Forum d'entraide sur l'automutilation

Bonjour à tous, j'ai 17 ans et comme beaucoup de monde je suis là pour parler de la mutilation.
Je suis venu ici pour chercher un certain réconfort, voir de l'aide...
Cela fait maintenant 3 ans que j'ai commencé à me mutiler (en 4ème, je suis maintenant en 1ère), à cause d'une fille qui etait sensé être ma meilleure amie qui m'a forcé à me mutiler (en me disant que c'était une bonne idée etc, en 4ème on est jeune et inconscient encore...).
J'ai commencé par des petites égratignures, rien de grave et pendant toute cette année je n'étais jamais allée jusqu'au sang (j'en ai quand même gardé les cicatrices).
Mon année de 3eme fut sans aucun doute la meilleure année de ma scolarité. Je me suis senti bien et donc pendant 1an je n'ai pas pensé à la mutilation.
Et puis le lycée... Là où tout a changé ! Je me suis senti bien dans ce lycée mais mes notes n'ont pas suffit pour que je reste. Dès le premier trimestre je me suis complètement décourager et je n'ai rien fait de l'année.
J'ai dû changer de lycée pour aller en voie technologique dans un autre lycée, choisi par défaut. (J'habite dans une grande ville et il est au milieu des quartiers HLM etc...)
Je le vis très mal, je ne suis pas du tout intégrée, je me sens différente d'eux. De plus, mes amies qui sont toute dans mon ancien lycée me manquent beaucoup et je ne les vois presque plus (je parle de mes vraies amies qui sont malgré tout toujours là pour moi, pas des 8h-18h).
Je ne vous raconte pas les détails de ma vie non plus parce que je suis pas là pour ça mais je ne me sens pas bien chez moi, au lycée, nul part...
Je pratique l'équitation depuis bientôt 9 ans et c'est ce qui me permet de m'évader, de penser à autre chose. Or, je ne sais pas pourquoi mais dans ces moments là je n'y arrive pas du tout. (De plus, beaucoup de choses ont changé là-bas ces derniers temps aussi...).
Cette année j'ai repris la mutilation, cela me permet de me libérer de quelque chose dont je ne sais pas quoi finalement... J'ai vraiment tout essayé pour arrêter et malgré tout je replonge... Maintenant je désespère, ça va qu'en empirant et j'ai peur que ça dégénère plus qu'autre chose... De voir mon sang couler sur mon bras ça me fait du bien, c'est horrible de dire ça mais pourtant c'est la vérité.
J'ai été suivi pendant presque 2 ans par une psy et ça m'a beaucoup aidé à m'en sortir et pourtant j'ai replongé. Après avoir demandé de l'aide à mes parents je revois une psy (une différente) Mais j'ai l'impression que cette fois ci c'est différent, et quand je sors de ses rendez-vous je me sens plus mal qu'autre chose...
Contrairement à certaines personnes je ne demande que de l'aide, de sortir de cet enfer qui est la mutilation...

Salut.
Dans des moments comme ça on peut vite avoir l'impression que tout va en s'empirant parce que le présent est très lourd, mais je t'apprends rien en te disant que ce sera pas toujours comme ça, c'est important de pouvoir relativiser. Pour le lycée par exemple, heureusement tu vas pas y rester toute ta vie. Après c'est sûr que c'est dur d'attendre, mais si ça le fait vraiment pas qu'est ce qui t'empêche de partir ? Tu as l'air d'avoir le soutien de tes parents, tu leur en as déjà parlé ?
Et est-ce que t'as déjà parlé de tout ça à une de tes amies ?

Sinon le but de ce message c'est surtout de te dire que t'es pas toute seule. Et puis, j'ai vu que t'avais posté ce sujet il y a un moment, les choses ont peut être évoluées depuis, donc hésite pas à nous raconter où tu en es maintenant.

