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AM = Drogue ?
Posté : mer. 17 févr. 2010, 23h51
par zoc
je pense que ca a deja due etre enoncé dans plusieurs post, vu que je crois l'avoir lut, mais je ne sais plus ou ...
En fait, c'est une question.
J'ai lu, que les AM, ou pour prendre dans un registre beaucoup plus larges, tout se qui attrait a la douleur, y compris tatouage, ou autre * AM esthétique * (ya un mot pour ca, mais je sais pas si je peux le mettre : S************)
ca libere des endorphines, jusque la, ok ...
Mais, on peut réelement devenir accros au endorphine ? et devenir accros au AM, pas seulement par "habitude du geste" ou je sais pas quelles autre raison ?
est ce qu'on peut, médicalement parlant, avoir une addictions aux endorphines provoquées par les AM ?
si le sujet existe deja, je m'en excuse, et je laisse le soin aux admin de le deplacer, ou de le supprimer, avec, si possible, une aide pour trouver la reponse.
Re: AM = Drogue ?
Posté : jeu. 18 févr. 2010, 09h44
par Ysilne
Je ne sais pas trop si on peu, medicalement, devenir accro aux endorphines. Mais personnellement, je pense que oui. Meme un sportif de haut niveau ne peux pas s'arreter d'un coup.
Par contre, ce que je sais, c'est que l'AM est reconnue comme un trouble addictif depuis 3 ou 4 ans.
Re: AM = Drogue ?
Posté : jeu. 18 févr. 2010, 13h27
par olp
C'est une bonne question, je crois...
mais vous ne pensez pas que, dans le cas particulier de l'am, l'addiction aux endorphines, si elle existe, est négligeable devant l'addiction psychologique?
Parce que j'ai encore jamais vu quelqu'un qui se blessait remplacer totalement son automutilation par du sport (meme si ponctuellement ca arrive, d'accord)...
anyway, je vais me renseigner ce soir, j'pense que mon amoureux se fera un plaisir de me donner son avis

Re: AM = Drogue ?
Posté : jeu. 18 févr. 2010, 14h52
par sushi
Ysilne a écrit :Par contre, ce que je sais, c'est que l'AM est reconnue comme un trouble addictif depuis 3 ou 4 ans.
Je ne savais pas !
mais vous ne pensez pas que, dans le cas particulier de l'am, l'addiction aux endorphines, si elle existe, est négligeable devant l'addiction psychologique?
Je ne sais pas si l'addiction aux endorphines peut être qualifiée de "négligeable" (dans mon cas par exemple, je pense que c'était super important !), mais je pense en revanche que la dépendance à l'AM, dans beaucoup de cas, n'est effectivement pas
qu'une addiction aux endorphines. Pour ma part, le sport, ça me fait du bien (malheureusement pour moi je ne suis pas ce qu'on appelle "une sportive"

), mais je ne sais pas si en cas de besoin ça pourrait vraiment remplacer l'AM.
Bon, et tout ça pour dire que je ne sais pas si on peut devenir accro à l'AM
uniquement à cause des endorphines... Mais je pense que ça peut se voir, en fait...
Re: AM = Drogue ?
Posté : lun. 22 févr. 2010, 18h14
par miaouille
Hier je me suis aussi blessée pour libérer des endorphines et pouvoir dormir, j'avais pris deux comprimés d'Imovane sans effet, évidemment j'étais morose, mais je voulais aussi dormir, à ce moment me couper m'a paru une solution pour mes deux problèmes
Re: AM = Drogue ?
Posté : mar. 23 févr. 2010, 21h14
par Ledna
C'est une vrai drogue, la preuve, quand on commence, pour en terminer avec cette "connerie" (désolée de ma vulgarité) c'est très très dur... et je parle d'expérience. Je ne sais pas si la cause est psychologique ou physique... Certainement un mélange des deux...
(désolée de mettre mélée du sujet :-/)
Re: AM = Drogue ?
Posté : mer. 24 févr. 2010, 02h27
par mélancolie
L'endorphine est une molécule ressemblant aux opiacés puisqu'elle procure une sensation de bien-être et agit comme un analgésique. De plus, dans l'alcool et le tabac, on trouve des molécules très similaires à l'endorphine et qui causent une dépendance.
