Quel "statut" pour les non-passages à l'acte ? (ATT AM)

[Lious]

J'ai mis ATT AM, c'est valable pour tout ce qui se rapport à une addiction de près ou de loin, je pense.

(Dans mon cas, AM et OD).


J'explique.
Y'a pas si longtemps, je me suis trouvée stupide quand j'ai voulu me résumer comment ça allait.
De temps à autres comme ça, je fais un genre de bilan. Puis je compare à ce qui se passait avant, et mes objectifs futurs. Histoire de me replacer dans un contexte, quoi.

Et là, je me trouve bien bête. "Ben euh, je m'AM pas... mais est-ce que je peux dire pour autant que je ne suis plus dans un processus d'AM ?".

Ma réponse est non, parce que même sans passage à l'acte, c'est terriblement présent.

Etant donné que je suis déjà passée à l'acte, comment parler de ça ? Comment le formuler ?
(pas forcément pour que ce soit adressé à d'autres, d'ailleurs, simplement pour être moi-même au clair avec ma situation. "mon expérience" me dit que c'est un des meilleurs moyens dont je dispose pour rester lucide)



Je ne peux pas vraiment dire "idées noires". Ca n'est pas la même chose. Il y a toute l'expérience physique en filigrane qui ne transparaît pas (selon moi) dans les "idées noires".

Mais ce n'est techniquement pas vraiment de l'AM non plus, puisque tout aussi techniquement, il n'y a aucun passage à l'acte d'aucune forme.


So what?



Parfois, je me dis "ce sont les signes précurseurs d'une rechute", mais formuler ça comme ça, c'est terriblement fataliste, et je m'y refuse.

D'autres, je me dis "ce sont les restes d'un vécu marquant que je n'ai pas pleinement accepté". Pourtant, j'ai déjà été dans une situation où c'était moins fort, où je ressentais seulement une certaine "gêne", un "inconfort". Mais pas la même chose que je vis maintenant. Donc je doute que ce soit ça non plus.

D'autres fois encore, je m'en parle en termes de "réminiscences / reviviscences". Un truc fréquent chez moi, plutôt cohérent avec l'ensemble de mon trouble.
Mais ce serait faire un cas particulier de quelque chose que je suppose être relativement partagé par ceux qui ont pratiqués l'AM.



Je me sens comme si je le faisais toujours.
J'ai les mêmes hontes, les mêmes défenses. Je ne les avais pas, y'a quelques mois. (Ma dernière blessure doit remonter à plus d'un an maintenant, je pense, en omettant une ou deux rechutes que j'ai jugées minimes).

J'ai l'impression d'être retombée. Tout ce qui était présent dans l'AM est présent, sauf l'acte.



Un avis ? Un témoignage ? Autre ?

[demii54]

Alors moi je ne me suis pas mutilé pendant presque un an aussi, avec des petites rechutes ou des fortes envies , c'est vrai que l'am est toujours la, présente, déja est ce qu'il te reste des marques ? Parce que moi comme j'avais toujours les marques et bas j'avais honte, j'avais aussi trés peur qu'on me pose des questions donc en faite je me disais dans ma tête c'est comme si je m'am toujours vu que je suis obliger de cacher, de faire attention que ma manche ne se lève, de pas pouvoir me mettre en débardeur, pas pouvoir allez à la piscine... et sans parler des marques, l'am était toujours présente, l'envie aussi, la honte aussi, tu as confiance en toi ?

[Lious]

Alors moi je ne me suis pas mutilé pendant presque un an aussi, avec des petites rechutes ou des fortes envies , c'est vrai que l'am est toujours la, présente, déja est ce qu'il te reste des marques ? Parce que moi comme j'avais toujours les marques et bas j'avais honte, j'avais aussi trés peur qu'on me pose des questions donc en faite je me disais dans ma tête c'est comme si je m'am toujours vu que je suis obliger de cacher, de faire attention que ma manche ne se lève, de pas pouvoir me mettre en débardeur, pas pouvoir allez à la piscine... et sans parler des marques, l'am était toujours présente, l'envie aussi, la honte aussi, tu as confiance en toi ?

Merci de ta réponse.

Non, je n'ai pas de marque. Pour le coup, j'avais pris soin de les faire disparaître au maximum (crèmes, tout ça). Maintenant, pour les voir, faut savoir que c'est là, et même après pour savoir que c'est de l'AM, bah faut connaître l'AM.
Mais je ne sais pas si ça restera invisible avec le soleil :/


Confiance en moi... Ma confiance est "déséquilibrée".
J'ai confiance en moi quand il s'agit de réfléchir, produire des idées, même synthétiser, analyser, etc.
Mais genre socialement, j'ai pas du tout confiance en moi.

Donc par rapport à la discussion ici, je suppose que je peux dire que j'ai pas confiance en moi.

[demii54]

Le problème est la je pense, tu n'as pas confiance en toi donc tu es un peu on va dire comme dans une bulle. Je sais un peu ce que sais, la je te parle parce que c'est virtuellement en face jamais j'aurais parler de sa. C'est vrai que c'est compliquer surtout quand tu regarde tous les gens ce parler comme sa, moi quand je veux parler avec quelqu'un limite je répète 15 fois le texte dans ma tête pour pas me tromper :s alors que c'est rien. Quelqu'un sais que tu t'es am ? familles ou amis ?

