Par exemple, une "amie" qui va nous rabaisser tout le temps, un mec qui est trop présent. Pourquoi je n'ai pas la force de les dégager ? Pourquoi je laisse toujours les autres me vampiriser ?
C'est exactement ce que tu dis Bout de Ferraille, je crois qu'à travers ces personnes là, je cherche à me rassurer. C'est horrible en fait, et je m'en sens très mauvaise.
Avez-vous déjà eu ce genre de personnes dans votre entourage ?
Il y a une personne, qu'avec le recul, je pourrais considérer comme "toxique".
Les raisons pour lesquelles je ne l'ai pas dégagée :
1. Je ne me rendais pas compte qu'elle l'était. Ses paroles me blessaient souvent, mais je ne me rendais pas compte que ce n'était pas normal, de la part d'une amie ; je ne m'en suis rendu compte qu'une fois mieux dans ma peau : "attends mais pourquoi je me laisse traiter comme ça ?" Du coup, j'ai tendance à rejoindre les autres, ça va sûrement avec une mauvaise image de soi.
2. Elle n'était pas QUE toxique, c'était quand même une amie, qui m'apportait d'autres choses. Ce n'était malheureusement pas assez manichéen pour que je puisse rompre tout contact sans me retourner, sans regretter.
Pour être honnête, je ne sais pas si elle était vraiment toxique.
Elle était très franche. Et du coup je me pose aussi un peu la question d'abc :
A partir de quoi, de quelle attitude peut on définir une personne toxique?
Si je suis hypersuceptible par ex, et que qqn de mon entourage est franc, puis je vmt le considérer comme toxique?
Je me demande parfois quelle est la "limite" entre la franchise et l'intolérance. Passer son temps à dire à quelqu'un à quel point il est trop comme ci, pas assez comme ça, que c'était nul qu'il fasse ceci ou cela... C'est franc, certes, et être franc, c'est bien. Comme dirait Adamantin, c'est de la "relation vraie". Bon, mais au bout d'un moment, merde, on est tous différents, on a certes tous des défauts, mais si on ne peut pas supporter les défauts de l'autre et qu'on les critique sans cesse, peut-on prétendre être amis ? On n'a qu'à rester chacun chez soi et puis c'est tout. La relation vraie, pour moi, c'est aussi accepter des autres qu'ils ne soient pas parfaits et qu'ils fassent des erreurs, sans forcément le leur renvoyer sans cesse dans la gueule. (surtout quand ils ont déjà désespérément conscience du fait qu'ils ne sont pas parfaits) (bon, après, ça dépend des circonstances, de ce qu'on a à "critiquer" tout ça... C'est du cas par cas, en fait)
Alors parfois je me dis "oui, bon, mais tu peux être soupe au lait, aussi, et pointer là où ça fait mal, c'est quand même une façon de t'aider à t'améliorer."
Mais sa franchise ne m'apportait rien. J'ai eu droit à pas mal de critiques, mais à aucune "solution" pour essayer d'y remédier ; genre "tu es lunatique, tu as déjà essayé tel truc ou tel machin pour être moins émotive et victime de tes humeurs...?". Non, c'était "tu es lunatique (et c'est chiant)", point. Ouais, et je suis aussi susceptible et super agressive, connasse, t'as remarqué ?
Quand j'y pense, j'ai connu une autre personne qui disait les choses sans détour, mais qui "proposait" toujours quelquechose derrière. Et avec elle, je m'en suis pris plein la figure, mais comme il y avait une "solution" qui allait avec, ça passait beaucoup mieux, et c'est une des personnes qui m'a le plus aidée dans la vie.
Bref, être franc, si ça a juste la valeur d'une critique et qu'il n'y a pas ensuite une conversation qui puisse aider à ce sujet, avec moi, ça passe très difficilement.