vous ce qui a provoqué ce revirement dans la démarche autodestructrice ?
Leçon quotidienne de retenue : songer, ne fût-ce que la durée d'un éclair, qu'un jour on parlera de nos restes. [Emile Cioran]
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C'est curieux comme tu sembles conscient du pourquoi...
Pour ma part, aucun des 2. Parfois par pure destruction. Mais en general par pulsion, par besoin de me calmer. Peut etre pour privilegier le physique par rapport au moral et donc reduire la douleur, ou au moins en changer de type.
Pour ma part, aucun des 2. Parfois par pure destruction. Mais en general par pulsion, par besoin de me calmer. Peut etre pour privilegier le physique par rapport au moral et donc reduire la douleur, ou au moins en changer de type.
La douleur qui se tait n'en est que plus funeste.
RAC. Androm. III, 3.
RAC. Androm. III, 3.
Bonjour Kaja?,
En ce qui me concerne, je vis avec un corps qui, pour moi, n?est pas le mien. Je m?en fiche, je n?ai quasiment aucun sentiment d?appartenance, il en est de même pour mon visage. Je ne sais pas si je le brûle pour me le réapproprier, mais en tout cas, il m?est plus facile de le brûlé du fait de l?absence de sentiment d?appartenance.
Ensuite, je n?ai jamais eu l?impression de le détruire et je refuse toujours la notion de destruction. Pour moi, je crée un nouveau corps. Il suffit de voir les photos de mes opérations et du processus de cicatrisation. Je vois peu à peu un nouveau corps apparaître, magnifique, beaucoup plus acceptable, plus pure. Je n?ai jamais eu le sentiment de me faire mal (même si la brûlure peut être douloureuse), j?ai toujours eu l?impression de me faire renaître, d?aller mieux. D?une certaine manière le travail d?automutilation chez moi est un travail esthétique. Je fais ça pour le résultat visuel, il s?agit de remodeler le corps, de le retravailler, de le transformer. Il ne s?agit nullement de le blesser ou de le détruire.
En ce qui me concerne, je vis avec un corps qui, pour moi, n?est pas le mien. Je m?en fiche, je n?ai quasiment aucun sentiment d?appartenance, il en est de même pour mon visage. Je ne sais pas si je le brûle pour me le réapproprier, mais en tout cas, il m?est plus facile de le brûlé du fait de l?absence de sentiment d?appartenance.
Ensuite, je n?ai jamais eu l?impression de le détruire et je refuse toujours la notion de destruction. Pour moi, je crée un nouveau corps. Il suffit de voir les photos de mes opérations et du processus de cicatrisation. Je vois peu à peu un nouveau corps apparaître, magnifique, beaucoup plus acceptable, plus pure. Je n?ai jamais eu le sentiment de me faire mal (même si la brûlure peut être douloureuse), j?ai toujours eu l?impression de me faire renaître, d?aller mieux. D?une certaine manière le travail d?automutilation chez moi est un travail esthétique. Je fais ça pour le résultat visuel, il s?agit de remodeler le corps, de le retravailler, de le transformer. Il ne s?agit nullement de le blesser ou de le détruire.
Aucun des deux en général... à vrai dire par l'AM ce sont plus des effets sur le mental que je veux provoquer (punition, soulagement...)
Mais il m'est déjà arrivé de me couper juste pour vérifier si je pouvais encore ressentir quand rien d'autre ne me touchait, donc pour me réapproprier mon corps d'une certaine manière..
Ca dépend de la cause en fait...
Mais il m'est déjà arrivé de me couper juste pour vérifier si je pouvais encore ressentir quand rien d'autre ne me touchait, donc pour me réapproprier mon corps d'une certaine manière..
Ca dépend de la cause en fait...
- KaJaGooGoo
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@ Ysilne : AM pulsionnelle uniquement ? Jamais de préméditation, de mise en place d'un processus "Je vais le faire pour..." ? Enfin ce que je veux te demander, c'est si ton AM n'était pas la traduction directe d'un rapport "particulier" au corps (et l'envie de le modifier comme seul but en soi, pour l'idée qu'on se fait d'un corps comme sa propriété) ou si l'AM était restreinte à l'expression de ta peine ? (j'espère que tu arrives à me décrypter >_<)
@ Vincent : visiblement ton détachement est absolu. Tu nies la douleur, ainsi que la notion même de destruction.
