Ai-je eu raison ? *ATT AM, SU, OD...*

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Pandora
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Ai-je eu raison ? *ATT AM, SU, OD...*

Message par Pandora »

Voilà ce que j'ai écrit à mes parents, en partant du principe que pour que cela se passe le mieux possible entre eux et moi le temps que je sois chez eux, il falalit communiquer sinon j'allais péter un câble :


Jeudi 19 août 2004

Je me décide enfin à vous faire part de ce que je peux ressentir au jour le jour. Est-ce utile ? Je l?ignore, je me prends à espérer que ça l?est. Tous les livres, tous les psys disent qu?il faut s?exprimer, parler à son entourage, afin que celui-ci soit le moins malmené possible et qu?il soit à même de comprendre quelque chose qui lui échappe. Serez-vous en mesure de comprendre ? Je ne le crois pas, pour la simple raison que je ne comprends pas moi-même. Je ne connais pas la cause, j?ai des voies explorées avec mon psy, les psys devrais-je dire. Pourtant je me plais à croire que peut-être vous comprendrez comment je réagis. Tophe et Jean-Luc, notamment Jean-Luc, avaient parfaitement bien cerné le personnage. Ils savaient décrypter mes paroles, mes comportements. Ce sont les deux personnes qui me connaissent le mieux actuellement. Ils connaissent les deux revers de la médaille, le bien, le mal, le comment et le pourquoi. Vous ne me connaissez pas sous le joug de la maladie. Vous ne me connaissez pas derrière le voile des cicatrices, des tentatives de suicide. Comment pourriez-vous me connaître sous cet angle là quand je ne venais que deux, trois fois à la maison par an, avec un séjour maximum d?une semaine car je ne supportais pas plus ? Comment pouvez-vous me connaître si je ne parle pas et ne laisse rien échapper devant vous ? Car voilà ce que je fais, de la comédie sociale, je ne veux pas vous montrer le vilain, je montre les projets, les idées, les sourires, les repas, les rires. Cela fait des années que j?apprends à faire cela. Et c?est si facile de duper les gens. On est tellement plus à l?abri ainsi, à l?abri des regards d?incompréhension, d?inquisition, d?exaspération. On se protège. Pourquoi ? Comment avoir confiance en les gens quand on n?a pas confiance en nous ? Comment se dire « ils vont m?aider » quand les signes que l?on montre font fuir tout le monde ? Vous ne connaissez pas cette fille qui prend des lames, *édité : méthodes...* et qui coupe, coupe et recoupe, qui regarde le sang couler le long de son poignet, de son bras, qui essuie avec une compresse puis continue de couper jusqu?à ce que la douleur soit intolérable, jusqu?à ce qu?il faille appeler encore une fois les pompiers, ou qui va se coucher sans prendre la peine de panser et s?endort dans son propre sang. Cette fille-là a honte, elle crève de honte, de colère, de haine envers elle, contre ce qu?elle fait, contre cette souffrance qui la ronge sans qu?elle sache pourquoi, contre cette vie qui la harcèle quant elle n?en veut pas. Cette fille-là est cachée, refoulée derrière des barrières construites depuis ce jour où pour la première fois, pour apaisée sa colère, elle a pris un cutter pour se lacérer la main. Depuis de jour, c?était il y a 7 ans, elle ne travaille qu?à une chose, se détruire sans que personne ne s?en doute. J?ai versé des torrents de larmes pour aujourd?hui ne plus en verser une seule. Parce que la vie m?a imposé une épreuve, celle de vivre sans le vouloir, celle de souffrir, celle de crever chaque jour un peu plus, j?ai ravalé mon aigreur, j?ai ravalé mon souhait de me donner la mort pour échapper à cette vie fausse et sournoise et j?ai appris ce que j?appelle « la comédie sociale ». Cette dernière m?a permise d?avoir du travail, m?a permise de me faire des amis, m?a permise de faire semblant de vivre tout simplement. On m?a donné le bon dieu sans confession, on m?a trouvé sympathique, on m?a fait confiance, grâce à cette comédie sociale. Elle qui me protégeait tant et si bien, m?a peu à peu emprisonnée. Il y avait l?Oriane sociale et moi, et moi au fond je hurlais de ne pas pouvoir exister. Je hurle de ne pas avoir de place à l?intérieur de moi-même. Je hurle parce que je n?existe pas, je ne vis pas. Car ma vie n?est pas une vie, mais une simple survie. De chaque seconde, de chaque minute, de chaque heure, de chaque jour. J?ai été révoltée contre cet état, j?ai été révoltée contre la vie, je ne le suis plus, j?ai appris à faire semblant de vivre tout en sachant et en n?oubliant jamais qu?au fond de moi je suis morte dès le premier coup de lame.

