Forum d'entraide sur l'automutilation

Bonjour cher groupe d'entraide ,
Voici ma situation brève : en novembre j'ai perdu ma meilleure amie cause l'abandon , par la suite j'ai été victime d'intimidation par une seule fois je l'ai dénoncé car je ne l'ai pas pris cette journée la j'ai pensé au suicide mais jamais je ne le ferais j'ai peur d'avoir des idées trop envahissante un jour. Depuis je vais rentrer mes ongles dans ma peau est-ce de l'automutilation. Je suis une personne qu'isoler souvent a l'école et parfois je suis tannée. Merci de réponde a mes questions.

Bonjour Timine, bienvenue

Excuse-moi, je n'ai pas tout compris dans ton message (que veut dire "tannée" ?), mais j'essaie de répondre à ta question principale.

Je dirais que ce qui est important, en plus du geste, c'est le contexte dans lequel tu le fais. Si tu rentres tes ongles dans ta peau de manière habituelle (de même que certaines personnes, je ne sais pas, se tripoteraient les cheveux), je ne pense pas que ce soit de l'automutilation.
Si tu le fais pour gérer une émotion envahissante quelle qu'elle soit (angoisse, colère, tristesse), pour te sentir mieux, alors je pense qu'on peut le classer dans les automutilations.
Mieux vaut prévenir que guérir, si tu ne te sens pas bien suite à tous ces évènements (et c'est compréhensible), peut-être pourrais-tu demander une aide extérieure ?

Prends soin de toi

Salut sushi,
Merci de m'avoir répondu,
Ce que je veux dire par je suis tanné c'est que parfois j'en peu plus de m'isoler à la bibliothèque le midi à l'école. Je le sais que je le fais par choix mais c'est plus fort que moi. J'ai cette peur assez envahissante.
Pour l'automutilation je le fais quand ça ne va pas de façon assez régulière parfois quand je suis en colère de des commentaires par les autres ou bien quand je suis triste et stresser (je le suis assez souvent j'ai la difficulté à gérer) pour l'aide je vois une psychoéducatrice mais je ne sais pas comment lui en parler ou même aborder ce sujet. Auriez-vous des conseils a me donner par rapport à tout cela et même si un jour j'aurais des idées noires envahissantes comment les évacuer (la j'en n'ai pas mais si un jour)
Merci en espérant d'avoir votre réponse.

Bonsoir,

Quand je ne vais pas bien depuis un moment, je me demande si j'ai encore envie de souffrir et de faire souffrir mon entourage ?
Ma réponse est Non.

Bon courage.

Bienvenue Timine.
"tanné" est une expression québecoise, d'où l'incompréhension de Sushi...

Si tu t'isoles de plus en plus, ça risque de renforcer tes difficultés. Ce que tu fais pourrais être de l'automutilation, comme le dit Sushi ça dépend surtout de pourquoi tu le fais. Ce qui est sûr, c'est que tu traverses un moment difficile. Si tu t'entends bien avec ta psychoéducatrice, tu devrais essayer de lui en parler. Parfois ça soulage vraiment, de ne plus le garder secret.

@Missy : Moi, j'évite ce genre de pensées qui me font culpabiliser. Sachant que la culpabilité est probablement le sentiment le plus susceptible de me pousser à l'AM.

Bonjour
MyssyF je me dis souvent ça aussi quand j'ai pensé suicidaires. Mais merci quand même.
Je lui ai pensé après pour le mot "tanné" désolé.
Avez-vous des conseils pour que je m'isole moins je le sais que ça ne se fera pas du jour au lendemain mais l'isolement d'aller a la bibliothèque à l'école c'est plus fort que moi.

Je m'entends quand même assez bien avec ma psychoéducatrice mais je ne sais pas comment lui aborder le sujet. Avez-vous des idées?

L'automutilation je vais faire cela dans des moments ou je me sens triste ou que les autres me disent quel que chose qui me déplaît. C'est comme si ça diminue ma souffrance.
En espérant d'avoir vos réponses. Merci!

Timine a écrit : Je lui ai pensé après pour le mot "tanné" désolé.

Non non, c'est moi, franchement ce soir-là j'ai même pas cherché, je me suis dit que c'était peut-être une faute de frappe('en France, tanné, ça veut dire notamment être bruni, marqué par le soleil, je comprenais rien ) Comme toi j'ai pensé seulement après que tu pouvais être québécoise et employer des mots ou expressions que je pouvais ne pas connaître, j'aurais quand même pu chercher plus loin
Bref, désolée aussi.

