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Le cas d'Alice

Posté : mar. 05 mars 2013, 22h35
par Wou
Dans le plat pays qui est le mien, ce 5 mars fut en grande partie consacré à Alice.

Résumé de l'histoire : Alice est une jeune fille de 22 ans. Anorexique depuis ses 11 ans, elle a déjà subi plusieurs hospitalisations. Elle est maigre. Si maigre que la justice a décidé qu'elle n'était pas capable de se protéger et qu'elle devrait passer deux ans en institut pour se refaire une santé. Seulement voilà, elle ne veut pas. Et tente donc de faire appel de la décision.
On en parle dans les médias parce que son père a lancé une campagne "libérez Alice" sur facebook.

http://www.7sur7.be/7s7/fr/3007/Bruxell ... ital.dhtml

Alors j'ai zieuté un peu les réactions des gens. Et en fait, je n'arrive presque plus à me faire une opinion.
Je suis surtout choquée par son poids donné à tout va et à l'utilisation de l'image de sa fille par son père.
Elle souhaite rentrer chez elle pour se soigner alors que chaque retour des hospis s'est mal passé pour elle.

Instrumentalisation du père ?
Machine médicale trop impersonnelle ?
Choix judiciaire arbitraire ?
Peut-on vraiment décider de sa vie quand on est en danger ?

Re: Le cas d'Alice

Posté : mer. 06 mars 2013, 09h11
par Ysilne
Chaque cas est particulier, et je n'ai ni les données ni la formation pour savoir au juste.
Mais, tout de même, je dirai qu'elle ne s'en sortira pas en restant chez elle. Qu'au bout de 10 ans, et en ayant commencé si jeune, ce n'est pas l'environnement familial qu'il lui faut, ou en tout cas, qui l'aide au mieux.
L'idéal serait peut etre une autre solution, par exemple les appartement médicalisés, ou ce genre de chose.
Je crains qu'elle ne manipule, comme savent si bien le faire les anorexiques en général. Elle se plaint qu'on l'attache à son lit. Certes, c'est une privation de liberté. Mais c'est quand elle arrache sa sonde, donc quand elle refuse les soins. Elle se plaint qu'on la gave. Si c'était le cas, elle aurait pris quelques kilos... J'ai plutot l'impression qu'elle focalise encore tellement sur son refus de manger qu'elle ne voit que ça : chaque aliment qu'on lui donne est de trop, et elle voit encore ceux qui veulent la soigner comme des ennemis.
Par contre, si elle est effectivement si mal dans cet hôpital, elle ne risque pas d'aller mieux.
On pourrait se dire qu'elle à le droit de faire ce qu'elle veut, de vivre comme elle l'entend. Mais non, légalement on doit aider une personne en danger. Reste juste le débat philosophique du droit à un malade mental de se tuer sans qu'on agisse...
De toute façon, la société est coupable, soit de la rendre malheureuse et de la priver de liberté, soit de la laisser en danger.

Re: Le cas d'Alice

Posté : mer. 06 mars 2013, 16h54
par sushi
Pareil qu'Isabelle... Franchement je n'ai rien à ajouter ! Il est impossible d'avoir une vision objective de la situation, alors je suis infoutue d'avoir une opinion... Je ne peux pas juger quelquechose qui m'est déjà présenté de manière incomplète.

Un peu comme Isabelle, je crains la "manipulation" et le côté "je ne suis pas prête à guérir donc je prends l'hospitalisation comme une agression".
Du côté de l'hôpital, elle les accuse de soigner plus le physique que le psychique, et malheureusement c'est possible... Mais il y avait peut-être une urgence du côté physique, qui a nécessité de mettre un peu le psychique de côté.

Après, oui, ça soulève toujours ces éternelles questions éthiques...

Re: Le cas d'Alice

Posté : mer. 06 mars 2013, 22h13
par Laurent MB
Au moins, c'est intéressant que le débat soit là.
Il y a des hopitaux pourris, c'est une réalité. Mais quand meme, en général, quand on te nourrit par sonde, c'ets parce que tu refuses de manger, et que ta santé vitale est en danger. Et pour guérir, il faut etre vivant. C'est sur que ce n,est aps une solution, et ca pourrait la traumatiser encore plus face à la nourriture, mais mourir à la maison n'est pas une solution non plus. Que fera-t-elle de plus chez elle?