C'est une bonne question...
Je ne sais pas. Je n'avais pas vraiment de technique avant (pas consciemment en tout cas), et quand j'irai à nouveau mal (car j'irai forcément à nouveau mal à un moment, pour une raison ou pour une autre), je ne sais pas comment j'attendrai. Aucune idée.
J'ai envie de te dire que j'essaierais de me changer les idées dans une activité quelconque, mais en aurais-je seulement envie, et aurais-je vraiment la possibilité de me les changer ? Rien de moins sûr.
Peut-être aussi que j'essaierais juste de penser au moment présent, d'aller à mon rythme ; je ne sais pas comment m'expliquer mais il me semble qu'en allant mal, une des choses qui m'enfonçaient drôlement c'était de penser au futur, de me dire des "j'y arriverai jamais", des "personne ne m'aimera jamais" (à adapter selon la problématique), de faire sans cesse comme ça des "projections" pessimistes dans l'avenir, qui me faisaient céder au découragement et perdre tout espoir, au lieu de travailler sur l'instant présent, sur ce qu'était ma vie ici et maintenant.
Alors je ne sais pas, j'essaierais peut-être juste de me dire que demain est un autre jour et que chaque minute qui passe me permet de travailler, même d'une manière minime, à ce que demain soit meilleur qu'aujourd'hui. Un pas de fait, fût-il minuscule, n'est plus à faire, et me rapproche du bout du tunnel. Se centrer peut-être plus sur la progression faite (progression dans la manière de réagir et de gérer les évènements par exemple, progression parce qu'on a su enclencher une démarche thérapeutique) et pas sur le chemin qui reste à parcourir. Chaque chose en son temps, quoi...
Penser (pour les moins jeunes d'entre nous) au fait qu'on en a vécu d'autres et qu'on y a survécu, et que ce sera la même chose cette fois-ci.
J'ai l'impression d'être à côté de la plaque dans ma réponse, mais je ne sais pas... Ce qui permet d'attendre, c'est l'espoir que ça aille mieux, et bien sûr aussi d'oeuvrer chaque jour pour que cet espoir se concrétise. (mais c'est facile à dire)
Ce n'est pas parce que les choses ne sont pas encore en place (thérapie pas encore commencée, bons réflexes pas encore acquis) qu'on n'avance pas.
Comment garder espoir ?
Je ne sais pas.
Ce qui m'a souvent "boostée" ou tout du moins fait garder courage, c'est une certaine "foi" dans ce qui m'arrivait, mais là, on entre limite dans des convictions "religieuses" (disons + "spirituelles", car je me considère comme agnostique) : me dire que de telles épreuves n'arriveraient pas si je n'étais pas prête ou si je n'avais pas la force de les gérer. Donc, même si c'est dur, j'essayais toujours de me convaincre que je pouvais surmonter, et que tout cela allait me faire comprendre des choses bien précises, car sinon cela n'aurait pas de sens (le sens, large débat, je sais

Mais comme personnellement je crois au sens des choses, ben voilà).
Et, comme j'ai lu beaucoup de mangas dans ma jeunesse et que je suis du genre à vouloir sans cesse augmenter ma force morale pour battre des méchants de plus en plus fort

, j'ai pensé à tout ce que ces belles montagnes bien abruptes et bien dangereuses à franchir, allaient m'apporter sur le long terme : "ce qui ne tue pas rend plus fort" . A dire vrai, je ne sais pas si ça rend plus "fort" au sens propre, mais ce qui est clair c'est qu'on en retire plein de choses qu'on n'aurait jamais apprises si tout était allé pour le mieux dans le meilleur des mondes...
Me dire, donc, que d'une certaine façon, c'est un mal pour un bien. Un mal nécessaire...
Ce sont ce genre de pensées qui m'ont fait garder espoir, sinon en la vie en général, au moins en moi.
Mais je dois dire que ce genre de pensées étaient bien rares...
Ah oui, une superstition débile aussi : être persuadée d'une sorte de "loi d'attraction" qui ferait que penser négatif m'attirerait forcément du négatif. En fait, ça ne m'empêchait pas de penser négativement (va penser positif au fond du trou), mais je crois que ça m'empêchait d'en "faire des caisses", même si j'en mourais d'envie...