[sushi]

Un peu dans ta situation en ce moment.

Après + d'un an sans même y penser - enfin, de temps en temps, et puis bien obligée en allant sur ce forum -, ça redevient présent dans ma tête. Ca va tellement de pair avec ma manière de gérer les difficultés... J'en ai rêvé aussi il y a peu, j'étais tellement mal dans ce rêve que je me jetais contre les murs, folle de n'avoir par de lame à proximité.

Et pourtant, aucun passage à l'acte, je ne prends pas ma lame, et quand je commence à envisager de le faire, la nausée me prend dès que j'imagine l'acte.

J'ai l'impression que je ne peux plus le faire. Et que, pourtant, l'idée est restée, le fonctionnement est resté, même s'il y a du progrès - avant c'était pour le moindre pet de travers, maintenant c'est vraiment en situation de gros stress et de grosse instabilité dans ma vie.

Par contre, de ne pas avoir de "statut" par rapport à ça ne me dérange pas.
Je considère que c'est une habitude qui a été automatisée à un moment, et que c'est normal que ça revienne, quand je traverse certaines situations... Disons que ça ne me travaille pas plus que ça.

Pour être honnête, même si c'est stupide, je me sens presque "rassurée" en ce moment de savoir que ça peut revenir, par rapport au "décalage" que j'a pu ressentir il y a quelques temps, quand je lisais les posts du forum et que je ne comprenais plus rien, que je n'arrivais plus à concevoir le processus.
Bien sûr, si je me sens soulagée, c'est aussi parce que je me rends compte que la pensée n'induit pas l'acte. Au fond, je me sens toujours en sécurité.

[olp]

je ressens souvent ça aussi.
Ainsi que le versa du vice, pour ainsi dire. Se blesser sans être dans un processus d'am.

Hrem. J'ai une image mais elle n'est peut-être pas appropriée dans la mesure ou il ne s'agit pas de pathologique. Un peu des fantasmes sexuels. Ces rêveries éveillées. Aucun passage à l'acte, cependant tu peux imaginer clairement la situation, la sensation. Et tu en ressors... Bah c'est pas comme si tu avais pensé à ce que tu allais manger le soir, tu me suis?

C'est à ça que je le comparerais, pour moi. L'analogie s'arrête là, avant qu'on ne me prenne pour uen masochiste. Ni excitation ni plaisir dans l'am. Mais la vague frustration, la vague honte, le sentiment d'impudeur et une idée très nette de la sensation physique.

Ca a pour moi un statut de rechute. Pas simplement me souvenir, mais revivre ça... Ma définition de l'am est assez libre, je me blesse sans considérer être dans un processus d'automutilation par moments, alors partant de là...
L'idéation, le fantasme physique d'am, je les considère comme de l'am. Avec mes mécanismes de défense à l'am qui se pointent: attention le soir, téléphone si nécessaire, dormir avec H., aller me coucher quand je tombe de sommeil, attention aux lames qui trainent, trousse de dissection planquée la nuit,...et moins physiques: longues balade, musique sur les oreilles divertissements,...
C'est une "zone am" de ma vie, tu vois? Et souvent, ouais, y'a bien l'une ou l'autre blessure.

La, je sors d'une.

[Laurent MB]

J'aime le parallele d'Olp, très bien trouvé. (et pour continuer sur le thème du sexe et du statut de ses pensées, on pourrait meme se demander si avoir des fantasmes homosexuels fait de quelqu'un un homosexuel ou non).

Pour ton cas, ne peux-tu pas tout simplement dire que tu as des "envies d'AM"? Envies d'AM avec antécédents d'AM, donc risque de rechute. Tu peux aussi ajouter "une partie de moi a envie d'AM" si le terme "envies" te deplait.
Une question essentielle je pense est de savoir si tes envies actuelles sont les memes que les envies d'AM du temps de l'AM. Vois-tu l'AM de la meme maniere qu'avant? (si tu avais une maniere de voir l'AM avant)

Un autre point est: pourquoi as-tu honte? (en général) Aussi, as-tu honte de la pensée, ou du geste? Avoir honte ne fait que refouler je pense, et n'aide pas dans ton cas.

[pascale]

ATT AM


desolee mais sur ce point je ne vais aps etre tres utile vu que ca ne fait que 1 mois que je tiens sans am, j'y pense certes mais je tiens bon ... par contre cote refoulement c'est pas ue somution ka j'en suis le temoin .... je refoule mes sentiments de honte car j'ai des marques indelebile rouges et larges sur les jambes et ca ne fait qu'empirer la situations, encore plus envie de m'abiler pour peut etre reussir a atteindre une artere et en finir avec cette souffrance que je tente desesperement de refouler... donc refouler ne t'aidera pas essaie devacuer ton angoisse tes sentiments d'en parler ici ou a de spros ou ton medecin traitant....
prends ton courage et ne refoule pas je t'en supplie ca n'azide pas alors courage a toi

pascale de bruxelles qui tente de s'exprimer avec toute l'equipe mediicale de la clinique ou elle fait des sejours alternanitfs maions clinique. ils sont super et depuis c'est mon reccords un gros 3 semaines sans rien me faire et premier sejours a la maisosn sans rien me faire.

(ps: je rentre demain en clinique)