J?ai longtemps hésité à vous faire part de ça, d?une parce qu?il s?agit de sentiments violents, deux parce que je n?ai pas pour habitude de ma confier, plutôt de dire aux gens ce qu?ils veulent entendre et de taire le reste. Les cicatrices parlent d?elles-mêmes, pourtant personne ne s?est jamais penché véritablement dessus. Cela fait peur. Pourquoi ai-je soudain décidé de me confier sur papier, parce que je suis incapable de le faire par oral ? Parce que le déménagement a été un déclic, parce que j?ai lu un livre qui m?a dit « comment veux-tu que vous soyez sur la même longueur d?ondes quand ils ne savent pas ce qu?il se passe en toi ? », parce que j?ai compris d?un coup pourquoi Tophe et JL ne cessait de me répéter de vous parler. Je ne l?ai pas fait, je ne le fais pas vraiment là non plus et je ne crois pas que je le ferai un jour, jamais je ne viendrai vous voir et vous dire « j?ai envie de mourir ». Parce que j?en ai honte, parce que plus jeune j?ai essayé de tirer la sonnette d?alarme et vous m?avez répondu que c?était du cinéma alors j?ai appris à me taire et je continuerai à me taire, parce que je ne veux pas empoisonner la tête de chacun, je l?ai déjà suffisamment fait. Je ne veux pas que tous les matins, la première pensée soit « Oriane a-t-elle fait si, Oriane a-t-elle fait ça ? » J?ai déjà connu ça, j?ai connu les regards pesants sur les verres que je m?enfilais, les regards suspicieux au nombre de cachets que je prenais, j?ai connu les coups frappés contre la porte des toilettes parce que cela faisait trop longtemps que j?y étais. Je ne veux pas imposer cela de nouveau. Parce que cela ne sert de toute façon à rien. Rien ne peut empêcher quelqu?un de se détruire s?il est habité par ces pulsions et que sa seule solution d?exister est de se faire souffrir. Parce que cette personne cherche tous les moyens de s?en sortir, sans même se rendre compte que ces moyens sont destructeurs eux-aussi. C?est un éternel cercle vicieux. Parce que tout le mode de pensée est atteint, tout tourne autour d?un point négativiste et tout s?en ressent. Ce sont les éternels rondes d?eau lorsqu?une goutte tombe. On parle souvent de la volonté. On prétend souvent que la volonté a raison de tout, qu?il suffit de vouloir pour pouvoir. C?est faux. C?est terriblement faux, car la première chose atteinte est la volonté. Elle demeure longtemps pourtant mais on va d?échec en échec et peu à peu elle m?amenuise jusqu?à ne plus exister. Elle est perverse car elle fait survivre l?espoir, mais les années passent, on s?habitue à vivre avec ce poids infernal et l?espoir est repoussé encore et toujours plus loin, jusqu?à devenir un fantôme. Je n?ai pas d?espoir vivant, mes espoirs sont morts, aujourd?hui je n?ai plus d?avenir, je n?ai qu?une longue enfilade de jours vides devant moi. Ces jours-là ne présentent aucun intérêt, alors à quoi bon se lever le matin, à quoi se préparer, à quoi bon faire des repas, à quoi bon vivre quand passé et avenir ne sont que de vulgaires tâches noirâtres. Voilà le raisonnement qui se met en place au fil du temps. Et il dompte tout.

