Forum d'entraide sur l'automutilation

Se gratter... C'était nerveux au début.
C'est plus que ça maintenant.

Les nouvelles aventures de Vincent : toujours plus loin dans la connerie, il décide de s'arracher la tête. Le visage est rouge à force de gratter, et saigne à quelques endroits.
Je ne veux plus voir ce reflet dans le miroir.
Je déteste cette identité, ce qu'elle a vécu, ce qu'elle a gâché.
Je la détruis... Ca la changera pas.
J'en veux plus. J'en veux plus.

J'avais une armoire encastrée dans le mur, la porte pliante était un miroir.
A force de lancer des vêtements contre la porte, la porte s'est déboitée.
Plus de reflet.
Juste un grand trou noir dans le mur.

Ma vie, c'est comme ça.

Un pâle reflet qui demandait à s'effacer, c'était pas assez nul. Il me fallait un trou noir.

Je me déteste.

" Deviens ce que tu es, c'est-à-dire ce que tu n'es pas encore." (Nietzsche)

L'avenir ... ça fait peur, mais faut y croire.

Quels sont donc ces sentiments qui te poussent ou te mènent à ne pas supporter ton propre reflet ? D'où viennent-ils ? Que vois-tu lorsque tu te regardes ? Qu'aimerais-tu changer dans ce reflet qui te rebute ?

Un reflet est mouvant, les choses ne sont jamais figées dans la vie...

Courage, Vincent, je pense à toi.

Ce que je vois dans le miroir, c'est un blaireau qui a tout gâché... Et qui a l'air content de lui.
Ce que je vois, c'est quelqu'un qui ne sait pas sourire mais qui "va bien".
Ce que je vois, c'est quelqu'un qui regarde le reflet comme s'il avait qqch à se faire pardonner... Il peut toujours courir.

Mon reflet me nargue.
Regarde toi, tu ressembles à Vincent... vas te cacher.

J'aimerais me défigurer, pour repartir de zéro. Qu'on ne puisse plus me reconnaitre. Que JE ne puisse plus me reconnaitre.
J'ai re-coupé mes cheveux à ras... Je me suis redonné une tête de gosse. C'est ma période régressive. Comme à mes 12 ans, revoila cette manie de se faire saigner le visage en grattant la moindre imperfection.
Et à la nuque... ces boules sous ma peau... Je ne sais pas ce que c'est... Ca obsède ma gestuelle... J'y porte tout le temps les mains. Toujours triturer ce corps étranger, toujours cette croute derrière la nuque... En surface. Toujours un corps étranger dessous. C'est le stress qui fait ça ? Il me semble avoir vu qqch à la Tv là dessus.
A défaut de changer de corps, changer de comportement ? Essayé... Sans succès...

Pour des motifs plus ou moins pertinents ces derniers temps, j'ai des grosses montées de colère. Je ne suis pas souvent en colère, comme j'ai tendance à accumuler bcp... Ces temps-ci c'est violent.
Nouveauté, je casse des objets, pas que moi...
C'est pas aux objets que j'en veux pourtant, mais bien à moi...

La peur de l'abandon, "comportement n°2"... C'est ce que je suis. Ce que j'ai accompli.
Me voila seul et en colère. Je le sens pas ce coup là... Vraiment pas...

Envie de tout laisser tomber.

Je ne me souviens plus, si tu es suivi ou pas ? par un médecin...

Si tu ne l'es pas, il serait peut-être bon d'en parler à quelqu'un, ne serait-ce que pour te libérer un peu et trouver un appui.

"Bonjour docteur.
Je vous explique le problème : comme je me déteste, je veux que personne ne s'attache à moi pour me laisser tomber après, alors je me tente de me défigurer pour me sentir comme neuf.
Et comme je supporte pas l'abandon je fous tout par terre moi-même."

Nan, dsl, je peux pas...

Et pourtant tu devrais...

Cela demande du courage, mais Vincent, il est peut-être temps de vouloir en finir avec ça, de vouloir partager, essayer de comprendre pourquoi tu te détestes autant. Pour certaines personnes, il faut un déclic, un "jour de trop"...

Je te souhaite simplement de pas être contraint d'attendre ce jour là....

Et pourtant, Kaja Goo Goo, tu es beau, beau parce que tu es unique et à ce titre exceptionnel, passionnant, merveilleux... Quand tu te fais mal, cela me fait mal ; tu abîmes un être précieux. Je préfèrerais que tu détruises La Joconde ou n'importe quelle oeuvre d'art. J'aimerais que tu te respectes, même si tu souffres, petit frère en humanité...

KaJaGooGoo a écrit :"Bonjour docteur.
Je vous explique le problème : comme je me déteste, je veux que personne ne s'attache à moi pour me laisser tomber après, alors je me tente de me défigurer pour me sentir comme neuf.
Et comme je supporte pas l'abandon je fous tout par terre moi-même."

Nan, dsl, je peux pas...

Pourquoi ?

C'est dur de tout lacher d'un coup au docteur, mais par la suite sa te soulagera...

Je t'envoi pleins de transmissions de pensées rempli de courage pour que tu arrives a en parler a un medecin! car la guérison commence par la parole...

et le docteur va te répondre je ne sais pas trop quoi en fait (je suis pas psy, d'ailleur ca serai dangeureux lol), mais en tout cas une chose est sure, c'est qu'il ne va pas te juger, il va t'aider. avant d'aller pour la première chez le psy je me suis dis qu'est-ce que je fous la ? maintenant je ne le regrette pas, elle ne m'a pas juger, elle a essayer de comprendre et même si tu as du mal a en parler oralement, ca ne peut que te faire du bien, vraiment. Pense y très sérieusement.

