Les rituels

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Anonyme86
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Les rituels

Message par Anonyme86 »

Dans votre am les rituels prennent-ils une part importante? Quels sont-ils ?
Un ange est mort
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Ysilne
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Message par Ysilne »

Ben... faut definir rituel, là. Parce qu'un psy m'avait assuré que mon rituel a moi c'etait de me soigner apres. :roll:
Non, j'ai jamais eu l'impression de suivre le moindre rituel. Prendre des habitudes peut etre, mais c'est pas la meme chose.
La douleur qui se tait n'en est que plus funeste.
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Anonyme86
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Message par Anonyme86 »

Ben pour moi le rituel c'est toute les action que on fais toujour (ou presque) lorsque on s'am, que ce soit avant, pendant ou après.
Un ange est mort
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KaJaGooGoo
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Message par KaJaGooGoo »

Le terme rituel, ça fait un peu sectaire je trouve.
Enfin bon tant pis... Les rares dernières fois où je me faisais mal, c'était assis devant le placard vitré.
Je faisais des dégats, et je les voyais en face. Pas de douleur sur le coup. Je me basais juste sur ce que je voyais... Pour estimer la douleur du lendemain.

J'ai l'habitude de sortir tout un attirail que je n'utilise pas systématiquement. J'ai l'habitude de faire ça la nuit, toujours la nuit, quand ils dorment. Avec de la musique en fond. Pas de musique violente ou triste... Plutôt reposante.
J'ai pas franchement de rituel de soin (je sais c'est mal).
Comme en général c'est impulsif pour moi, si je ne suis pas dans les conditions pour faire ça "dans mes règles de l'art", je ne fais rien.
Donc ça a une certaine importance. Je vais essayer de bouger dans une cité U, pas l'année prochaine, mais celle d'après.
Quitter ma chambre, quitter la douleur. Raccourci hâtif et abusif sans doute, mais je veux y croire :oops:
Leçon quotidienne de retenue : songer, ne fût-ce que la durée d'un éclair, qu'un jour on parlera de nos restes. [Emile Cioran]

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Vincent

Message par Vincent »

Bonsoir à tous,

Lorsque je décris aux médecins la façon dont je me brûle, ils parlement de rituels. Je ne sais pas ce que recouvre exactement cette notion, mais je préfére parler de préparatifs ou de protocole.
Je me brûle toujours de la même façon, les régles sont trés précises avec toujours le même objectif : obtenir la meilleure cicatrice possible. Les soins sont également exécutés dans ce but.

Je ne sais pas dans quelle mesure je peux décrire alors je mets un ATT.

*
*

Bah dans un premier temps, je désinfecte la peau avec de la bétadine rouge. Une fois que la peau est bien propre, je nettoie mon instrument que j'ai testé au préalable, histoire de voir s'il prenait bien la chauffe. Ensuite j'applique sur la peau, là je tiens le plus longtemps possible, en général, edité. Puis je nettoie mon instrument puis je recommence.
Vient ensuite les soins. Bah là, c'est pas compliqué, pansement de flammazine, la meilleure pommade pour lutter contre l'infection des brûlures. Parfois, je laisse massérer en entendant la septicemie ou alors je me rends à l'hôpital avant l'infection.

Le rituel est immuable toujours le même, je bois un peu dans ces moments là, je ne prends pas mon traitement et je fais ça en musique. Entre chaque nouvelle application, je contemple mon travail dans un mirroir.

Voili-voilou.

J'espère que je n'ai pas donné de méthode ni de technique.

C'est un peu de la methode, et ca peut surtout etre assez choquant. Donc édité. ;) Ysilne
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Gadriel
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Message par Gadriel »

pas de rituel chez moi, je veux frapper je frappe
sauf à la rigueur quand je pète un plomb, là je me frappe sur des musiques joyeuses et entrainantes pour bien me convaincre que je suis irréel et dément :|
mais la majorité du temps je vais à l'essentiel, juste me faire mal
(*j'allais à l'essentiel, là ça fait un mois que je ne l'ai pas fait, grâce à la personne que j'aime (sauf un jour mais peu et c'était spécial))
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cactus
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Message par cactus »

euh ... a part sortir des mouchoirs et du sparadrap pas vraiment de rituel non plus ...
"le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure", Aragon
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Anonyme86
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Message par Anonyme86 »

Je vais répondre a ma question. Mes rituel on évolué avec le temp, collant mieux au problème rencontrer.

