Forum d'entraide sur l'automutilation

J'ai décidé d'arrêter de manger. Prendre uniquement mes compléments alimentaires au moka adorés.

Je suis devenue boulimique. C'est une horreur. Bien entendu, je ne suis pas enveloppée du tout, je reste mince. Je veux connaître mon poids. Tout ça à cause de ce putain de neuroleptique qu'est le Tercian. J'ai été remise sous Tercian pendant plusieurs mois, cela fait 1 mois que j'ai repris de la Mépronizine à sa place. Mais putain, je n'arrête pas de manger !!!! Et ça me rend folle...

je veux diminuer les doses ou arrêter complètement, toujours avec les complèments alimentaires. En guise de coupe faim.

Voilà ce que je vais faire.

Est-ce vraiment ce que tu veux ?
Ou c'est ce que voudrait la petite voix au fond, celle qui parle toujours de destruction, celle qui fait mal...

Tu ne seras pas mieux apres, tu le sais. Fiere de ton autodestruction peut-etre. Alors que ca ne t'apporteras rien de plus de la part des autres, et meme peut etre beaucoup moins.
Alors, pourquoi ?

Arrêter de manger, c'est une mauvaise idée, réguler et manger moins, faire attention, ne pas grignoter, c'est mieux.

Je ne grignore que rarement, voire jamais. Je ne mange pas le midi alors je me rattrappe le soir. Largent. Trop à mon goût. Et cela cessera.

Peut-être pas cette semaine parce que Romain est là et encore, il retourne à son entraînement de foot demain, donc absent le soir, donc à moi le n'importe quoi. Et peu importe la suite, Isabelle. On se connait depuis des années, tu me connais bien, tu connais cette petite voix qui me pousse à la destruction sous n'importe quelle forme... Et que je suis incapable de freiner... Pourquoi ? Parce que je n'ai plus de lames... parce que je ne sais plus quoi faire... parce que je me sens perdue...parce que je fais semblant que tout va bien, que la maladie n'affecte pas du tout mon moral... et c'est faux ! Et ça me fout en l'air. Alors je réagis. N'importe comment mais je réagis...

Je l'ai vécu aussi. Je sais. Mais je ne comprends pas. Meme si je me souviens, c'est tellement instinctif et au de la de toute logique... Je sais pas trop quoi dire pour t'empecher de te detruire, parce que je ne sais pas ce que je pourrais me dire à moi-meme si j'en arrivais là de nouveau.

Une reflexion quand meme : c'est un besoin d'instantané, en fait. Que quelque chose change, mais vite, parce que c'est pas vivable de continuer comme ca. Hors la destruction est toujours rapide. La réparation demande de la patience, du temps, d'accepter d'avancer sans savoir ou on va, de tomber et de se relever encore et encore.
Je reflechis trop en ce moment, et ca ne mene pas à grand chose. J'espere au moins ne pas dire n'importe quoi avec mes theories d'un instant.

Si tu arrêtes de manger, quand tu avs recommencer, tu vas t'empiffrer, du coup tu vas re-arréter et tu t'en sortiras pas. Enfin je crois. Donc ne aps arréter, juste diminuer légèrement, ça peut suffir.

Non, ça ne suffit pas. là, c'est trop. J'arrrête. Quite à boire des compléments alimentaires tout au long de la journée pour ne pas avoir faim et virer toute source de tentation.

Isabelle, oui tes théories sont intéressantes... Je voudrais comprendre ce besoin irrépréssible.. . Mais je m'en sens incapable tellement je suis moralement épuisée... tout ce que je sais, c'est que j'arrête de manger. La patience, je ne l'ai pas. Tomber encore et encore mais pour encore combien de temps.

Ma surveillante clinicienne me dit quue j'ai youjours besoin de me détruire, toujours dans les extrêmes, que c'est grave parce que je joue avec ma vie. Elle me dit qu'il serait temps de faire le deuil de ma relation avec mes frères et de l'affection que j'attends de ma mère et que je n'aurai jamais. Si j'en avais le courage... le courage d'affronter cette douleur quand ils m'envoient balader... Faire le deuil de manque affectif immense... Faire le deuil de ma famille... Comment... Putain j'ai juste foutu le camp à Paris sans les prévenir !! Ils savaient où j'étais ! Mais je n'ai juste pas pris mon TGV de retour de vacances là-haut chez mon ex !!! J'étais majeure ! Ils ne me le pardonneront jamais ! Je suis rayée de la carte...

C'est vrai que ça doit être difficile, je sais que moi je n'ai pas d'attachement particulier à ma famille ils sont là alors je les supporte ils ne le sont pas j'me sens moins étouffée.
N'aie pas peur d'être sans eux, tu peux attendre de l'affection de leur part mais n'en fait pas une obsession, un désir, une souffrance.

Tu devrais peut-être demander à ta psy "comment on fait ce genre de deuil?".

C'est malgré moi, c'est comme ça. C'est une obsession dont découle une souffrance sans nom.

Et si mes soignants psy (l'hôpital de jour et mon psychiatre) avaient la réponse du comment, ce serait miraculeux et il n'y aurait plus besoin de psychiatres sur Terre.

Malheureusement, l'esprit humain est bien plus complexe que ça...

Ce soir, nous mangeons chez la mère à Romain. Manger un petit peu. Manger peu. Manger peu. Manger peu !

J'ai mangé raisonnablement finalement. Un peu trop à mon goût mais difficile de refaire couper une part de gâyeau en 15 quand on est invité...

Mais loin de moi, l'idée d'abandonner mon idée. Bien loin.

Si on pense à tous les malheurs du monde, de quoi se plaint-on au final ? L'AM,les TCA, et tous les troubles associés du comportement font pâle figure face au milliard d'enfants qui souffrent de la famine ! Donc quoi ? On se tait parce qu'il y a toujours pire ?!

Dans mon cas présent, je te rassure, je continue à manger, j'essaie d'accepter d'avoir un poids normal. Mais j'ai été anorexique et j'ai entendu dess milliers de fois qu'il y avait pire que moi, mais qu'est-ce que j'en avais à foutre ! J'étais en pleine crise. Cela ne résout pas nos problèmes !

Sage décision.