Forum d'entraide sur l'automutilation

Voilà je suis nouvelle sur ce site et je me demandais si cela était "normal" de vouloir aller mal ? C'est quand même particulier comme question. J'avais réussis à sortir de l'AM et alors que je n'ai plus aucune "raison" d'aller mal, j'en ressent le besoin. Comme ci je ne pouvais pas être heureuse sans me sentir malheureuse, c'est contradictoire et sa paraît tordu mais je me demandais si j'étais la seule à ressentir ce genre de choses ?

non tu n'es pas la seule, je ressens moi aussi ce besoin d'aller mal, et surtout de montrer aux autres que je vais mal pour qu'on s'occupe de moi. Mais toi ce n'est peut etre pas pour les mêmes raisons, sais tu ce qui te pousse à vouloir aller mal ?

Je pense avoir ressenti ça aussi...

Dans mon cas (ça pourra peut-être t'aider), je pense que je m'accrochais tout simplement à ce que je connaissais. J'étais "une personne qui allait mal", et c'était ainsi, d'une certaine façon, que je me définissais, c'était là-dedans qu'était mon identité.
Qu'est-ce qui m'est resté quand j'ai senti que les circonstances étaient propices à un mieux-être, quand j'ai pris la décision d'arrêter tout ça ? Et bien, un grand vide. Je ne savais plus qui j'étais, ce que j'aimais, j'avais laissé derrière tout ce qui faisait que je me sentais "moi", d'une certaine manière... Il m'a fallu 4 ans environ pour retrouver (ou en tout cas avoir l'impression de retrouver) une identité qui ne soit pas dans la "noirceur" (bon, mais je suis du genre très lente, c'est pour ça)
Une personne que je connais comparait souvent ce genre de choses à un verre dont on aurait jeté le contenu : le temps de le remplir avec autre chose, il y a un moment, plus ou moins long, où le verre est vide. Et ce moment-là n'est pas évident à traverser... Ca peut donner envie de rapidement re-remplir le verre avec ce que j'ai sous la main (donc mon mal-être, que je connais bien), plutôt que le laisser vide en attendant de trouver avec quoi le remplir.

Je sais pas si ça te concerne vraiment, mais bon...

Oui je vois exactement ce que vous voulez dire. C'est ça que je ressent, je vais mieux, j'ai du arrêter certaines choses mais du coup je me sens vide, je me demande en permanence qui je suis, j'ai l'impression d'avoir énormément changer, surtout l'année de l'entrée au lycée ce qui me crée encore plus de changements. J'ai l'impression que si je recommence je me retrouverais, ce qui n'est pas une bonne solution c'est sur, mais je me sens totalement perdue vis à vis de ça.

J'aimerais t'aider mais je ne pense pas qu'il y ait de solution miracle, malheureusement... Juste prendre ton mal en patience, et dis-toi qu'un retour en arrière ne te mènerait à rien, que c'est une étape normale et que tu finiras forcément pas te reconstruire autrement.
Tu as déjà fait une grande partie du travail en te sortant de l'AM !!!! Le reste suivra... Patience, et courage aussi

Merci beaucoup pour tes encouragements, c'est vraie que depuis cet été je me suis AM que très peut, ce qui est un changement énorme vis à vis des deux dernières années passées et même si cette sensation me donne l'envie de replonger je vais faire en sorte que sa n'arrive pas, et que ceci reste occasionnel

Ces pareil pour moi

Pour moi, vivre en étant mal deviens une façon de vivre au bout d'un certain temps. Et c'est dur de s'en débarrasser.
On se sent comme laché dans le monde sans point d'ancrage.

Pour ma part, quand je suis à peu près bien ou quand je n'ai pas de problèmes, au bout d'un moment, je me dis que ce n'est pas normal, je vais commencer à voir des problèmes partout et je serais presque capable de m'en créer.

Bonsoir,
Personnellement je suis dans le même cas que Pjh et quidam.
J'ai besoin de m' AM pour que les gens s'inquiètent pour moi et s'occupent de moi.
Je ne sais pas vraiment comment vous vous le vivez mais moi avec ça je me sens nulle, manipulatrice et je déteste ça. Je n'ai pas encore trouvé d'autres moyens pour que l'attention qu'on me donne calme mon besoin d'affection.
Alors, et vous, vous vous sentez comment avec cette situation?