Tu parles souvent de "travail", de processus... Avec une certaine froideur médicale. Derrière ton objectif esthétique, il y a une remise en cause de ton identité, non ? Tu as l'air si étranger à ton enveloppe charnelle actuelle... Tu sembles poursuivre un idéal esthétique qui te permettrait de te sentir toi même. A l'aise dans ton nouveau corps, résultat d'un travail. (Je me trompe peut-être, mais c'est ce que j'ai compris jusqu'à maintenant)
Cette "quête" n'est-elle pas pour toi un moyen dans un sens un moyen d'avoir ton propre corps... donc te le réapproprier ?
Je crois avoir une idée de ce qui te gêne dans le mot réapproprier. C'est que tu as le sentiment que "l'ancienne version charnelle" n'était pas à toi, n'était pas TOI. Enfin j'interprète peut-être très mal... mais il me semble que ce qui différencie ta démarche de celles des gens qui font du body art (hors le fait que tu l'aies réalisé toi-même), c'est toujours cette quête identitaire sous-jacente. Enfin, je le perçois différemment du body-art dans le sens où c'est la recherche d'un idéal et non pas la simple volonté d'avoir d'un signe distinctif. Et le visage est en principe le siège de l'identité.
J'arrête là, j'espère ne pas avoir dit de bétises... Si je t'ai mal compris excuse moi.
@ Phylasis : Faire souffrir le corps pour apaiser la conscience, assouvir sa volonté de punition tant le sentiment de culpabilité est grand... Je suis passé par là aussi.
Mais le sentiment de saleté me pousse à vouloir quitter ce corps, ou au moins m'en donner l'illusion (en le modifiant). C'est aussi un moyen d'agir sur mon mental... Pas dans le même sens mais ça reste dans cet objectif d'apaiser ma tête.
Pour voir si tu pouvais encore ressentir, c'est effectivement une manière de dire non au détachement. Par la douleur, tester ses sensations car avoir mal c'est ressentir, et ressentir, c'est avoir son corps en état de marche...
Je vous remercie de vos réponses... Le sujet m'intéresse.
@ Vincent : visiblement ton détachement est absolu. Tu nies la douleur, ainsi que la notion même de destruction.
Tu parles souvent de "travail", de processus... Avec une certaine froideur médicale. Derrière ton objectif esthétique, il y a une remise en cause de ton identité, non ? Tu as l'air si étranger à ton enveloppe charnelle actuelle... Tu sembles poursuivre un idéal esthétique qui te permettrait de te sentir toi même. A l'aise dans ton nouveau corps, résultat d'un travail. (Je me trompe peut-être, mais c'est ce que j'ai compris jusqu'à maintenant)
Cette "quête" n'est-elle pas pour toi un moyen dans un sens un moyen d'avoir ton propre corps... donc te le réapproprier ?
Je crois avoir une idée de ce qui te gêne dans le mot réapproprier. C'est que tu as le sentiment que "l'ancienne version charnelle" n'était pas à toi, n'était pas TOI. Enfin j'interprète peut-être très mal... mais il me semble que ce qui différencie ta démarche de celles des gens qui font du body art (hors le fait que tu l'aies réalisé toi-même), c'est toujours cette quête identitaire sous-jacente. Enfin, je le perçois différemment du body-art dans le sens où c'est la recherche d'un idéal et non pas la simple volonté d'avoir d'un signe distinctif. Et le visage est en principe le siège de l'identité.
J'arrête là, j'espère ne pas avoir dit de bétises... Si je t'ai mal compris excuse moi.
@ Phylasis : Faire souffrir le corps pour apaiser la conscience, assouvir sa volonté de punition tant le sentiment de culpabilité est grand... Je suis passé par là aussi.