Fist a écrit :Salut.
Dans des moments comme ça on peut vite avoir l'impression que tout va en s'empirant parce que le présent est très lourd, mais je t'apprends rien en te disant que ce sera pas toujours comme ça, c'est important de pouvoir relativiser. Pour le lycée par exemple, heureusement tu vas pas y rester toute ta vie. Après c'est sûr que c'est dur d'attendre, mais si ça le fait vraiment pas qu'est ce qui t'empêche de partir ? Tu as l'air d'avoir le soutien de tes parents, tu leur en as déjà parlé ?
Et est-ce que t'as déjà parlé de tout ça à une de tes amies ?

Sinon le but de ce message c'est surtout de te dire que t'es pas toute seule. Et puis, j'ai vu que t'avais posté ce sujet il y a un moment, les choses ont peut être évoluées depuis, donc hésite pas à nous raconter où tu en es maintenant.

C'est ce que j'essaie de faire tous les jours, relativiser.Je me dis qu'il y a des personnes qui souffrent beaucoup plus que moi, d'être sans arrêt positive et pourtant je n'y arrive pas.
J'ai même plus l'impression que mon présent est plus lourd que mon passé mais si j'en suis là aujourd'hui c'est à cause de mon passé...
J'ai envoyé mon dossier dans un autre lycée, on verra bien mais je n'ai à peine que 30% de chance d'être prise... Je verrai bien mais je ne veux pas me faire de faux espoirs. Ce qui m'empêchait de partir ? Beaucoup de choses. Mes parents pensaient que je m'y ferait, or, on est en Février et je n'y arrive toujours pas.
Oui, mes parents savent plus ou moins mes problèmes,je ne leur raconte pas tout mais ils savent quelques trucs. Même avec eux ce n'est pas facile tous les jours, du fait que j'ai l'impression qu'il y a des jours il sont là pour moi et d'autres c'est tout le contraire... Après, j'ai beaucoup changé et je suis de plus en plus susceptible, surtout avec eux donc quand ils me cherchent, ils me trouvent très vite...
J'avais une meilleure amie il y a peu... Je lui disait presque tout (parce qu'il y a des choses qui ne valent pas la peine d'être dite) mais appart à elle, non, personne.J'ai de très bonnes amies(je dirais 4) mais je sais que je ne peux pas forcément leur raconter dans les détails.
Sinon il y a peu j'ai été chez mon généraliste qui m'a préscrit de l'euphytose et et fait une lettre pour une psychiatre (oui, j'ai arrêté avec l'ancienne psy...) j'espère que ça m'aidera...
En tout cas, merci pour votre message

C'est ce que j'essaie de faire tous les jours, relativiser.Je me dis qu'il y a des personnes qui souffrent beaucoup plus que moi, d'être sans arrêt positive et pourtant je n'y arrive pas.

Oula non, c'est pas ce que je voulais dire. Quand je parlais de relativiser, je voulais pas dire minimiser ta douleur par rapport à celles des autres. Même si de l'extérieur certains ont l'air plus à plaindre que d'autres, la douleur ça se compare pas. Toi tu la subis et à partir de là elle est importante. Le truc, c'est de pas se voiler la face quand ça va pas, mais de garder du recul et de se dire que ce que tu vis là, dans pas si longtemps ça te paraîtra très loin (plus facile à dire qu'à faire, je sais...).

Je te souhaite d'être prise dans le lycée que tu as demandé, si ça marche pas tu peux peut être en essayer d'autres, il faut pas hésiter à considérer toutes les possibilités pour te sortir d'une situation si elle te convient vraiment pas. Puis au moins c'est une bonne chose que tes parents soient pas trop à côté de la plaque à ton sujet et que vous puissiez en parler un peu même si, je sais que ça coule jamais de source.
Tu dois voir que je te parle pas trop de la mutilation mais c'est parce que je pense que c'est pas le fond du problème (à part si tu te mets vraiment en danger) enfin tu le sais mais, la mutilation c'est juste un moyen d'exprimer quelque chose qui va pas c'est pas le problème en soi. Je dis ça parce qu'il faut pas s'en vouloir, c'est normal de réagir quand ça va pas et faut pas se rabaisser en se disant qu'on pourrait trouver mieux ou juste arrêter.

Bref. Au moins ici tu peux parler, hésite pas vraiment. Ah et puis, je préfère que tu me tutoies, on a beaucoup moins d'années d'écart que ce que t'imagines peut être ^^