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L'absent *ATT AM SU*

Posté : ven. 20 mai 2005, 19h40
par KaJaGooGoo
Ca fait un long moment que je n'ai pas écrit ici.
Non pas que ça aille spécialement bien.
Le dernier grand moment de ma vie, aussi bête que ça puisse paraître, c'était un voyage à Berlin. J'en crevais d'attendre (c'était en avril) et ça m'a fait un bien fou...
Je voue un culte à cette ville, j'étais comme un gosse, toujours le nez en l'air, et je m'en fichais, je ne cachais pas mon émerveillement. Ce voyage m'a beaucoup apporté... aussi sur le plan relationnel. J'estime pouvoir compter sur 2 personnes dans mon entourage quotidien... et ça ne m'était pour le moment jamais arrivé.
J'ai réussi à parler un peu de mon comportement, de mon passé proche, de pourquoi j'étais "muet", du moins discret, et distant.
Ils ont compris. Je me sentais incroyablement bien après... ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps.
Le retour a posé problème. Je n'arrêtais pas de pleurer sur le chemin du retour. Parce que c'était mon seul objectif dans la vie... aller à Berlin. J'ai rien trouvé d'autre.
Pas d'ambitions, pas d'envies, juste essayer de subsister sans motivation.
Les songes morbides ne me lâchent pas. Je n'arrive pas à me projeter dans l'avenir, vraiment pas autrement que mort.
La suite des événements est un vaste fatras de moments de bonheur ou de déprimes assez extrêmes. Je passe d'un extrême à l'autre en un rien de temps. Ca m'énerve, mais rien d'autre à faire que d'attendre.

Il y a 2 semaines j'ai commencé à refaire des attaques de panique. Oppression thoracique, sensation d'étouffement, coeur qui bat de manière anormale. N'en pouvant honnêtement plus, je vais chez le médecin. C'est dû au stress paraît-il. Je suis sous somnifères. Encore une boîte de médicaments. Je les stocke, je n'arrive pas à m'en empêcher... Malgré tout je me décide à les prendre régulièrement maintenant. Je veux me reprendre en main... Je ne veux plus vivre en demi teinte. J'en suis à ma 3ème année de gachis de vie. C'est déjà trop. La généraliste a réussi à me motiver pour reconsulter. C'est prévu pour le 7 juin, ça me stresse parce que je n'avais pas trouvé de terrain d'entente auparavant, mais cette fois ci j'ai choisi mon psy grâce à un "casting". Tout un programme mais je préfère prévoir :mrgreen:
Le traitement en lui-même ne m'aide pas beaucoup. Je me réveille dès que l'effet se dissipe, sur le coup de 5h... avec des sensations désagréables.
Le détachement.
Je passe mes journées à être là tout en étant absent. Je ne sais pas ce qu'on me dit, ce que je fais, et j'oublie tout. J'ai l'impression d'être un automate. J'ai été plus ou moins effondré la moitié de mes journées avec l'envie de pleurer, à regarder le temps s'allonger, interminablement. Pourquoi pleurer ? Je suis jeune, j'ai "la vie devant moi", ma famille va bien, j'ai des amis sur qui compter...
Pourtant je me sens très mal. J'ai beaucoup de choses que je comprime, que je ne dis pas, parce qu'il faut sourire, parce que c'est "fini" tout ça, parce que l'an dernier j'étais une vraie loque et cette année j'ai l'air d'aller mieux, et pour ce qui est des dégats corporels, c'est vrai, indéniablement.
Mais il me reste beaucoup de choses à régler à mon avis. Je ressens en ce moment le besoin de m'exprimer (désolé, c'est toujours par à coup, et donc trop long) et je ne verrais pas de spécialiste sous la contrainte cette fois-ci. J'attends beaucoup de nos entretiens, c'est pour ça que ça me stresse.