Mais le sentiment de saleté me pousse à vouloir quitter ce corps, ou au moins m'en donner l'illusion (en le modifiant). C'est aussi un moyen d'agir sur mon mental... Pas dans le même sens mais ça reste dans cet objectif d'apaiser ma tête.
Pour voir si tu pouvais encore ressentir, c'est effectivement une manière de dire non au détachement. Par la douleur, tester ses sensations car avoir mal c'est ressentir, et ressentir, c'est avoir son corps en état de marche...
Je vous remercie de vos réponses... Le sujet m'intéresse.
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Je ne sais pas si mon détachement est absolu car je suis tout de même attaché à mon corps dans le sens où je ne peux pas m?en séparer. Je recherche la permanence, l?indélébilité, la marque absolue qui ne partira jamais. Je prends donc mon corps comme support parce que je sais que justement je ne pourrais jamais le perdre.
C?est vrai que je me sens beaucoup mieux dans mon corps depuis que je l?ai brûlé. Je l?assume beaucoup mieux. D?une certaine manière, je l?ai mis en adéquation avec une espèce d?idéal de corps. En tout cas, je ne sais pas si c?est du body art mais je considère mes cicatrices comme une "?uvre d?art". J?aimerais en avoir beaucoup plus. Je voudrais me brûler de nouveau le bras. Mais je me dis qu?il n?y a pas de limite. Il y aura toujours ce besoin de cicatrice qui m?animera. Même si j?étais greffé une dizaine de fois, il faudra toujours plus de cicatrice. Peut être toujours la recherche de ce corps idéal. Je me dis donc qu'il vaut mieux que je m'arrête maintenant.
Je tenais également à dire que, en ce qui me concerne, il y a bien une problématique du corps. J?ai profondément envie de le modifier, de voir apparaître peu à peu une nouvelle cicatrice. Toutefois, il y a de nombreuses autres tensions qui me poussent à me brûler. Je ne souhaite pas forcément les développer, mais il n?y a pas que ma volonté de changer mon corps qui me pousse à me brûler.
C?est vrai que je me sens beaucoup mieux dans mon corps depuis que je l?ai brûlé. Je l?assume beaucoup mieux. D?une certaine manière, je l?ai mis en adéquation avec une espèce d?idéal de corps. En tout cas, je ne sais pas si c?est du body art mais je considère mes cicatrices comme une "?uvre d?art". J?aimerais en avoir beaucoup plus. Je voudrais me brûler de nouveau le bras. Mais je me dis qu?il n?y a pas de limite. Il y aura toujours ce besoin de cicatrice qui m?animera. Même si j?étais greffé une dizaine de fois, il faudra toujours plus de cicatrice. Peut être toujours la recherche de ce corps idéal. Je me dis donc qu'il vaut mieux que je m'arrête maintenant.
Je tenais également à dire que, en ce qui me concerne, il y a bien une problématique du corps. J?ai profondément envie de le modifier, de voir apparaître peu à peu une nouvelle cicatrice. Toutefois, il y a de nombreuses autres tensions qui me poussent à me brûler. Je ne souhaite pas forcément les développer, mais il n?y a pas que ma volonté de changer mon corps qui me pousse à me brûler.
- RoseNoire
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Pour ma part, ça serait plutôt se réapproprier son corps.
Garder une certaine emprise dessus (du moins l'impression d'en avoir une ), et surtout, me prouver que j'existe encore : sang = vie, je saigne donc je vis ... ( )
Pour moi, la dépossession, c'est plutôt à travers les TCA, non ?
Garder une certaine emprise dessus (du moins l'impression d'en avoir une ), et surtout, me prouver que j'existe encore : sang = vie, je saigne donc je vis ... ( )
Pour moi, la dépossession, c'est plutôt à travers les TCA, non ?
"Sois sage, ô ma douleur et tiens-toi plus tranquille !"
