futur, cicatrices et aide...
- babsye
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futur, cicatrices et aide...
***ATT SU***
"Je voudrais tout quitter, je suis la cause de tout et je ne sais faire que de la peine aux autres; c'est moi-même et moi seul qui ai attiré cette misère sur moi et sur les autres."
[...] mais que veux-tu?
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- RoseNoire
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Il est toujours possible possible de se réconcilier avec soi même, même si ça prend du temps.
On peut reprendre goût à la vie. Je comprends bien que c'est épuisant de tourner en rond, de pas y arriver. Mais je pense que c'est comme "le travail, ça paye toujours", tes efforts finiront par payer Lara.Babsye a écrit :parceque je suis malade de la vie.
"Sois sage, ô ma douleur et tiens-toi plus tranquille !"
(Baudelaire)
(Baudelaire)
Non, tu n'es pas la cause. Il y a des raisons. Tu ne les vois pas, tu ne les sauras peut etre jamais ou seulement encore plus tard...
Et puis, qu'importent les raisons, l'important est de s'en sortir. Hurler qu'on a été violé, ca n'aide pas, la plupart des gens fuient, jugent... Et la douleur ne diminue pas pour autant. Quand je dis à ceux qui vont mal de parler de ce qu'ils vivent ou ont vecus, c'est parce qu'ici des gens peuvent comprendre et s'abstenir de juger, mais aussi parce que c'est d'abord de savoir trouver les mots pour soi qui aide. De communiquer.
Et puis, je vais faire un aveu, l'abus sexuel, c'est bien pratique, oui. Moi, ce n'etait pas la raison, mais j'en ai vécu un quand meme. Alors oui, ca j'en ai parlé, parce qu'au moins ca fait serieux et on m'ecoutais. Et quand je disais que j'allais mal surtout a cause d'une sensibilité extreme, qui faisait que le moindre rejet etait comme une torture, quand je disais que je souffrais, plus de 10 ans apres d'avoir été interdite de jeu par mes camarade de l'ecole primaire, les gens n'y croyaient pas, ne m'aidaient pas. (je ne dis pas que pour les autres, l'asx est un pretexte, bien au contraire)
Toi, Lara, tu as vécu des choses dures aussi, tu ne realises pas encore combien elles t'ont faconnnee, mais plusieurs de tes messages m'ont bouleversés. Des raisons pour ton mal etre, j'en ai vu, dans des post que tu as laissé sur AM.org, et un peu ici. Je ne dis pas que je connais LA cause. Je dis qu'il peut y en avoir, et que tu peux trouver. Mais l'important c'est d'aller mieux, et trouver la cause n'aide pas toujours. Et meme si tu la connaissais cette cause (en supposant qu'elle soit unique), rien n'assure que les gens l'accepterais et la trouverais valable pour tes souffrances. Chacun a sa sensibilité.
Et tu n'as pas a te relever seule, comme tu dis, il y a des gens qui peuvent te soutenir.
Et puis, qu'importent les raisons, l'important est de s'en sortir. Hurler qu'on a été violé, ca n'aide pas, la plupart des gens fuient, jugent... Et la douleur ne diminue pas pour autant. Quand je dis à ceux qui vont mal de parler de ce qu'ils vivent ou ont vecus, c'est parce qu'ici des gens peuvent comprendre et s'abstenir de juger, mais aussi parce que c'est d'abord de savoir trouver les mots pour soi qui aide. De communiquer.
Et puis, je vais faire un aveu, l'abus sexuel, c'est bien pratique, oui. Moi, ce n'etait pas la raison, mais j'en ai vécu un quand meme. Alors oui, ca j'en ai parlé, parce qu'au moins ca fait serieux et on m'ecoutais. Et quand je disais que j'allais mal surtout a cause d'une sensibilité extreme, qui faisait que le moindre rejet etait comme une torture, quand je disais que je souffrais, plus de 10 ans apres d'avoir été interdite de jeu par mes camarade de l'ecole primaire, les gens n'y croyaient pas, ne m'aidaient pas. (je ne dis pas que pour les autres, l'asx est un pretexte, bien au contraire)
Toi, Lara, tu as vécu des choses dures aussi, tu ne realises pas encore combien elles t'ont faconnnee, mais plusieurs de tes messages m'ont bouleversés. Des raisons pour ton mal etre, j'en ai vu, dans des post que tu as laissé sur AM.org, et un peu ici. Je ne dis pas que je connais LA cause. Je dis qu'il peut y en avoir, et que tu peux trouver. Mais l'important c'est d'aller mieux, et trouver la cause n'aide pas toujours. Et meme si tu la connaissais cette cause (en supposant qu'elle soit unique), rien n'assure que les gens l'accepterais et la trouverais valable pour tes souffrances. Chacun a sa sensibilité.
Et tu n'as pas a te relever seule, comme tu dis, il y a des gens qui peuvent te soutenir.
La douleur qui se tait n'en est que plus funeste.
RAC. Androm. III, 3.
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- RoseNoire
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Les limiter au maximum, les conséquences.Babsye a écrit :
Je sais plus quoi faire.
J'en ai parlé une fois avec ma psy ... C'est paradoxal : garder une trace, mais finalement, on veut pas . J'commençais à plus réussir à retenir mes larmes, même en regardant en l'air (méthode pour éviter de pleurer ^^), donc elle a pas insité ...Babsye a écrit :ne fuit pas cette souffrance, on force le souvenir.