Jeudi de la semaine dernière, crise violente en cours, je quitte la classe avec un ami déprimé... on boit un thé chez sa copine, fume un joint pour se détendre, discute de ce qui ne va pas. Sa situation fait écho, trop de déjà vécu, mon an dernier qui revient. J'essaie d'aider, mais complètement incapable, comment donner des conseils quand on ne faisait rien pour aller mieux... Je me sens minable, gêné, je ne sais plus vraiment quoi dire. "Tu as un sourire triste, Vincent."
Là une envie de pleurer mémorable d'une demi heure... Je pars.

Mardi, crise de tachychardie quotidienne... Celle de trop. J'ai l'impression d'être ailleurs, de juste vivre pour subir ça. Crise de pessimisme de bon marché : aucun espoir, de toute façon je suis une merde, etc.
22h, dernière clope du condamné. Elle a une saveur particulière. J'ai l'impression que c'est la dernière fois que j'accomplis tous ces gestes si habituels. Le stock prévu pour mettre fin est prêt. Je ferme la porte de ma chambre. Derniers moments dans mon sanctuaire. Je sors mes tablettes de comprimés. Et là la peur atroce.
Ca ne suffira pas. Ca ne peut pas suffire. Faire semblant d'aller bien ou réussir. L'échec n'est pas une option.
Je repense à des conversations. Pour une fois je me souviens des bons moments. Je me souviens de cette impression d'être lucide, parfois, dans une euphorie toujours très courte... Mais ce sentiment que ça ne sera pas éternel. Que chaque problème a sa solution.
Je pense au contexte... Assez dur pour certain de mes proches. Je dois soutenir mon entourage, pas le couler. Un peu de bon sens.
Je pleure. Je n'ai plus rien à faire. Plus rien. Je ne peux pas vivre convenablement, je ne peux pas crever convenablement. Rester dans cet état semi comateux sans aucune confiance dans un avenir que je ne construis pas.
Je me blesse, en faisant durer la "séance". La douleur me remettra les pieds sur terre. Mon corps me maltraite, je maltraite mon corps.
Je saigne, je suis là, juste là, pas ailleurs. Je me sens présent.
Je m'endors comme un bébé. Le lendemain je regrette, comme à chaque fois, d'avoir laissé un "indice" exposé aux regards. J'ai mal, et je me sens bien par rapport à ça. Je n'ai plus l'impression d'être perdu dans le brouillard.
Depuis ma crise, je me sens bien.
Je n'ai plus fait de crise de panique, je me sens "mieux", enfin la sensation de détachement a pris fin.
Cet après-midi j'ai revu le généraliste pour faire le point à propos de mon traitement. J'ai discuté, de manière assez détachée, résumé mes deux dernières semaines, montré l'étendue des dégats.
Il m'a vu l'an dernier catastrophé avec moins de raisons de l'être qu'en ce moment. Et là je parlais comme si je m'en foutais.
C'était bizarre. Je lui ai parlé de la sensation de détachement, de mes humeurs, ce qui expliquait l'état de mon bras.
Logique du médecin : crise de panique le soir qui déclenche une crise d'AM, donc essayons de le calmer.
"Tu vas reprendre des anxiolytiques."
Logique de Vincent : encore une boîte. Super.
Je me fais peur...
Je veux juste aller bien, mais là je fais vraiment n'importe quoi, je me perds dans une logique qui ne fait que me couler.
Je ne peux pas me séparer de mon stock, il me sécurise.
Un soir je me suis aperçu que la pharmacie avait été en partie vidée, pétage de plombs. Il me faut ça à proximité, accessible, pour me sentir bien. Je ne vais bien que lorsque je sais que je peux me détruire sans problèmes. Il va falloir changer tout ça, et vite :roll:
La dernière fois, j'ai longuement réfléchi avant de ne rien faire, je ne pense pas vouloir mourir, juste sortir de cet état dans lequel je suis... je ne le supporte plus.
Et pourtant, sous le coup d'une impulsion, j'ai bien failli faire le con.
J'espère que je vais pouvoir me reprendre en main... C'est à moi de me remuer pour y arriver. Chaque obstacle parait si insurmontable en ce moment. Je suis usé, démotivé par cette année. J'attends encore...

J'espère que j'arriverais à quelque chose un jour.

