Forum d'entraide sur l'automutilation

Texte tiré de l'interprétation des rêves de Pierre Daco. Copyright et machins réservés à lui, hum je sais pas si c'est très honnête mon recopiage

LA PEUR DE L'ABANDON

La peur d'être "abandonné" est l'une des peurs essentielles. C'est une angoisse quasi cosmique. C'est l'angoisse du petit enfant qui, privé de sa mère pour une raison quelconque, se sent absolument seul dans un monde devenu abstrait et effrayant.
Mais c'est également l'angoisse des enfants dont la mère boude, par exemple ; ce qui est la pire des façons de faire. La bouderie est ressentie comme un abandon ; un "mur" est dressé entre la mère et l'enfant ; le contact est rompu ; la culpabilité et le besoin de pardon à tout prix apparaissent.


Chez l'adulte, l'angoisse d'être abandonné se traduit généralement par 3 comportements principaux :

1. Telle personne éprouve le besoin exagéré de posséder des amis "sur lesquels elle puisse compter". Il s'agit souvent d'un besoin angoissé. Il se traduit par une tyrannie affectueuse, par un besoin d'exclusivité totale. Le désir d'être aimé surpasse celui d'aimer. La personne amie doit être sans cesse présente, sans cesse disponible. Elle symbolise généralement la mère. L'impératif est : "n'être pas seul, n'être jamais seul, à aucun prix". Ce genre de personne en arriverait à inviter chez elle n'importe qui, sous n'importe quelles conditions. Elle dira : "J'ai peur d'être seule" ; on devra traduire : "j'éprouve sans cesse l'angoisse d'être abandonnée de ma mère, de Dieu et des hommes"... [Note de moi : que vient faire Dieu dans la choucroute..? :/ ] Il faut répéter que cette peur est essentielle et profondément humaine. Mais l'on comprend qu'elle augmente considérablement dès qu'une personne se sent démunie, incapable, où dès qu'elle se croit tolérée par autrui, voire rejetée par eux...

2. La personne "prend les devants". Par peur d'être abandonnée dans l'avenir, elle refuse tout lien dans le présent. Elle ne veut pas s'attacher. Elle refuse l'amour, l'amitié, l'affection. Sous-entendu : "à quoi bon ? rien ne dure, tout se brise, et je serai tout de même abandonnée un jour". Ce genre de personne est souvent négative, critique, aggressive. En attaquant les autres, elle "justifie" à ses propres yeux son refus de tout lien affectif.

3. La peur d'être abandonné se transforme en une peur d'abandonner les autres. Cette angoisse est fréquente entre personnes proches : on le comprend aisément. Chez ce type de personne, toute autonomie est freinée par : "si je me comporte librement, ne serait-ce que pour aller au cinéma, j'éprouve la sensation d'abandonner ma femme" (Sous-entendu : d'abandonner ma mère). Ou bien : "d'abandonner mon mari". Ici encore, le mari représente la mère. Ce sentiment est fréquent chez des jeunes gens prêts à se marier. Il se traduit par : "si je deviens autonome et adulte, j'abandonne mes parents ; ils seront seuls au monde". Ce qui n'est souvent que la transposition de sa propre peur.

Voilà, je trouvais ce texte intéressant, même s'il reste assez vague et ne rentre pas trop dans les détails... C'est une bonne piste de réflexion, j'espère que ça pourra t'aider un peu.
Bisous

KaJa'

Tres interressantce texte effectivement.
Mais... j'aime pas la reference a la mere. J'arrive pas a croire toutes ces theories, on ne se construit quand meme pas que par rapport a une personne !?!
On n'a pas le droit d'avoir peur de la solitude par rapport aux autres ? La famille ou le monde exterieur, la société...

C'est un bouquin sur l'interprétation des rêves, et la Mère a un grand rôle symbolique... C'est à prendre comme une symbolisation onirique, même si les comportements se retrouvent dans la vie diurne.
Moi aussi ça m'a limite choqué le nombre de choses qui se rapportent à la mère en rêves

Mais bon, c'est pas moi qui ait écrit le bouquin , faudrait demander à Msieur Daco

KaJa'

Coucou...

Merci beaucoup Kaja pour cet extrait...

Je ne me reconnais pas du tout dans le 3eme point. Par contre, le 1er c'est exactement la Lara de d'habitude, qui en ce moment cherche a devenir comme le point N°2...
Ca me fait du bien de lire que cette attitude est "connue", mais je ne sais pas comment m'en débarasser...

merci encore...

(et ^^ pour la choucroute )

Monsieur Daco qui est également auteur de "succès de la Psychologie" ou titre semblable.
L'univers onirique a toujours passionné les psys, ce qui est normal, c le seul moment où les barrières n'existent plus et où seuls les symbolesparlent d'eux-mêmes. La référence à la mère est très fréquente, sous divers symboles. Il n'y a rien à faire, notre mère c nous, notre point de départ. J'ai aussi beaucoup de mal à gérer ma relation avecma propre mère, tout étant "trop". Je la hais tout comme je l'aime. Elle est le facteur déclenchant de cette foutue pathologie qui me poursuit partout, et sans cesse. Le rapport à la mère est significatif de beaucoup de choses, quel que soit l'âge. La mienne bouffe ma vie...
Le texte est très juste sur cette angoisse d'être abandonnée par autrui. Il se traduit de mo côté par le fait de posséder l'autre. Je possède les gens qui me connaissent pour m'assurer de leur présence. Tout comme je refuse tout lien présent, je tourne mes connaissances de façon à avoir les rênes entre les mains. C moi qui décide de la continuation ou pas de l'amitié. Et au final, je le fais tellement bien que je me retrouve quasiment seule. Tout le monde fuit...

Et que se passe t-il lors de la rencontre de 2 personnes qui pensent ainsi ?
Est-ce que chacun cherche a controler alors c'est une relation impossible ? Ou est-ce que chacun résoud enfin ce besoin quasi-fusionnel ?
un besoin d'exclusivité, s'il est réciproque, ca s'annule ou ca se complete ?

ca doit dependre des situations...

un besoin d'exclusivité, s'il est réciproque, ca s'annule ou ca se complete ?

Je dirais que ca se complete.. Je vois mal comment ca pourrait s'annuler si les sentiments sont reciproques. .

Ca peut s'annuler si chacun demande sans donner.

Je crois que ça donne une relation très fusionnelle voire destructrice, chacun n'étant jamais tout à fait satisfait de l'autre. Il désire posséder l'autre, et cette possession se heurte à des limites. Après peut-être la concession d'un des partenaires. Peut-être est-ce possible... je ne sais pas vraiment.

Je rejoint Oriane... Les relations (trop) fortes, que ce soit des relations amoureuses ou amicales sont souvent dangereuses . Mais comme le dit Amelie, ca dépend des situations, cela peut fonctionner..
Je pense que si chacun sait dès le départ ce qu'il veut et ce qu'il est pret a donner/partager, une telle relation peut fonctionner. ( mais ce n'est que mon opinion.)