Forum d'entraide sur l'automutilation

Le problème c'est que ma soeur est encore plus fauchée que moi....
c'est sûr que arrêter de prêter ma caisse serait l'idéal.. mais je ne sais pas faire autrement que de leur rendre service..

mihoshi a écrit :mais je ne sais pas faire autrement que de leur rendre service..

Pourquoi ? (peur de décevoir, d'être rejetée, ou tout simplement parce que ça te fait vraiment très plaisir de le faire, ou autres...)
Je sais qu'on ne donne pas pour avoir en retour, mais savent-ils te rendre service aussi ?

(En dehors de ça, je comprends car ce n'est pas facile de savoir poser des limites)

Ca me fait plaisir de les aider... d'autant que pour ma petite soeur ces neuf dernières années n'ont pas été de tout repos.... ma mère qui s'occupais de moi...
elle a pas eu une adolescence merveilleuse.. et j'essaye de faire en sorte qu'elle puisse profiter de la vie...

sûr qu'en retour je n'ai pas grand chose.. mais poser des limites comme tu dis c'est difficile.

A part ça, je merde sur toute la ligne... hier soir j'ai pris triple dose de médocs...
et puis ce matin, je me suis envoyé plusieurs cachets d'anxio. entre les scarif et les médocs... j'ai l'impression de replonger..
je n'arrive plus à raisonner correctement.. je sais que c'est pas bien, mais c'est des pulsions qui me dépassent.

je sors du rdv à pôle emploi.... ça aura eu le mérite de me faire sortir deux bonne heures.
puis passage à la médiathèque... dvd, cd, bouquin...
si seulement j'arrive à lire... et à me concentrer.
naze.
à bout de force...
au bout du chemin..


point positif, je vois le psycho demain...

Devis pour la voiture... 495 euros...
et encore, y'a pas la courroie de distribution qui rentre en compte...
à voir, d'après moi, c'est parti pour que ma caisse parte à l'abandon

mihoshi a écrit : hier soir j'ai pris triple dose de médocs...
et puis ce matin, je me suis envoyé plusieurs cachets d'anxio. entre les scarif et les médocs... j'ai l'impression de replonger..

Ca n'augure effectivement pas bon si tu melanges AM et médocs. Qu'est-ce qui te pousse à faire ça? Qu cherchais-tu en prenant les médicaments? Du soulagement? Arreter de penser? Qu'est-ce que tu espérais que ca t'apporterait?

Ca n'augure effectivement pas bon si tu melanges AM et médocs. Qu'est-ce qui te pousse à faire ça? Qu cherchais-tu en prenant les médicaments? Du soulagement? Arreter de penser? Qu'est-ce que tu espérais que ca t'apporterait?

C'étais pour arrêter de penser... dormir, oublier...
anesthésier mon cerveau qui turbine à deux cent à l'heure...

Le sang coule encore...
les médocs avalés en surnombre..
l'envie d'oublier..
de disparaître, de m'effacer...

Je ne supporte plus la souffrance interne qui m'habite...
Cette immense douleur, cette tristesse sans fond, sans fin...
Mon âme est morcelée... mon coeur déchiré.
J'ai mal.
Alors pleurent mes larmes pourpres.. soulagement ultime...
dernière solution pour calmer et apaiser mes peurs.

Je n'en peux plus.. moi qui croyais en être sortie replonge tête la première dans cette terreur qui m'habite.
Pleurs, cri silencieux, derrière la façade de mes yeux ternes l'absence de vie...
Je voudrai parler... mais mon cri silencieux meurt sur les parois de mon esprit et rebondi sur celles ci, à l'infini.

On ne sait pas toujours ce qui cause le mieux et le moins bien, les rechute,s la joie soudaine un matin ou la chape de plomb au réveil.

Mais la transition ici me pose question. On te lisait si fragile encore mais si positive.
Que ressens-tu, qu'as-tu si désespérément besoin de crier et qui n'est pas entendu? Quelle peur, peux-tu la formuler, a-t-elle un objet cette peur?

Peux-tu mettre des mots sur l'angoisse et la souffrance?

Tu peux écrire ici, parler par web interposé, ça fait souvent du bien de ne pas mettre de digue.

On t'écoute.

Je vis par phases...
Phase de joie, de bien-être, où tout me semble possible encore... je pourrai abattre des montagnes dans ces moments là...
Et puis, au cours d'une journée, après une remarque déplacée, souvent blessante à laquelle je n'ose répondre, ou bien le matin au réveil tout devient sombre, noir...
le désespoir m'envahi, et je me rends compte que ma vie ne vaut rien... rien de plus que mon sang versé... déversé...
les larmes de mon corps, pourpres...
Je me sens prise dans un étau, et la souffrance jailli au travers de mes plaies...
Souffrance sans nom, sans forme... juste un grand sentiment de mal-être, de douleur...
Et puis le vide, ce vide insondable qu'il y a en moi...
Le vide et le trop plein.... paradoxe.
Trop d'idées, trop de pensées.. mais en même temps l'incapacité de formuler quoi que ce soit...
dire ce qui me fait souffrir... la différence, l'indifférence...
Le moule de la société dans lequel je ne rentre pas... et l'on me dit folle pour cela...

Alors oui, je déverse mon sang comme certains versent leurs larmes... soulagement d'un instant... suivi de près par la honte et la culpabilité..

Qui suis-je ? pauvre âme égarée...

Tu dis que tu as des moments où tu te sens bien. Est-ce que tu saurais utiliser ça pour contrebalancer le reste? Te dire que parfois tu peux te sentir bien, parfois la vie peut etre remplie?

Pour les AM, pourrais-tu pointer vers leurs causes? Au moins une vague direction? Quelles remarques te causent de retomber, que te font ressentir ces remarques?

Tu dis que tu ne rentres pas dans le moule de la société, que veux-tu dire par là?