C vrai, Vincent, il faut franchir un cap. Combien de temps cela va-t-il encore duré ? Tu mérites de t'en sortir, d'aller mieux. Tu ne t'en sortiras pas seul...

je te comrends tres bien (je peux t'appeler Vincent ?) mais c'est vrai qu'il serait mieux que tu consultes
dans mon cas (dsl pour le racontage de vie) c'est un debut de therapie et des cours de danse qui m'ont appris (plus ou moins) a vivre avec mon reflet (imagine, une grande glace au fond du gymnase ), pas evident lorsqu'on ne s'aime pas ,
je ne peux qu'également t'encourager a tout faire pour reprendre confiance en toi
courage, ca sera certainement pas simple au debut, mais tu as tout a y gagner

( ton visage )
S'emmêler
Anyway
Effleurer
Tu semblante
Essayer
Démêler
Sans rayer
Tu semblante
Tel est fait
Envisager
Sans délayer
Tu semblante
Comme elle est
Comme ses traits
De tu semblante
Tel est mon souhait
Se montrer étonné
Tu semblante
Tel est mon souhait.

( Tarmac - Tu semblante )


" se faire saigner le visage en grattant la moindre imperfection"


"Regarde toi, tu ressembles à Vincent..."

En silence en silence
comme pour encore mieux m'égarer
Pour ne pas te donner la chance
Pour ne pas me laisser te confier
Ce qui s'agite dans ma panse
Ce qui palpite dans mes pensées
De toute façon, ça n'a pas de sens,
De toute façon, c'est embrouillé
Et puis ça sent un peu trop l'essence
Et puis ça sent le chien mouillé

Alors n'y vois pas d'inconvénient
Si cette nuit sur la pointe des pieds
En silence en silence
sans rien avoir à rajouter
Je descends l'escalier comme on danse
Le pantalon perdu sur les souliers
En laissant mon slip Eminence
Perdu sous le sommier
Je quitte enfin la résidence
Pour ne pas te faire espérer
L'explication de mes absences
Les yeux perdus sur le plancher

Quand tu disais demain c'est dimanche
Je disais ah bon! c'est férié
En silence en silence
Sans excuse mal formulée
Sans même un billet d'absence
Doucement la porte j'ai refermée

En silence en silence
Sans même tenter de t'expliquer
Par quelle inadvertance
J'ai tenté hier soir de me raconter
Ce qui te semblait des invraisemblances
L'étaient en somme en vérité
Je suis bourré de condescendances
Pour mes faiblesses si dures à avaler
Ce qui fait que je flanche
quand on essaie de m'apprécier
Ce qui fait que je flanche
Quand on essaie de m'apprécier

En silence en silence
Sans excuse mal formulée
Sans même un billet d'absence
Doucement la porte j'ai refermée

( Miossec - Le Chien Mouillé )

"la porte s'est déboitée. "

Un oubli veut me voir il faut savoir qu'un oubli peut y croire et ça n'en finit plus m'offre un verre
souhaite me recevoir mais ce jour-là je n'ai pu me retenir
Cher oubli pourriez vous sortoir
De ma tête
Je n'ai plus l'envie
Certes je fus un peu malhonnête
Mais je peux
J'ai pas de place pour vous
Dans mon être
J'ai plus le temps
Je ne sais plus comment
Je ne sais plus pourquoi
Mais bon
Je vous ai laissé sur le côté
C'est comme ça
La vie c'est pas toujours comme on veut
Alors s'il-vous-plaît
Restez sur le bas côté
Mais non cet oubli
Tient à me voir
Et ça n'en finit plus
M'offre un autre verre
Désire être reçu
Mais ce jour-là
Je n'ai pu me retenir
Cher oubli pourriez vous sortoir
De ma tête
Reviendra t-il ?
Au moment
Où la vie vous dit bonsoir
Mais ou la mort est en retard
Cher oubli, bonsoir.
( Tarmac)

" Toujours un corps étranger dessous. "



et lentement
laisser venir
des sentiments
des éléments

et des souvenirs
le mélange des voix
le retour du récit
le silence le jour
et la nuit
que le reste suit


et lentement
laisser venir
des sentiments, des éléments
et des souvenirs...
(Tarmac)

"Ma vie, c'est comme ça."

Le plus beau des sourires depuis longtemps
Contre un souffle un soupir mon argument ce mélange qui précipite est changeant je veux encore te
le dire, longtemps continuer à t'écrire, souvent oh mon amour à venir est troublant toujours su
comprendre qu'on pouvait essayer soulager les surcharges pour enfin s'alléger je veux encore te le
dire, longtemps j'ai tout à offrir, souvent mon amour à venir est changeant toujours su comprendre
qu'on pouvait essayer soulager les surcharges pour enfin.
( Tarmac)

"Me voila seul" (...)

.

Le miroir est réparé. Super

S?éparpiller en vers grouillants
Endurer silencieusement?
Ce serait ça la sagesse ?
La fermer jusqu'à ce que ça aille mieux ? C'est long, long...

J'essaie de travailler, d'écouter de la musique, de penser à autre chose que moi. C'est pas glorieux. J'arrive pas à me concentrer sur autre chose que mes pensées récurrentes de tablettes de médicaments. Quel égocentrisme... Je me dégoute.
Quand j'essaie de parler ou d'écrire, je bloque parce que j'ai trop honte.
Quand j'essaie de sourire, le coeur n'y est pas.

Je ne suis bon qu'à geindre... J'ai froid...

J'ai peur des gens, comme j'en ai fait l'expérience hier, dans une bibliothèque bondée. L'envie de s'effacer et de ne pas être n'a jamais été aussi forte qu'hier.

Ma mère m'a tué en rêve cette nuit. Je dois être tordu... elle me ferait pas de mal.

C'est pas ordonné. Impossible, désolé.