(Baudelaire)
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Re: *ATT AM* Optique de destruction
Je crois que j'ai toujours voulu me réapproprier mon corps. Et c'est la raison pour laquelle je tiens énormément à mes cicatrices, la raison pour laquelle je ne fais pas forcément attention de cacher, parce que mon corps est ce que j'en ai fait. Je ne trouve pas ça beau, je ne trouve pas ça laid. Mais il est à moi. J'ai voulu faire apparaître sur mon corps, ma nature violente et passionnée qui me ronge. De même pour mes périodes d'anorexie, à **kg, j'étais aveuglée, je ne voyais pas, et je ne vois toujours pas. Je me suis faite une image que je surperpose sur mon corps quand je le regarde. Comme les cicatrices courent de partout, les kilos manquent, je le sais, je sais que non ce n'est pas beau. Mais c'est moi. En fait, c'est assez paradoxal parce que l'on pourrait inverser la logique, par l'anorexie, je nie aussi mon corps en quelque sorte, je le vide de ce qu'on a mis dedans et qui n'était pas de mon choix, voire même pas de moi. Et l'AM pourrait être rattaché à l'image de raturer son corps, donc là aussi de le nier.KaJaGooGoo a écrit : En fait je voulais juste savoir quelle était (a été) l'optique pour vous.
Se réapproprier son corps ? Le déposséder ? Les 2 ? (Ou aucun des 2 ?)
Si vous avez changé d'optique... savez vous ce qui a provoqué ce revirement dans la démarche autodestructrice ?
Je pense avoir comme motivation de faire de mon corps, mon identité, telle qu'elle ets, tourmentée et morbide.
Un psy pourrait m'éclairer sur la question.
Qui croyais-tu que j'étais ?
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
pareil que Physalis... (désolé pour elle). punition, souffrance, impression d'être en vie, plus un sentiment bizarre : se faire mal parce qu'il n'y a pas de raisons que certains souffrent autant et pas moi (sos malades mentaux j'écoute )
(Pandora, tu ne pourrais pas modeler ton corps à l'image de ta belle âme plutôt?)
(Pandora, tu ne pourrais pas modeler ton corps à l'image de ta belle âme plutôt?)
Je suis assez surprise des reponses des autres. Pas de rapport particulier avec le corps pour moi. Ce n'etait qu'un moyen. Pas de premeditation. J'en avais besoin, je le faisais. La seule fois où on pourrait dire que j'ai prémédité, c'est parce que j'en avait besoin mais que c'etait totalement impossible. Alors ce jour là, je me suis dit que le soir, en rentrant chez moi...KaJaGooGoo a écrit :@ Ysilne : AM pulsionnelle uniquement ? Jamais de préméditation, de mise en place d'un processus "Je vais le faire pour..." ? Enfin ce que je veux te demander, c'est si ton AM n'était pas la traduction directe d'un rapport "particulier" au corps (et l'envie de le modifier comme seul but en soi, pour l'idée qu'on se fait d'un corps comme sa propriété) ou si l'AM était restreinte à l'expression de ta peine ? (j'espère que tu arrives à me décrypter >_<)
Ca ne peut pas etre un besoin de modifier le corps pour moi. Bien sur, ca fait bizarre quand les marques changent ou disparaissent, parce que ce sont les consequences de nos actes, les preuves de ce qu'on s'inflige. Mais pour ma part, j'utilisait plusieurs methodes, toutes ne laissant pas de traces a long terme.
Impulsif, donc, sous le suplus de souffrance morale, parfois indefinie, parfois de l'angoisse ou de la culpabilité proche.
La douleur qui se tait n'en est que plus funeste.
RAC. Androm. III, 3.
RAC. Androm. III, 3.
- KaJaGooGoo
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Je sais que ça va paraître complètement débile. Mais je crois que je vais éviter de me massacrer davantage en modifiant mon apparence physique d'une autre façon. Le coiffeur
C'est ridicule hein ?
J'ai décidé de me raser la tête comme quand j'étais enfant. Histoire de me sentir moche, pestiféré et de repousser les gens.
Bizzarement, je me sentirais mieux comme ça. Je le sais.
Je crois qu'essayer de me comprendre est une cause perdue. Je laisse tomber de ce coté là. Goodbye les cheveux.
C'est ridicule hein ?
J'ai décidé de me raser la tête comme quand j'étais enfant. Histoire de me sentir moche, pestiféré et de repousser les gens.