Re: L'absent *ATT AM SU*

Posté : sam. 21 mai 2005, 00h01
par RoseNoire
KaJaGooGoo a écrit :J'espère que j'arriverais à quelque chose un jour.
Tu y arriveras. J'en suis sûre et certaine.

Posté : sam. 21 mai 2005, 14h11
par KaJaGooGoo
Le quelque chose est volontairement ambigu. Tu prends des risques en répondant :?

Posté : sam. 21 mai 2005, 20h41
par RoseNoire
J'devais être dans un élan de positivisme, j'y avais pas pensé :roll: :? ...
Je précise : j'voulais pas dire que tu arriveras à te tuer un jour :? .

Posté : lun. 23 mai 2005, 19h39
par KaJaGooGoo
Aux dernières nouvelles, mes envies médicamenteuses sont compromises définitivement.
Dimanche soir, violente engueulade avec ma mère qui ne veut pas faire fonctionner mon ordonnance pour me prendre du xanax :
"Je peux te demander pourquoi ?
- Fais pas le malin, ta table de nuit en est bondée. Tu as assez de xanax, de stilnox et de lemoxil pour faire la guerre...
Je peux te demander pourquoi ? (notez le sarcasme, sur le même ton)
- ...
Je monte dans ma chambre, avec l'impression d'être le roi des cons.
Crise d'angoisse, donc, je prends de quoi me calmer, je m'enfonce dans la joie de la médication.
Je me réveille le dos en vrac, la gorge en feu (maudit soit l'encens)... et pourtant cette journée n'a pas été si terrible. J'en suis pas encore au stade "les oiseaux chantent, je saute comme un cabri dans les prés verdoyants", mais c'est toujours un léger mieux.
Je sais même plus ce que j'espère, mais que ça se grouille, que ça change vite...
Je relis cette phrase, j'allais poster, mais faire appel aux forces supérieures auxquelles je ne crois pas... alors là je ne me félicite pas :?

Posté : lun. 23 mai 2005, 22h33
par babsye
Pourquoi tu ne songes pas à tes projets, Vincent?
Tu en as plein :).

Et puis actuellement tu es plus en pleine remontée. Tu cherches de l'aide, des solutions, tu te ménages, etc.

Alors, ce psy?
Tu sais les médocs " si on peut faire sans, c'est pas plus mal" ( dixit ma psy hihi), bon desofis, ca devient nécessaire, mais si c'est pour te défoncer avec, c'est vraiment pas un usage sain. Ta mere s'y oppose? Bien laisse lui les boites : tu seras pas tenté d'en abuser, et si c'est un traitement " si besoin" ( pas régulier quoi) tu seras obligé de dire 'j'vais pas bien, je veux mon cachet". Au tout début, ca a fonctionné comme ca pour moi, j'ai pas supporté. Tu supporteras peut etre pas toi aussi, mais apres tu t'sens oblig"é de faire plus d'efforts " finalement elle me fait confiance, j'vais lui montrer qu'elle a raison".

J'espere que cette prochaine année scolaire sera plus agréable pour toi. Ca va changer, et dans le bon sens je pense ! Parceque quand on a du mal avec soi-même les horraires et devoirs de dingues, ca aide pas ^^.

J'te bisoute fort l'ami,
Lara

Posté : mar. 24 mai 2005, 19h04
par KaJaGooGoo
Mes projets sont bien maigres, je veux juste partir, arrêter cette horreur.
Je passe mes journées à dire que j'en ai marre.
"Tu vas être d'une agréable compagnie ce dernier mois Vincent !"
... elle ne croit pas si bien dire, sérieusement je les plains, je suis insupportable en ce moment.
Mon autre projet repose sur mon contact avec le psy. J'espère que ça aboutira. Pour une fois j'essaierai de moi-même, sans la pression d'une tierce personne, et j'en attends trop pour tout casser comme j'ai pu le faire avant.
Pour les médocs, au moins, c'est fini les conneries, maintenant je les prends régulièrement. En ce moment j'en ai vraiment besoin pour un semblant de sommeil. Pour ce qui est de passer par l'intermédiaire "j'en ai besoin" ça ne me tente pas trop.
J'aime bien avoir le privilège de faire mes crises de tachychardie dans l'intimité, c'est déjà assez humiliant comme ça d'en être réduit à cet état là... pour pas grand chose finalement.
Demain j'ai l'oral d'allemand, il va me falloir lui dire que mes orientations ont changé, j'espère que ce prof n'avait placé aucun espoir en moi, sinon il va encore faire le forcing pour me convaincre... Et j'ai pas envie de lui raconter ma vie pour justifier mon départ.
J'ai peur de regretter ce choix.
Avoir du temps pour soi, ça peut être bon, mais toujours avoir quelque chose à faire, ça avait du bon aussi...
*Jamais content* :mrgreen:

