Mon témoignage ATT AM/SU/ASX
Posté : jeu. 20 juil. 2006, 00h41
Lorsque je me suis coupé pour la première fois… Je ne sais plus quand est-ce que cela était. Peut-être vers la fin de mes treize ans, début de mes quatorze. Ou bien en milieu d’année de mes quatorze. Milieu d’année scolaire de ma quatrième. Ou bien au début…
Lorsque je me suis coupé pour la première fois, mon frère venait de me frapper. Le plus vieux de tous. Il m’a battue toute mon enfance. Le seul ennui… C’est que je sais qu’il l’a fait… J’ai encore quelques souvenirs de comment c’était… Mais je ne me souviens plus très bien…C’est vague… Comme a l’école primaire. C’était étrange… Les élèves ne m’aimaient pas, me rabaissaient sans arrêt. Et pourtant à chaque fois je n’en tenais plus compte… Ca me blessait oui… Mais je n’ai pas, ou plus, le souvenir des brimades qu’ils me faisaient. Je sais juste qu’ils l’ont fait. Une copine m’a dit que j’étais même souvent seule contre le même mur de l’école où j’étais.
Et finalement j’ai cherché dans ma tête. Et j’ai retrouvée des souvenirs de l’école primaire, qui jusque là, j’avais oublié. Oui ce n’était pas joyeux.
Mon plus vieux de mes deux grand frère qui me traitait comme esclave et qui me frappait si je « répondais » ou bien si c’était mal fait. Désormais il dit qu’il n’a jamais fait ça. Mais moi je me souviens… Je ne pensais pas qu’un corps pouvait contenir autant de larmes. Il y a deux ans il a été diagnostiqué maniacodépressif. Il refuse de prendre son traitement, ce qui fait qu’il reste violent. Plus verbalement. Il traite tout le monde comme des chiens et se plaint comme si il avait eu la pire enfance du monde… « Ils » refusent de le remettre en hôpital psychiatrique.
Je ne savais pas vraiment ce que je faisais. J’ai pris de quoi juste avant de me coucher, et j’ai coupé. Sauf que ce n’était pas aiguisé et ça ne coupait pas vraiment. Ca faisait mal. Quand j’eus finis de me charcuter, ça s’est infecté. Ca piquait, ça me faisait atrocement souffrir. Le lendemain matin j’y avais passé de l’alcool 90°, je n’ai jamais eu autant mal de ma vie. Cela formait une grosse plaque rouge.
Au collège je me suis mise a le montrer a toutes mes connaissances. Je ne savais pas ce que je faisais, ni ce que je venais de faire. Je ne savais pas pourquoi, comme ça, je voulais que tout le monde sache. Je le sais maintenant. C’était un appel au secours.
Une fille m’a dit que cela ressemblait plus a une plaie faîte d’une chute à vélo. En cours d’année je me forçais a ne pas le montrer. C’était un fardeau pour moi de ne rien dire. Des fois je craquais, d’autres non. Un jour je me suis faite plusieurs coupures sur l’avant bras. A la fin de ma quatrième… Je l’ai montré de nouveau a quelqu’un. Ce fut la dernière fois que je divulguais mes coupures.
