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famille, problemes et secrets

Posté : mer. 08 nov. 2006, 20h01
par Ysilne
Voilà, je me pose quelques questions sur la communication au sein de la famille.
Qu'est ce qui doit etre dit, qu'est ce qui ne doit pas l'etre, à qui et pourquoi ?

Par exemple, l'AM, faut-il mettre au courant les parents ? Les freres et soeurs ? Les cousins, oncles tantes, grands-parents ? Est-ce que ca depend de l'age ou de si c'est recent ?
Memes questions pour les tca, les TS, les suicides, les abus sexuels...

Je detaille un peu ce qui m'amene a ces questions, mais vous n'etes pas obligés de lire pour repondre (en plus ma famille n'est pas forcement passionante).

ATT SU, ASX pour la suite

Le premier probleme, c'est évidemment les cicatrices. Si quelqu'un les voit, que dire. Faut-il mentir ou non. Et si je n'ai plus trop de probleme dans la vie de tout les jours, il va bien y avoir à un moment le probleme vis-a-vis de la belle-famille, d'un cousin, ou de la génération suivante.
Ensuite, donc, la question vient aussi de ce que je sais moi sur ma famille. Quand j'etais ado, quelqu'un a parlé des problemes passés d'une de mes tantes, comme si tout le monde savait et que ce n'etait en rien un secret. Ca semblait évident, connu par tous, qu'elle avait fait de nombreux TS et sejours en HP, qu'elle avait été au plus mal pendant des annees. A tel point que ca famille en avait eu assez et certains n'hesitaient pas à lui dire d'en finir pour qu'ils aient la paix. :shock:
Plus tard, j'ai appris, la aussi comme si c'etait connu depuis longtemps, qu'une autre de mes tantes avait fait des TS quand elle etait jeune.
J'ai appris, mais là c'est un secret que peu de gens savent, qu'un de mes oncles avait violé une de ses soeurs.
De l'autre coté, un de mes oncles avait été abusé sexuellement par le curé de sa paroisse quand il etait enfant (je crois, ca c'est plutot secret).
Au niveau cousins et cousine, je sais que l'une a fait une depression, sa mere s'etant confiee a la mienne qui me l'a repetee. Une autre a un trouble psy plus grave (psychose ?). Dans l'autre sens, tout le monde l'ignore normalement pour moi, ca reste secret, et ca ne sort pas du cercle de la famille proche, et encore, tout ce qu'ils savent c'est une TS, le reste ils le devinent un peu.

D'où mes doutes : tout cela me concernait-il, est-ce que je devais vraiment etre au courant ? Est-ce que ceux que ca concerne serait d'accord ? Est-ce qu'il en sera de meme pour moi dans quelques annees, je serais le sujet de discussion, l' "anormale" de la famille ? Vaut-il mieux parler librement des choses dures et personnelles, ou risquer les secrets de famille ? Est-ce aux personnes concernees de choisir ?

Posté : jeu. 09 nov. 2006, 15h40
par Laurent MB
:oops: Bon ok, j'avais pas vu ce post, et je viens de répondre sur l'autre de poster celui-ci (bravo lolo)

Et en plus j'ai épuisé mon quota temps pour ce matin, donc ben, je répondrais plus tard.

:roll:

Posté : sam. 11 nov. 2006, 00h38
par Pandora
Ce sont de bonnes questions que tu soulève là.

Quand j'y pense en l'appliquant à ma famille, j'ai appris des trucs à chacune de mes TS, à chaque fois qu'ils ont vraiment eu peur en fait. Et c'est étrange, cette réaction, peur qui débouche sur secret familial... Bref, j'ai appris que ma mère avait fait une TS plus jeune, l'existence de la lettre de mon grd-père dont l'existence est cachée à mon oncle, ses multiples TS, le décés d'une soeur à mon père. Je suis la seule à savoir ça. Mes frères l'ignorent. Mais je considère que je n'ai pas à leur dire.

L'AM, les TS, l'alcool, ils savent tout, famille proche, ma grd-mère, mon oncle, sa copine, mon père s'est chargé de la pub pour le restant.

Les cicatrices ? Je dis que j'ai eu une période difficile mais que je préfère éviter d'en parler. Point barre. Même si à chaque fois ça me fait l'effet de tomber dans le vide...

Posté : jeu. 23 nov. 2006, 20h45
par Laurent MB
Bonnes questions oui (et famille hors norme :shock: )

Moi je serais d'avis de ne le dire qu'aux proches, la famille directe, celle que tu cotoies. Je vois ça de ton point de vue, les gens que tu dosi voir souvent, ou à qui tu tiens, tu leur dis pour qu'ils comprennent, tant le passé que surtout le présent. Tout leur dire pour qu'ils sachent qui tu es.
Les autres... disons que dans ton cas ils n'ont pas à savoir, ils peuvent savoir que tu vas mal, ou que tu as été mal, et pour les cicatrices tu as juste à leur dire que c'est vieux (sans forcément préciser quand ni comment). Si tu veux en dire un peu plus tu peux dire que tu allais mal quand tu étais jeune. En rajoutant "il y a longtemps" si tu veux...

Pour le reste ça dépend des familles, mon père a eu deux frères, un qui est mort et un qui a disparu dans la nature. J'ai entendu parler d'eux quelque chose come 8 fois dans toute ma vie, je ne connais même pas le prénom de celui qui est mort. Si je racontais à mes parents ce que je vis/vivais je sais que ça ne sortirait pas de la maison. Peut etre que chez toi il y aurait comme une rumeur de temps en temps.
Les gens qui comptent pour toi, dis leur, les autres qu'importe ce qu'ils pensent.

