Question AM

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Pandora
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Question AM

Message par Pandora »

Je me demandais quelque chose : y a-t-il à vos yeux plusieurs types d'AM ?

Je m'explique, imaginez-vous l'AM comme un mal se suffisant à lui-même, dans le sens où on ne cinsidère l'acte uniquement et non pas la gravité des plaies ? ou bien pensez-vous qu'il y a des degrés de gravité dans l'AM ?

Autre chose aussi....

Je crois que la plupart ont le réflexe de cacher, néanmoins beaucoup semblent aller aux urgences souvent et euh.... bah y aurait-il deux formes différentes ? l'une totalement cachée, même en cas de suture nécessaire et évidente qui ne sera pas faite ou trop tard ? l'autre cachée aux proches mais avec une certaine panique qui envoie aux urgences à chaque fois ?
Qui croyais-tu que j'étais ?
Tu n'as pas vu les plaies de mes mains, ni les horribles cicatrices sur ma peau, ni les larmes qui coulent sur mes joues chaque triste matin lorsque je découvre de nouveau les fils de soie et d'or qui tissent ma toile.
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Selenite
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Re: Question AM

Message par Selenite »

Pandora a écrit :Je m'explique, imaginez-vous l'AM comme un mal se suffisant à lui-même, dans le sens où on ne considère l'acte uniquement et non pas la gravité des plaies ? ou bien pensez-vous qu'il y a des degrés de gravité dans l'AM ?
Ahem .... pas sur d'avoir compris la question ( pas ma faute, c'est le week-end !! ).
Pour moi il n'y a pas de degrés de gravité pour les autres, dans le sens où je ne me dirais pas X a du se faire recoudre, il va donc plus mal qu'Y puisque c'est plus grave, mais il y a des degrés de gravité pour moi-meme, c'est à dire que plus que vais mal, plus je me fais mal.

Pandora a écrit :Je crois que la plupart ont le réflexe de cacher, néanmoins beaucoup semblent aller aux urgences souvent et euh.... bah y aurait-il deux formes différentes ? l'une totalement cachée, même en cas de suture nécessaire et évidente qui ne sera pas faite ou trop tard ? l'autre cachée aux proches mais avec une certaine panique qui envoie aux urgences à chaque fois ?
C'est possible oui ... peut-etre que certains se font mal par besoin de sentir une douleur ou se calmer et cachent tout, d'autres se font mal par besoin qu'on s'occupe d'eux et vont donc plus facilement aller se soigner.
Avant , quand j'étais plus jeune ( 11 ans environ ), je me coupais de temps en temps et le montrais à mes amies pour qu'elles "s'inquietent" et fassent attention à moi.
Maintenant, c'est plus un besoin d'avoir mal. Il m'est arrivé de me couper au point qu'il aurait fallu que je me fasse recoudre, mais je n'ai rien fait. Il y a des périodes où j'ai besoin qu'on s'occupe de moi, et je parle plus facilement d'am à des amis, d'autresnder périodes où je ne dis rien, voulant juste qu'on me laisse tranquille avec ça.
Peut-etre pas deux formes différentes d'am, mais différentes formes de montrer qu'on va mal qui vont faire que selon notre humeur on va tout cacher ou au contraire demander de l'aide en allant se faire soigner.
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Azerty
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Message par Azerty »

Pandora a écrit:
Je m'explique, imaginez-vous l'AM comme un mal se suffisant à lui-même, dans le sens où on ne considère l'acte uniquement et non pas la gravité des plaies ? ou bien pensez-vous qu'il y a des degrés de gravité dans l'AM ?


Comme Sélénite, je ne vais pas juger la souffrance d'un tel ou d'un tel par rapport à la gravité de ses plaies ... Comme on le disait dans un autre topic , rien que le geste est grave.
Par contre, quand il s'agit de mes plaies, on reconnaît que la raison pour laquelle j'ai fait celle-ci ou celle-la est plus forte qu'une autre par rapport justement à la gravité de celle-ci.
(Euh compréhensible ou po ? :-? m'exprime mal ) En fait , comme le dit Sélénite, plus je me fais mal, plus ça se voit que je vais mal.

