Salut Mylife,
si j'ai bien compris, tu aimerais dire à tes amis qu'en ce moment ça ne va pas et que malgré le fait que tu es arrêté(e) depuis 7 mois, tu as peur de la rechute... Tu sais moi ça va faire grosso merdo 3 ans que c'est fini, ça s'est arrêté comme ça, au fur et à mesure du temps, je n'en avais plus vraiment besoin, et une étape important fut que je rentrais dans en formation, d'éducateur spécialisé, alors dans un sens je pense que j'en avais en quelque sorte déjà fini avec l'automutilation mais le fait que pour cette formation il faut en quelque sorte "montrer l'exemple" en a achevé le processus, bref. Et puis, dans les coups dures, j'avais tenté de recommencé mais j'en étais incapable, d'une part le geste me paraissait "invraissemblable" et d'autre part, je savais que la douleur, la décharge physique n'y serait plus... bizarre alors que ce fut pour moi un moyen de me retrouver, de me "punir", de faire le yoyo avec moi même, enfin tu vois ce que je veux dire...
je n'en ai jamais parlé, de manière ouverte à qui que ce soit, ma meilleure thérapie fut d'être avec mes ami(e)s, de rire etc... si tes cicatrices ont sept mois minimum de vie, elles se voient, mais n'en ai pas honte, les miennes les premières ont quasiment 10 ans, c'est bizarre de dire ça, de le constater, je sais qu'elles sont là, qu'elles se voient, mais si moi je n'y fais pas attention les autres non plus, et je n'ai plus mes 40 000 bracelets de chaque côtés, Mylife, ce n'est pas grâve, c'est toi, tu n'es pas une erreur, tu aspires a quelque chose dans la vie comme tout le monde, chacun a ses casseroles a trainer, et si tu es au clair avec toi même pas besoin de préparer un discours, parle, fait le avec le coeur, trouves-toi des objectifs, discutes avec moi si tu veux, tu es, nous sommes, tous chacun uniques, nos actes ne nous définissent pas entièrement, ce n'est qu'une partie de toi, qui certes te bouffe pendant quelques années mais c'est une richesse comme chaque obstacle, c'est la première fois que je parle de mon expérience en 10 ans, j'en ai 23...
Alors bon, vas-y si tu en a besoin, ils te comprendront, vous en parlerez, n'ai pas peur de dire ce que ça te faisait/fait de te faire ce mal, comment ça se passe dans ta tête, dans ton coeur...

au plaisir,