Se sortir de l'automutilation

[Ysilne]

Et puis mes problèmes ne sont pas si terribles que sa je peux très bien vivre avec, pas besoin de psy pour les régler.

Ou tu peux très bien en mourir.
Pas si terribles ? C'est quoi pour toi, terrible ?
Quand on trouve qu'on ne mérite pas de vivre, c'est grave. Moi non plus, je ne m'en rendais pas compte, je trouvais que c'était normal et que je ne méritais pas mieux. J'ai changé d'avis.

[Cerise51]

Enfin en tous cas je peux les régler toute seule, et ce n'est pas en me trouvant nulle que je vais mourir.

[Ysilne]

Bon, de toute façon, tu n'as pas envie d'arrêter maintenant. Tu n'es pas prête, et on n'y peut rien. Tant que tu ne te mets pas en danger, c'est ton choix.
C'est dommage que tu te fasses mal ailleurs pour le cacher quand même, ça multiplie les cicatrices.
Tu pourrais peut-être apprendre à te soigner toi même un peu... Acheter une boite de strips en pharmacie, et de quoi désinfecter, ça ne coûte pas grand chose et ça limite beaucoup les risques et les cicatrices.

Continuer à te blesser ne t'empêche pas de chercher à mieux te connaitre, à mieux comprendre l'automutilation et à aller mieux. Tu pourras toujours te sentir prête à arrêter l'automutilation un jour.


Au passage, tu comptes faire quoi si tu as piscine en sport plus tard, ou si tes parents t'emmènent en vacances à la mer d'ici quelques années ?

[Cerise51]

C'est ce que je fais, je soigne comme il faut mes coupures (sauf s'il y a besoin de points de suture, à ce moment là je ne peux rien faire) je fais très attention et j'évite de me couper au niveau des veines et des tendons.
Si j'ai piscine en sport, j'irais sans me cacher, je me fiche du regard des autres vis à vis de mes cicatrices. Si mes parents m'emmènent à la mer je camouflerais au fond de teint les nouvelles cicatrices qu'ils ne doivent pas voir et comme sa jusqu'à mes 18 ans, au jour où je ne pourrais plus être hospitalisée de force, je pourrais assumer pleinement mes coupures.

[Cerise51]

En tous cas merci beaucoup sa m'a fait du bien de parler ♥

[Ysilne]

C'est ce que je fais, je soigne comme il faut mes coupures (sauf s'il y a besoin de points de suture, à ce moment là je ne peux rien faire)

S'il y a vraiment besoin de sutures, tu dois les faire faire.
Si vraiment ce n'est pas possible, tu peux utiliser les steri strips (aussi appelés "sutures adhésives") pour refermer la plaie.


Tu pourras toujours être hospitalisée de force, même majeure.

[MissyF]

Tu pourras toujours être hospitalisée de force, même majeure.

Tout à fait. J'ai été à maintes reprises hospitalisée d'Office à cause de l'AM.
Je suis aussi passée par l'HDT.

Avec du recul, j'en avais vraiment besoin.

[Cerise51]

Il n'y a vraiment aucun moyen d'échapper à l'hôpital psychiatrique tout en continuant à m'automutiler ?

[Ysilne]

Laisserais-tu la personne à qui tu tiens le plus se faire du mal sans tenter de l'en empêcher ?

[Cerise51]

Non jamais. Enfin sauf si cela lui fait vraiment du bien. Ou non je ne sais pas je pourrais pas la laisser comme sa sans rien faire.

[Ysilne]

Donc tu comprends pourquoi personne ne veut te laisser te blesser. Ce n'est pas pour t'embêter... Ils ne s'y prennent peut être pas bien, tu préfèrerais certainement un autre type d'aide que l'hôpital, mais ça ne part pas d'une mauvaise intention.
Si tu ne leur parle pas, ils ne peuvent pas vraiment savoir comment agir avec toi.
Aussi, l'automutilation est ce qu'ils voient. Ils ne réalisent pas forcément que ce n'est pas le plus important, et toute la souffrance que tu peux ressentir.
Sans parler d'automutilation à ta psychiatre puisque tu as peur de l'hospitalisation, tu pourrais si tu le souhaites lui parler du reste, de ce que tu ressens.

[MissyF]

Il n'y a vraiment aucun moyen d'échapper à l'hôpital psychiatrique tout en continuant à m'automutiler ?

Personne ne te laissera te faire du mal.

Si tu te fait beaucoup / gravement de mal, personne ne te laissera rentrer chez toi et que tu recommence.
On peut en mourir, on peut perdre la motricité d'un membre. Je suis passée par là.

Il ne faut pas voir l'hospitalisation comme une punition, mais comme un temps pour soi. Un espace temps où l'on se penche sur soi-même, où on apprends à se connaître, où on prends soin de soi ect...

Tu dis ne pas vouloir arrêter , c'est un peu contradictoire avec ton intitulé.