Le déménagement m?a fait prendre conscience de beaucoup de choses. Lorsque nous sommes partis, aucun mot ne sortait de ma bouche, j?étais tétanisée par ce qui arrivait. C?est là qu?il faut comprendre, le trouble de la personnalité limite ou borderline engendre un système de pensées en perpétuelle opposition. J?ai voulu partir de Paris, j?ai voulu quitter mon appartement et pourtant j?en étais malade le jour où nous sommes partis. La route défilait devant moi, je me sentais vide. Vide de tout. Rien ne m?animait, ni plaisir, ni tristesse. Du vide, du dégoût de la vie, de ce qu?il se passait, comme si je n?en étais pas responsable. Pourtant j?en étais responsable, du début jusqu?à la fin. Je ne vivais pas ce moment. J?étais loin, bien loin du siège sur lequel j?étais assise. J?étais dans un rêve, un cauchemar dont je ne voyais pas la sortie. Les kilomètres passaient. Je voyais les panneaux indiquant Paris et je me sentais plus seule que jamais, abandonnée face à moi-même. Puis j?ai pris le volant. A partir de là, vous avez deux façons de réagir, soit vous me prenez pour une tarée finie et ma foi tout ce qui précède n?aura servi à rien, soit vous essayez de comprendre comment on peut en arriver là. J?ai donc pris le volant, toujours dans un état de rêve, de somnambulisme. Et j?ai repris la route. Le paysage défilait, les kilomètres passaient et je me disais « tu roules toi-même vers ton propre piège », et j?ai commencé à paniquer. Tout s?est enchaîné, les sentiments cognaient à mes tempes, l?angoisse me serrait le c?ur, et je regardais la route droit devant, je me disais « tant pis, balance la voiture sous le camion de devant, balance la voiture dans le champ, fous toi en l?air, pauvre conne, regarde ce que tu as fait ! » Et je répétais cela en leitmotiv dans ma tête. Pourtant nous sommes arrivés devant chez moi. J?étais pétrifiée. J?étais là, chez moi, je montais les escaliers comme je l?avais fait tant de fois, j?aurais pu simplement rentrer chez moi, mais non, je venais pour tout vider, pour terminer cette période de ma vie, ici, dans cette ville qui m?est si chère, qui m?a tant protégée. J?ai ouvert la porte et là, je me suis prise une grande claque, une claque froide, mortifiante, j?ai vu mon appartement, mon joli chez moi, tout petit, si mignon, si chaleureux, mon chez moi. J?ai imaginé que je rentrais de la Gare de Lyon, que je venais de prendre le train, qu?ils n?étaient pas derrière moi, que nous ne venions pas de faire la route pour déménager, que je rentrais simplement chez moi. Juste chez moi. Je n?oublierai jamais cette violence en moi lorsque j?ai ouvert la porte. Rien que de l?écrire, j?en ai la gorge serrée. Parce que c?était beau, parce que c?était chez moi, et que plus que jamais j?ai regretté toutes ces années passées dans le tourment incessant. J?avais envie de rentrer chez moi, de leur dire « non, je ne pars plus », de me reposer tranquillement une cigarette à la main, mon bébé chat près de moi, chez moi, seule chez moi. Mais le cauchemar continua, je n?étais pas seule, je ne venais pas pour rentrer chez moi. Accablée, je me suis assise sur mon lit en regardant mon appartement pour la dernière fois et nous avons commencé à faire les cartons. Tout était détruit au fur et à mesure. Tout disparaissait. J?avais l?impression d?assister à une mise à mort de moi-même. Et je me répétais « mais qu?est-ce que tu as fait, qu?est-ce que tu as fait ? ».Nous avons fait des cartons, démonté les meubles jusqu?à 1h du matin, il ne restait plus que le cadavre de mon chez moi, de ce sentiment de bien-être que j?avais eu en le revoyant. Nous nous sommes couchés. J?ai mis longtemps à m?endormir. J?espérais me réveiller comme tant de fois, le soleil dans le visage, à regarder le ciel bleu de ma fenêtre. J?espérais que Crystal allait monter faire son câlin comme tous les soirs. J?espérais avoir rêvé. J?espérais rêver. Je dormais pour la dernière fois dans mon appartement que j?avais mis tant de temps à obtenir. Je me répétais « mais tu es conne, tu es une pauvre ratée, regarde ce que tu as fait, regarde ! tu as voulu tout perdre une fois de plus, regarde ce que tu as fait, misérable ! » Je me suis endormie pour me réveiller dans le même état de cauchemar que la veille. Nous avons fini, j?étais vide, j?avais mal au c?ur. Il ne restait plus rien. Je ne dormais pas. Je ne dormais pas. Ce n?était que la triste vie et qui plus est celle que j?avais choisi. Il pleuvait dehors, les nuages déversaient les larmes qui ne coulaient pas sur mes joues. Parce que je n?avais pas le droit de pleurer. Nous avons quitté l?appartement, nous sommes allée à Créteil Soleil, là où j?aimais tant aller, là où je passais tant de temps. J?y allais pour la dernière fois. J?espérais toujours rêver, j?espérais y être comme j?y avais déjà été, faire simplement des courses pour rentrer chez moi ensuite. Mais non, c?était fini, terminé, par ma simple volonté. A quel point j?ai voulu mourir ces deux jours-là ! Je voulais crever, j?en souffrais à en mourir, mais rien ne sortait, comment dire, comment expliquer alors que c?est moi qui avais pris la décision. J?étais enfermée par moi-même et plus que jamais je me suis haïe, plus que jamais j?ai regretté de ne pas y être passée le 11 avril 2003.
Voilà ce que j?ia ressenti ces jours-ci, voilà comment j?ai vécu ce déménagement. En perdant des gouttes de vie à chaque kilomètre qui m?éloignaient de chez moi. Une partie de moi est morte en même temps. Maintenant il faut reconstuire. Sans que je sache vraiment pourquoi.

