HP : +,=,- ?

Ici, vous trouverez les sujets utiles, et tout ce qui peut aider, sur le moment ou à long terme, pour savoir comment reagir, comprendre, et lutter.

En ressortant d'une hospitalisation en psy :

Le sondage s’est terminé le mar. 11 mars 2008, 21h00

ça allait mieux
1
11%
ça allait moins bien
3
33%
l'hospitalisation n'a rien changé
5
56%
 
Nombre total de votes : 9

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Selenite
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HP : +,=,- ?

Message par Selenite »

Question pour celles et ceux qui ont déjà été hospitalisés en psy.

Je me demandais si ça vous a apporté quelque chose, si ça vous a aidé ou si vous en etes ressortis dans le meme état, ou moins bien qu'avant ?

En fait je crois que beaucoup y ont déjà séjourné, mais j'ai parfois l'impression que pour certains ça a été plus un cocon protecteur pour attendre d'aller mieux que vraiment une aide véritable.



( et si en plus vous avez le temps d'expliquer ce qui vous y a aidé ou ce qui vous a déplu... :roll: ).



Hum Hum .... jvoulais mettre un sondage mais jcrois que je ne suis vraiment pas douée !!

Edit : j'ai réussi !!!!!!!!!!!! premier sondage depuis que je suis là ... ! :-P
Merci Ysilne d'etre venue à mon secours !
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Ysilne
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Message par Ysilne »

(Pour creer un sondage, voir la FAQ)
La douleur qui se tait n'en est que plus funeste.
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inougami
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Re: HP : +,=,- ?

Message par inougami »

Exactement, les H.P, c'est vraiment comme un cocon... Un lieux où l'on se sent à l'abrit. Et on a parfois du mal à le quitter, car on a peur d'affronter ce qu'il y a dehors. On ne veut pas retomber dans nos problèmes.

Je ne parle que pour moi, mais j'en ai déjà fait des tas de séjours en H.P... Peut-être en ferais-je d'autres... Je ne sais pas.

Mais il est claire qu'en y restant longtemps, ça créer des amis, des ennemis, des relations... Un peu comme une micro société... Et quant on la quitte et qu'on se retrouve avec les mêmes problèmes qui nous sautent à la gueules, on a qu'une seule envie. C'est d'y retourner.

Je ne sais pas si c'est bien ou mal... Mais ça permet d'éviter de sombrer dans une réalité trop dure à accepter... D'y faire une bêtise.

Néanmois, je pense que ça reste un peu comme un cercle vicieux et fragile... Un lien qui nous unis à une image de personnes fragiles... Une chose qui reste, que l'on le veuille ou pas, toujours dans notre tête. Car les séjours en psychiatries ont toujours quelque chose de traumatisant. Ca peut aider, certes, mais ça peut aussi faire du mal.

Comment dire si la psychiatrie est vraiment bien ou vraiment mal ? Je n'en sais rien. Mais je sais que moi, ça m'a permis de comprendre un peu mieux ma maladie... Je suis un Etat-limite. Maladie diagnostiqué par 3 ou 4 psy differents... Mais bon, le fait de le savoir... Ca ne pas vraiment aider non plus.

Dans la réalité, si tu sors que t'as fait de la psychiatrie, tu passe sois pour un gars complétement à part, qu'on le fuit. Soit pour un gars complétement à part, que l'on essai d'approcher.

Par contre, si tu te retrouve à nouveaux dans ce genre de micro société, ce cocon douillé, et que tu dis que tu as déjà fait de la psychiatrie, tu es plus facilement accepté. On te pose des tas de questions et c'est rassurant.

Alors après, il arrive un méga problème qui n'en n'est pas un non plus... C'est que tu prends le risque de te mettre à fréquenter que des gens qui ont fais de la psychiatrie, ça a un coté réconfortant. Je pense que les plus gros problèmes de la psychiatrie ce situent par là.

Je ne sais pas si c'est le genre de réponse qui te convient, mais je te donne mon ressentit. Ayant passé 5 années à faire des allé et retour en H.P, je sais de quoi je parle, mais ceci reste mon point de vue personnel. Néammois, je serai très content d'en reparler une autre fois. Car je suis loin d'avoir tous dis. Donc je pense que je vais encore poster.