Ca me semble important que tu en parles à ta psychoéducatrice. Car justement elle pourra t'aider à trouver des moyens pour gérer autrement.
Quant au "Comment aborder le sujet"... Pourquoi n'arrives-tu pas à l'aborder, en fait ? Par peur, par honte, parce que tu ne trouves pas les mots...? Autres ? Qu'est-ce qui fait que tu n'arrives pas à le dire ? Pour trouver des solutions, il faut déjà essayer de bien cibler le problème
Mais sinon, un petit conseil qu'on donne assez souvent, c'est tout simplement de le dire par écrit... Et de donner le petit mot à ta psychoéducatrice. C'est parfois plus facile.

Quand je ne vais pas bien depuis un moment, je me demande si j'ai encore envie de souffrir et de faire souffrir mon entourage ?
Ma réponse est Non.

Aujourd'hui je me dis un peu la même chose (surtout pour le "me faire souffrir", on ne peut pas dire que j'expose beaucoup mon entourage) mais j'ai l'impression qu'il faut déjà être arrivée à un certain niveau de "guérison" pour raisonner ainsi et avoir envie de prendre soin de soi. Enfin, je sais qu'en plein coeur de la tourmente, ce genre de réflexions n'aurait pas marché, d'ailleurs, la réponse à "ai-je encore envie de souffrir" aurait été "oui, c'est tout ce que je mérite". Bref, c'est pas simple.

Salut sushi , en passant ce n'est pas grave pour le mot tanné (vous allez pourvoir dire ça à vos amis plus tard que vous avez appris une expression québécoise )
Pour ce qui est de l'automutilation je n'arrive pas à trouver les mots pour lui dire par ma timidité et aussi le fait que je ne sais pas quel mot employé. Auriez-vous des solutions pour moi?

Pour moi je suis près de mon entourage et parfois ceci est la raison de pourquoi je suis encore là. Car côté amie j'en n'ai pas donc c'est ce qui me pousse a avoir des idées noires, mon but est de les faire partir mai j'ai de la difficulté.
Auriez-vous des moyens à me donner pour m'endormir plus vite.
Merci

[quote="Timine"]
Je m'entends quand même assez bien avec ma psychoéducatrice mais je ne sais pas comment lui aborder le sujet. Avez-vous des idées?

quote]

Je pense pour ma part, qu'il faut que tu le lui dises avec Tes Mots.
Comme tu le peux.

Sur la douleur, quand je m'automutilais, la douleur physique faisait disparaître la douleur psychique.
Bon courage à toi.

Auriez-vous des moyens à me donner pour m'endormir plus vite.

Avoir des horaires réguliers et une routine, ça peut préparer ton corps au sommeil et faciliter l'endormissement! (se coucher au même heure et avoir un petit rituel (exemple une prendre une marche,une douche,un verre de lait, faire quelques étirements style yoga et/ou respiration,lire un peu, ...)).

J'ai lu qu'il faut éviter tous types d'écrans qui stimulent le cerveau et retardent la production de l'hormone du sommeil même si, perso, parfois j'écoute une émission légère le soir avant de dormir, ça me change les idées et je m'endors plus facilement.

Sinon le plus winner pour moi, c'est les livres audio!

Par ailleurs, bouger dans la journée, prendre l'air, faire du sport, ça crée une bonne fatigue qui aide aussi à dormir le soir venu en plus d'aider à chasser les idées noires!

merci à vous de m'avoir répondu :
Vous allez peut-être me trouver fatigante
1-comment voir la vie plus positivement?
2-comment ne pas craindre l'intimidation et le jugement des autres?
-comment poursuivre ma vie?
Merci ceci sont des questions que je me demande par rapport à ce que je vie.

Timine a écrit :merci à vous de m'avoir répondu :
Vous allez peut-être me trouver fatigante
1-comment voir la vie plus positivement?
2-comment ne pas craindre l'intimidation et le jugement des autres?
-comment poursuivre ma vie?
Merci ceci sont des questions que je me demande par rapport à ce que je vie.

Je pense que le positif vient avec le temps.
J'ai toujours été intimidée et le suis encore par les autres. Je me suis senti toujours inférieure. Cela dure encore. Le jugement des autres je l'ai subi toute petite parce que je ne suis pas Française, je suis Indienne. J'étais aussi très malade petite et quasiment sourde.
Poursuivre sa vie est naturel, pour ma part. Avec le négatif et le positif. Tout ne peut pas être linéaire dans la vie. On s'accroche ou pas. On poursuit ou pas. Aller voir un peu plus loin, chaque jour. Chaque jour est différent. Et rester dans le moment Présent. Aujourd'hui construit demain.
Un jour il pleut et un autre c'est soleil.
Il ne faut jamais renoncer.

