deux ans après. *ATT AM*
Posté : jeu. 07 août 2008, 02h35
Bonjour tous,
Je ne suis pas sûre de connaître encore des gens ici. Je m'étais toujours dit que quand je reposterais, ça serait des bonnes nouvelles. J'aurais voulu.
C'est difficile de (re)commencer.
Pour faire bref. La première fois que je me suis blessée, j'avais 12 ans. L'année de mon bac, j'ai arrêté. D'un coup, ou presque. Des baisses , de temps en temps. C'est tout. C'était il y a deux ans. Et il y a deux ans que je ne parle presque plus de mon malaise. Parce que j'ai changé de ville, changé d'endroit. Parce que j'ai honte d'être suivie par un psy, de prendre des médocs, et d'être mal. Parce que surtout , j'ai peur qu'on me colle à nouveau l'étiquette dépressive.
Beaucoup de choses ont changé. Mon regard peut-être déjà. J'ai eu besoin de m'éloigner des forums pour me tourner vraiment vers le monde réel.
J'ai 21 ans maintenant. Je passe en troisième année de lettres modernes et je me suis payé le luxe d'avoir mes dux premières années en mention TB et de majorer coup sur coup. Chouette.
En mai, j'ai passé le concours de l'ens en candidate libre. Pour voir. Je ne regrette pas. Seulement, je mise trop sur ces exams. Le problème ne vient pas que de là, mais j'étais épuisée, alors ça a été la goutte d'eau. Quelques semaines avant, j'ai pensé à mourir. Je savais que je ne ferais rien , biensûr. Et je n'ai rien fait.
Seulement voilà. Il y a des moment, j'ai comme des crises de douleur. Qui se transforment en rage. Dans ces moments, le simple fait d'entendre quelqu'un me parler ... je le ressens comme une agression. Et j'ai envie de balancer tout ce qui me tombe sous la main. Mais je ne peux pas casser un objet, sinon je culpabilise. Alors c'est contre moi que je me retourne, parce que moi, je m'en fous de me casser. A mes yeux, c'est moins embêtant de m'abimer moi que d'abimer les objets. Et je me dis que tout ceci n'a pas de sens.
J'ai recommencé à me couper. Je ne sais pas comment. C'est venu petit à petit. Mais je sais que je ressens à nouveau, au moment où je le fais, de voir toujours plus de sang. Toujours plus d'entailles. Et toujours plus profondes.
Personne n'est au courant, parce que pour tout le monde c'est du passé. Mon erreur a été de ne pas laisser imaginer aux gens que je pouvais flancher. Et ça les arrange bien pour beaucoup, parce que ce genre de choses effraie. Cela leur fait peur. Et ils fuient.
Moi ? J'ai honte. Je ne culpabilise pas à l'idée de me blesser. Mais parce que j'ai peur de décevoir les autres, de les gêner. Alors je ne dis rien, à personne.
Oui, je vois un psy. Je lui en parle. Mais le côté médical et psy n'est pas seulement ce dont j'ai besoin. Il me faut aussi de "l'humain". Il est là , le problème.
C'est peut-être pour ça que j'ai eu le besoin de poster. Pour arrêter de pleurer, ou pour moins sentir ce poids et cette douleur qui sont omniprésents depuis des mois.
Hélène.
Je ne suis pas sûre de connaître encore des gens ici. Je m'étais toujours dit que quand je reposterais, ça serait des bonnes nouvelles. J'aurais voulu.
C'est difficile de (re)commencer.
Pour faire bref. La première fois que je me suis blessée, j'avais 12 ans. L'année de mon bac, j'ai arrêté. D'un coup, ou presque. Des baisses , de temps en temps. C'est tout. C'était il y a deux ans. Et il y a deux ans que je ne parle presque plus de mon malaise. Parce que j'ai changé de ville, changé d'endroit. Parce que j'ai honte d'être suivie par un psy, de prendre des médocs, et d'être mal. Parce que surtout , j'ai peur qu'on me colle à nouveau l'étiquette dépressive.
Beaucoup de choses ont changé. Mon regard peut-être déjà. J'ai eu besoin de m'éloigner des forums pour me tourner vraiment vers le monde réel.
J'ai 21 ans maintenant. Je passe en troisième année de lettres modernes et je me suis payé le luxe d'avoir mes dux premières années en mention TB et de majorer coup sur coup. Chouette.
En mai, j'ai passé le concours de l'ens en candidate libre. Pour voir. Je ne regrette pas. Seulement, je mise trop sur ces exams. Le problème ne vient pas que de là, mais j'étais épuisée, alors ça a été la goutte d'eau. Quelques semaines avant, j'ai pensé à mourir. Je savais que je ne ferais rien , biensûr. Et je n'ai rien fait.
Seulement voilà. Il y a des moment, j'ai comme des crises de douleur. Qui se transforment en rage. Dans ces moments, le simple fait d'entendre quelqu'un me parler ... je le ressens comme une agression. Et j'ai envie de balancer tout ce qui me tombe sous la main. Mais je ne peux pas casser un objet, sinon je culpabilise. Alors c'est contre moi que je me retourne, parce que moi, je m'en fous de me casser. A mes yeux, c'est moins embêtant de m'abimer moi que d'abimer les objets. Et je me dis que tout ceci n'a pas de sens.
J'ai recommencé à me couper. Je ne sais pas comment. C'est venu petit à petit. Mais je sais que je ressens à nouveau, au moment où je le fais, de voir toujours plus de sang. Toujours plus d'entailles. Et toujours plus profondes.
Personne n'est au courant, parce que pour tout le monde c'est du passé. Mon erreur a été de ne pas laisser imaginer aux gens que je pouvais flancher. Et ça les arrange bien pour beaucoup, parce que ce genre de choses effraie. Cela leur fait peur. Et ils fuient.
Moi ? J'ai honte. Je ne culpabilise pas à l'idée de me blesser. Mais parce que j'ai peur de décevoir les autres, de les gêner. Alors je ne dis rien, à personne.
Oui, je vois un psy. Je lui en parle. Mais le côté médical et psy n'est pas seulement ce dont j'ai besoin. Il me faut aussi de "l'humain". Il est là , le problème.
C'est peut-être pour ça que j'ai eu le besoin de poster. Pour arrêter de pleurer, ou pour moins sentir ce poids et cette douleur qui sont omniprésents depuis des mois.
Hélène.