Pandora a écrit :
Je crois que la plupart ont le réflexe de cacher, néanmoins beaucoup semblent aller aux urgences souvent et euh.... bah y aurait-il deux formes différentes ? l'une totalement cachée, même en cas de suture nécessaire et évidente qui ne sera pas faite ou trop tard ? l'autre cachée aux proches mais avec une certaine panique qui envoie aux urgences à chaque fois ?
J'ai eu tendance quand je me faisais très mal à le cacher ... Même quand il fallait recoudre (une fois ou deux je crois ...) j'ai caché ça ... Ca a finit par s'infecter , j'ai choppé une anémie mais ... bon. Voilà.
Une fois par contre, je m'étais brulée au second degré ou troisieme je ne sais plus ... je suis partie voir une pharmacienne ... Elle m'a filé du merchurochrome (vous savez le pansement des HEROS !! :lol: ) et c'est tout.
Ca s'est aussi infecté mais j'ai préféré ne rien faire. Ca a cicatrisé tout seul.
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Cocoon
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Message par Cocoon »

Comme Azerty et Selenite, je ne pense pas qu'on puisse juger le mal être des autres par rapport à ses cicatrices. Par contre on peut le remarquer sur nous même. Plus on va mal, plus on se fait mal et plus ça se voit. Mais pour voir ça sur quelqu'un d'autre il faudrait vraiment connaître extrémement bien la personne.
Sinon, je pense même qu'il y a ces deux "types" d'automutilation, mais il y en a aussi un troisième. En fait, tu peux te faire mal et le cacher à tout le monde, et surtout à tes proches, même si tu sais que tu risques des infections, chose qui fait très mal :? surtout quand on essaye pas de faire cicatriser la plaies mais plutôt de l'empêcher de le faire... Pas très intelligent soit dit en passant.
Il y aussi le cas de figure où tu te fais mal, tu le cache et tu panique quand tu as un peu trop appuyé.. Dans ce cas tu vas aux urgences et tu te fais recoudres et tu recommences...
Il y aussi le fait de se couper, et d'ensuite mettre en évidence ses cicatrices, même "fraîches", chose que je n'approuve pas du tout. Là, il s'agit plus de se faire du mal et de le montrer pour attirer l'attention de son entourage et donc de se sentir soutenu et même aidé. Ce qui n'est pas forcément vrai car on juge plus.. :roll:
Donc voilà... Je sais pas si j'ai répondu, mais au moins j'aurais essayé... ;)
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Pandora
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Message par Pandora »

Pandora a écrit:
Je m'explique, imaginez-vous l'AM comme un mal se suffisant à lui-même, dans le sens où on ne considère l'acte uniquement et non pas la gravité des plaies ? ou bien pensez-vous qu'il y a des degrés de gravité dans l'AM ?


En fait, je crois qu'il faut envisager l'AM de ces deux façons, car je pense qu'il y a des degrés de gravité, entre celui qui va en rester aux coupures superficielles et l'autre qui va trancher plus que couper. Je crois que comme dans chaque troubles, il y a des degrés de gravité, de morbidité, mais attention ! cela reste un trouble du comportement grave, et il faut faire très attention à ne pas juger de l'acte et du résultat, cela reste simplement un indice, et toujours penser àla souffrance qui a poussé le passage à 'lacte. Le fait en soi. Prendre une lame et se couper. Le choix d'apaisement de l'angoisse a été celui de l'AM et cela révèle une souffrance ancrée, une panique face à soi.
Mais une fois l'AM installée depuis des années, il y a des degrés de gravité, je pense, sans que cela n'engendre des oubliés et des tarés.
J'espère être claire.... c pas évident à expliquer... sans offenser... à savoir se sentir en concours avec les autres. Je ne crois vraiment que nous avons besoin de ça.

Ce que je sais en revanche c que l'AM reste un acte grave et que la souffrance de la personne doit être prise comme elle est. Les indices de gravité, c le corps psychiatrique qui s'en charge...

Je crois que chaque être humain a des points faibles, des endroits de souffrance, dans l'enfance, le quotidien, peu importe, et qu'il faut toujours faire attention à ne pas mélanger son mal à celui d'autrui. Car chaque émotion est différente, elle sera faible comme elle fera un ravage chez un auitre pour les mêmes faits.

Pandora a écrit :
Je crois que la plupart ont le réflexe de cacher, néanmoins beaucoup semblent aller aux urgences souvent et euh.... bah y aurait-il deux formes différentes ? l'une totalement cachée, même en cas de suture nécessaire et évidente qui ne sera pas faite ou trop tard ? l'autre cachée aux proches mais avec une certaine panique qui envoie aux urgences à chaque fois ?


