ATT AM Le mal va-t-il un jour disparaître ?
- Pandora
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ATT AM Le mal va-t-il un jour disparaître ?
Je me pose la question depuis un certain temps, l'am va-t-elle un jour nous quitter vraiment ? Car il restera à jamais les cicatrices, et celles-ci rappellent des périodes, des moments, qui parfois arrivent même à me rendre nostalgique, alors je me demande, est-ce qu'un jour, je pourrais y penser sans regrets, car oui ce sont des regrets pour la vue de certaines, regrets de moments de vie... aussi étrnge cela puisse-t-il paraître... Aujourd'hui, je ne contrôle plus rien, avant l'am était sous contrômle, je décidais quand, comment, maintenant je termine aux urgences à chaque fois car je n'ai plus de contrôle dessus, 7 ans après je lâche du leste.... Est-ce qu'un jour, l'am comme on l'appelle et comme on la banalise, ne sera qu'un lointain souvenir sans nostalgie... ???
Oriane
Oriane
Qui croyais-tu que j'étais ?
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
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.....
ça a un côté assez terrible en un sens, nous sommes "condamnés" pr l'am, car bien qu'elle partira sans doute un jour, peut-être pour refaire surface plus tard puis repartir, nos corps sont à jamais marqués, en tout cas en ce qui me concerne. Quant j'en vois l'état, je me dis mais jamais je ne pourrais vraiment passer outre l'am ! Cela me fait penser à une sorte de malédiction qui poursuivra toute notre vie et ce n'est guère encourageant... Car quoi que l'on fasse, quoi que l'on pense, quel que soit l'état moral dans lequel on sera plus tard, ELLES seront là pour dire "et oui, tu ne peux pas oublier !" Je n'ai pas la grde forme, c our ça que je bloque un peu là-dessus... Disons que je suis contrainte de porter des mitaines en résille jusqu'aux coudes et que ça me pèse...
Oriane
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Qui croyais-tu que j'étais ?
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
Les marques corporelles de tout genres ne sont pas un obstacle. Les cicatrices d'accident rappellent a vie l'accident.
Je me souviens être tombé quand j'avais 8 ans, c'est un souvenir qui était pénible au début, puis c'est passé. Pour l'AM c'est pareil, un peu plus dur, mais avec le temps et la guérison, le souvenir ne sera pas si mauvais. Et en tout cas ne nous influencera que peu ou pas du tout.
Il faudrait demander confirmation a qqun qui aurai arrété depuis qques annees.
Je me souviens être tombé quand j'avais 8 ans, c'est un souvenir qui était pénible au début, puis c'est passé. Pour l'AM c'est pareil, un peu plus dur, mais avec le temps et la guérison, le souvenir ne sera pas si mauvais. Et en tout cas ne nous influencera que peu ou pas du tout.
Il faudrait demander confirmation a qqun qui aurai arrété depuis qques annees.
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Oui, tu as raison, il nous faudrait un ancien de la chose... pour en savoir un peu plus... pfff, fatiguant tout ça....
Qui croyais-tu que j'étais ?
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
Vivre avec
Il est vrai que c'est assez troublant de penser que nos cicatrices sont indélébiles et qu'elles seront là tout au long de notre vie.
Toutefois, on peut peut être en tirer quelque chose de positif. Je sais que ça paraît difficile, elles sont le symbole de toute notre souffrance à la fois physique et psychologique.
Mais dans mon esprit, je me suis brûlé pour créer quelque chose, construire. Bien sûr qu?en apparence les faits énoncent le contraire (3 greffes de peau, 2 mois en centre de brûlés, 1 hospitalisation en psychiatrie), mais je voulais ajouter quelque chose, je n?ai à aucun moment voulu me détruire (le suicide ne m?a jamais traversé l?esprit). Et mes cicatrices sont le symbole de toute cette construction, de tout ce sens positif derrière la destruction physique (même si j?ai vraiment du mal à reconnaître que se soit de la destruction).
Et ça, c?est particulièrement puissant, quoiqu?il arrive dans ma vie, quoique je vive, on ne pourra jamais me prendre ces cicatrices, elles sont inscrites dans ce que l?on a de plus incarnant : le corps. Alors, oui, je ne veux plus de brûlure, oui, je me suis handicapé mais elles seront toujours là, prés de moi à exprimer ce que j?ai de plus intime en moi. Je ne fais pas l?apologie de la cicatrice, mais quitte à vivre encore 60 ans avec, autant les investir d?une signification positive.
Toutefois, cette signification positive ne doit en aucune manière constituer une motivation pour recommencer, c?est juste un moyen d?essayer de vivre avec celles que l?on a déjà.
Vincent.
Toutefois, on peut peut être en tirer quelque chose de positif. Je sais que ça paraît difficile, elles sont le symbole de toute notre souffrance à la fois physique et psychologique.
Mais dans mon esprit, je me suis brûlé pour créer quelque chose, construire. Bien sûr qu?en apparence les faits énoncent le contraire (3 greffes de peau, 2 mois en centre de brûlés, 1 hospitalisation en psychiatrie), mais je voulais ajouter quelque chose, je n?ai à aucun moment voulu me détruire (le suicide ne m?a jamais traversé l?esprit). Et mes cicatrices sont le symbole de toute cette construction, de tout ce sens positif derrière la destruction physique (même si j?ai vraiment du mal à reconnaître que se soit de la destruction).
