Bonjour/bonsoir à tous,
Je m'appelle Gaby, j'ai 23 ans et je suis étudiante en psychologie.
L'AM fait partie de ma vie depuis très longtemps, et c'est la première fois que je fais le pas de m'inscrire sur un forum qui en parle. Parler oui, pouvoir échanger sur cette souffrance qui nous pousse, nous conduit à nous faire du mal pour apaiser le mal-être, c'est ce dont j'ai besoin...
J'ai commencé jeune, avec des scarifications plus ou moins importantes. Ensuite les TCA sont apparus, en parallèle. J'ai fait plusieurs TS. Ce qui a déclenché ma venue ici, je pense, est une nouvelle forme d'AM apparue la semaine passée. Sans donner de détails, j'ai commencé à me brûler. Des brûlures qui ont nécessité (et nécessitent encore) de nombreux soins.
Je ne sais pas pourquoi... j'avais besoin de me calmer, c'était impulsif (je souffre d'un trouble de la personnalité borderline), et j'ai fait ça sur le poignet, alors que d'habitude c'est dans des endroits plus discrets/cachés.
L'été arrive, dans 15 jours je n'aurai plus de pansements, il faudra subir et supporter le regard des autres, et répondre aux questions (dont celles de l'entourage familial/proche), expliquer... ça m'effraie.
Je ne sais pas ce que je suis venue chercher ici, de l'écoute, des conseils... sur le quoi faire quoi dire comment réagir, je crois.
Merci de m'avoir lue, et de ce que vous pourrez m'apporter.
PS : Si mon message est trop explicite sur certains points, n'hésitez pas à le modérer.
Gaby
Depuis le temps... [AM]
Re: Depuis le temps... [AM]
Bonjour et Bienvenue !
Affronter le regard des autres est très difficile (pour ma part) au début.
Mais c'est bénéfique à la longue, car soit ils nous acceptent tel que l'on est, soit non. Et là on peut voir qui est proche de nous et nous comprend.
Les brûlures je connais aussi.
Comment vis-tu l'état limite (Borderline) ? As-tu un traitement ou un suivi médical ?
Affronter le regard des autres est très difficile (pour ma part) au début.
Mais c'est bénéfique à la longue, car soit ils nous acceptent tel que l'on est, soit non. Et là on peut voir qui est proche de nous et nous comprend.
Les brûlures je connais aussi.
Comment vis-tu l'état limite (Borderline) ? As-tu un traitement ou un suivi médical ?
Aujourd'hui construit demain.
Re: Depuis le temps... [AM]
Bonjour,
Merci de ta réponse MissyF
Le regard des autres, j'y ai déjà été confrontée, ado, avec les scarifications que je ne maîtrisais pas. Effectivement, comme tu le dis, ça permet de faire le tri dans l'entourage. Mais j'ai l'impression que c'était plus facile à justifier (outre le fait qu'une fois cicatrisé, ça laissait moins de traces) qu'aujourd'hui... Ce qui m'inquiète ce n'est pas le regard de mon entourage amical/connaissances/inconnus, mais celui de la famille, principalement de mes parents. Je sais qu'ils vont se dire "ça y'est elle a replongé, ça recommence". Ils vont culpabiliser, essayer de comprendre sans y parvenir, me dire qu'ils croyaient que j'allais mieux etc...
Du coup ça répond en partie à ta première question, sur l'état-limite : je le vis mal, face aux autres. Car je me sens totalement incomprise (et je le conçois bien que vu de l'extérieur ça soit super bizarre !). Les changements d'humeur brusques et soudains, la détresse émotionnelle, c'est dur au quotidien... et surtout l'impulsivité qui conduit à ce genre de comportements (AM).
Cependant, j'ai eu la chance de participer à 6 mois de thérapie comportementale dialectique (thérapie de groupe), créée par l'américaine Marsha Linehan, elle-même borderline. (Je te laisse faire des recherches sur elle si ça t'intéresse
). Cette thérapie m'a fait beaucoup de bien (c'était 2h/sem), mais sa fin m'a complètement démolie. J'essaie d'utiliser les outils qu'on a appris, des fois ça marche, d'autres pas, quand l'angoisse est trop intense.
J'ai un traitement psy, ainsi qu'un suivi (1 psychiatre "généraliste", 1 psychiatre pour les TCA, 1 psychologue, et 2 activités par semaine en hôpital de jour psy. Ah et un médecin généraliste génial très à l'écoute). Pour ça donc, je suis bien prise en charge
Mais le cheminement pour trouver des réponses au pourquoi du comment est long, on me dit toujours "tu as besoin de temps, soit patiente", et je t'avoue qu'au bout de 10 ans de suivi ça commence à me taper sur les nerfs et devenir insupportable, j'ai l'impression de faire du sur place... (avec quelques avancées, et des retours en arrière).
Voilà...
Merci de ta réponse MissyF