Bisou.
Inougami.
rougedesang
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Message par rougedesang »

Jamais passée en hp mais je connais quelqu'un qui s'en est sorti complêtement grace à ça... et d'autre que ça a massacré...
Juste pour dire que ça peut marcher...
l'espoir... ? Où ça ?
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Pandora
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Message par Pandora »

2 hospitalisations en HP et une en CP (clinique psy). Deux univers bien différents... Je suis d'accord avec Inougami. Ce sont des cocons, on s'y sent à l'abri, on a le temps de souffler, d'oublier tout ce qui est resté dehors, ou plus exactement ne pas y penser.

Lors d'une HO (hospitalisation d'office), j'ai cru que tout allait se résoudre comme par magie. Je sortais d'un coma, c'était comme une renaissance pour moi. J'ai pleuré le premier soir mais ensuite, j'ai aimé cet endroit où il y avait peu de tabous, où l'on pouvait parler TS. J'ai apprécié les personnes que j'ai rencontré là-bas, je me souviens qu'un patient, qui aurait pu être mon père, me protégeait, j'avais 21 ans, j'étais la plus jeune. Je me confiais beaucoup à lui. Et je l'avoue, j'étais émue d'en partir...

La CP c'était autre chose. Exactement : clinique du Château Bel Air (95), très précieux comme nom. Les locaux étaient neufs, on aurait pu y passer des vacances. L'établissement en jetait ! La nourriture était délicieuse, enfin pour ce que j'ai pu en manger, vu que j'y étais pour TCA. Bref, même sensation de sécurité mais trop centre-aéré pour moi, j'avais 22ans, j'étais avec des ados, j'ai vite foutu le camp après une magnifique manipulation du personnel soignant.

La dernière en HP, c'était en 2005. La pire. HDT (hospitalisation à la demande d'un tiers), merci Maman ! Obligation de porter robe de chambre et pyjama pendant deux semaines, une pétasse de psychiatre qui m'a coupé mon traitement du jour au lendemain, s'en est suivi une crise de nerfs de ma part alors ils m'ont assommée à coups de neuroleptiques. On était rien... Tous avec nos putains de robes de chambres... Toutes pathologies confondues... C'est comme ça que je me suis retrouvée à fumer mes clopes avec un type qui avait tiré avec un fusil de chasse sur son père... Gentil comme tout d'ailleurs... Les infirmières et infirmiers étaient biens en revanche. Mais les psychiatres... le courant ne passait pas du tout. Mais du coup, mon but n'en était que plus fort, foutre le camp à tout prix, mais j'étais coincée avec la HDT donc j'ai joué, comme j'ai presque toujours fait une hospitalisée, j'ai joué, j'ai manipulé. Je chantais à tue-tête, j'étais d'une humeur formidable, je prenais soin de moi, je prenais du temps pour moi, c'était en avril alors je profitais du beau temps, je recopiais des recettes de cuisine, je tenais un journal. Jusqu'au jour où j'ai pu sortir.

Que ce soit le CHU Henri Mondor, la Clinique Bel-Air, oh pardon, Château Bel-air ! , ou l'HP St Vallier, finalement, tout n'aura été que manipulation de ma part, j'ai cru que je serais aidée, mais aucune hospitalisation ne m'a aidée. AUCUNE. La seule où j'ai été honnête a été l'HO à Mondor et j'ai rechuté dès ma sortie. J'ai rechuté à chaque fois.

Mais je crois que le pire dans tout ça, c'est d'entendre ma mère vanter les mérites de mon HDT, pour elle, c'est la seule hospitalisation qui m'ait fait du bien. Oh ça oui !!! avec la dose de neuroleptiques que j'ai pris pendant des mois après ma sortie, c'est certain, j'étais calme !! Tout ça a été minable.
Qui croyais-tu que j'étais ?
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
titezip

Message par titezip »

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Pandora
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Message par Pandora »

Je confirme ! Les cliniques privées sont hors de prix, j'ai été interdite bancaire grâce eux ! Bon, d'accord ce n'était pas que de leur faute, j'avais des problèmes avant mais leur facture a contribué au point de non-retour. Mais je suis d'accord avec ce que tu dis, ce sont des pompes à fric, il suffit de regarder les locaux et parfois le nom "Clinique du Château Bel-Air", je ne l'oublierai pas celle-là, aussi inefficace a-elle été. :roll:
Qui croyais-tu que j'étais ?
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
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Selenite
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Message par Selenite »

Après avoir longuement hésité, et après finalement avoir relu ce que j'écrivais ici pendant et après ma premiere hospi, j'ai répondu "ça allait mieux" ( et je m'aperçois d'ailleurs qu'apparement je suis la seule... ).