Et surtout, de mon avis personnel, si tu le dis c'est pour toi, pour que toi tu te sentes mieux, alors pense d'abord à ce que toi tu veux dire et à qui tu veux le dire, avant de savoir ce que eux veulent entendre.

Posté : sam. 02 déc. 2006, 20h46
par Wou
Depuis l'ouverture du sujet, je me pose des questions.

La famille chez moi, ça a toujours été des coups de p*te dans le dos.

Récemment, ma mère m'a dit que ma tante avait déjà eu plusieurs hp pour dépression. Qu'en penser ? Bah, rien.

Je n'ai jamais été famille, ce qu'il peut arriver à tel ou tel membre, bah. Je l'apprends comme un fait divers dans un journal.


J'sais pas. Constructif n'ets-ce pas ?
ça dépent, chez moi, je sais que tout serait amplifié et modifié.
Alors pour couper court aux rumeurs, je serai du genre à un repas de famille à dire cash, oui j'ai été mal, mais là, ça va beaucoup mieux.

Posté : dim. 03 déc. 2006, 01h03
par Ysilne
@Oriane : ce que tu sais sur tes proches, tu trouves normal d'etre au courant ou pas ? Si tu avais eu le choix, tu leur aurais dit ce qu'il t'ait arrivé, au moins en partie ?

@Laurent : Ma famille n'est pas si hors norme que ca, je crois. D'abord parce que c'est une grande famille (j'ai 35 cousins, pour donner un ordre de grandeur), ensuite parce que les quelques familles dans lesquels j'ai eu l'occasion de m'immerger quelques temps, j'ai vu que c'etait pire (c'etait peut etre une serie de coincidence).
Les gens qui comptent pour moi, ce n'est pas si évident de leur dire, parce que c'est ceux qui peuvent me faire le plus mal.
Ceux qui s'en rendent compte sans que je l'ai dit, en général je m'en fous, parce que les gens qu'on est obligé de fréquenter sont rares. Les exceptions sont les beau-frere, etc.

@Yaëlle : L'effet "fait divers du journal", tu trouves pas que ca fait un peu mauvais journal people, avec un effet paparazzi qui pousse à se demander si on a le droit de savoir ?
En plus, dans mon cas, il est arrivé plus d'une fois que j'ai l'impression que c'etait un moyen pour mes parents de se rassurer, du "il y a pire ailleurs, donc nous ça va". :?

Posté : dim. 03 déc. 2006, 01h14
par Wou
Je me suis demandée si j'avais le droit de savoir quand ma mère m'a dit que ma cousine avait été violée par son propre frère...

J'étais jeune, et je pense qu'elle l'a fait uniquement pour me faire prendre conscience du risque, et que je la prévienne si jamais...
Et je ne sais même pas si cette cousine est au courant que de notre côté tout le monde le sait. :euh:

Ce n'est peut-être pas un moyen de se rassurer, mais de relativiser non ?
(pour moi, ce n'est pas tout à fait le même mot)
Peut-on les blâmer de vouloir voir pire ailleurs pour se sentir moins 'mauvais' comme parents ?

Posté : lun. 04 déc. 2006, 19h12
par Pandora
Pour te répondre Isa, ce que je sais de ma famille n'a finalement pas grand intérêt... ça m'a foutu des claques à chaque fois... mais désormais je sais. Point. Mes frères ignorent la moitié, je ne vois aucun intérêt de les mettre au courant si ce n'est foutre le bordel une fois de plus. Est-ce que j'aurais préféré qu'ils ne sachent rien si j'avais eu le choix ? Non. Par ce plaisir/besoin de leur faire mal comme j'ai mal.

Posté : mar. 02 oct. 2007, 09h16
par mort-vivant
Je réponds un peu tard, pour cause je viens de découvrir ce forum ;-)
Pour ma part j'ai un principe "la vérité n'est à dire qu'à ceux à qui il est légitime de la dire"... Ce n'est pas mentir que de cacher des choses qui ne regardent pas les autres et qui en plus nous dévalorise en nous volant notre dignité.
Perso je "mens" fréquemment plutôt pour ne pas faire du mal, provoquer une incompréhension, des inquiétudes, ou que l'on pense du mal de moi "encore un qui se laisse aller à la comédie psycho machin truc"...
Je mens pour les cicatrices au front en disant que je suis tombé étant petit alors que je sais qu'on m'a frappé mais je ne sais plus qui ni comment et à l'hopital deux fois pour me faire recoudre à 4 ans je me faisait engueuler par les infirmiers parce que je criais et que sans doute ils étaient fatigués...
Je mens pour mes scarifications en disant que je me suis cassé la figure dans les ronces en promenade dans la forêt et qu'il y avait des aubépines avec de grosses épines justement à l'endroit ou je suis tombé et que ça m'a déchiré...
A mon ado j'ai dû mentir à mon docteur, car j'ai été malade juste après avoir fait une AM et j'avais un bel ématome avec traces de machoire mais bon j'ai raconté que je m'étais cogné ça ne le fait pas trop mais il n'a pas posé d'autres questions, juste un silence accusateur quasiment mais j'en ai rien à faire...
Bref, voilà, chacun fait comme il l'entend moi je ne veux pas passer pour un fou, c'est de l'orgueil de ma part ? Non plutôt de l'amour propre, j'ai peur des regards, des pensées accusatrices et destructrices et je veux paraitre comme tout le monde.
Si ca peut t'aider... Bonne journée ;-)

Posté : mar. 02 oct. 2007, 16h48
par titezip
supprimé...