Des marques qui raconte une histoire asx tca am

[inougami]

Je ne sais plus depuis quant je pratique l'am... Si ma mémoire est bonne, ça fait depuis que ma mère a porté plainte sur le salaud (et je suis TRES polie) qui a abusé de moi quant j'étais gosse. C'est à dire entre douze et treize ans. Ca c'est calmé dans mon adolescence, mais à peine... Puis ça a recomencé de plus belle à mes dix-huit ans. Ce qui ma rendu fou, c'est le nombre incalculable de raisons que ma famille et mon entourage ont immaginé pour que ce soit autre chose qui me faisait faire ça. Enfin, le pire ce n'est pas seulement de ne pas avoir été compris... Non, le pire c'est que je ne comprenais pas moi même. Forçement, je me suis retrouvé en psychiatrie. Seul lieu où l'on m'a aidé à comprendre. Et ben non, ça n'a toujours pas suffi à ma famille. Il fallait que ce soit autre chose. Ca devenait n'importe quoi. Et l'am a redoublé, mais sur mon ventre cette fois. Puis finalement je me suis encore retrouvé en psychiatrie. Mais cette fois, avec un spécialiste de ce genre de chose. En tout, je suis resté un an et demi là-bas. J'y ai rencontré ma défunte petite amie. On est resté ensemble trois ans. Entre temp, ça a été l'hécatombe familliale. Ma mère, mon oncle, mon grand père... Tousses mort la même année. Et la dernière balle dans la tête, ma petite amie s'est suicidé. Alors j'ai beau essayé de m'en sortir en faisant du thèatre, je sais que je ne suis pas à l'abri d'une rechutte. Je sais je me repette, mais j'ai besoin de le dire.

[Laurent MB]

Je ne sais trop quoi te répondre, mais continue à écrire si ca te fait du bien.

[inougami]

Je ne sais trop quoi te répondre, mais continue à écrire si ca te fait du bien.

Ne t'en fais pas, je sais que l'on ne peut malheureusement pas en dire grand chose de mon histoire... Néanmoins, voici ce qu'il s'est passé aujourd'hui. J'étais mal. Trés mal. L'envie d'am reprenait le dessus... Mais je ne l'ai pas refais. Au lieu de ça, j'ai écris une lettre à mon psychiatre. Lettre que je lui donnerais en main propre. En voici un tout petit extrait: 'le monde est froid, manipulateur, tranchant et cruel... Mais moi je veux être libre.' fin de citation. Bref, la lettre est trés longue. Tout ce que je veux dire, c'est que j'espère m'en sortir et le thèatre est une bonne carte à jouer. Voilà... Je réécrirais bientôt. Merci à tout ceux qui auront lut.

[Yamael]

C'est une très bonne chose d'avoir réussi à détourner ton en vie vers autre chose. Qui plus est une chose très positive.
Félicitation pour cette lettre à ton psychiatre

[inougami]

C'est une très bonne chose d'avoir réussi à détourner ton en vie vers autre chose. Qui plus est une chose très positive.
Félicitation pour cette lettre à ton psychiatre

Merci beaucoup. Mais en faite, j'ai écris tant de choses privé de
Privé sur cette lettre, que du coup, j'hésite beaucoup à lui donner... Si je lui donne, ce sera mardi... Demain quoi... Mais je pense que je vais le faire. Après tout si une seule personne doit lire ce texte, qui n'a pas que des parties positives, je préfère que ce soit l'homme qui me suit depuis presque huit ans.

[lynho]

As tu pu donner la lettre à ton psy?
Si tu as une bonne relation avec ton psy ce qui semble etre le cas tu peux lui dire des choses personnels et apparament il te suis depuis longtemps.
Meme si c'est tres difficile concentre toi sur des petites choses que tu aimes bien.

[Pandora]

Ce peut être une bonne façon de s'exprimer... Et puis tu as confiance en lui alors... Tiens-nous au courant !

[inougami]

Voilà, ça y est. Je reviens tout juste du centre psychiatrique... J'ai fais lire ma lettre à deux personnes en fin de contes. Mon infirmière, qui a trouvé la lettre trés bien et réaliste quant à mes sentiments... Et surtout au psychiatre, qui souhaite la conserver... J'étais pas vraiment bien... Alors je lui ai posé la question suivante : 'qu'est-ce que j'ai, j'ai l'impression d'être victime de mes émotions ?' Il m'a répondu une chose que je savais déjà, mais en y ajoutant un élément nouveau. ' vous souffrez de troubles borderline... Etat-limite. Mais vous souffrez également de légères idées délirentes. C'est commun à des troubles état-limite. Je le rajouterais sur mon avis médical quant il faudra faire le renouvellement de l'aah.' Je ne sais pas vraiment si c'est mieux au bout du compte... Enfin, au moins, je sais toujours ce que je suis... Un état-limite. Et il parait que l'envie d'am peut aussi être associé à cette pathologie. D'ailleur, des envies d'am j'en ai en ce moment même. Mais je vais tout faire pour y résister.