Oriane
Qui croyais-tu que j'étais ?
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
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Never Alone With Myself
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Message par Never Alone With Myself »

jespere sincerement qu'un jour, oriane, tu trouveras quelque chose qui te rendra mieux, meme si ce nest qu'un tout petit peu...

cette lettre. tu comptes l'envoyer? cest oujours le plus dur a faire, on angoisse de savoir comment ils reagiront, pourtant, ca libere, dune certaine maniere. ca batit un pont entre nous et eux, faut maintenant savoir sil sera dertruit ou sil subsistera. bonne chance, courage...je sais pas quoi dire de plus.

prends soin de toi, du moins le mieux que tu peux

:shock: Amélie :shock:
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Ysilne
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Message par Ysilne »

tu l'as ecrit, mais leur as tu donné ? Si oui, j'imagine que tu en as eu des retours...

C'est, à mon avis, une bonne chose que de vouloir communiquer, et l'ecrit evite la fuite ou les oublis. Mais peut etre que rentrer dans les details ou prouver la gravité de tes gestes n'arrange rien... C'est juste une idee, mais leur dire que tu va mal et chercher le dialogue, ce n'est pas leur dire tout, tu dois garder des choses pour toi, aussi parce qu'ils ne peuvent pas y repondre, ce n'est meme pas leur role peut etre, mais ils pourraient mal le prendre...
Tu dis qu'ils ne te connaissent pas sous cet angle... Les questions sont : veux-tu ou faut-il que ca change ? Si oui : a quel point ?
Encore une fois, trouver le juste milieu peut etre...

