Mes amis ont peur pour moi...
Posté : mer. 18 mai 2016, 19h47
Bonjour.
J'ai 17 ans, et je me mutile depuis 4 ans.
À vrai dire, je vais commencer par dire que la pire partie de ma vie est derrière moi. Tout ce qui a pu arriver, et ce serait trop long à expliquer, je m'en suis sortie grâce à des prises en charges, des traîtements, et j'ai été placée.
Aujourd'hui, ça fait deux ans que je suis guérrie. Je suis au lycée, j'ai des amis, des passe temps, un bon rythme de travail, les tensions se sont calmées... malgré ma peur toujours présente des relations humaines et mes difficultés à faire confiance, je vais bien. Et je suis heureuse. Oui, je crois que j'ai une vraie vie, maintenant, et je n'ai plus envie de la quitter.
Mais voilà. Si j'ai arrêté de me faire du mal pendant un moment, aujourd'hui, j'ai rechuté. Depuis quelques mois.
À vrai dire, je le fais tous les jours, au lycée, entre deux cours, pendant une pause, avant de retourner avec les autres comme si de rien était ensuite.
Je ne voulais pas que ça se sache, mais mes amis proches s'en sont rendus compte, ainsi que certains profs, et vu qu'au début, je niais tout, ils ont prévenu les infirmiers. Du coup, je me suis retrouvée avec plusieurs rendez vous, et si j'ai pu m'en sortir, c'est parce que je suis toujours prise en charge et que mes thérapeutes le savent déjà...
Pour rassurer mes amis, je leur dis que j'essaie d'arrêter, mais c'est faux. J'en ai trop besoin, et plus j'y pense, plus c'est dur de lutter. À vrai dire, je n'ai pas envie de lutter. Quand je vais mal, je le fais, et ça y est, je suis de retour à la vie, je suis détendue et satisfaite.
Mais ils ont bien fini par se rendre compte que je mentais et continuais. Depuis quelques temps, dès qu'ils me voient pas bien, triste ou qu'ils sont seuls avec moi, ils demandent à voir mes bras, relèvent mes manches, et si je refuse, ils se sentent mal, ne me croient pas et en parlent (encore) à l'infirmerie. Quand ils voient des nouvelles cicatrices, ils s'énèrvent et me demandent le pourquoi du comment. J'ai souvent droit aux menaces, même si je me doute bien que ce n'est pas sincère, et que c'est juste des paroles en l'air.
Mais j'ai déjà essayé de leur expliquer, que je suis consciente que c'est un problème, et que j'essaie de le résoudre (ou pas), que je suis prise en charge, mais honnêtement, je ne sais plus comment réagir vu que ça ne change rien.
C'est normal qu'ils s'inquiètent, je le conçois je suis heureuse de voir que je compte pour eux, mais la vérité, c'est que je n'ai même pas envie d'arrêter de me mutiler.
Et je n'ai pas envie non plus que mes relations deviennent toxiques, déprimantes, à cause de ça, et je n'ai pas envie non plus de leur montrer mes cicatrices comme une photo dédicacée, c'est humiliant, et j'ai l'impression d'attirer l'attention comme un enfant...
J'imagine que c'est une situation courante, quand des proches l'apprennent, mais j'aimerais savoir ce que je dois leur dire de plus que ce qu'ils ne veulent pas comprendre, vraiment, pour qu'ils acceptent que c'est quelque chose que je dois gérer seule, et qui ne change en rien la personne que je suis, et aussi comprendre pourquoi ils ne m'écoutent pas quand j'essaie de leur expliquer...
Je suis un peu perdue, en fait.
Merci.
J'ai 17 ans, et je me mutile depuis 4 ans.
À vrai dire, je vais commencer par dire que la pire partie de ma vie est derrière moi. Tout ce qui a pu arriver, et ce serait trop long à expliquer, je m'en suis sortie grâce à des prises en charges, des traîtements, et j'ai été placée.
Aujourd'hui, ça fait deux ans que je suis guérrie. Je suis au lycée, j'ai des amis, des passe temps, un bon rythme de travail, les tensions se sont calmées... malgré ma peur toujours présente des relations humaines et mes difficultés à faire confiance, je vais bien. Et je suis heureuse. Oui, je crois que j'ai une vraie vie, maintenant, et je n'ai plus envie de la quitter.
Mais voilà. Si j'ai arrêté de me faire du mal pendant un moment, aujourd'hui, j'ai rechuté. Depuis quelques mois.
À vrai dire, je le fais tous les jours, au lycée, entre deux cours, pendant une pause, avant de retourner avec les autres comme si de rien était ensuite.
Je ne voulais pas que ça se sache, mais mes amis proches s'en sont rendus compte, ainsi que certains profs, et vu qu'au début, je niais tout, ils ont prévenu les infirmiers. Du coup, je me suis retrouvée avec plusieurs rendez vous, et si j'ai pu m'en sortir, c'est parce que je suis toujours prise en charge et que mes thérapeutes le savent déjà...
Pour rassurer mes amis, je leur dis que j'essaie d'arrêter, mais c'est faux. J'en ai trop besoin, et plus j'y pense, plus c'est dur de lutter. À vrai dire, je n'ai pas envie de lutter. Quand je vais mal, je le fais, et ça y est, je suis de retour à la vie, je suis détendue et satisfaite.
Mais ils ont bien fini par se rendre compte que je mentais et continuais. Depuis quelques temps, dès qu'ils me voient pas bien, triste ou qu'ils sont seuls avec moi, ils demandent à voir mes bras, relèvent mes manches, et si je refuse, ils se sentent mal, ne me croient pas et en parlent (encore) à l'infirmerie. Quand ils voient des nouvelles cicatrices, ils s'énèrvent et me demandent le pourquoi du comment. J'ai souvent droit aux menaces, même si je me doute bien que ce n'est pas sincère, et que c'est juste des paroles en l'air.
Mais j'ai déjà essayé de leur expliquer, que je suis consciente que c'est un problème, et que j'essaie de le résoudre (ou pas), que je suis prise en charge, mais honnêtement, je ne sais plus comment réagir vu que ça ne change rien.
C'est normal qu'ils s'inquiètent, je le conçois je suis heureuse de voir que je compte pour eux, mais la vérité, c'est que je n'ai même pas envie d'arrêter de me mutiler.
Et je n'ai pas envie non plus que mes relations deviennent toxiques, déprimantes, à cause de ça, et je n'ai pas envie non plus de leur montrer mes cicatrices comme une photo dédicacée, c'est humiliant, et j'ai l'impression d'attirer l'attention comme un enfant...
J'imagine que c'est une situation courante, quand des proches l'apprennent, mais j'aimerais savoir ce que je dois leur dire de plus que ce qu'ils ne veulent pas comprendre, vraiment, pour qu'ils acceptent que c'est quelque chose que je dois gérer seule, et qui ne change en rien la personne que je suis, et aussi comprendre pourquoi ils ne m'écoutent pas quand j'essaie de leur expliquer...
Je suis un peu perdue, en fait.
Merci.