[Green]

Tu n'es pas qu'un état-limite Inougami... Tu as ta pathologie, tu ne l'es pas. Ton psychiatre t'a dit "vous souffrez de..." pas "vous êtes". En dehors de ta pathologie, tu es qui tu es, avec tes capacités, ton potentiel, tes qualités, tes défauts, etc.

Tu es un être humain avant tout. Tu es/tu as un état-limite, d'accord. Mais garde en tête que tu n'es pas que ça. Tu es beaucoup plus que ça.

[inougami]

Green tu as parfaitement raison... Je ne suis pas qu'un état-limite. Je fais du thèatre, après tout, je pense que c'est un exellent moyen de se connaitre et de comprendre les autres. Je sais, je sais, je parle beaucoup de thèatre. Mais bon j'en fais depuis trés longtemps en faite. En hp, c'était de loin la thérapie qui me convenait le mieux. A putain d'hp quant je pense au nombre de moi que j'y ai passé... Enfin bref, faire du thèatre à l'extérieur, disons, dans le monde réel, ça m'aide vraiment à me sentir vivant. Comment dire, c'est comme si la pathologie borderline ne m'avait pas tout pris. Je sais que c'est une phrase un peu béte, mais je ne sais pas comment mieux l'exprimer... Et puis aussi, même s'il m'arrive d'avoir des idées trés sombre et autodestructrices, je pense que mes parents et ma petite amie, même s'ils ne sont plus de ce monde, m'encourageraient à faire ça.(du thèatre je veux dire, pas l'am.) Dans ses derniers jours de folie suicidaire, ma petite amie m'a dit : 'Il faut croire, il faut avoir la foi.' (Je ne vais pas parler de religion ici, car j'ai trop de doute sur ces sujets.) Néanmoins, je considère que ce qu'elle m'avait dit, même si elle était très mal à ce moment, à son importance. Et je crois qu'elle et mes parents me diraient de continuer dans cette voix thèatral. Mais cela ne change en rien le fait que je doive me rendre 3 fois par semaine à l'hôpital psychiatrique de jour. Je suis quant même aussi un état-limite.

[inougami]

Bon, je ne sais pas exactement ce qui m'arrive... Mais j'ai vraiment l'impression d'avoir le coeur brisé... En faite, pour être plus honnête, j'ai envie de pleurer depuis 2 jours... Mais les larmes ne sortent pas... Pourtant, je me sens vraiment triste. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive.

[inougami]

Oh la la... 40 de fièvre. Pas étonnant que j'aille mal. Vive sos medecin le vendredi soir... Heureusement que mes potes sont là. Ah la la ce que je déguste... Putain de fièvre !

[inougami]

Bon ben voilà. Le medecin est passé à 23h chez moi. Bilan : grippe. Je sens que je vais m'éclater ce week-end et la semaine prochaine. Poussé de fièvre allant jusqu'à 40. Bon dèsolé, ça n'a rien à voire avec ce post mais j'avais besoin d'en parler. C'est vraie que ce post ressemble un peu à un journal intime. Mais ça me fait du bien d'écrire.

[Laurent MB]

Pas de probleme, mais si tu veux tu peux te creer un carnet. Tu auras tes posts quand tu voudras parler 'un sujet precis, et ton carnet pour les messages comme ceux-ci.

Soigne toi bien

[inougami]

Merci, je vais rester au chaud cette semaine. Mais là, j'ai encore besoin d'écrire. Au bout du compte, j'ai passé tant de temps en psychiatrie que maintenant, je ne pense plus vivre sans. Je touche l'aah depuis mes 20 ans. Je n'ai rien en dehors de ça. Ni diplôme, ni formations... Je ne suis qu'un malade mental... Et au final, tout ce que j'ai qui soit vraiment à moi, c'est l'am, l'anorexie et la peine. Bon non, j'ai aussi des ami(e)s et le thèatre. Mais je n'ai plus ni père ni mère, plus de petite amie... En faite, je suis seul dans ces ténébres qu'est ma vie. Des fois, je me dit que ce serait mieux d'en finir. D'être libéré des rdv chez le psychiatre, de ma peine grandissante, de mes peurs constante... Mais non, malgré tout ces échéques, je veux continuer de croire que les choses vont s'arranger. Au pire, une simple coupure au ventre pourait me calmer... Je ne sais pas. Ou bien je suis plein d'espoir, ou bien je suis complétement fou... Ou tout simplement état-limite... Je ne sais plus ce que je dois faire, je veux m'en sortir, mais j'ai aussi très peur de continuer... D'un autre côté, j'aimerais tant rejoindre ma défunte petite amie... Quant je pense que le 19 décembre, cela fera un an pile qu'elle nous a quitté... Ah, mais que suis-je censé faire ? On est pas tousses fait pour résister. Est-ce un crime si terrible de capituler au lieux de se battre ? Pourtant d'un autre côté, j'ai envie de me battre, de ne pas abandonné. Mais c'est si dure parfois.