Autre fait intéressant, un moyen de diminuer sa consommation d'alcool et de tabac (et parfois ses AM) est de faire du sport pour la simple et bonne raison qu'il y a libération d'endorphines par le corps humain. Il y a donc, oui, un effet tout à fait biologique lorsque l'on s'AM. Ce n'est pas juste un "bien-être" psychologique qui est ressenti.
Cependant, les experts s'accordent pour dire qu'une dépendance aux endorphines ne peut se comparer à une dépendance à la morphine, par exemple. En effet, les endorphines sont des molécules de courte durée qui sont rapidement détruites par les enzymes du corps humain. L'addiction à ces endorphines serait donc surtout psychologique. Il y a donc un phénomène chimique et physiologique (la libération d'endorphines), mais on y est accro uniquement psychologiquement.
Si l'on se blesse, il y a une cause et un dépendance psychologique majeure (il y a atteinte à l'intégrité corporelle de notre personne ce qui est assez grave si on recherchait seulement des endorphines

). La présence d'un rituel, d' "outils" spécifiques, etc. chez plusieurs d'entre nous démontre aussi l'importance de l'aspect psychologique de la chose.
Pour ceux qui désireraient un complément d'information :
Les endorphines sont des molécules naturellement produites par le cerveau dans les situations de stress. Ces molécules très proches des opiacées permettent au corps de revenir au calme pendant et après l’effort en limitant la douleur, maîtrisant la respiration…
Les endorphines ont été découvertes dans les années 1970 au cours d’expériences menées sur le cerveau des cochons. Ces molécules naturellement produites par l’organisme sont des neurotransmetteurs très proches dans leur formulation de la morphine. Elles agissent sur les récepteurs opiacés du corps pour contrer les effets du stress et de la douleur.
De la morphine endogène
Les endorphines sont des molécules endogènes (produites par le corps). Elles sont libérées par le cerveau et plus précisément par l'hypothalamus et l'hypophyse. La libération de ces molécules intervient dans les situations de stress psychologique ou physique, lors d’un effort ou d’émotions intenses. Lorsque le cerveau libère ces molécules, elles se dispersent dans le système nerveux central pour rejoindre les tissus de l’organisme et le sang. Leur action consiste notamment à apporter à l’organisme une dose de morphine calmante lorsque le corps est en souffrance. Souvent associées à un sentiment de plaisir, les endorphines sont très proches dans leurs formulations aux opiacées, autrement dit à la drogue. Ce mode d’action a longtemps laissé croire que les endorphines étaient au cœur des phénomènes d’addiction puisqu’elles conjuguent plaisir avec stress et souffrance. Des études récentes sont venues quelque peu contrecarrer les effets de ces neurotransmetteurs particuliers sur l’organisme. Le lien linéaire de causalité semble beaucoup plus complexe que ce que l’on supposait jusqu’à peu.
Les effets des endorphines
Les endorphines ont des effets connus sur l’organisme. Comme les opiacées, elles permettent naturellement de réguler et d’atténuer la douleur notamment dans la pratique intensive d’un sport. Les endorphines jouent également un rôle dans la réduction du stress notamment par le contrôle de la respiration. Les endorphines sont également impliquées dans le contrôle du transit gastro-intestinal. Elles provoquent les sensations de plaisir poussant à l’euphorie ou l’hallucination. Les endorphines sont aussi à la base du sentiment amoureux durable et de la rêverie éveillée. Plus les situations sont stressantes ou physiquement difficiles et plus la production s’intensifie. Certains marathoniens parlent ainsi d’extase et de grande euphorie lorsque les doses massives d’endorphines sont produites par le corps dans l’effort. L’effet lors des pointes de production ressemble très fortement à celui procuré par la prise de drogue. La pratique régulière d’un sport et la production d’endorphines qu’elle implique peut aider les personnes accros au tabac ou à l’alcool à mieux faire face aux manques.
Et quelques sites aussi :
- Le fameux wiki (la page est mieux en anglais qu'en français, mais ceux qui ne comprennent pas peuvent toujours aller lire en français) :
http://en.wikipedia.org/wiki/Endorphin.
