Automutilation, je crois m'en être sortie, ou pas
Posté : sam. 04 juin 2011, 16h05
Je m’appelle Alison, j’ai 18 ans. Je suis de nature hyper sensible, et quand quelque chose m’arrive, de plus ou moins grave, et bien je n’arrive pas du tout à le gérer et donc j’angoisse très rapidement. Cela fait un peu moins d’un mois que je m’automutile, pour ma part je m’entaille les avants bras. Pourquoi ? Je n’sais pas vraiment… Est-ce que Clément à un rapport avec cela ? Peut-être, mais pas seulement. J’ai déjà eu pas mal de problèmes et je me fais donc suivre par une psychologue, mais je n’étais encore jamais arrivée à ce point-là.
Au début, je prenais mon cache de portable en ferraille avec des extrémités pointues et je me mettais des coups très forts sur les bras, ce qui me faisait de gros bleus avec quelques petites croûtes. Et puis cela ne me suffisait plus alors j’ai commencé *autre chose*. Au moment où je le fais mon état d’esprit est complètement brouillé, je ne pense à rien d’autres qu’à me faire du mal. Ça fait mal, physiquement ça fait mal, mais psychologiquement « ça fait du bien ». Et c’est c’qui me fait le plus peur… J’ai défini cela comme une drogue, une addiction : une fois qu’on a commencé à se faire du mal, on ne peut plus s’arrêter.
J’ai donc décidé de tout avouer à ma maman le Jeudi 12 mai. Quand elle l’a su, j’ai eu du mal à définir ce qu’elle ressentait. Elle a appelé une de ses copines qui est infirmière pour lui demander des conseils. Et plus tard dans la soirée que je suis allée aux Urgences (moi et ma maman). Quand nous sommes arrivées il y avait un petit peu de monde mais nous n’avons pas attendu longtemps. En revanche, on nous a mis dans un box et c’est là où nous avons attendu près d’une heure. Un médecin urgentiste est venu pour me poser des questions et savoir s’il fallait m’hospitaliser. Vers 1h du matin je suis arrivée dans ma chambre en unité d’observation où j’y suis restée jusqu’au lendemain après-midi. J’ai vu une interne d’un psychiatre qui m’a aussi posé des questions et par la suite a pris contact avec le psychiatre pour me proposer une aide, que j’ai accepté.
Le Vendredi 13 mai, plus tard dans l’après-midi, j’ai changé d’unité, je suis allée en psychiatrie 72h : il s’agit d’un séjour de 3 jours (de vendredi à Lundi pour moi). J’ai ma propre chambre (pourrie), en revanche, pas de télé, pas d’Internet, un lit trop petit, la douche et les toilettes collectifs. Ce séjour permet soit disant de faire le point, de faire le vide. Les visites sont de 9h le matin à 20h le soir, après plus personne et c’est ce moment-là le plus dur… La nuit il n’y a que cette foutue solitude et ce silence intenable avec toi. Tout au long du séjour j’ai vu chaque jour les infirmières, et le dernier jour j’ai vu une psychologue, et une assistante sociale ; par la suite les infirmières ont fait le point avec le psychiatre, qui devait décider si je pouvais sortir, ou si le séjour devait être prolongé.
Qu’est-ce qui est le plus dur en fait ? Se dire qu’on est en psychiatrie ? Ou se dire qu’on y reste 3 jours (c’est très long) ? Un peu des deux, je crois. Dois-je me considérer comme folle ? J’ai toujours pensé que les personnes qui étaient en psychiatrie étaient des gens fous. Je devrais peut-être changer mon point de vue car je ne pense pas l’être. Je suis tout à fait consciente de ce que je fais, et je sais très bien que c’est mal.
Quand j’ai commencé à m’automutiler j’ai eu peur, je me suis demandée pourquoi je faisais cela. J’ai regardé beaucoup de sites sur Internet à ce sujet. La plupart disent que ce geste peut être organisé ou impulsif ; pour ma part c’est le deuxième choix car quand je le fais je ne contrôle plus rien. Ils disent aussi que s’automutiler ce n’est pas vouloir se donner la mort, et qu’en général les personnes qui font ça ne savent pas vraiment pourquoi ils le font, c’est ce qui m’a le plus rassurer je pense. Enfin, si on peut appeler ça « rassurer »… J’aimerai m’en sortir, oh oui, et je pense m’en sortir. Je ne compte pas passer ma vie dans les hôpitaux, et surtout pas en psychiatrie. Ce bout de séjour m’a déjà donné une leçon. Je ne compte pas recommencer en sortant.