ça n'a pas été la solution miracle non plus. Après ma premiere hospi de quatre mois, je suis ressortie deux mois. C'est vrai que pendant ces deux mois ça allait mieux qu'avant, je me faisais moins mal, mais j'ai arreté de prendre mes médicaments, du coup j'ai un peu déconné.

Et puis j'y suis retournée un mois : trois semaines au meme endroit que la premiere fois, dans la partie ados de l'HP, puis une semaine chez les adultes, la pire semaine de ma vie, où j'en suis finalement sortie contre avis médical.

Bilan positif donc, dans le sens où j'ai appris à en parler, à mettre des mots sur des sentiments. J'ai également appris à faire confiance (aux adultes). J

Si j'avais fait toute mon hospi chez les adultes, je pense que j'aurais répondu ici " ça allait moins bien".
Mais heureusement je suis tombée dans un centre pour ados vraiment super ( peu de patients, un personnel formidable, une certaine "liberté"...). J'ai donc pu me sentir à l'aise rapidement et j'ai pu m'ouvrir. Aujourd'hui je garde meme d'excellents souvenirs de cet endroit et j'aime bien de temps en temps retourner leur donner de mes nouvelles.


Meme si je n'ai pas réussi à comprendre pourquoi j'en suis arrivée là, le simple fait d'avoir réussi à faire confiance et d'avoir pu parler quand ça n'allait pas m'a vraiment évité le pire et me permet aujourd'hui d'aller vers les autres quand le moral n'est pas bon.

Je regrette quand meme que tout le monde n'ait pas trouvé dans leurs hospitalisations le meme bénéfice que moi ...
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titezip

Message par titezip »

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olp
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Message par olp »

j'ai répondu moins bien
après quelques hesitations cependant...parce que ca ma forcée, pour uen fois, a prendre uen decision dans mon interet, que jy ai quand meme eu la force de reagir, de refuser dy rester pour laisser libre cours à ma chute, forcée de réagir et d eme sauver à toutes jambes
puis le passage a été éclair et unique aussi
une semaine, en HP, pavillon ados, sortie parce que la bombe était amorcée, et qu'un jour d eplus, j'pense que ca maurait achevée.
j'ai pas supporté la pression, la compétition, l'isolement. aussi, le fait detre dans un HP, ons e dit "bon je suis fou" et plus rien na d'imprtance. dangereux quand la seule chose qui me faisait etnir debout, c'était l'école, ma vie habituelle, l'obligation de paraitre, dangereux parce que plus rien n'ets interdit, l'AM ets normale, après tout, j'était la pour ca.
et puis...adolescents de 13 à 19, là pour fugues, dépressions, phobies scolaires, sociales, anorexie,TS mais aussi, une pour avoir refusé de donne rle nom de son agresseur après avoir été violée et séquestrée :chantage de la spj (protectiond e la jeunesse) : tu sors quans tu nous dis qui il est; une autre arriérée mentale en attente d'un home, parquée là; un gosse de tout juste treize ans pour hyperactivité et agressivité qui était juste très seul et voulait quon s'occupe un tout petit peu d elui, au milieu d el'indifférence générale.
ce truc, c'était un parc. j'suis rentrée, , jme suis installée dans ma chambre, commune. j'avais pas pris mon "matériel". ce jour là, on a eu une activité de 25 minutes : bilan d ela semaine puis JT obligatoire, et le soir, bowling. tu crois vraiment avoir touché le fond, tu te dis : putain, jsuis hospitalisée parce que pas foutue de me supporter, tu te dis : mes copains, on leur fait bouffer des tests, de stravaux, ils restent suels chez eux, ils travaillent, ils sortent, moi ici, jsuis reduite à une petite chose assistée, quon surveille, quon nourrit, qu'on observe et a qui on en dit rien. a ce moment, jme suis sentie definitiveùment anormale, inférieure, handicapée. aujourd'hui encor,e cette petite voix, de ce jour la, qui regardait rire lassiatante sociale me souffle encore : jamais tu n'auras son aisance à vivre, jamais pour toi ce ne sera normal, jamais tu ne pourras te resister...alors, tu es comme enfermé dans ce role quon t'a assigné, tu es folle.
le jour même, je me blessais avec la prmière chose que jai trouvée, qui était tout a fait inofensive, mais la rage...j'ne ai les marque,s encore un an après.
sur la semaine, j'ai vu une fois la psychologue. et la psychiatre suelement le jour d ema sortie, pcq je sortais. extinction de sfeux à minuit, repas à heures fixes, aucune responsabilité, ton doucereux des infirmières, assistantes sociales, activités de dessin (ergothérapie, ils disaient, sauf que après le coloriage, aucun debriefing, aucune remarque, aucune discussion)...le cocon, jle supportais pas, parce que seule mon acitivité me fait vivre.dès que les autres pensionnaires du truc ont comrpisu pourquoi je venais (seance d'escalade, T-shirt obligaoire et dernières blessures littéralement partout l'avant veille, comment cacher???), ils ont imité. j'avais des jeunes filles qui se me montraient leurs bras a chaque heure, les blessures s'aggravaient de manière inquiétante, chaque jour. j'ai eu droit aussi a une crise collective d'anorexie : une a refusé son repas, le qautres ont suivi, elles ont été forcées sous peine d emille sanctions (c'était en plus proche d enoel...), alors elles vomissaient, c'était la file devant les toilettes.c'était leur seule facon de vivre, cette compétition a qui se ferait le plu de tort.
Tu te demandes si il y a uen limite. et puis aussi.. l'am, c'était un peu "mon truc", c'éatti MA souffrance, dont je pouvais pas sortir mais dans laquelle je mettais donc un point d'honneur à "exceller". voir les autres qui l'utilisaient, simplement, qui la choisissaient, et meme qui en seraient venues, presque, à égaler la gravité de mes blessures, j'en perdais toute prsonnalité, toute envie d'aller mieux,enfin, si je lai eue un jour, il fallait que je fasse pire,encore. en plus, totalement ignorants de ces choses, ils m'ont changé de chambre, j'étais a present seule. ca a été un carnage. à quoi ils ont réagi en m'engulant, me soigantn et m'assomant d'un tranquilisant. le lendemain, avec ce ridicule bandage, la bouche pateuse et le sregards outrés, j'était definitvement rien.

