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Le bonheur en son absence

Posté : mer. 21 juil. 2004, 11h26
par Pandora
Jules Renard a dit : "On n'est pas heureux : notre bonheur, c 'est le silence du malheur."

Suis-je heureuse parce que je tais mon malheur ? Non. Cette absence de paroles, de confidences est pire que tout. Je m'isole moi-même dans un monde silencieux où personne ne parle, où aucun sentiment n'est confié, où tout est ignoré. Un endroit où le bonheur brille par son absence.
Parce que je l'empêche d'entrer ? La parole suffirait-elle à rendre heureux ? Car après tout c le but de la thérapie en quelque sorte, la parole comme moyen thérapeutique, comme moyen de clarifier l'avenir en comparaison au présent, tracer des chemins moins brouissailleux. Alors dans ce cas, le bonheur ne serait-il accessible que dans un Temps non défini. Est-ce une caroote qui fait avancer l'âne ? Ce bonheur que tout le monde cherche est-il un bref moment, une vague sensation de bien-être, est-il défini dans le Temps comme un passage à un autre Temps plus doux ? Mais le Temps n'est pas doux, minutes après minutes, il nous enlève la Vie. Alors le bonheur n'existerait qu'en quelques moments apaisants ? Est-ce ça le bonheur, savoir attraper au vol ces moments brefs mais intenses ? Ajuoutés les uns aux autres, constituent-iuls le bonheur ? Cela dirait pourquoi l'être humain continue de courir derrière avec cette impression de ne jamais le trouver... "Nous recherchons tous le bonheur, mais sans savoir où, comme des ivrognes qui cherchent leur maison, sachant confusément qu'ils en ont une." VOLTAIRE.

Posté : mer. 21 juil. 2004, 12h18
par Ysilne
Un état d'esprit cumulé à un environnement favorable.
La dépression fait voir tout en noir, on oublie les bons moments, ils perdent de l'importance... Pourquoi n'y aurait-il pas l'inverse ?
Nous faisons partie de ces gens qui sont/ont été vraiment malheureux. La plupart des gens sont seulement insatisfaits, pas malheureux. Et il doit bien y avoir la catégorie restante, peut etre en minorité.

Ce qui me derange plus, c'est qu'on voit souvent le malheur comme quelque chose dont on se sort pour aller vers le haut, comme si le destin de l'homme etait de toujours monter. Comme si une fois le bonheur atteint, il etait acquis et rien ne pouvait l'enlever. Alors qu'il n'y a, d'apres moi, aucun chemin fixe, tout peut se construire ou s'ecrouler. Bien sur il y a une force interieure qui permet de stabiliser l'ensemble, mais rien n'est jamais sur.

Posté : mer. 21 juil. 2004, 13h56
par KaJaGooGoo
Ma recherche du bonheur passe par une quête de stabilité. Je me lance des défis pour redevenir quelqu'un de moins impulsif.
Pour moi un regain de tranquillité en moi serait le grand pas en avant... Mais comme l'a dit Ysilne, le bonheur n'est en rien une finalité... Ca s'entretient comme un jardin tout ça ;)

"Désormais tu ne te blesseras plus"

"Toi qui t'énerve pour rien, essayer de modérer"

C'est du travail...

Très poétique ma vision du bonheur... :-P

KaJa'