Le regard des autres, j'y ai déjà été confrontée, ado, avec les scarifications que je ne maîtrisais pas. Effectivement, comme tu le dis, ça permet de faire le tri dans l'entourage. Mais j'ai l'impression que c'était plus facile à justifier (outre le fait qu'une fois cicatrisé, ça laissait moins de traces) qu'aujourd'hui... Ce qui m'inquiète ce n'est pas le regard de mon entourage amical/connaissances/inconnus, mais celui de la famille, principalement de mes parents. Je sais qu'ils vont se dire "ça y'est elle a replongé, ça recommence". Ils vont culpabiliser, essayer de comprendre sans y parvenir, me dire qu'ils croyaient que j'allais mieux etc...
Du coup ça répond en partie à ta première question, sur l'état-limite : je le vis mal, face aux autres. Car je me sens totalement incomprise (et je le conçois bien que vu de l'extérieur ça soit super bizarre !). Les changements d'humeur brusques et soudains, la détresse émotionnelle, c'est dur au quotidien... et surtout l'impulsivité qui conduit à ce genre de comportements (AM).
Cependant, j'ai eu la chance de participer à 6 mois de thérapie comportementale dialectique (thérapie de groupe), créée par l'américaine Marsha Linehan, elle-même borderline. (Je te laisse faire des recherches sur elle si ça t'intéresse

J'ai un traitement psy, ainsi qu'un suivi (1 psychiatre "généraliste", 1 psychiatre pour les TCA, 1 psychologue, et 2 activités par semaine en hôpital de jour psy. Ah et un médecin généraliste génial très à l'écoute). Pour ça donc, je suis bien prise en charge

Mais le cheminement pour trouver des réponses au pourquoi du comment est long, on me dit toujours "tu as besoin de temps, soit patiente", et je t'avoue qu'au bout de 10 ans de suivi ça commence à me taper sur les nerfs et devenir insupportable, j'ai l'impression de faire du sur place... (avec quelques avancées, et des retours en arrière).
Voilà...
Re: Depuis le temps... [AM]
Sommes nous toujours obligés de savoir pourquoi !
Ne pourrions nous pas accepter de ne pas chercher à savoir et juste s'échapper par le haut, comme je tente de le faire ?
.....

Ne pourrions nous pas accepter de ne pas chercher à savoir et juste s'échapper par le haut, comme je tente de le faire ?
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Chaque grain de lumière, Pour un grand rayon de soleil.
Quando mi dicono ... " non sei normale" mi guardo attorno ... ci penso... tiro un sospir di sollievo e rispondo... E meno male !
Quando mi dicono ... " non sei normale" mi guardo attorno ... ci penso... tiro un sospir di sollievo e rispondo... E meno male !
Re: Depuis le temps... [AM]
Non nous ne sommes pas obligés.Songerie a écrit :Sommes nous toujours obligés de savoir pourquoi !
Ne pourrions nous pas accepter de ne pas chercher à savoir et juste s'échapper par le haut, comme je tente de le faire ?
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Que l'on sache ou pas, il nous faut l'accepter pour bien vivre.
Trouver une / des raisons peut nous soulager mais il faut vivre avec l'AM ensuite.
J'ai quelques pistes pour ma part, mais ce n'est plus important. Le plus important c'est que je ne me fasse plus jamais de mal.
Aujourd'hui construit demain.