Sinon, le fond est bien. Juste. Triste.
Je suis desolee que le demenagement te gene autant. J'espere que sur du plus long terme ca t'apportera du bien. Et que les psys finiront par t'aider suffisament, la vie par t'apporter ce qu'il te faut...
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Pandora
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Message par Pandora »

Je leur ai donné effectivement. Le retour ? Pas grand chose, mais peu importe, au moins je l'ai fait. Je sais qu'ils l'ont lu, maintenant qu'en pensent-ils, pas grand chose si ce n'est qu'il me faut un psychiatre d'urgence ici et que si cela ne s'améliore pas, une éventuelle ré-hospitalisation.
Je ne dévoile pas tout dans cet écrit. je dévoile un comportement, l'AM, je dévoile une obsession, le suicide, mais pas le reste et pourtant le dossier est lourd. Je ne dévoile pas ce que je garde au fond de moi depuis des années, je ne dévoile qu'une partie, que ce qui est à la surface. C tout et j'ai fait le voeu de ne jamais parler d'autre chose, à personne, ni psys, ni forum, ni famille, ni quiconque.
L'utilité de ce que j'ia écrit si je ne dis pas le tout ? Je m'en fous. J'ai tout essayé, j'ai essayé d'en dire le plus possible, le plus supportable. Si cela ne suffit pas, tant pis.
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Ysilne
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Message par Ysilne »

Bon, tu as fait ton possible. Espérons qu'eux aussi un jour.
Pandora a écrit :C tout et j'ai fait le voeu de ne jamais parler d'autre chose, à personne, ni psys, ni forum, ni famille, ni quiconque.
Pourquoi ? :shock: Je ne comprends pas... Ne pas dire à tous, pas à la famille entre autre, je comprendrais... Mais personne ??? Je ne sais pas ce que tu caches, mais ca me semble injustifié quand meme.
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Pandora
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Message par Pandora »

Je voudrais bien mais ce n'est pas le cas. Que ce soit pour vous, pour ma famille, rien ne mérite d'entendre certaines choses difficilement envisageables. Peut-être est-ce une erreur. Cela en est certainement une, mais je ne suis pas prête d'en parler. Pas du tout. Je suis désolée. Je me suis promise de ne rien dire. Et je n'ai pas l'intention de rompre cette promesse. Ma mère ets au courant, cela fait 7 ans que personne n'a prononcé un mot sur ça, ni elle, ni moi. Plus tard, peut-être, maintenant non.
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Message par Ysilne »

"jamais" ce n'est pas pareil que de ne pas etre prete...
J'espere qu'un jour tu trouvera le moyen d'exprimer ce qui te pese, meme autrement qu'avec des mots.
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Never Alone With Myself
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Message par Never Alone With Myself »

je lespere aussi...on a tous nos secrets les plus intimes, mes les secrets, un jour ou lautre, il faut apprendre a les partager...
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Pandora
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Message par Pandora »

Du vent, du vent, toujours du vent, ils n'entendent rien, ils ne savent que me regarder d'un air désespéré... Ils sont paumés, je suis paumée, on va bien s'entendre....
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KaJaGooGoo
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Message par KaJaGooGoo »

Pour le moment, cherche à te préserver de ta famille.
Prends soin de toi. Concentre toi sur cet objectif, et tu pourras revenir sur ce point là à tête reposée...
Leur réaction n'a sans doute pas été celle que tu attendais. C'est dommage... Mais on ne peut pas tout leur demander. Je pense qu'ils ont entendu, mais qu'ils ne savent pas quoi faire pour t'aider.
Qu'est ce que tu attendais d'eux précisément ? Pourquoi ne pas leur demander directement ? L'écrit les a peut-être déconcertés... Mais s'esquiver à l'oral, je ne pense pas qu'ils le puissent. Essaie de dépasser le cap écrit pour discuter de vos rapports ensemble.

Accroche toi...
Leçon quotidienne de retenue : songer, ne fût-ce que la durée d'un éclair, qu'un jour on parlera de nos restes. [Emile Cioran]

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