Forum d'entraide sur l'automutilation

Nous avons certainement déjà un topic là-dessus mais je ne m'en souviens pas alors je me lance.

L'idée m'est venue quand je prenait ma douche. Je m'essuyais et comme tous les soirs, mon regard sur ces cicatrices qui ont nécessité tant de points de suture. A chaque fois, au contact de l'eau, elles deviennent littéralement écarlates et je ne vois plus qu'elles. Je me dis qu'elles sont belles. Cela me rassure de les voir. Comme ça, je suis sûre de ne pas avoir à le refaire. Et c'est là que je me rends compte à quel point, elles comptent pour moi. Elles me fascinent, je les assume.

A vous !

Je les cache
Elles me fascinent

Mes cicatrices sont quasiment invisibles, juste ce qu'il faut. Je peux les voir et les admirer, mais il faut savoir qu'elles sont là, ou connaître un peu la tête des cicatrices volontaires, pour qu'autrui les remarque..

Je les aime car elles me prouvent que oui, je vais mal, et que je ne dramatise pas tout.
Elles me rappellent par où je suis passée, et je les admire oui.

Mais sans les assumer auprès des autres pourtant...

Personnellement, je les ai cachées au début surtout pour ne pas effrayer ma mère. Mais elle s'est rendue compte de ce que je faisais (elle venait dans mon sommeil regarder mes bras - cela me réveillait) et petit à petit j'ai arrêté de cacher mes bras. Maintenant j'assume totalement ces traces de mon passé même si elles me gènent et m'angoissent... Il m'arrive parfois de me lever le matin, de les regarder et de regretter, de me dire "comment j'en suis arrivée là ?" et de me mettre à pleurer (est-ce pitoyable ?). Il 'mest aussi arrivé à de rares occasions de ressentir une brûlure... Je sais que c'est du psychologique car mes plaies sont bel et bien refermées.

Je les assume (sans nécessairement les exhiber à qui veut les voir) et elles me fascinent.

http://blessuressecretes.free.fr/forum/ ... cicatrices aussi.

(mais c'est pas grave )

Pour ma part, les anciennes comme les nouvelles, je les assumes pleinement et elle me fascine.
Je n'en ai pas peur et me fiche que les autres (mis à part mes proches) les voient.

A la lecture de vos réponses, je constate que la plupart assume tout en restant fasciné quand nnotre regard se pose dessus. Une fascination parce qu'elles nous renvoient à un passé, à une douleur, une souffrance qui nous a conduit à nous blesser. Mais c'est le passé. Même si parfois, il est difficile de s'en défaire. Nous porterons ces marques de souffrance toute notre vie. Je pense que tout le monde les a cachées au départ. Les parents, les amis, les collègues, le regard d'autrui, autant de raisons qui nous amenés à préférer la "facilité" (je ne trouve pas le terme approprié parce que cela n'était pas facile...).

Puis le temps est passé et désormais, nous les assumons. Avons-nous le choix ? Il paraît que l'on a toujours le choix... Sur certaines choses, je n'en suis pas persuadée... Il nous a fallu du courage pour enfin quitter les manches longues, les mitaines en résille et autres, en plein été. Alors je crois que l'on peut être fières de nous.

pour ma part mes cicatrices me fascinent et quand je les voies j ai envie d en faire d autre
par contre je suis un garcon donc moins de chose a mettre l ete pour cacher les cicatrices
et je suis comme pandora quand je prend ma douche on ne voit que mes cicatrices elle ressorte vachement
j ai la grande peur que les autres les voient surtout les filles avec lequel je sort
comment faite vous celle ou ceux qui sont en couple ?

kero le juste a écrit :comment faite vous celle ou ceux qui sont en couple ?

Je ne fais rien, justement. Je vais pas passer ma vie à essayer de me cacher et de masquer mes imperfections. S'il est avec moi, qu'il accepte.
Il me dit qu'il ne les voit meme plus.


Je n'ai pas répondu au sondage. Je dirais qu'en general je les oublie et que parfois elles me gènent. Ou plutot c'est ce que les autres peuvent en penser qui me gène, et les consequences eventuelles.

J'ai mis "je les assume" et "je les cache".

Je les assume, c'est général. Cette semaine, j'ai une activité dans laquelle on anime des lycéens, il fait surchauffé et on a un t-shirt pour reconnaitre les exposants (faut dire qu'on se confond un peu ans la masse, sinon ), à manches courtes bien sur. Alors je suis bras à l'air, et tant pis. En été, idem.

Mais je les cache aussi. Devant les enfants, dans des circonstances très particulières, et aussi au jour le jour, par l'angle de mes bras, ma façon de prendre les objets. C'est comme une habitude, rien de très contraignant. Ca masque un peu, juste assez pour ceux dont le regard glisse distraitement sur moi et ça m'évite des questions trop fréquentes.

Quant à la personne avec qui tu sors, Kero le juste, ca ne me semble pas un probleme non plus. Tu ne saurais pas lui cacher et ca n'a pas de sens, d'ailleurs. Forcement, il accepte et traite mes bras et leurs cicatrices comme n'importe quelle partie de mon corps.

kero le juste a écrit :
comment faite vous celle ou ceux qui sont en couple ?

Je crois t'avoir déjà répondu. Alors je résumerais avec un : mon compagnon le savait dès qu'on s'est remis ensemble. Donc... Elles font partie de moi, elles sont moi. Il m'aime avec. Il n'a pas le choix... C'est moi et Elles ou rien.

J'en ai honte..
Au lycée, c'est difficile. Les questions et les interrogations des autres élèves, fusent assez facilement.. Ils n'ont pas toujours beaucoup de tact.

Moi ça m'angoisse aussi mais quand je suis au collège je m'en fiche que les autres les voient de toute façon la plupart sont au courant il n'y a que chez moi où je les cache surtout que je sais que si ma mère l'apprend elle m'en voudras toujours et me demandera à chaque fois: " Montre moi te bras "