Salut, Yo-sola, bienvenue ici!
Je comprends la prison dans laquelle tu te trouves, cette obligation du sourire pour entretenir des relations sociales et le malaise avec tes amis.
Des tas de gens ont envie de sortir avec une fille "malade", comme tu dis.
Des tas d'autres gens étouffent derrière un masque de clown, et préfèreraient cent fois une jeune femme qui se bat contre une souffrance qui la rend plus "humaine" et compréhensive que quelqu'un de blindé, qui refoule ou refuse de voir ses failles. Pas que je pense qu'on ne puisse se trouver qu'à ces deux extrêmes, c'est juste pour accentuer un contraste.
Mais beaucoup de gens sont moins lisses qu'ils ne le laissent sentir. parmi tes amis même, peut-être y a-t-il des dépressifs, des suicidaires, une ancienne anorexique, un borderline,... Ou même sans aller jusqu'aux diagnostics psychiatriques, des gens qui ont peur de rater leurs vie et se détestent à hurler, à certaines périodes de leur vie. Même certains de ces couples avec enfants que tu envies. On ignore parfois beaucoup des gens qui nous entourent s'ils sont doués en camouflage. S'ils sont aussi doués que toi, en fait

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Les gens sont cons en groupe. Essaie de sonder certains de tes amis, individuellement, pour voir comment ils réagissent à ces thèmes. Dans une ambiance appropriée, calme, confidente.
Petit-à-petit, tu peux essayer de te dévoiler. ou si tu ne le sens pas, essaie de rencontrer d'autres personnes.
Tu peux te dire: "je suis vraie avec la prochaine personne avec qui je tisse un minimum de lien". si elle te rejette, au moins tu ne sera spas encore trop investie, et si elle t'accepte, tu es vraie avec une personne de plus. Tu peux laisser tes bras à l'air, par exemple, dans un endroit ou tu ne connais personne.
Je me balade en manches courtes le printemps et l'été (hors situation officielle). C'est simple du coup: les personnes avec qui je passe du temps et qui se trouvent à distance "amicale" de moi (-de 1m en gros) finissent par voir les cicatrices. Leur réaction en dit long, je suis fixée immédiatement.
Pour le reste... Comme Bout: tu n'es pas capricieuse. Et m'en fous que ce mec ait fait 12ans d'étude pour te sortir ça; il se trompe. Tu as mal, vraiment mal. Que l'intensité ou la cause ne lui conviennent pas, c'est son problème.
-Interruption, je reprendrai plus tard-
Courage et continue à écrire