Et ça, c?est particulièrement puissant, quoiqu?il arrive dans ma vie, quoique je vive, on ne pourra jamais me prendre ces cicatrices, elles sont inscrites dans ce que l?on a de plus incarnant : le corps. Alors, oui, je ne veux plus de brûlure, oui, je me suis handicapé mais elles seront toujours là, prés de moi à exprimer ce que j?ai de plus intime en moi. Je ne fais pas l?apologie de la cicatrice, mais quitte à vivre encore 60 ans avec, autant les investir d?une signification positive.
Toutefois, cette signification positive ne doit en aucune manière constituer une motivation pour recommencer, c?est juste un moyen d?essayer de vivre avec celles que l?on a déjà.
Vincent.
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Et c'est bien difficile, je m'imagine plus tard, arrêterais-je un jour ? Pourrais-je regarder une lame sans avoir envie de m'en servir ? Pourrais-je regarder mes bras sans avoir envie de me jeter par la fenêtre ? Car en une seule année, mon regard a bien changé dessus. Avant je m'en foutais du regard des autres, il me blessait mais ne m'empêchait pas de mettre des tee-shirts, c'état à moi, le plus intime de mou-même que je balançais au visage des autres en quête d'une réaction, d'une aide... Aujourd'hui, je ne quitte pas mes mitaines en résille, jamais, sauf une fois seule chez moi, et je vis très mal cette sorte de honte que j'ai développé. Pourquoi devrais-je avoir honte de souffrir ? Je n'ai rien demandé, ce n'est pas de ma faute alors pourquoi est-ce que je m'oblige à me punir en cachant mes propres cicatrices, le tréfond de mon âme ?
Oriane
PS : suis contente de te voir, Vincent.
Oriane
PS : suis contente de te voir, Vincent.
Qui croyais-tu que j'étais ?
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
Vincent, tu accepte tes cicatrices, et c'est bien, mais pourras-tu toujours les garder pour toi ? Je pense que le plus gros probleme, c'est le regard des autres. Comment s'accepter sans etre accepté, se montrer et etre critiqué ?
Notre regard peut changer avec le temps, mais celui des "gens" ? C'est peut etre cela qu'il faut apprendre a accepter aussi.
Notre regard peut changer avec le temps, mais celui des "gens" ? C'est peut etre cela qu'il faut apprendre a accepter aussi.
Bonjour,
En ce qui concerne le regard des autres, bah je ne sais pas. Il est vrai qu?il est difficile de s?accepter soi même si les autres ne nous accepte pas, je suis d?accord.
Je n?ai jamais eu véritablement le problème de la confrontation à autrui dans la mesure où je ne montre pas mes cicatrices sauf à quelques personnes intimes.
La seule chose qui me vient, c?est qu?il faut distinguer deux choses dans le regard des autres : la cicatrice et le fait que l?on s?automutile. En ce qui me concerne, je ne montre pas mes cicatrices parce qu?elles sont très moches et je n?ai pas envie de le lire dans le regard des autres (même si moi je les trouve belles). Mais lorsqu?on les voit, on ne peut pas savoir que c?est de l?automutilation comme c?est le cas avec les cicatrices de coupure, donc ce n?est pas le fait que l?on sache que je me brûle qui me dérange.
Alors, la question que je me pose, c?est qu?est ce qui est le plus gênant : que l?on voit le dégoût que provoque nos cicatrices ou que l?on sache que l?on se mutile ?
En ce qui concerne le regard des autres, bah je ne sais pas. Il est vrai qu?il est difficile de s?accepter soi même si les autres ne nous accepte pas, je suis d?accord.
Je n?ai jamais eu véritablement le problème de la confrontation à autrui dans la mesure où je ne montre pas mes cicatrices sauf à quelques personnes intimes.
La seule chose qui me vient, c?est qu?il faut distinguer deux choses dans le regard des autres : la cicatrice et le fait que l?on s?automutile. En ce qui me concerne, je ne montre pas mes cicatrices parce qu?elles sont très moches et je n?ai pas envie de le lire dans le regard des autres (même si moi je les trouve belles). Mais lorsqu?on les voit, on ne peut pas savoir que c?est de l?automutilation comme c?est le cas avec les cicatrices de coupure, donc ce n?est pas le fait que l?on sache que je me brûle qui me dérange.
Alors, la question que je me pose, c?est qu?est ce qui est le plus gênant : que l?on voit le dégoût que provoque nos cicatrices ou que l?on sache que l?on se mutile ?
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Je crois que le prbolème que l'on vit que l'on s'automuile. Des brûlures n'ont pas le même aspect, des coups de lame les gens comprennent tout de suite, surtout si tes deux avant-bras en sont couverts, je le lis dans le regard des autres, ils ont peur, peur de ce qu'ils voient, et ce qu'ils voient c l'am. Je sais que je m'automutile, je le sais, c mon trésor à moi dont j'ai à la fois honte et tendresse, et autrui voit, renvoit cette honte, ce péché, ce comportement tabou... et c ce qui est le plus insupportable...
Qui croyais-tu que j'étais ?
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.