Au début, je prenais mon cache de portable en ferraille avec des extrémités pointues et je me mettais des coups très forts sur les bras, ce qui me faisait de gros bleus avec quelques petites croûtes. Et puis cela ne me suffisait plus alors j’ai commencé *autre chose*. Au moment où je le fais mon état d’esprit est complètement brouillé, je ne pense à rien d’autres qu’à me faire du mal. Ça fait mal, physiquement ça fait mal, mais psychologiquement « ça fait du bien ». Et c’est c’qui me fait le plus peur… J’ai défini cela comme une drogue, une addiction : une fois qu’on a commencé à se faire du mal, on ne peut plus s’arrêter.
J’ai donc décidé de tout avouer à ma maman le Jeudi 12 mai. Quand elle l’a su, j’ai eu du mal à définir ce qu’elle ressentait. Elle a appelé une de ses copines qui est infirmière pour lui demander des conseils. Et plus tard dans la soirée que je suis allée aux Urgences (moi et ma maman). Quand nous sommes arrivées il y avait un petit peu de monde mais nous n’avons pas attendu longtemps. En revanche, on nous a mis dans un box et c’est là où nous avons attendu près d’une heure. Un médecin urgentiste est venu pour me poser des questions et savoir s’il fallait m’hospitaliser. Vers 1h du matin je suis arrivée dans ma chambre en unité d’observation où j’y suis restée jusqu’au lendemain après-midi. J’ai vu une interne d’un psychiatre qui m’a aussi posé des questions et par la suite a pris contact avec le psychiatre pour me proposer une aide, que j’ai accepté.
Le Vendredi 13 mai, plus tard dans l’après-midi, j’ai changé d’unité, je suis allée en psychiatrie 72h : il s’agit d’un séjour de 3 jours (de vendredi à Lundi pour moi). J’ai ma propre chambre (pourrie), en revanche, pas de télé, pas d’Internet, un lit trop petit, la douche et les toilettes collectifs. Ce séjour permet soit disant de faire le point, de faire le vide. Les visites sont de 9h le matin à 20h le soir, après plus personne et c’est ce moment-là le plus dur… La nuit il n’y a que cette foutue solitude et ce silence intenable avec toi. Tout au long du séjour j’ai vu chaque jour les infirmières, et le dernier jour j’ai vu une psychologue, et une assistante sociale ; par la suite les infirmières ont fait le point avec le psychiatre, qui devait décider si je pouvais sortir, ou si le séjour devait être prolongé.
Qu’est-ce qui est le plus dur en fait ? Se dire qu’on est en psychiatrie ? Ou se dire qu’on y reste 3 jours (c’est très long) ? Un peu des deux, je crois. Dois-je me considérer comme folle ? J’ai toujours pensé que les personnes qui étaient en psychiatrie étaient des gens fous. Je devrais peut-être changer mon point de vue car je ne pense pas l’être. Je suis tout à fait consciente de ce que je fais, et je sais très bien que c’est mal.
Quand j’ai commencé à m’automutiler j’ai eu peur, je me suis demandée pourquoi je faisais cela. J’ai regardé beaucoup de sites sur Internet à ce sujet. La plupart disent que ce geste peut être organisé ou impulsif ; pour ma part c’est le deuxième choix car quand je le fais je ne contrôle plus rien. Ils disent aussi que s’automutiler ce n’est pas vouloir se donner la mort, et qu’en général les personnes qui font ça ne savent pas vraiment pourquoi ils le font, c’est ce qui m’a le plus rassurer je pense. Enfin, si on peut appeler ça « rassurer »… J’aimerai m’en sortir, oh oui, et je pense m’en sortir. Je ne compte pas passer ma vie dans les hôpitaux, et surtout pas en psychiatrie. Ce bout de séjour m’a déjà donné une leçon. Je ne compte pas recommencer en sortant.