Posté : mar. 24 mai 2005, 22h57
par Ysilne
Un ptit message juste pour dire que j'ai tout lu. Tu ne postes pas souvent mais c'est super dense. Et pas entierement negatif. :)
Voilà, je suis persuadee que j'aurais plein de choses a dire, mais parfois les mots ne veulent pas s'ecrire... Plus tard peut etre.
Courage. :)

Posté : jeu. 26 mai 2005, 20h19
par KaJaGooGoo
Comme tu le dis, tout n'est pas noir... et heureusement :)
Aujourd'hui la journée s'annonçait normale, donc passablement ennuyeuse.
Un ami à qui je me confie n'allait pas très bien, je l'ai rejoint après les cours, on a passé une heure au café...
Il a bien des raisons d'être déprimé ces temps-ci, et pourtant, il se bat, il se bat, ne perd pas l'envie. On a beaucoup parlé des derniers évènements, et c'était vraiment positif.
Je pense qu'il réagit de manière idéale, une épreuve à surmonter devient une opportunité d'en sortir fortifié. Et j'ai confiance pour lui... et quelque part je reprends un peu confiance en l'avenir... parce que cette année a été très dense, surtout ces derniers temps.
Un dernier mois très dur, pour lui comme pour moi, et pourtant... on était là, à en parler simplement, sereinement.
Les choses vont s'arranger, elles le doivent.
J'espère que je penserai encore de cette manière demain, et les jours qui suivront.
Merci de votre soutien en tout cas.

Posté : mer. 08 juin 2005, 22h13
par KaJaGooGoo
Petite mise au point.