Merci beaucoup

Timine a écrit :merci à vous de m'avoir répondu :
Vous allez peut-être me trouver fatigante
1-comment voir la vie plus positivement?
2-comment ne pas craindre l'intimidation et le jugement des autres?
-comment poursuivre ma vie?
Merci ceci sont des questions que je me demande par rapport à ce que je vie.

Ce n'est pas que tu es fatigante, c'est que tes questions ne sont pas évidentes

Malheureusement, je ne pense pas qu'il y ait de remède / solution miracle. En fait, c'est à chacun de nous de trouver ses propres ressources, ses propres réponses.

Pour ta première question par exemple, alors même que je suis devenue quelqu'un de plutôt très positif, et bien je ne sais même pas quoi te répondre . Quand Missy dit que ça vient avec le temps, je trouve qu'elle n'a pas tort : les rencontres, les chemins de vie, les compréhensions que tu fais sur toi-même et sur les autres y sont pour beaucoup.
Pour te donner une éventuelle petite piste quand même (?), la méditation m'a beaucoup aidée.
Je suis également en train de lire un article intéressant sur les bienfaits du sport, notamment dans le traitement de la dépression. (je ne dis pas que tu es en dépression, attention, mais si ça fonctionne pour la dépression ça doit bien fonctionner pour les idées noires de manière globale ). A essayer, peut-être...?

Idem pour le jugement des autres : à ton âge, le regard des autres est important la plupart du temps, qu'on le veuille ou non (probablement parce que les gens ne se privent pas pour te faire savoir ce qu'ils pensent de toi, en général de manière assez peu sympathique ) Petit à petit, on apprend à s'en détacher, plus ou moins naturellement.
De ce côté-là, ma sophrologue était à fond sur la visualisation. Elle disait que quand on visualisait les choses, notre corps le prenait pour "vrai". Donc par exemple, à des gens stressés par des examens, elle leur faisait faire des visualisations concernant cet examen, en leur faisant ressentir qu'ils y allaient détendus, sûrs d'eux, etc. Apparemment, ça fonctionne, j'imagine que petit à petit ton corps (et ton cerveau) finissent par associer "situation d'examen" à "détente et confiance en soi". Du coup le jour J, ton corps réagit positivement.
Bref, pourquoi pas le faire concernant l'intimidation et le jugement des autres ? J'imagine que visualiser une scène, vécue ou non, où tu subis ce jugement, et où tu ressens clairement que cela ne te touche pas (ça ne fonctionnera pas forcément du premier coup), peut aider à progressivement te détacher du jugement d'autrui.

Voilà-voilà, si ça peut t'aider. Une solution serait quand même aussi, et surtout, de faire appel à un thérapeute pour te guider dans tout ça.

Une dernière chose : je ne suis pas en train de te mettre dehors (c'est un plaisir de parler avec toi et tes questions sont très intéressantes, elles me font aussi réfléchir sur moi-même !), mais veille aussi à ne pas trop flirter avec les choses qui pourraient accentuer les idées noires, donc par exemple les forums comme celui-ci. C'est le double tranchant de ce type d'endroit : tu y es aidée, écoutée, conseillée, et ça fait un bien fou... Mais tu es aussi plongée dans une atmosphère de souffrance qui peut parfois plomber, ou maintenir / faire revenir ton "côté obscur". Donc, par rapport à la positivité, je te conseillerais aussi (ça paraît évident en fait) de privilégier tout ce qui te fait te sentir bien (musiques, films, activités). Et de ne pas t'"enfoncer" délibérément dans le reste.

Hum.. ça fait réfléchir sushi.

1-comment voir la vie plus positivement?

J'essaie de remarquer au moins une chose positive chaque jour. Je crois quen se concentrant sur les bonnes choses, ça aide un peu.
Mon père dit que c'est les premières idées qu'on se mets en tête qui déterminent notre journée... si on mets ses "lunettes à merde" le matin, on filtrera juste le négatif... et si on mets nos "lunettes à soleil" on sera plus porté à remarquer le positif.Quelles lunettes as tu enfiler ce matin?

Et sinon de vivre au présent. Par exemple si jentend une chanson que j'aime, je marrête pour l'écouter. Ou je ferme les yeux dans la douche et essaie de sentir chaque goutte sur ma peau. Je remarque que je passe un bon moment à jouer de la musique ou que j'aime faire ce problème precis de math! Concentrer son énergie au ici maintenant et non dans l'anticipation du futur ou à remuer le passé.

Mais bon, je crois qu'en effet le temps aide... et quil y aura toujours des moments de remise en question. Le moral au cours dune vie suit un peu une courbe sinusoïdale, jcrois.