Forum d'entraide sur l'automutilation

Bonsoir,

Si je viens chercher de l'aide ici c'est parce que je suis en train de retomber dans la mutilation.
Cela fait 1 an et demi que je suis suivie par une psychologue toutes les semaines et par une psychiatre tous les 2/3 mois.
Tout à commencé il y a 4 ans en fin de 3e où j'ai été diagnostiquée enfant à haut potentiel. Mon année de 2nd a été catastrophique, j'ai sombré peu à peu dans l'anorexie, la mutilation. Viens la 1ere, où je suis rabaissée, je ne travaille plus, je sombre encore plus, personne ne voit rien. Changement d'orientation fait suite à ce diagnostic de surdouement, il faut que je fasse quelque chose où je "réussi". Je réussi à trouver une formation dans mon domaine, et là une des enseignantes me rabaisse, me harcèle sans cesse. Déclenchement de crises d'angoisse, je ne veux plus retourner en cours, je ne me sens pas bien, je veux réellement en finir. J'en viens à faire une TS ce qui m'a conduite à voir une psychiatre, mais ils ne m'ont pas placé dans un établissement étant jugée "trop jeune" et que cela risquait de nuire davantage à ma santé mentale. Depuis que j'ai un suivi psychologique disons plus régulier, plus intense, depuis 1 an je vais mieux. J'allais mieux. Depuis peu j'ai a nouveau des accès de nostalgie, des envies de rien du tout, je reperds goût à mes activités, je ne mange presque plus, à m'en rendre malade, et surtout la présence de ma lame revient souvent. Pas autant qu'avant, mais elle revient, chose dont je me croyais débarrassée. J'ai pourtant tout dans ma vie, qui fait que en théorie tout devrait aller pour le mieux, mais ce n'est pas le cas.

Je ne sais pas quoi faire, j'ai peur d'aller trop loin..

Bonsoir
en as tu parlé à ton psy, psychiatre? Tu as bien fait d en parler ici. J espère que ça t enlève un poid des épaules.
Dis toi que tu es parvenue à arrêter et que tu n as pas fait ça pour rien. Essaie de te changer les idées.
Connais tu la cause exacte qui fait que depuispeu ça n aille pas?
Courage

Une dépression, est fait de bas et de haut, avec le temps les bas devinent plus haut et les hauts plus longss, mais il reste encore ce mouvement de yoyo.
Comme la corde d'escalade dynamique qui t'offre de s'étirer pour amortir le choc.. Da dépression c'est pas une lampe avec un interrupteur on off !

Je suis en plein dedans maintenant comme un smarties en couleur dehors et noir à l’intérieur. Quand cela me pèse trop je regarde dans mon rétroviseur le chemin parcouru.

Je regarde les pages tournées en hôpital, je regarde les jours sans AM, et j'y crois !

Je n'ose pas en parler.. J'ai réussi à surmonter ça, à l'aide de mes psy et je pense que je veux me prouver que je peux y arriver une seconde fois mais toute seule.. Malheureusement ça prend le dessus.. Je n'ose pas en parler, j'ai presque honte, alors que tout va "bien" dans ma vie..

Ben ose...
Les mots c'est comme le temps qui décompose en humus les feuilles mortes, les mots c'est l’œuvre de décomposition... C'est l'espoir de voir enfin devenir poussière les souvenirs enfouis prompts à rejaillir.

Plus facile a dire qu'à faire. J'arrive pas a m'ouvrir aux autres ni a ma psy pour parler de ca, tout simplement parce que en apparence tout va bien et qu'on trouverait sûrement aucune raison a ma rechute.

Sans interlocuteurs, tu y arrives ? (une feuille et un crayon, ou un ordi, mais pas de destinataire ?
Avec des interlocuteurs inconnus, tu y arrives ?
Ca pourrait être une idée pour t'entrainer à dire les choses, peut-être.

Avec des inconnus oui, j'ai plus de facilités a raconter mon histoire et j'arrive a dire que je replonge.. Après j'écris beaucoup aussi mais rien de suffisant pour calmer mes pulsions.

Ecrire ne sert souvent à rien si il n'y a personne pour te lire !

Je ne suis pas d'accord avec ça. J'imagine que ça dépend des gens. Moi, écrire, même si c'est rien que pour moi, ça m'aide. Ca m'aide à mettre des mots sur ce que je vis, à mieux organiser mes pensées, à envisager d'en parler et comment...
J'étais en colère il y a quelques jours, sans accès à mon ordinateur. J'ai pris un stylo et j'ai noirci 4 pages. Ca m'a bien aidé.
Quand je veux aborder un sujet avec mon psy et que j'ai du mal, j'envisage mentalement comment lui dire, mais c'est encore plus efficace si j'écris.

J'ai un roman dans un carton, et ma psy ne se donne pas la peine de me lire !

D accord avec Ysline .
Écrire peut parfois être thérapeutique

D'accord aussi !
Ecrire, que le destinataire soit une tierce personne, un proche, un psy, n'importe qui, nous-même... ça peut apporter plein de choses ! Pas plus tard qu'avant-hier je l'ai expérimenté, en mettant sur le papier le déroulement de vieux évènements que je dois accepter. Il y a donc cette écriture descriptive (du passé ou du présent), qui aide à y voir plus clair et à poser des mots ; il y a l'écriture défouloir, qui peut faire mal mais au moins on crache et ensuite on ferme la page ; il y a l'écriture créatrice, on détourne nos problématiques pour en nourrir, sous d'autres formes, des histoires inventées...

Bref, écrivez, quelle que soit la manière ou le but, écrivez !

C'est aussi ce que j'ai longtemps pensé, d'où le roman, mais force est de constater que chez moi cela ne fonctionne pas ou ce n'est pas suffisant .

Ben disons que ce n'est pas un miracle, ça ne fait pas tout. Perso, j'aime écrire mais pour autant je ne suis pas sortie du sable

Mais je trouve ça super d'avoir un roman à ton actif, d'avoir mené à terme !
Ça ne t'a rien apporté de positif ? Du plaisir, de la stimulation ? Et peut-être une sorte de catharsis, même si évidemment ça ne resoud pas ta vie ?

Et dans les moments où tout est pire que tout, ou rien n'a de sens, ça peut plonger dans un autre monde, qui a un sens ou pas c'est selon notre choix, nnous mettre à l'extérieur du monde, ça donne du recul, des vacances... autre chose...