Dernièrement, j'ai eu très peur suite à la complication cardiaque de mon meilleur ami... Mais ça s'arrange, petit à petit, et il a retrouvé le moral. On passe notre vie au café :mrgreen:, sur ce plan là ça va, je suis assez occupé la journée et ça va, sauf coups de fatigue notoires, comme tout le monde.
En ce moment je calcule mal les risques en revanche. J'ai l'impression que je cherche trop à m'évader... et le retour n'en est que plus douloureux.
Je suis raisonnable sur l'alcool, parce qu'avec les médicaments, c'est pas terrible, mais en revanche, je fume beaucoup trop, et pas de trucs très licites.
Les médicaments, c'est vraiment n'importe quoi, j'arrive pas à être régulier. Un jour je peux gober 5 cachets, et passer 2 jours sans rien, et recommencer.
Le problème c'est que mes crises sont ponctuelles, et les anxiolytiques ne sont pas adaptés.
J'ai eu mon 1er rdv chez le psy hier, et je lui ai fait part de mes inquiétudes vis à vis de la dépendance. Selon lui, j'en ai pris plus de trois jours, donc je suis largement dépendant. Super.
Je sais maintenant que je ne dois pas prendre un cachet sur un coup de flip, que ça agit par prise régulière. Enfin c'est ce qu'il m'a dit, contrairement à ce que j'avais compris que me conseillait le généraliste.
Selon mon psy ce traitement n'est pas adapté, parce que mes crises, enfin je lui ai décrits du mieux que je pouvais, il m'a parlé de manifestations phobiques, etc, ce qui diffère de l'anxiété. Et donc il changera mon traitement la prochaine fois que je le verrais sans doute, m'annonçant des anti-dépresseurs.
Je sais déjà que je vais lire "majoration du risque suicidaire" sur la notice et que ça va m'énerver.
Mais si j'en parle c'est que je ne veux pas que ça se produise :)
J'ai un peu destressé par rapport au psy parce que le contact est bien passé, j'ai évoqué en survol ce que je pensais qu'on pourrait développer ensemble pour que je puisse vivre mieux.
Ca devrait m'aider, je vais essayer de m'investir beaucoup pour qu'on avance vite et efficacement. J'ai d'ores et déjà plein de rendez-vous prévus toutes les semaines avec lui, alors je me sens davantage sécurisé.
En ce moment j'ai pourtant des coups de barre, surtout quand je redescends sur terre après une escapade... solution de facilité, douleur. Faut que je maitrise ça, et vite... Je n'arrive à me retenir que pour l'alcool, et il m'en est passé pas mal sous le nez, mais j'ai tenu ma résolution :)
Mes exams sont terminés, l'année est quasi finie, on vient en cours en touristes désormais, c'est moins stressant. Les résultats commencent à tomber... ça s'annonce pas fameux, mais qu'importe... Les derniers oraux, je me suis fait étiqueté dépressif chronique sur la face, je vais passer une année plus tranquille l'an prochain à la fac niveau rythme imposé, j'ai beaucoup de projets de lecture, me remettre au sport...
Patience... je ne suis pas en si mauvaise voie. Juste limiter la drogue, et me soumettre aux doses prescrites à coté. Mais je suis changé.
Enfin on me l'a dit. Il parait que je suis plus speedé, mais on n'a pas vu le coté "retombée/déprime" faut dire... c'est souvent le soir. J'espère que ça n'altère pas trop mon comportement.
Je me pose la question, ça veut pas pour autant dire que je suis lucide, mais au moins j'ai conscience d'un risque... ou d'un problème déjà installé. Affaire à suivre.

Posté : jeu. 09 juin 2005, 02h31
par Ysilne
Je trouve ca super positif ce message. Plein de points qui s'ameliorent et une prise de conscience importante pour le reste.
J'espere que ca continuera sur cette voie. :)
Je sais déjà que je vais lire "majoration du risque suicidaire" sur la notice et que ça va m'énerver.
pourquoi ? D'abord, c'est rare. Et puis, l'augmentation du risque est lié à la "levée des inhibitions", en fait, on ose plus agir, et donc si on pensait passer a l'acte, il y a un risque pendant qques jours avant que les autres effets s'appliquent.
Bon, il y a aussi la possibilité que ca augmente vraiment les envies suicidaires, mais ca c'est super rare (je le sais bien, quand c'est rare c'est que ca m'est arrivé :roll: ).

Posté : mar. 14 juin 2005, 19h33
par KaJaGooGoo
Je suis capable du mieux comme des pires conneries.
Et je passe de l'un à l'autre... sans transition marquée. J'ai peur. C'est si facile. Et ça me laisse si indifférent.
Si en ce moment j'ai pu remonter la pente, c'est grâce à quelques décisions mûrement réfléchies quant à mon orientation, ma démarche avec le psy pour régler les vieilles bricoles qui me bouffent la vie depuis trop longtemps, et surtout, grâce au soutien d'un ami.
Ce soir il était prévu qu'on aille au resto... Hier ça n'allait pas, refait une attaque de panique, nausées. J'attendais cette journée comme un gosse, en me disant que ça ne pourrait être que mieux.

Raté. Une attaque cardiaque de mon ami. Je me suis retenu quatre heures de chialer. Faire bonne figure en cours. J'ai toujours fait bonne figure cette année, il reste une semaine à peine.
J'ai ce stress qui me tord le bide, cette douleur. Je me sens vraiment malade. Toujours faire crier à mon corps ce que je comprime..? J'en sais plus rien, je m'en fous, là j'ai mal des deux côtés.
Outre mes difficultés sur le plan personnel, je m'inquiète pas mal pour mon ami, j'en crève par procuration, je ne peux pas, vraiment pas penser à autre chose...
Et je pleure... et la peur me tord les boyaux.

Putain...