Forum d'entraide sur l'automutilation

Depuis la remarque d'Oriane dans mon carnet personnel, je cogite sur le sujet. Après tout qu'est-ce que j'ai à perdre de m'adresser une fois à un professionel ? Déception, surement, mais si c'est le cas je pourrais toujours me dire que je suis retournée à la case départ et reprendre mon quotidien tel qu'il était, sans professionel à côté et avec mes mensonges.
Je crois que je vais tenter l'expérience, mais uniquement si les condition que j'y pose sont remplies, et pour ce je ne sais pas auprès de qui et comment me renseigner.

Je précise (parce que j'ai l'impression d'être un peu embrouillée). D'abord, je n'aurai que le temps aux alentour de mes heures de cours et dans un champ de déplacement très réduit. Ensuite, j'ai un financement limité lui aussi, donc bon... Il y a bien une clinique près de mon école, mais si je m'adresse là, les factures arrivent à la maison et j'aurais du mal à l'expliquer chez moi.

Je sais qu'il doit exister des centres d'écoutes gratuits ou presque spécialement conçus pour les jeunes et du moins les personnes qui ne peuvent pas mettre leur proche au courant, mais j'ai beau pianoter sur mon pc, je ne trouve rien. Je sais également que le centre psycho-médico-social de mon établissement scolaire pourrait me fournir ça, mais mon contact avec les gens qui y travaillent furent très très houleux, parce qu'entre autre ils ont trahi une fois ma confiance en lançant des allusions à mes parents. (Je ne leur avait pas parlé de l'AM parce que j'avais peur de ce genre de débordement, mais le fait que je m'arranger pour sauter la mojorité de mes repas y est passé).

Bref, est-ce que quelqu'un sait éventuellement dans quel genre de lieu je pourrais me renseigner ?

Tu parles de déception. Qu'attends-tu réellement ? Je crois qu'il est important pour toi, afin d'éviter justement cette déception, de bien comprendre qu'une aide ne règle pas les prbms, ne supprime pas le mal-être en deux séances. Dans mon cas, je suis suivie depuis 2002 et je commence à aller mieux depuis le début de l'année 2006. C'est un travail long et difficile. L'AM ne s'arrête qu'une fois que tu es prête, inconsciemment et consciemment, a arrêté. Cela peut être plus rapide que cela ne l'a été pour moi. Je te le souhaite de tout coeur. Si tu décides de demander de l'aide auprès d'un professionnel, tu décides aussi de jouer franc jeu. Sinon à quoi bon ? Cela signifie pas de mensonges. On joue cartes sur table. Si tu es prête à faire cela, alors tu es prête à voir quelqu'un.

Il est vrai qu'échapper aux parents informés est une sacrée mission. Car il ne s'agit pas de trahir ta confiance, mais d'obligations professionnelles et juridiques. En tant que mineure, tes responsables légaux sont tes parents. Si ta santé psychique et physique est en jeu, il y a obligation de les prévenir, avec ou sans ton accord.

Il te reste les organismes spécialisés chez les jeunes et qui fonctionneent à l'anonymat.. On en trouve tout une flopée dans les villes universitaires. Si ce n'est pas le cas, tu peux peut-être appelé le Fil Santé Jeunes, qui pourrait t'orienter et à qui tu pourrais poser toutes les questions notamment sur ta volonté de ne pas mettre tes parents au courant. Tu pourrais aussi aller simplement demander quels organismes sont à ta disposition au CMPS de ton lycée, même si tu gardes une certaine rancoeur envers eux. Ils sont les mieux placés pour t'orienter.

Néanmoins, je trouve cela positif que tu y réfléchisses, mais attention à ne pas y aller aveuglée. Le travail c'est toi qui le fait. Pas eux. Ils sont là pour t'écouter, t'aider à t'exprimer, à prendre conscience de certaines choses mais ils ne sont pas magiciens. Et c'est ton terme de déception qui m'embête. Car si tu y vas en te disant que tout va s'arranger parce que tu as fait la démarche, alors oui tu seras déçue. Parce que comme je l'ai dit plus haut, tout repose sur toi, ils sont là pour faire surgir le déclic et t'apporter un soutien. Simplement.