Forum d'entraide sur l'automutilation

Tout d'abord, bonjour a tous .
Je viens de trouver ce forum après quelques recherches, en effet j'ai découvert il y a quelques temps que ma copine se cognait volontairement contre les murs et je m'inquietes a ce sujet . J'en ai discuté avec elle . Je suis le seul a etre courant . ( ses parents ne comprendraient pas) . La raison est la mort d'un proche, dont elle se sent responsabe pour des raisons que je n'étaleraient pas ( le fait est que ca ne reste qu'un sentiment, elle ne l'est pas . ) Pour elle, se faire mal lui fait ressentir qu'il y a une justice, elle se punit de ce qu'elle a fait .. Le probème c'est que ca déborde sur d'autres problèmes . Par exemple, quand on se dispute . A cause de ce "traumatisme', elle se seent coupable d'un peu tout .. et ne s'aime pas . J'essaye par tous les moyens possibles de lui faire prendre confiance en elle et de lui faire comprendre que pour rien au monde je ne voudrais qu'elle s'infige cela surtout par ma faute . J'essaye de l'aider, la technique de "la promesse pour moi' n'as pas marché, et je ne lui en veux pas . J'ai tout a fait conscience que ce n'est pas une banalité, et qu'en meme temps ce n'est absolument pas de la folie . Je sais que c'est un problème dur a gerer et qu'elle souffre . Et ca me préoccupe . Sachant qu'apparemment cette envie de se faire du mal arrive par période , ce n'est pas une obligation ni un besoin journalier.. Comment l'aider ? Je sais que la question est vaste , mais y a t'il quelques moyens a tenter ? Faut il comme je le pense traiter le problème a sa source ?
Je précise, j'ai 18 ans, elle en a 17 .
Merci d'avance

Bonjour !

Tout d'abord, félicitations pour ta démarche

Dans mon expérience personnelle, je me suis aperçue que le meilleur moyen de régler un problème, c'est parfois de le laisser en retrait. Attention pas dans le sens de l'enfouir, l'oublier, le nier... Mais lui retirer de l'importance, et se focaliser sur d'autres activités (qui aident).

J'explique :

Dans le cas précis de l'AM (puisqu'on parle de ça), quelque chose qui est "communément" reconnu pour aider, c'est l'art, sous toutes ses formes.

L'AM, en elle même, n'est pas importante. Elle est un signe, rien d'autre, un signal d'alarme. Quand on entend l'alarme incendie, on ne préoccupe pas d'arrêter ce son, on se préoccupe d'éteindre le feu et de se mettre hors de danger.

Pour l'AM, c'est un peu pareil. Elle ne constitue que le signal d'alarme, ce n'est pas de ça dont il faut se préoccuper le plus... C'est de ce qui mène à ce geste. Comme tu l'as d'ailleurs très bien identifié : dans le cas de ta copine, ça a l'air de venir de la culpabilité qu'elle ressent face à un deuil.

(Ce qui ne veut pas non plus dire que les blessures ne sont pas importantes du tout, elles sont juste moins importantes que la souffrance morale qui s'y cache...)


Il y a une liste dans la catégorie "Faire face" de ce forum où tu pourras trouver une liste "Anti-AM", ta copine pourrait y trouver des choses qui l'aideraient, à court et long terme.

Mais ce que je veux dire, c'est deux choses :

Mettre la souffrance au centre de sa situation, c'est aussi fonder la situation sur une souffrance... Donc la situation ne peut changer qu'en bougeant intégralement la souffrance. Ce qui est impossible à court terme, c'est trop fortement ancré...
Par contre, ce qui est possible, c'est de fonder une situation sur une dynamique de changement.

Fuuu je suis pas sûre d'être très claire.


Par exemple, si elle aime le dessin, tu peux l'y encourager. Ou l'écriture, ou autre. Tout ce qui peut la laisser exprimer cette culpabilité.
L'encourager à pratiquer des sports, comme la course, la boxe... Pourquoi pas le faire avec elle ?

Ca détourne le problème : la blessure n'est plus au centre, c'est ce mouvement vers l'avant qui devient central.


Autre chose aussi : plutôt que de tenter de la convaincre qu'elle n'est pas responsable (tu n'y arriveras pas), pourquoi ne pas plutôt l'encourager à parler ?
Lui demander en quoi elle se sent responsable, ce qu'elle aurait voulu faire, quelle aurait pu être la situation si elle avait fait ce qu'elle voulait faire...
Et, si les événements s'y prêtent, tu peux peut-être l'amener elle-même face à des contradictions (par exemple : la situation réelle est la moins pire qui aurait pu se produire, sauver cette personne du décès lui était impossible, etc).

Sa souffrance n'est pas rationnelle, donc il est fort possible que ça ne marche pas, mais bon, ça se teste, je suppose ?



(je suis fatiguée, 'jespère que je suis pas trop partie dans tous les sens ..)

Merci beaucoup de ta reponse ! Oui tu as été assez claire et je m'excuse de ne repondre que maintenant )
Avant de savoir qu'elle faisait cela , je savais deja qu'elle souffrait de e deuil . Je l'ai encouragé a parler , on en a beaucoup parlé . Des anecdoctes comme ci comme ca , des histoires de famille , des photos d'elle avec son grand pere .. ( parce que c'est de lui qu'il s'agit ) .. Elle me dit maintenant que ca lui fait beaucoup de bien .. Je continue donc dans cette voie
Je pense aussi que depuis qu'elle m'as parlé de son echappatoire , ca lui a fait du bien . En effet elle n'as pas honte de me dire quand elle craque ou de me demander d'etre la. 
Comme tu dis , j'ai essayé de la mettre devant des contradictions , ca l'as soulagé a court terme mais je sais que ca ne l'as pas soulagé entierement . Enfin , je pense que ca prendra le temps qu'il faudra , mais j'ai bon espoir que ca finisse par definitivement s'arreter . J'essaye aussi de la menager de mon coté , et de lui faire plaisir de temps en temps , de lui prouver qu'elle n'as a douter de rien de mon coté .
Sport ce n'est pas son truc .. Et comme c'est souvent dur pour elle detout exprimer a voix haute , l'ecriture pourrait etre bien comme tu dis . Je lui en parlerai
Merci beaucoup de ta reponse !