- Définition et articles intéressants (En anglais) (oui, la majorité des bons sites de bio et de chimie sont en anglais) :
http://www.encyclopedia.com/topic/endorphins.aspx.
En espérant vous avoir donné quelques pistes de réponse! *Vive les cours de bio!!!*
Re: AM = Drogue ?
Posté : sam. 06 mars 2010, 16h54
par Amy
Moi je pense qu'on peut devenir accro à l'am par habitude du geste ou par ce que celle ci procure mais pas seulement.
Comme j'ai pu le lire quelque part (désolée je ne sais plus où), quand on a commencé l'am pour un un sentiment et qu'on s'en est senti libéré après l'acte, on assimile l'am au fait de "retirer" une émotion et donc de par ce fait on peut s'en servir aussi pour ça.
C'est un peu le même principe que la pensine dans Harry Potter, enfin pour moi.
Donc à la question : peut on devenir accro à l'am ? Moi je réponds oui.
Et je ne pense pas être la seule à avoir cette réponse

Re: AM = Drogue ?
Posté : dim. 14 mars 2010, 12h19
par Yog
J'ignorais aussi que l'AM était classée dans les troubles addictifs. Ce que j'en ai entendu dire par des addictologues (c'est un peu une "rengaine" dans le milieu de ce type de prises en charge mais ça semble pertinent) c'est que "une addiction c'est la rencontre d'une personne donnée à un moment donné avec un produit donné" (on peut remplacer produit par comportement)
Empiriquement ça me semble addictif comme comportement en effet.
(je ne grille pas des étapes

je n'élabore pas un théorie hein, je mets quelques idées à la suite)
Une addiction se développe dans un contexte, il y a la dépendance physique parfois et tout un tas de facteurs psychologiques qui font qu'une personne va devenir dépendant à ce produit là ou ce comportement là, c'est complexe.
La question des endorphines, si elle ne fait pas "le tout", est intéressante. Il existe des dépendances au sport, notamment chez les coureurs de fond de haut niveau.
J'en ai aussi entendu parler comme facteur de "dynamique" dans les familles ou les couples où existe de la maltraitance physique - sans qu'on puisse "reduire" le dysfonctionnement à cela.
Re: AM = Drogue ?
Posté : ven. 02 avr. 2010, 22h12
par Scarification_
Oui, on peut considérer l'auto-mutilation comme une drogue.
Je pense que l'on peut pas arrêter d'un coup.
Du moins, moi, je n'y arrive pas. Je sais que je ne suis pas seule.
En tout cas, pour tout ceux qui passe par ce forum, et qui sont des " débutants" arrêtaient de suite.
Au début, on a l'impression que ça soulage et c'est vrai, mais après les idées de sucuides viennent vite..
Bon courage à tout ceux qui sont dans la spirale infernale.
Tenez bon!
Re: AM = Drogue ?
Posté : dim. 04 avr. 2010, 12h22
par Andy
Je pense que tu généralises trop, Scarification_
Je m'Am depuis des années, et je n'ai jamais eu envie de me suicider pour autant. Et pas mal de personnes sont dans ce cas.
Pour en revenir au sujet, à mon avis, l'Am peut être considérée comme une addiction mais en aucun cas comme une drogue. Car ce n'est pas la même chose. Et plutôt que de recopier les articles de wikipédia, voici les liens :
Addiction &
Drogue.
(Lisez seulement l'intro, c'est suffisant pour comprendre la différence).
Bref, je veux bien reconnaitre que l'Am puisse être une addiction, tant que ça ne déresponsabilise pas les individus. Parce que j'ai peur qu'à reconnaitre que c'est une addiction, certains se disent "de toute façon c'est trop duuuur de s'en sortir, bouhouhou, je suis accrooooo, j'y peux riiiien, c'est une saloperie de spirale infernale ! 1 !!" et se roulent dans leur merde indéfiniment.
Le fait que l'Am puisse être considérée comme une addiction ne veut pas dire que la personne qui s'Am n'a aucune prise dessus ou comme ça.
