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Fatiguée

Posté : ven. 18 juin 2004, 19h10
par Celes
Hier je suis retournée faire des analyses de sang. Résultat : mon taux de fer a remonté. Et ca m'emmerde. Je suis sous traitement depuis 2 mois donc forcement ca devait remonter, mais j'esperais bêtement quand meme. J'etais "satisfaite" (c le mot qui convient) de moi quand j'avais vu les taux si faibles. C'etait plus fort que moi, j'etais contente d'en être arrivée là. Je ne sais pas pourquoi. Pourquoi ces envies de foutre en l'air ce corps...
Ca me fatigue ...

Posté : sam. 19 juin 2004, 01h20
par Ysilne
Aller mal c'est aller bien ? Drôle d'antithèse qui résume bien les blessures que nous nous infligeons. Et le mode de pensee qui va souvent avec.
On passe notre souffrance sur le corps, alors voir se corps guérir et se remettre, c'est un peu comme si notre souffrance etait niée, comme si ce n'etait pas aussi grave qu'on le ressent.
Et pourtant ce sont deux choses distinctes, et je crois que s'exprimer permet de diminuer voire de supprimer l'autodestruction telle que nous la pratiquons (ou avont pratiquee).

Je suis contente que ton taux de fer aie remontee, j'espere que ton moral suivra, avec l'acceptation. :)

Posté : sam. 19 juin 2004, 10h57
par Celes
Merci pour cette analyse ;) C un peu plus clair maintenant.

Posté : sam. 19 juin 2004, 11h27
par Anonyme86
je suis d'accord avec ysilne. Mais quel plaisir de se détruire de n'en avoir plus rien a foutre, de se laisser aller. On est en plein paradoxe ( je généralise peut-être mon cas ), on veut s'en sortir, aller mieux, mais ne pas perdre ce qui nous ronge de l'intérieur, car ca fait partie de nous. Je pense que si il n'y avait pas ma famille je serai couvert de plaie partout sur mon corp, ou peut-être que je me serai réussi car je me bride, je bride mon mal être. Arreté de me détruire, de penser que tout va mal, ce ne serai plus moi. On ne veut pas s'en sortir car on se sent paradoxalement bien alors que rien ne va, mais on aime cette état et on ne veut pas le quitter. Je ne sais pas si je suis très clair, mais bon.

Posté : sam. 19 juin 2004, 13h19
par Pandora
Non seulement nous sommes attachés à cet état, à nos difficultés, à nos moyens de destruction, et pour cause nous vivons dedans, tout ce qui est connu fait peur. Vivre sans tout ça fait peur, à quoi ressemble la vie sans tout ça ? Nous l'ignorons après tout. Et cela nous effraie certainement plus que nous le croyons, ça demande de laisser tant de choses qui ont forgé notre identité. Qui sommes-nous sans TCA, sans AM ? Nous sommes à des âges de cap vers sa vie future, comment l'envisager sans la vie d'aujourd'hui ? C quelque chose de difficile et d'angoissant à faire.
Isabelle a raison, c très paradoxal, nous souffrons mais continuons qd même et ne pouvons empêcher d'être déçu à de quelconque analyse ou quelconque visite chez le médecin qui annonce une tension normale qd on veut avoir une tension basse.
Et à quel point nous consacrons de l'énergie à surveiller la nourriture, l'AM ! quelle déception de s'entendre dire que le corps va fort bien en réalité, qu'il ne nous a pas suivi en quelque sorte ! Tous ces efforts pour rien... j'en suis moi aussi épuisée.
Courage, Sonia. Quand le corps est en position de survie, il faut travailler le psychique pour qu'il suive.
Oriane

Posté : dim. 20 juin 2004, 02h05
par Ysilne
En y repensant, il y a aussi une autre idée qui m'est (re)venue. Lorsqu'on va vraiment mal, on ne peut pas toujours l'accepter, on ne peut pas se dire qu'on a tout perdu, alors on apprends a voir des points positifs à nos maux. Se dire qu'on en sortira grandi, ou que c'est ca qui nous rend different, ou que c'est une partie de nous, de notre personalité et pas juste quelque chose a resoudre.
Mais parce qu'on survi en acceptant ce qu'on est, meme le mauvais, on n'ose plus s'en debarrasser, on ne sait pas faire sans...
Juste une théorie de plus... :roll:

Posté : mar. 22 juin 2004, 19h42
par Celes
Je crois qu'on a adopté certains comportements, certaines reactions (pour telle ou telle raisons), qu'ils finissent par nous sembler être une partie intégrante de notre personnalité. 'Sembler' parceque je suis pas certaine que ca soit le cas. On se trouvera, et on se decouvrira après avoir dépassé ces comportements, après s'en etre debarassé. Après, et aussi à travers, grâce, à cause. Des epreuves qui feront qu'on arrivera à un certain point. Une part de notre histoire. Jveux dire qu'il faut pas se résumer à nos differents comportements autodestructeurs, on se cache en dessous, on se 'forge' en dessous. (Bon c'est pas du tout clair ce que je raconte :euh: )
Mais comme vous le dites toutes les 2, difficile de s'en débarasser, de désapprendre et réapprendre autrement...

Bises