Salut a toi et bienvenue

C'est flippant d'aller bien d'un coup quand on ne connaît que la souffrance. Le bonheur c'est l'inconnu pour certains.
La souffrance c'est une habite des fois. Et chacun sait comment c'est dur de changer ses habitudes.
Pour d'autre ca peut etre un sentiment de culpabilité d'aller bien quand d'autre vont mal.
Pour d'autre, comme il a été dit, c'est un besoin d'attention.
Dss fois encore c'est ce qu'on n'a pas "digéré" qui ressort plusieurs années après.
Bref ya encore bcp d'autre raisons.
Essaie surtout d'identifier laquelle pour pouvoir la travailler et apprendre a avoir d'autres reactions que l'AM et se faire du mal.

Vois tu qqn? Psychiatre, psychologue? As tu des amis avec qui tu peux en parler? Ya-t-il des moments où tu vas bien ou ce mal-être est permanent? Pourquoi avais tu commencé l'AM? (Souffrance, mimétisme, depersonalisation, juste pour essayer, attraction pour le sang, moyen de te calmer etc)

J'me reconnais un peu là dedans aussi...
Ça me fait penser à l'album d'Emilie Autumn, Opheliac. Dans le petit livret de description, y'avait écrit " You're an Opheliac if you... Wouldn't know who you were if you weren't suffering ".
Mais en même temps, c'est aussi pour qu'on s'occupe de moi. Sauf que quand je vais vraiment bien, je veux qu'on me fiche la paix.

Je crois que tant que tu ressens ca, c'est que tu ne vas pas vraiment bien. Possible que je me trompe, mais n'avoir aucune raison de souffrir ne veut pas dire que tu vas parfaitement bien.

J'approuve totalement Em'. Le fait de n'avoir aucune raison d'aller mal n'implique pas aller bien. D'autant plus que nombre de raisons nous sont inconnues.
On peut apprécier la souffrance pour diverses raisons, mais ça ne signifie pas qu'on la recherche forcèment.

Je ne me suis pas connectée de l'été, je viens juste de voir tout vos messages. Pour répondre à ta question je ne vois aucun psychologue ni psychiatre, au départ lorsque j'ai commencée je n'allais déjà pas bien mais je n'en etais pas lla; Je crois que j'ai commencée parce que sa m'intriguait et que ça m'attirait ensuite j'ai recommencée parce que sa me mettait dans des etas seconds et au fur et à mesure c'est devenus de plus en plus important et surtout quotidien. En ce moment je pense aller mieux, j'essaye de me bouger au maximum et je n'ai pas touchée à mes bras depuis trois mois, sa ne m'étais pas arrivée depuis trois ans, je suis très fière pour une fois, je sais qu'il y aura toujours un risque que je recommence mais pour l'instant c'est bon alors je vous souhaite à tous de réussir à arrêter, et donner des nouvelles surtout! bisous

PJH a écrit :Je ne me suis pas connectée de l'été, je viens juste de voir tout vos messages. Pour répondre à ta question je ne vois aucun psychologue ni psychiatre, au départ lorsque j'ai commencée je n'allais déjà pas bien mais je n'en etais pas lla; Je crois que j'ai commencée parce que sa m'intriguait et que ça m'attirait ensuite j'ai recommencée parce que sa me mettait dans des etas seconds et au fur et à mesure c'est devenus de plus en plus important et surtout quotidien. En ce moment je pense aller mieux, j'essaye de me bouger au maximum et je n'ai pas touchée à mes bras depuis trois mois, sa ne m'étais pas arrivée depuis trois ans, je suis très fière pour une fois, je sais qu'il y aura toujours un risque que je recommence mais pour l'instant c'est bon alors je vous souhaite à tous de réussir à arrêter, et donner des nouvelles surtout! bisous

Bravo !
Bon courage pour tenir

Merci surtout ne pas craquer!