Je pensais avoir arrêter pendant les grandes vacances d’été. Mais non, j’ai juste eu une pause d’un mois, avant de recommencer en août. Trois ou deux semaines après que ce dernier ait commencé. Je ne sais plus pourquoi j’ai repris…
Lors de ma rentrée en troisième, je tombe pour la première fois sur une classe correcte. Car depuis ma première sixième jusqu'à ma quatrième, je n’ai été victime que de brimades. Encore une fois souvent toute seule. Les autres m’insultaient, me mettaient a part. J’ai été abandonnée par celle en qui j’avais le plus confiance. Elle m’a lâchée comme une grosse merde. Là, encore une fois, je ne savais pas qu’un corps pouvait contenir autant de larmes. J’ai aussi, pendant ma seconde sixième, été amoureuse. D’un jeune homme de troisième. Evidemment c’était une histoire impossible. Il ne m’aimait pas naturellement. Je l’ai connu dans un club de volley. Je lui avais écrit une lettre d’amour, qu’il ne m’aime pas fut une chose, qu’il balance a toutes ses connaissances ce que j’avais fait en était une autre. Tous les regards méprisants sur moi. « Une pauvre sixième amoureuse d’un Troisième », il m’avait même fait signe avec sa main que j’étais folle. Non je n’avais pas supporté…
Histoire d’amour raté, pas d’ami(e)s, insulté, battue, mise a l’écart, victime d’abus sexuels venant de mon grand père, plainte… Je n’ai pas pu tout encaisser, non j’ai pas réussi. A la fin de mes treize ou peut-être début de mes quatorze, mon autodestruction a commencé.
J’ai fini par pardonner a mon grand-père. Deux ans après la plainte. Je ne le vois que les Noëls ou autre fêtes familiales.
Il y eu une histoire en début d’année de ma troisième. J’avais un jean taille basse trop serré, je ne l’aimais pas vraiment ce jean, je ne l’ai plus jamais remis après cette histoire. Je m’étais penché trop en avant sur ma table de cours de Technologie, et ils ont vu le haut de mes fesses et se sont amusé à prendre ça en photo avec un portable. L’année commençait mal. Ce fut leur seule connerie qu’ils me firent.
Suite a une visite médicale un jour alors que je me plaignais de maux de ventre (a la suite l’année fut remplie de maux de ventre qui apparemment était dut à mon mal être), ma mère balança au médecin de famille que je m’automutilais. Je ne m’y attendais pas. Cette dernière appela un psychiatre. Et ma thérapie commença. Un comprimé de Seroplex le matin, 5 gouttes de Tercian le soir, qui augmenta à 10, et qui maintenant je suis obligé de mettre de moi même à15 pour réussir a dormir désormais. Je pense être devenue totalement dépendante de ce médoc.
Au mois de Janvier de cette année 2006, vint ma première tentative de suicide. Ce jour là, c’est comme si mon corps entier était remplit de pierres. Lourde et vide à la fois. Me sentant atrocement inutile, j’ai essayé d’en parler. Sauf que ce jour là, personne ne m’a écouté. Alors à une heure où j’étais seule, je me suis enfermée dans les chiottes du collège. Et avec mon canif j’ai commencé à tranché là où était situé ma veine. J’étais trop molle… La blessure ne fut que superficielle. Mais la pensée et le geste étaient bien là. J’avais même écrit une lettre d’adieu la veille. Ce n’était pas censé en être une, juste un truc pour me libérer…
Je me suis arrêté avant d’avoir atteint la veine. Et pourtant je ne voulais pas, c’est comme si il y avait eu une deuxième personnalité en moi, qui avait pris mon contrôle pour me « sauver ». Elle est allée voir l’infirmière qui fut absente, alors que je voulais retournée dans les toilettes. Elle est allée voir le pion pour lui dire que j’avais un problème, et une fois que cela fut fait, je redevins moi.
Mauvais souvenirs. Au mois de février je recommençais avec mes AD. J’eus un rejet. De nouveau a l’hosto.
J’essaye de m’en sortir en coupant mes poupées Barbie plutôt que moi. Et comme c’est l’été en prenant des douches froides.
Sauf que j’ai fini par m’aggraver. J’ai commencé par des griffures, ça ne saignait pas. Puis c’est devenue des coupures, je saignais. Désormais je m’entaille. Ce ne sont pas de trop grandes entailles. Comme celle que je me suis faite lors d’une crise et qui a permis a ma mère de voir que je m’automutilais.
Et je suis en cours de changement de psychiatre. Je sais, j’en suis même sûre, qu’à la rentrée je reprendrais. Je me suis arrêté en ce moment. Mais ça va recommencer. Ca recommence toujours. Tant que rien ne change…
Ce message est long. Si vous avez réussi a tout lire je vous en félicite. J’ai essayé de ne pas trop détaillé et d’aller à l’essentiel avec du moins un peu de détails quand même.