milieu de la semaine. visite d ema mère, ma soeur et "elle". evidmement, j'ai tu les doutes aux deux premières, ainsi que mes blessures. mais l'infirmière a été voir ma mère pour lui dire, avec reproche, que je m'était blessée (pourquoi coryait elle que j'étais la??) ma mère n'a rien dit, le soir meme elle menvoyait uen lettre...celle la ma aneantie, je savais plus rien faire, c'étit intolérable...je l'ai toujours, ne la reis plus depuis que j'ai appris à essayer d eme préserver, je sais a quel point elle me donne envie d emourir, sur le champ. j'avais essayé, ce jour là. tentative derisoire. "Elle", seule, peut-etre, avait compris a quel point je me noyais...peut-etre aussi avait elle comrpis qu'elle ne pouvait plus rien pour moi...aujourd'hui encor,e jme pose la quetsion.
la semaine s'ets terminée. j'ai rencontré une jeune fille, celle qui avait été placée a la demande du spj (alors que l'hospi, normaklement, dans ce service, n'ets que survolonté du patient...), le jour ou, elle est venue montrer une nouvelle blessure, on a discuté. jlai revue très recemment, d'ailleurs. un des seuls points positifs peut-etre.
tant d'autres chose sencore, le telephone seulement a uen heure fixe, sulement un appel par jour par personne, la violence, verbale et phtysqiue, l'un envers l'autre, cette menace d'isolement si TS, l'mabiance colonies de vancance,s a certains moments, l'absece de toute prise ne charge. la psychiatre qui etait d'accord d eme faire sortir, d'accord que tout cela etait nefaste pour moi mais qui a signalé quand meme ma sortie contre avis mediacl a mon direcetuer d'ecole.
les semaines qui ont suivi, aussi. les nuits sans dormir, les automutilations, les scènes des parents, l'incapacité d'étudier, les cours manqués, l'état général desastreux, la désorientation, et au milieu d eca, les examens, excellents,parce que pour moi, chaque point etait vital, chaque point etait ue preuve que jetais encore quelque chose, uen dernière defense en fait.
jme demande comment c'ets possible d'en arriver la, a present, d'avoir eu aussi mal. c'ets peut-etre bon signe, cette incomrpehension.
Et bizarement, ces souvebirs ne me derangent pas, j'aime à y repenser.
mais quand, quelques mois plu stard, on ma suggéré uens ecodne hospitalisation, j'ai quand meme energiquement refusé :mrgreen:
pas folle, finalement

malgré ce qu'on a pu me faire croire :)


désolée pour la longueur, et l'orthographe. jsuis desatreuse sur un ecran d'ordi :mrgreen:
"O douleur! ô douleur! le Temps mange la vie
Et l'obscur ennemi, qui nous ronge le coeur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie"
Ch. BAUDELAIRE--Les fleurs du mal--l'Ennemi
inougami
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RE

Message par inougami »

Je suis vraiment touché par la sincérité de ton texte. C'est vraiment trop ça les H.P... Enfin, certains,. C'est vraie qu'il y a cette espèce de course à qui se fera le plus de mal. C'est pathétique, mais c'est comme ça.
Il y a ces phénoménes de : Chiche que tu fais mieux que moi. Pour ma part, j'ai été dans des trucs pour ados et pour adultes... Dans les deux cas, j'aqi retrouvé ce genre de courses à l'autodestruction.