Bizzarement, je me sentirais mieux comme ça. Je le sais.
Je crois qu'essayer de me comprendre est une cause perdue. Je laisse tomber de ce coté là. Goodbye les cheveux.
Leçon quotidienne de retenue : songer, ne fût-ce que la durée d'un éclair, qu'un jour on parlera de nos restes. [Emile Cioran]
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- Pandora
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Ce n'est pas ridicule du tout !!!!
C une très bonne chose ! Et j'espère que cela va porter ses fruits ! Tu as fait un bon choix et j'espère vraiment que ça va marcher, compenser un peu le reste.
C une très bonne chose ! Et j'espère que cela va porter ses fruits ! Tu as fait un bon choix et j'espère vraiment que ça va marcher, compenser un peu le reste.
Qui croyais-tu que j'étais ?
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
Bonsoir Kaja,
Je comprends trés bien ce besoin de modifier son corps. C'est une chose que je ressens aussi. Moi aussi, je me rase le crâne, trés régulièrement avant c'était tout les 15 jours, maintenant, c'est toutes les 3 semaines (j'ai repousé d'une semaine pour faire plaisir à ma copine qui n'est pas trés fan de l'esthétique crâne rasé). Au début, c'était pour recréer l'ambiance de l'hôpital. En effet, j'étais dans un centre de brûlés où la peau était prélevée sur la tête pour éviter de faire des cicatrices disgracieuses. Donc du coup, pour ma première greffe, le chirurgien m'a dit : "on va vous raser le crâne". Je ne te dis pas comment j'étais vert. Mes supers cheveux, on allait me les couper. J'en ai donc fait le deuil. Une fois sorti de l'hôpital, j'ai attendu que ça repousse, et puis c'était tellement moche que je n'ai pas supporté, je me suis rasé le crâne . Je me coupais les cheveux à 3 mm. Et puis un jour, j'ai eu une crise en sortant de l'hôpital de jour. J'avais envie de me brûler, je n'avais pas d'instrument, alors j'ai pris ma tondeuse et j'ai enlevé le sabot. Et la presque plus rien, plus de cheveux, au revoir. Depuis, je me rase le crane trés régulièrement. Et ça passe trés bien. Au début, je pensais me stigmatiser et puis non, il y a plein de gens qui se coupent les cheveux trés courts. Je travail dans un cabinet de conseils et ça passe assez bien.
Enfin, tout ces mots pour dire que je comprends ta démarche.
Je comprends trés bien ce besoin de modifier son corps. C'est une chose que je ressens aussi. Moi aussi, je me rase le crâne, trés régulièrement avant c'était tout les 15 jours, maintenant, c'est toutes les 3 semaines (j'ai repousé d'une semaine pour faire plaisir à ma copine qui n'est pas trés fan de l'esthétique crâne rasé). Au début, c'était pour recréer l'ambiance de l'hôpital. En effet, j'étais dans un centre de brûlés où la peau était prélevée sur la tête pour éviter de faire des cicatrices disgracieuses. Donc du coup, pour ma première greffe, le chirurgien m'a dit : "on va vous raser le crâne". Je ne te dis pas comment j'étais vert. Mes supers cheveux, on allait me les couper. J'en ai donc fait le deuil. Une fois sorti de l'hôpital, j'ai attendu que ça repousse, et puis c'était tellement moche que je n'ai pas supporté, je me suis rasé le crâne . Je me coupais les cheveux à 3 mm. Et puis un jour, j'ai eu une crise en sortant de l'hôpital de jour. J'avais envie de me brûler, je n'avais pas d'instrument, alors j'ai pris ma tondeuse et j'ai enlevé le sabot. Et la presque plus rien, plus de cheveux, au revoir. Depuis, je me rase le crane trés régulièrement. Et ça passe trés bien. Au début, je pensais me stigmatiser et puis non, il y a plein de gens qui se coupent les cheveux trés courts. Je travail dans un cabinet de conseils et ça passe assez bien.
Enfin, tout ces mots pour dire que je comprends ta démarche.