Merci de m’avoir lue.
Lorsque je me suis coupé pour la première fois, mon frère venait de me frapper. Le plus vieux de tous. Il m’a battue toute mon enfance. Le seul ennui… C’est que je sais qu’il l’a fait… J’ai encore quelques souvenirs de comment c’était… Mais je ne me souviens plus très bien…C’est vague… Comme a l’école primaire. C’était étrange… Les élèves ne m’aimaient pas, me rabaissaient sans arrêt. Et pourtant à chaque fois je n’en tenais plus compte… Ca me blessait oui… Mais je n’ai pas, ou plus, le souvenir des brimades qu’ils me faisaient. Je sais juste qu’ils l’ont fait. Une copine m’a dit que j’étais même souvent seule contre le même mur de l’école où j’étais.
Et finalement j’ai cherché dans ma tête. Et j’ai retrouvée des souvenirs de l’école primaire, qui jusque là, j’avais oublié. Oui ce n’était pas joyeux.
Mon plus vieux de mes deux grand frère qui me traitait comme esclave et qui me frappait si je « répondais » ou bien si c’était mal fait. Désormais il dit qu’il n’a jamais fait ça. Mais moi je me souviens… Je ne pensais pas qu’un corps pouvait contenir autant de larmes. Il y a deux ans il a été diagnostiqué maniacodépressif. Il refuse de prendre son traitement, ce qui fait qu’il reste violent. Plus verbalement. Il traite tout le monde comme des chiens et se plaint comme si il avait eu la pire enfance du monde… « Ils » refusent de le remettre en hôpital psychiatrique.
Je ne savais pas vraiment ce que je faisais. J’ai pris de quoi juste avant de me coucher, et j’ai coupé. Sauf que ce n’était pas aiguisé et ça ne coupait pas vraiment. Ca faisait mal. Quand j’eus finis de me charcuter, ça s’est infecté. Ca piquait, ça me faisait atrocement souffrir. Le lendemain matin j’y avais passé de l’alcool 90°, je n’ai jamais eu autant mal de ma vie. Cela formait une grosse plaque rouge.
Au collège je me suis mise a le montrer a toutes mes connaissances. Je ne savais pas ce que je faisais, ni ce que je venais de faire. Je ne savais pas pourquoi, comme ça, je voulais que tout le monde sache. Je le sais maintenant. C’était un appel au secours.
Une fille m’a dit que cela ressemblait plus a une plaie faîte d’une chute à vélo. En cours d’année je me forçais a ne pas le montrer. C’était un fardeau pour moi de ne rien dire. Des fois je craquais, d’autres non. Un jour je me suis faite plusieurs coupures sur l’avant bras. A la fin de ma quatrième… Je l’ai montré de nouveau a quelqu’un. Ce fut la dernière fois que je divulguais mes coupures.
Je pensais avoir arrêter pendant les grandes vacances d’été. Mais non, j’ai juste eu une pause d’un mois, avant de recommencer en août. Trois ou deux semaines après que ce dernier ait commencé. Je ne sais plus pourquoi j’ai repris…
Lors de ma rentrée en troisième, je tombe pour la première fois sur une classe correcte. Car depuis ma première sixième jusqu'à ma quatrième, je n’ai été victime que de brimades. Encore une fois souvent toute seule. Les autres m’insultaient, me mettaient a part. J’ai été abandonnée par celle en qui j’avais le plus confiance. Elle m’a lâchée comme une grosse merde. Là, encore une fois, je ne savais pas qu’un corps pouvait contenir autant de larmes. J’ai aussi, pendant ma seconde sixième, été amoureuse. D’un jeune homme de troisième. Evidemment c’était une histoire impossible. Il ne m’aimait pas naturellement. Je l’ai connu dans un club de volley. Je lui avais écrit une lettre d’amour, qu’il ne m’aime pas fut une chose, qu’il balance a toutes ses connaissances ce que j’avais fait en était une autre. Tous les regards méprisants sur moi. « Une pauvre sixième amoureuse d’un Troisième », il m’avait même fait signe avec sa main que j’étais folle. Non je n’avais pas supporté…
Histoire d’amour raté, pas d’ami(e)s, insulté, battue, mise a l’écart, victime d’abus sexuels venant de mon grand père, plainte… Je n’ai pas pu tout encaisser, non j’ai pas réussi. A la fin de mes treize ou peut-être début de mes quatorze, mon autodestruction a commencé.
