Toute cette colère qui bout en toi... ça se ressent vraiment comme quelque chose de très fort, qui peut sembler irréprésible.
Je suis pourtant sur qu'il y a des moyens plus constructifs d'extérioriser tout ça.
Fais travailler ta force de volonté pour te forcer à faire autre chose pendant tes coups de colère et/ou déprimes. Quelque chose qui ne t'atteigne pas.
C'est possible... Si j'y suis arrivé n'importe qui peut y arriver. Tu as une force de résistance que tu emploies contre toi-même... Tu te barres la route ou tu préfères marcher à reculons, en continuant ...
Tu peux encore passer la première. Il n'est jamais trop tard.
Ce qui m'inquiète, c'est que ça tourne à l'obsession, ce que je peux comprendre parce qu'une bonne partie de l'an dernier ressemblait à ça pour moi aussi.
Comment je percevais l'AM ? Comme un moyen de me faire saigner. C'était mon objectif premier. Mon propre sang m'a toujours fasciné. Aujourd'hui encore, quand je m'égratine accidentellement ou que je me ronge les cuticules, la moindre plaie... J'insiste dessus pour faire sortir le maximum de sang, c'est plus fort que moi.
Je n'ai jamais compris mon rapport au sang, et je crois que je le comprendrais jamais.
Ca m'a pas empêché de décider de réduire la casse, en attendant autre chose. QUoi ? Je sais toujours pas. Au moins j'ai retrouvé une certaine forme physique
Comment vient l'envie ? Je pense qu'on a tous nos facteurs déclencheurs... Certains font ça par réaction à qqch de précis dans leur journée. Comme un moyen de se "dé-frustrer" de telle ou telle chose qui nous a fait mal. Ce rôle que tient normalement notre inconscient, avec nos rêves et cauchemars.
Je crois qu'on a tous plus ou moins un problème avec la notion de culpabilité... C'est en s'accablant de tout ce qui ne va pas qu'on peut en arriver à vouloir s'infliger une punition à l'échelle de ce que l'on pense de nous-mêmes.
L'envie me prend souvent sans raisons particulières immédiates. Plutôt suite à mon état mental habituel.
Cette sensation d'être perpétuellement une pauvre loque qui essaie de surmonter ses petites peines pitoyables, celle que je n'ai pas droit à la parole, celle que je dois sourire dans les moments durs, celle que je déteste être seul et que je m'enferme.
Ces idées me mèn(ai
)ent à la question "A QUOI BON ?" et donc, on connait tous la suite.
J'ai encore cette sensation, presque tous les jours... Je sais pas pourquoi je tiens, je sais pas non plus pourquoi je tiendrais pas.
Alors quitte à choisir, je me préserve...
Comment combattre..? Tu vois, pour moi, c'est une petite pensée débile qui me fait tenir, celle que je devrais la fermer.
Pourtant ça marche...
Je ne pense pas qu'il y ait de recette miracle, et je ne pense pas que tu dois suivre mon exemple. Je le vis pas super bien non plus...
Bon courage... il en faut.