Juste quelques souvenirs et point de vue sur les H.P

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inougami
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Juste quelques souvenirs et point de vue sur les H.P

Message par inougami »

Ayant malheureusement était diagnostiqué "Etat-Limite" à 18 ans, j'ai fais beaucoup d'aller et retour en different hôpitaux psychiatrique... J'y ai vus des choses vraiment boulversante, sufisament pour laisser des marque dans mon esprit... Et j'ai également, au cour de groupe de paroles, entendu des choses qui m'ont fait me sentir vraiment mal.

Un jour, dans un centre de psychothérapie où je suis resté très longtemps, une jeune femme qui avait à peine deux ans de moins que moi, c'est à dire 20 ans à l'épauque, est arrivé. Elle ne parlait pas à grand monde, mais on aimait bien resté près l'un de l'autre. On est assez vite devenue amis... Mais j'évitais de lui en demander trop sur ses problèmes. Bien sure, le fait que nous ayons tous les deux les mêmes marques verticales sur les poigets nous rapproché. Je sais que c'est horrible à dire, mais c'est important de le préciser. Bref, elle me parlait surtout de sexualité... De lieux insolite où elle avait pratiqué cela... Moi, je me contentais d'écouter. Mais j'avais l'impression que tous ces détails sur sa vie privé qu'elle me dévoilait, voulaient dire autre chose... Mais quoi ? J'avais déjà une petite amie, elle le savait, alors ce n'était pas de la drague. Quoi qu'il en soit, je l'écoutais et je disais ce que j'avais sur la conscience aussi... Je lui ai parlé de tout ! De mon premier chagrin d'amour, du déçé de mon père quand j'étais enfant, de la personne qui a abusé de moi quelques temps après, pendant un an et demi, alors que j'étais encore traumatisé par le décé de mon père... De la plainte qu'on avait porté avec ma mère et un autre enfant de la classe et sa mère à lui aussi... Du cancer de ma mère qui a suivit... De tout.

Puis un jour, en groupe de paroles, tous me devins claire comme de l'eau de roche. Je compris d'où venait son déséspoir, sa timidité, ses envies de parler de sexe... Elle a dit ne pas avoir été violé, mais quant elle avait 14 ans, son père a couché avec elle. Rien que ces mots m'avaient touché et boulversé... Mais elle rajouta aussi qu'elle avait aimé, même si ça l'avait perturbé... Qu'elle avait recommencé... Que ça lui manqué.
Mais bordel, c'est tout de même de l'inceste.

Bizarrement par la suite de sa déclaration au seins du groupe de paroles, plus personnes, à part les psy' et les infirmiers ne voulait lui parlé. Elle ne parlait plus qu'avec moi. Je n'ai jamais compris les autres patients...

Elle me parlait tout le temps à present. Et elle me parlait également de cette relation incestueuse... Je ne savais pas trop quoi lui dire façe à tous ça. Mais un jour je lui avait déclaré mot à mot :
- "Ce n'est pas normal qu'un père couche avec sa fille. Et tous les père ne sont pas comme ça. Je suis désolé, mais tu en vois toi même les résultats, les cicatrices aux poignets, le sexe à tour de bras, sans sentiments, l'envie de se suprimer... Je ne te juge pas toi, mais personellement, je ne félécite pas ton père."

Le temps s'écoula encore, on parlait ensemble... J'appris qu'elle désirait égalemement le faire avec son petit frère... J'étais choqué, mais qu'est-ce que je pouvais faire ? Me mêttre à la repousser comme les autres ? Non, je ne pouvais pas. Après tout, on avait vécu des choses traumatisantes tous les deux... Elle m'avait écouté elle, au moins.

On est resté comme cela à parler ensemble jusqu'au jour où elle nous a annoncé, en groupe de parole, qu'elle voulait quitter le centre pour retourné vivre avec son père. Malgré le fait que les psy' n'étaient pas d'accord, c'est ce qu'elle a fait. Pour se dire au revoir, ou adieu, je ne sais pas... On s'est fait un petit bisous sur la bouche.

Des fois, il m'arrive encore de pleurer en repenssant à tous ça. Même si je sais que je peux avoir l'aire ridicule. Mais voilà une autre histoire qui m'a donné bien des envies et des images sur l'automutilation. Le pire, c'est que ce genre d'histoire commence à se banalisé.
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Ysilne
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Message par Ysilne »

Dur de répondre à ca.
Je ne sais meme pas si tu attends une réponse, d'ailleurs...
Chaque rencontre avec quelqu'un qui connait l'AM m'a marquée. L'avantage quand la rencontre vient de la "maladie", c'est qu'un certain tabou est deja levé, qu'on ne cache plus autant. Et qu'au final on se sent souvent moins seul.
Les histoires des autres sont dures à accepter, et je comprends la reaction des autres personnes de l'HP. Je ne cautionne pas pour autant... Mais chacun a ses limites. Certains ont besoin de croire que ce qu'ils vivent est normal, et donc ce qui est different est anormal. D'autres simplement ont assez de leurs problemes et ne supportent pas d'y ajouter ceux des autres. Et d'autres encore ont tout betement peur. J'ai rencontré de tout ces types de personnes, il y en a peut etre d'autres.
La douleur qui se tait n'en est que plus funeste.
RAC. Androm. III, 3.
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