J’ai fini par pardonner a mon grand-père. Deux ans après la plainte. Je ne le vois que les Noëls ou autre fêtes familiales.
Il y eu une histoire en début d’année de ma troisième. J’avais un jean taille basse trop serré, je ne l’aimais pas vraiment ce jean, je ne l’ai plus jamais remis après cette histoire. Je m’étais penché trop en avant sur ma table de cours de Technologie, et ils ont vu le haut de mes fesses et se sont amusé à prendre ça en photo avec un portable. L’année commençait mal. Ce fut leur seule connerie qu’ils me firent.
Suite a une visite médicale un jour alors que je me plaignais de maux de ventre (a la suite l’année fut remplie de maux de ventre qui apparemment était dut à mon mal être), ma mère balança au médecin de famille que je m’automutilais. Je ne m’y attendais pas. Cette dernière appela un psychiatre. Et ma thérapie commença. Un comprimé de Seroplex le matin, 5 gouttes de Tercian le soir, qui augmenta à 10, et qui maintenant je suis obligé de mettre de moi même à15 pour réussir a dormir désormais. Je pense être devenue totalement dépendante de ce médoc.
Au mois de Janvier de cette année 2006, vint ma première tentative de suicide. Ce jour là, c’est comme si mon corps entier était remplit de pierres. Lourde et vide à la fois. Me sentant atrocement inutile, j’ai essayé d’en parler. Sauf que ce jour là, personne ne m’a écouté. Alors à une heure où j’étais seule, je me suis enfermée dans les chiottes du collège. Et avec mon canif j’ai commencé à tranché là où était situé ma veine. J’étais trop molle… La blessure ne fut que superficielle. Mais la pensée et le geste étaient bien là. J’avais même écrit une lettre d’adieu la veille. Ce n’était pas censé en être une, juste un truc pour me libérer…
Je me suis arrêté avant d’avoir atteint la veine. Et pourtant je ne voulais pas, c’est comme si il y avait eu une deuxième personnalité en moi, qui avait pris mon contrôle pour me « sauver ». Elle est allée voir l’infirmière qui fut absente, alors que je voulais retournée dans les toilettes. Elle est allée voir le pion pour lui dire que j’avais un problème, et une fois que cela fut fait, je redevins moi.
Mauvais souvenirs. Au mois de février je recommençais avec mes AD. J’eus un rejet. De nouveau a l’hosto.
J’essaye de m’en sortir en coupant mes poupées Barbie plutôt que moi. Et comme c’est l’été en prenant des douches froides.
Sauf que j’ai fini par m’aggraver. J’ai commencé par des griffures, ça ne saignait pas. Puis c’est devenue des coupures, je saignais. Désormais je m’entaille. Ce ne sont pas de trop grandes entailles. Comme celle que je me suis faite lors d’une crise et qui a permis a ma mère de voir que je m’automutilais.
Et je suis en cours de changement de psychiatre. Je sais, j’en suis même sûre, qu’à la rentrée je reprendrais. Je me suis arrêté en ce moment. Mais ça va recommencer. Ca recommence toujours. Tant que rien ne change…
Ce message est long. Si vous avez réussi a tout lire je vous en félicite. J’ai essayé de ne pas trop détaillé et d’aller à l’essentiel avec du moins un peu de détails quand même.
Merci de m’avoir lue.