Don de sang
Posté : mar. 07 déc. 2004, 19h51
Voila, aujourd'hui j'ai fait mon premier don de sang... Je me sentais bizarre. L'entretien s'est passé de manière assez bizarre, je sais pas ce qui m'a pris, elle a du me prendre pour un dingue, j'avais l'impression de mentir à toutes ses questions, alors que je disais la vérité. Parce que j'avais l'impression d'avoir quelque chose à cacher ? Je ne sais pas.
Bien entendu ça n'a pas été facile, mais j'ai du remonter sur une balance, parce qu'il faut dépasser un seuil de poids que je ne dis pas pour des raisons de modération
mais j'ai bien failli me faire recaler pour ça.
"Vous faites de l'anorexie ?" *regard inquisiteur*
(Reste calme, reste calme...)
J'étais énervé. Sous prétexte que je ne pèse pas très lourd, je suis catalogué ? J'ai répondu non de l'air "Non mais ça va pas la tête ?", ce qui apparemment, l'a convaincu, parce qu'elle m'a pas recalé.
D'ailleurs je ne sais pas pourquoi j'aurais du me sentir mal à l'aise. Je mange peu, mais je mange. Et je garde toujours la nourriture, sauf cas très isolés. Comme elle me trouvait un peu limite à cause du poids elle m'a pris que 43 cL et non 45 comme tout le monde... Comme si 2 cL... enfin bon, histoire de me rappeler que je suis un handicapé du gras.
L'attente était insupportable, les gens à coté me regardaient comme si j'allais tomber dans les pommes j'ai l'impression.
"- Quel bras préférez vous ?
- Le gauche."
Comme je suis quelqu'un qui n'a pas de tête je relève ma manche droite, celle de l'avant bras sans cicatrices, celle que je relève machinalement, parce que l'autre = Pas droit.
"Ah ah vous êtes bien stressé dites donc."
En réalité c'était le contraire. Pas stressé, pressé. Je voulais voir du sang. Je relève donc ma manche sur le bras gauche, en le retournant du coté propre, donc rien vu. Et donc élastique, piqure.
La prise de sang, c'était quelque chose de vraiment agréable pour moi. J'avais l'oeil fixé sur ce petit tuyau tout rouge, et sur la poche qui se remplissait en oscillant sur l'appareil bizarre au rythme régulier.
En gardant l'oeil sur la poche je me sentais partir, vaguement euphorique, dans un état de légèreté, comme atrophié. Mon bras s'engourdissait, la poche se remplissait lentement.
Je ne voulais pas que ça s'arrête. Garder ce sentiment de légéreté...
C'est ça partir ?
Question que je me posais...
En revanche j'étais assez frustré à la fin. J'avais une petite poche de moi tout rouge... J'aurais voulu la toucher, la serrer dans mes bras comme un bébé (faut pas s'inquiéter...). Evidemment je suis parti manger comme tout le monde, laissant 43 cL de moi là bas.
Cette prise de sang m'a rappelé autre chose évidemment. J'en ai fini avec l'AM depuis fin Juillet, et ça m'a pourtant fait du bien de ressentir un état de flottement encore meilleur que celui que provoquaient mes endorphines avant... Quand à la vue du sang, ça ne me gêne pas au point que pour un peu j'aurais voulu le garder jalousement pour moi dans sa petite poche de 43 cL.
Voila, pas de problèmes, pas de crises, pas de mauvaises intentions. Juste besoin de parler.
Bien entendu ça n'a pas été facile, mais j'ai du remonter sur une balance, parce qu'il faut dépasser un seuil de poids que je ne dis pas pour des raisons de modération
mais j'ai bien failli me faire recaler pour ça. "Vous faites de l'anorexie ?" *regard inquisiteur*
(Reste calme, reste calme...)
J'étais énervé. Sous prétexte que je ne pèse pas très lourd, je suis catalogué ? J'ai répondu non de l'air "Non mais ça va pas la tête ?", ce qui apparemment, l'a convaincu, parce qu'elle m'a pas recalé.
D'ailleurs je ne sais pas pourquoi j'aurais du me sentir mal à l'aise. Je mange peu, mais je mange. Et je garde toujours la nourriture, sauf cas très isolés. Comme elle me trouvait un peu limite à cause du poids elle m'a pris que 43 cL et non 45 comme tout le monde... Comme si 2 cL... enfin bon, histoire de me rappeler que je suis un handicapé du gras.
L'attente était insupportable, les gens à coté me regardaient comme si j'allais tomber dans les pommes j'ai l'impression.
"- Quel bras préférez vous ?
- Le gauche."
Comme je suis quelqu'un qui n'a pas de tête je relève ma manche droite, celle de l'avant bras sans cicatrices, celle que je relève machinalement, parce que l'autre = Pas droit.
"Ah ah vous êtes bien stressé dites donc."
En réalité c'était le contraire. Pas stressé, pressé. Je voulais voir du sang. Je relève donc ma manche sur le bras gauche, en le retournant du coté propre, donc rien vu. Et donc élastique, piqure.
La prise de sang, c'était quelque chose de vraiment agréable pour moi. J'avais l'oeil fixé sur ce petit tuyau tout rouge, et sur la poche qui se remplissait en oscillant sur l'appareil bizarre au rythme régulier.
En gardant l'oeil sur la poche je me sentais partir, vaguement euphorique, dans un état de légèreté, comme atrophié. Mon bras s'engourdissait, la poche se remplissait lentement.
Je ne voulais pas que ça s'arrête. Garder ce sentiment de légéreté...
C'est ça partir ?
Question que je me posais...
En revanche j'étais assez frustré à la fin. J'avais une petite poche de moi tout rouge... J'aurais voulu la toucher, la serrer dans mes bras comme un bébé (faut pas s'inquiéter...). Evidemment je suis parti manger comme tout le monde, laissant 43 cL de moi là bas.
Cette prise de sang m'a rappelé autre chose évidemment. J'en ai fini avec l'AM depuis fin Juillet, et ça m'a pourtant fait du bien de ressentir un état de flottement encore meilleur que celui que provoquaient mes endorphines avant... Quand à la vue du sang, ça ne me gêne pas au point que pour un peu j'aurais voulu le garder jalousement pour moi dans sa petite poche de 43 cL.
Voila, pas de problèmes, pas de crises, pas de mauvaises intentions. Juste besoin de parler.
^^. Je suis trop stressée, je frappe les biologistes. Bref, pas très courageuse la demoiselle.
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