Je met un gros ATT pour la suite.
Donc aujourd'hui je me coupe dans les toilette, ma lame rangé dans une petite boite de pellicule photo.
Je pose la boite sur le distributeur de papier toilette.
Je prend 4, voir 5 feuille de papier que je coince sous mon boxer pour le sang qui coule.
Puis, gros ATT dans l'ATT (je prévient parce que voila), si je choque trop je retire ce que j'ai écrit tout de suite.











je commence a couper et je prend tout de suite la boite pour récupérer le sang parce que sinon tout le rouleau de papier y passerai pour avaler le sang. (je n'ai plus besoin de faire ca pouu l'instant vu que c'est pas énorme ce que je fais en ce moment)
Puis quand le saignement se calme, je change le papier (toujour 4 feuille), je jette le papier salis, je remet ma lame dans la boite ensanglanté, je tire la chasse et je sort.
Je vais directement a la salle de bain, la boite dans la poche gauche, je m'enferme a clef et je commence a tout vider le sang de la boite, je la rince a l'eau chaude pour em bruler un peu les gdoigt puis je laisse ma lame dans l'eau propre de la boite, comme pour desinfecter la chose.
J'essuie mes instrument avec du coton.
Je conserve le papier que je change si necessaire jusqu'au lendemain soir.



Plus de ATT maintenant
Je suis quasi toujour ces rituel et si il ne sont pas suivie, c'est parce que je le fais dans un lieu extérieur auquel cas les plaie reste superficiel.
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Ysilne
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Message par Ysilne »

Que se passerait-il si tu n'avais plus les instruments de tes rituels ? Tes plaies seraient elles toujours superficielles ? Te blesserais-tu moins souvent ? Ou est-ce que tu le supporterais mal ?
La douleur qui se tait n'en est que plus funeste.
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Anonyme86
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Message par Anonyme86 »

J'ai toujour mes instrument sur moi, dans mon sac de cour. Il y a que quand je n'ai pas de sac que je ne les ai pas.
J'enmène toujour en voyage mes instument.
Mais je n'arrive pas a le faire si je suis pas dans mes toilette. Ou ca reste superficiel. Je suis incapable de faire ca avec d'autre instrument ou sinon c'est des coup, mais ca reste léger.
Je pense que sans mes instrument, je le ferai peu ou pas, mais je compenserai sur autre chose (saloperie de bouffe :( ).
Je sais pas ce qui est le pire parmis ces deux chose.
Mais c'est clair que je le suporterai mal que on me retire mes instrument.
Quand j'ai montré mes plaie a mes parent, ils on voulu me récuperer mes instrument et ils on vu que il ne fallais pas, que ca compter pour moi.
Même si je ne fais rien ca me rassure de les savoir près de moi au cas ou...
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KaJaGooGoo
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Message par KaJaGooGoo »

Ca te rassure, ça te sécurise comme ça me sécurisait d'avoir un stock suicide de médicaments...
En y réfléchissant trois secondes, c'est un parfait non-sens que de penser ça.
J'espère que tu vas trouver le courage pour t'en débarasser...
Pour la bouffe, ce n'est à mon avis pas mieux, ça se vaut, une saloperie pour une autre, c'est pas terrible. Faudrait régler tout ça un de ces jours :roll:
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Anonyme86
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Message par Anonyme86 »

Faudrai oui, faudrai.
Et quelque part que je me sente rassuré, ca se comprend, c'est pas un pur non sens. C'est un peu comme un doudou (en beaucoup moin doue comme même), un peu comme un truc qui me rassurera de savoir pas loin de moi. Bon le tout est de pas s'en servir, mais bon. Ra réponse stupide je croit.
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Pandora
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Message par Pandora »

Personnellement, mon rituel était assez complexe. Je dis "était" parce que ça me plaît bien de parler à l'imparfait, même si le rituel demeure mais la finalité a changé.

En fait, il s'agit de toute une péparation mentale, une sorte de conditionnement où seul le noir et le néant subsiste. Toute étincelle de vie est bannie. Tout ça à l'aide de musiques dans le genre, ambiance tamisée, bougeoirs ou petite lampe, pas de gros éclairages. Parfois le nécessaire de pansement à côté, parfois je sais que c l'hopital derrière. Et j'attends, mes lames en mains, j'attends que ça monte, que la pulsion vienne et quand c parti ça ne s'arrête plus jusqu'à un sursaut, un gros effort psychique qui me fait lâcher.

Attendre sur ma chaise devant mon bureau à me foutre en 'lair, que ce soit lames, ou autre substance, pense rà tout va jusqu'à ce que le cerveau epxlose de douleur, voilà mon rituel. Il a évolué, mais il ne aprt pas et j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux, j'en ai atrocement besoin. Je coupe le film du soir afin d'avoir mon temps de délire avant de me coucher tous les soirs, c'est la même chose.
Qui croyais-tu que j'étais ?
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
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