(Bien sûr, je dis ça, mais je sais bien que pas mal de gens ici ne réagissent pas comme ça. Mais je fréquente plusieurs lieux et je peux garantir que ce genre de comportements existent, et en assez grande quantité.)
Re: AM = Drogue ?
Posté : lun. 05 avr. 2010, 20h14
par Pandora
Parce que j'ai peur qu'à reconnaitre que c'est une addiction, certains se disent "de toute façon c'est trop duuuur de s'en sortir, bouhouhou, je suis accrooooo, j'y peux riiiien, c'est une saloperie de spirale infernale ! 1 !!" et se roulent dans leur merde indéfiniment.
L'AM est une addiction, c'est un fait. Mais c'est aussi une putain de spirale infernale, Andy ! Quant à "se rouler dans leur merde indéfinimment", nom de Dieu, Andy, tu ne crois pas qu'ils aimeraient bien en sortir de leur merde ?! Qu'ils préfèreraient une vie sans ?!
Pour quelqu'un qui s'AM, depuis des années, je te trouve bien légère et peu respectueuse de la souffrance d'autrui !
Re: AM = Drogue ?
Posté : lun. 05 avr. 2010, 20h56
par Andy
Ce n'est pas ça que j'ai voulu dire.
Souffrir, aller mal, se couper, c'est une chose. Je ne nie pas que c'est dur d'en sortir, que la volonté de suffit pas, que certains évènements nous plombent complétement, toussa.
Se rouler dans sa merde, comme je le dis parfois, c'est encore autre chose.
Je suis pas super motivée pour expliquer tout ça ce soir, désolée si ma façon de parler est trop légère et peu respectueuse.
N'empêche que déresponsabiliser complétement les individus, je trouve ça bof. C'est tout ce qu'il y a à retenir de mon post.
Et je ferais des efforts de formulation, à l'avenir.
Re: AM = Drogue ?
Posté : mar. 27 avr. 2010, 19h24
par Dott
mon réflexe linguistique (je suis étudiante en traduction) s'accorderait plutôt avec Andy concernant la qualification de "drogue" paraissant davantage réservée à un contexte différent de l'AM; pour les idée suicidaires et tout ce qui se profile des suite de l'AM, les comportements humains, les caractères , s'avèrent d'une palette si étendue que n'importe quelle tentative de classification contient sa marge d'erreur, mais ça, c'est une banalité
Néanmoins, je suis d'accord sur le fait qu'il ne soit pas très judicieux de déresponsabiliser de quelque manière que se soit. Qu'il s'agisse d'addiction pharmacologique ou autre. Concernant l'AM, ça me semble dépasser un peu le contexte de drogue , c'est moins simple que ça; du moins, il me semble que drogue paraît un lemme trop vague, imprécis, vaste.
Sans vouloir offenser qui que se soit, ni prendre parti, l'expression de Andy me paraît pas irrespectueuse; parfois, ça peut sembler rude mais, je distinguerais davantage (à tort ou à raison) une incitation à responsabiliser les gens et pas de la désinvolture... En fait, j'avoue que ça m'a plutôt évoqué du courage franc qui me fait défaut... Je ne sais pas; je suis davantage coutumière d'une silencieuse lecture parce que j'ai peur que si je commence à pleurer , j'en finisse plus et je voudrais tellement être forte; j'ai peur de virer d'un coeur muet à un coeur d'artichaut et puis, bon, je me lance, à pas feutrés, clopin clopan, on dirait que c'est plus dur que ce que j'imaginais de reconnaître qu'il y a quelque chose qui cloche; j'ai peur de pleurnicher un peu et c'est pas ce que je voudrais parce qu'il faut pas s'engluer; j'ai peur , parfois, que reconnaître le problème fasse penser que je me complais dans le malheur, c'est pas vrai... Se leurrer , genre "je suis bien tout va bien je suis gaie tout me plaît" ça donne le change; vous songerez que c'est lâche;
en fait, le post d'Andy m'a beaucoup plu parce que ça m'a secoué un peu, un peu de franc parler c'est pas si mal des fois; ça permet de pas se considérer comme des petites choses fragiles; peut être parce qu'on se sent fragile et que parfois c'est insupportable