Ce n'est pas " laisse moi, laisse moi, je ne veux plus songer a cela" c'est " rappelles moi a jamais comme j'ai mal, grave toute cette douleur en moi, otute cette douleur que j esuis sencé vouloir oublié".
Mais c'est que ... je (me/nous) comprends pas là
Donc j'en reviens à ce que j'ai dit au début, autant essayer d'utiliser toute son énergie pour limiter les conséquence, même si c'est pas facile tous les jours.
Oui, va falloir assumer. Je pense qu'on apprendra à le faire au fur et à mesure, avec le temps
"Sois sage, ô ma douleur et tiens-toi plus tranquille !"
(Baudelaire)
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Oui, pas facile ça... Assumer.
Je me debrouille pas trop mal, et d'ailleurs je pense ne pas trop mal m'en etre sortie apres tant d'annees. Mais ca reste visible.
On s'habitue. Jamais completement je pense, mais suffisament pour que ce ne soit pas un handicap.
Ca me gene encore des fois quand mon regard tombe dessus... Et pourtant j'arrive a etre bras nus en public sans etre (trop) genee maintenant.
On n'oubliera pas, non. Mais c'est peut etre mieux ainsi. Par contre devoir expliquer toute sa vie ce que c'est... Tout les medecins me posent la question. Qu'adviendra t'il plus tard ? 10, 15, 20 ans apres ? Ca va continuer ?
Je me debrouille pas trop mal, et d'ailleurs je pense ne pas trop mal m'en etre sortie apres tant d'annees. Mais ca reste visible.
On s'habitue. Jamais completement je pense, mais suffisament pour que ce ne soit pas un handicap.
Ca me gene encore des fois quand mon regard tombe dessus... Et pourtant j'arrive a etre bras nus en public sans etre (trop) genee maintenant.
On n'oubliera pas, non. Mais c'est peut etre mieux ainsi. Par contre devoir expliquer toute sa vie ce que c'est... Tout les medecins me posent la question. Qu'adviendra t'il plus tard ? 10, 15, 20 ans apres ? Ca va continuer ?
La douleur qui se tait n'en est que plus funeste.
RAC. Androm. III, 3.
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- RoseNoire
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Y a pas que ça dans nos vies quand même, et y aura encore plein d'autres choses [positives], même si on y pense pas souvent.Babsye a écrit :mamie, c'etait comment quand t'etais ado?raconte moi des histoire - vous pouvez remplacer le mamie par pere castor ^^.
J'trouve ça bien que tu penses à "plus tard", tu arrives à te projeter dans l'avenir (perso, j'ai du mal.)
J'suis pas d'accord. Le passé, c'est le passé. "Oui, il en reste des traces, mais maintenant, c'est différent." Je pense qu'on prend du recul avec le temps, quand tu seras "vieille"(lol), tu ne verras pas les choses comme aujourd'hui.Babsye a écrit :Je me dis souvent, que mon sourir sera toujorus faux. Comment sourir, rire aux eclats, avec ca sur les bras. Moi je sais que je rirais pour de vrai, mais les gens me considereront comme fausse. Probablement.
Des regrets, y en aura surment, mais tu auras fait plein de choses autre temps , ça t'aidera à relativiser.
Tout le monde fait des conneries, même si elles sont à différentes échelles.
"Sois sage, ô ma douleur et tiens-toi plus tranquille !"
(Baudelaire)
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- Laurent MB
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heu c'est pas contre toi lara, mais je crois qu'il faudrait déplacer ça dans un autre topic, là c'était pour la question sur l'am...
pour "les gens", je ne sais pas si ils comprendront, ils comprennent déjà à peine avec des marques récentes
et pour ceux que tu connais vraiment, au contraire tu pourras dire "je m'en suis sortie" tu n'auras pas à avoir honte d'un combat que tu as gagné
tu te projettes dans l'avenir, tu te vois maman, je trouve ça plutot encourageant
pour "les gens", je ne sais pas si ils comprendront, ils comprennent déjà à peine avec des marques récentes
et pour ceux que tu connais vraiment, au contraire tu pourras dire "je m'en suis sortie" tu n'auras pas à avoir honte d'un combat que tu as gagné
tu te projettes dans l'avenir, tu te vois maman, je trouve ça plutot encourageant
(message divisé )
Le futur, quand on va mieux, que les cicatrices s'estompent et qu'on a le moral, c'est bien plus facile...
Ca me gene encore parfois, mais ca va. Je commence a savoir ce que je pourrais dire à mes futurs enfants, je sais que ceux qui jugeront sans prendre le temps d'ecouter mon histoire ni de croire qu'on puisse changer n'ont pas l'importance qu'on leur accorde, etc.
Un rire sincere, ca se sent, et des bouts de passé marqués sur la peau n'y changent rien.
Le futur, quand on va mieux, que les cicatrices s'estompent et qu'on a le moral, c'est bien plus facile...
Ca me gene encore parfois, mais ca va. Je commence a savoir ce que je pourrais dire à mes futurs enfants, je sais que ceux qui jugeront sans prendre le temps d'ecouter mon histoire ni de croire qu'on puisse changer n'ont pas l'importance qu'on leur accorde, etc.
Un rire sincere, ca se sent, et des bouts de passé marqués sur la peau n'y changent rien.
La douleur qui se tait n'en est que plus funeste.
RAC. Androm. III, 3.
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