Bref, tous ça pour te dire que je reconnais vraiment certains éléments des H.P dans ton texte.

Bisous.
Inougami
rougedesang
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Message par rougedesang »

J'en profite pour poser une question...

Pour ceux qui ne me connaissent pas je m'AM depuis mes 9 ans et j'en ai 16. Mes cicatrices sont à vie.
Pourtant mon psy ne m'a jamais parlé d'hospitalisation.
A partir de quand on peut être hospitaliser pour AM ?
l'espoir... ? Où ça ?
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Selenite
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Message par Selenite »

Il n'y a pas d'age, juste des situations et des besoins différents.

Durant mes hospi j'ai vu des jeunes de 13 ans hospitalisés pour AM et pour d'autres raisons à partir de 11 ans ( difficile d'ailleurs d'imaginer que c'est "possible" ...).
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suldrun
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Re: HP : +,=,- ?

Message par suldrun »

Bonjour a tous,
Sortant de ma 6e hospitalisation, ce sujet m'interpelle d'autant plus que si je me souviens bien, j'avais répondu que ça n'avait rien changé pour moi pour les hospitalisations précédentes.
(C'est vrai que j'interviens peu sur ce forum et j'en suis désolée, c'est un peu compliqué d'avoir des mouchards sur son ordi, même à 26 ans oO. Bref)

Eh bien je classerais mes hospitalisations en deux catégories : celles où comme vous le décrivez j'ai eu le sentiment d'être dans un cocon intemporel et celles où j'avais constamment peur pour moi au vu des autres patients louches.
Pour les 4 hospitalisations "coconisantes", sur le moment j'ai presque apprécié. Il y avait ces activités que l'on pouvait pratiquer. Ça me faisait du bien, moi qui suis manuelle. Le personnel soignant était plus ou moins disponible selon les hôpitaux, selon les périodes. Mais globalement, ça se passait bien avec eux.
Pour les 2 hospitalisations où j'ai fait des rencontres étranges, sur le moment je me sentais mal. J'avais peur qu'un pervers me tombe dessus. Ils rentraient même dans ma chambre ! Ça me mettait hors de moi ! Le personnel soignant était tellement occupé avec les cas plus "lourds" (éponger la pisse d'un patient qui avait pissé contre la porte d'un autre patient, par exemple), qu'ils n'étaient pas disponibles. Mais alors pas du tout. Vous êtes qui vous ?

J'ai fait des connaissances qui m'ont marquée à vie. Une fille qui m'a appris une "technique" infaillible et qui me montrait ses cicatrices sans arrêt. Brrr jamais je n'aurais dû l'écouter. Une fille qui était tellement maigre qu'elle était sous perfusion car elle refusait de manger. Et j'en passe... Tant de misère réunie en un seul endroit...

Donc, pour l'"après", dans les 5 cas qui ont précédés il y a eu un léger mieux mais qui est vite retombé lorsque la réalité m'est revenue en plein poire. C'est ce qu'ils m'ont toujours dit aux urgences de toute façon "l'hospitalisation, c'est pour vous mettre en sécurité, ça ne vous soignera pas" (en gros).

Et puis je trouve que ça a un côté dégradant d'être en psychiatrie. Les médias nous rabâchent les oreilles avec de dangereux aliénés et autres psychopathes. Impossible de dire autour de moi que j'étais en psychiatrie, je vais devoir inventer une histoire à raconter à mes collègues, une de plus...
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Laurent MB
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Re: HP : +,=,- ?

Message par Laurent MB »

Merci beaucoup de ton temoignage suldrun, et désolé que ca se soit aussi mal passé. N'hesite pas a parler de tes problemes qui restent sur le forum, si tu en ressens le besoin.

suldrun a écrit :"l'hospitalisation, c'est pour vous mettre en sécurité, ça ne vous soignera pas"
Citation tres interessante..
Chaque mort m'amoindrit; chaque sourire me grandit.

[Si je vous aide, remerciez-la].
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