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Posté : sam. 29 janv. 2005, 20h54
par cactus
je reste mitigée sur ton point de vue ....

(j'ai toujours pas compris comment on insere des citations alors je cite en italique .... :roll: )

Je considère l'AM comme une drogue
moi aussi, la on est d'accord

Dès qu'on y prend goût, il en faut plus, toujours plus, pour encore ressentir la douleur. On cherche à ressentir quelque chose et très vite on "s'habitue" à une douleur et on ne la "ressent plus". Alors on frappe plus fort, pour avoir encore mal. On arrive plus à arrêter non plus. Ca, c'est dans le cas de la douleur morale.
moui .... c'est valable dans le cas ou on recherche la douleur .... tu n'as pas tort, c'est vrai qu'il en faut souvent toujours plus ...mais pas toujours ...attention a ne pas generaliser

Pour les modes, la douleur ne compte pas, c'est juste montrer aux autres qu'on en a été capable. On ne recherche pas la douleur et donc on ne va pas frapper plus que nécessaire oui, mais tu ne crois pas que le fait de "vouloir montrer aux autres qu'on en est capable" cache quand meme un certain malaise ? si on veut montrer ca, c'est qu'au fond de soi on lance un appel au secours .... pas toujours conscient, je te l'accorde ...

du haut de mes treize ans je suis encore une gamine qui a beaucoup à apprendre... on a tous encore beaucoup a apprendre ...; une "gamine " de 13 ans qui parle de facon beaucoup plus reflechie que la plupart des gens que je connais et qui en ont 18 ou plus... ;)

Posté : sam. 29 janv. 2005, 21h22
par Physalis
Pour les modes, la douleur ne compte pas, c'est juste montrer aux autres qu'on en a été capable. On ne recherche pas la douleur et donc on ne va pas frapper plus que nécessaire
oui, mais tu ne crois pas que le fait de "vouloir montrer aux autres qu'on en est capable" cache quand meme un certain malaise ? si on veut montrer ca, c'est qu'au fond de soi on lance un appel au secours .... pas toujours conscient, je te l'accorde ...
Je ne pense pas car, dans ce cas là, on pourrait en dire autant de la cigarette... on commence à fumer pour faire comme les autres, "prouver qu'on en est capable", on se rend bien compte que c'est dégueulasse, dès la première bouffée, pourtant on continu pour le "staïle", en crapotant pour pas s'arracher la gorge tout en continuant d'être cool...
C'est un peu transposable à la "mode" de l'AM, on se coupe comme on crapoterai, juste pour le genre, pas par mal-être ni par recherche de douleur..

Posté : sam. 29 janv. 2005, 21h39
par Shadowdweller
Voilà, je pense exactement la même chose que Physalis...

Cactus, c'est vrai que dans ce message, j'ai généralisé, mais bon, je voulais pas faire un roman, je sais qu'il y a d'autres situations que celle que j'ai exposée, mais je crois qu'elles sont moins fréquentes...

Posté : lun. 31 janv. 2005, 14h39
par Ysilne
Je dis qu'à long terme (sans donner de temps précis, je ne sais pas exactement, mais trois mois et plus environ) les petites coupures sont plus souvent phénomène de mode. Je m'explique:
[Je considère l'AM comme une drogue. Dès qu'on y prend goût, il en faut plus, toujours plus, pour encore ressentir la douleur. On cherche à ressentir quelque chose et très vite on "s'habitue" à une douleur et on ne la "ressent plus". Alors on frappe plus fort, pour avoir encore mal. On arrive plus à arrêter non plus. Ca, c'est dans le cas de la douleur morale.
Pour les modes, la douleur ne compte pas, c'est juste montrer aux autres qu'on en a été capable. On ne recherche pas la douleur et donc on ne va pas frapper plus que nécessaire, de petites griffures sont suffisantes pour laisser une trace qu'on peut montrer les jours qui suivent, et, qui plus est, ça fait quand même mal...]
Déjà, la premiere faille a ce raisonnement, c'est que tout le monde ne le fait pas pour la douleur physique. Au contraire, de nombreuses personnes ne ressentent rien en se blessant, independament de la gravité des blessures.
Ensuite, pour les modes, la douleur compte, bien au contraire. Parce que c'est ca le but, c'est de montrer qu'on peut la supporter, qu'on est fort. Ou pour ceux/celles qui gravent un coeur (pour reprendre un exemple plus haut), c'est l'idee que si c'est douloureux, c'est intense (alors que ca devrait etre le contraire). Donc la douleur compte.
Et puis, j'ai vu plusieurs contre exemple, des gens qui apres les annees ne se faisait toujours que des blessures superficielles. Et meme curieusement, certains en souffrent parce qu'ils ont l'impression d'etre moins pris au serieux, alors que ce n'etait pas leur but au debut. Certains pensent que leur douleur morale doit etre moins forte puisque les degats physiques sont moindres. Alors qu'il n'y a pas de correlation.

Posté : lun. 31 janv. 2005, 14h59
par Vincent
Bonjour,

Pour aller dans le sens d'Ysabelle, je voulais dire je ne recherche absolument pas la douleur (et oui, on peut se faire trés mal sans pour autant rechercher la douleur).
Seconde chose, je pense être une des personnes qui souffrent le moins sur ce forum et pourtant je pense être une des personnes qui s'infligent les blessures les plus graves. Je suis d'accord avec Ysabelle, il n'y a pas forcement de corrélation entre la douleur psychologique et la douleur physique que l'on s'impose.

Posté : mar. 01 févr. 2005, 18h56
par Shadowdweller
Je n'ai pas dit que ma théorie n'était pas sans failles, et là encore, vous me l'avez prouvé.
Cependant, la mode, oui...
On veut montrer qu'on l'a fait, mais le fait-on vraiment, parce que peut-être que quand on est tout seul, on a pas envie d'avoir mal, mais après, on fait comme si, pour montrer aux autres.
Je ne crois pas que la douleur compte vraiment, mais plutôt l'illusion d'avoir eu mal et de l'avoir surpassé.