Je vous pose cette question car j'ai du mal à donner du sens à mes porpres actes. Je ne vais jamais aux urgences, même si je suis en train de me vider, on m'a envoyé les pompiers, ou alors c mon généraliste ou le spharmacies qui m'envoyaient aux urgences, g toujours caché, n'ai jamais eu le reflexe de juger si y avait besoin de points, alors que je le savais très bien, mais non, je me couche, je dors, le lendemain, bah ce qui ets fait est fait alors j'attends. Je ne me soigne pas. je panse pour pas foutre du sang de partout, mais c tout.

En revanche, je ne prends jamais la même peine de me couvrir les bras qd il fait chaud....

Comprends pas....
Qui croyais-tu que j'étais ?
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babsye
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Message par babsye »

C'est etonnant, je suis la suele à ne pas penser pareil.

Je suis d'autant plus etonnée, car lors de nos discussion sur "le secret de Dawn" il me smeblait que nous etions tous indignés quant aux propos de la psy montrant à Dawn les photos de ces blessures ( cela donnait quelque chose comme ) :
" là tu etait très enervée, je le vois car les marques sont profondes, et longues. Là par contre tu etais juste un ptit peu enervée, car tu n'as fait que réouvrir d'ancienne plaies".

Personnellement, le motif n'a rien à voir avec la gravité de mes marques. Y'a qu'à voir : je ne me rappelle d'aucun motif, pour aucune cicatrice. Les seules dont je me rappelle quelque chose, c'est mes brulures car elles se sont infectées. Je me souviens donc du moment où je les ai fait, mais même pas du motif.

Rien à voir pour moi donc, niveau gravité/motif.

C'est très simple, lorsque je me blesse, je ne suis plus rationnel : tout est très grave. Ce qui me conduit là peut me conduir à des TS, à de graves conscequences, alors que c'est des fois vraiment rien. Je m'emballe, et je me blesse, je me blesse, je me blesse. Je pense atteindre alors le degrè maximum ( relatif à moi même) de douleur psychologique, et c'est le même a chaque fois.
Ce qui provoque de difference de gravité est alors uniquement ma fatigue, mon etat physique. Si je suis épuisée, tremblante, ect, mais en rien la cause.

Je répondrais au reste quand je serais plus en forme.
Bisous.

ps= Oriane, je suis contente de te lire dire que tu n'es pas tarrée, ça m'a decroché un sourir.
"Je voudrais tout quitter, je suis la cause de tout et je ne sais faire que de la peine aux autres; c'est moi-même et moi seul qui ai attiré cette misère sur moi et sur les autres."
[...] mais que veux-tu?
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Pandora
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Message par Pandora »

Babsye a écrit : ps= Oriane, je suis contente de te lire dire que tu n'es pas tarrée, ça m'a decroché un sourir.
Tu m'étonnes ! Je ne sais même pas où j'ai marqué pareille phrase ! :shock:
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babsye
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Message par babsye »

Mais une fois l'AM installée depuis des années, il y a des degrés de gravité, je pense, sans que cela n'engendre des oubliés et des tarés.
"Je voudrais tout quitter, je suis la cause de tout et je ne sais faire que de la peine aux autres; c'est moi-même et moi seul qui ai attiré cette misère sur moi et sur les autres."
[...] mais que veux-tu?
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Message par Pandora »

Ouais bah..... euh.... si quand même... je suis complètement tarée... il faut bien le dire...
Qui croyais-tu que j'étais ?
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KaJaGooGoo
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Message par KaJaGooGoo »

:-P NON :-P
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Ysilne
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Message par Ysilne »

:|
L'AM n'est pas se couper...
svp, pensez à ceux qui utilisent/ont utilisé d'autres methodes. Dans certains messages ca semble un peu flou. Bon, c'est peut etre ma sensibilité particuliere...

Sinon, pour repondre au sujet, je suis tout a fait d'accord avec Lara : pas de lien entre la gravité des blessures et la souffrance morale ou la gravité de notre état.
Mes pires cicatrices datent d'une periode ou je n'allais pas trop mal, alors que des periodes tres dures de ma vie ne m'ont laissées que des blessures superficielles.

Si on devait distinguer des sous-categories d'AM, je pense que la gravité n'est pas un bon choix. Peut etre la methode, ou le but recherché.

Et pour ce qui est d'aller aux urgences souvent, je pense que c'est plutot une bonne chose. Pas toujours, mais en general, c'est deja accepter qu'on a besoin d'aide ou prendre un peu soin de son corps.
La douleur qui se tait n'en est que plus funeste.
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Gadriel
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Message par Gadriel »

Non l'am n'est pas que se couper... :|
Par contre chez moi la violence des coups est directement proportionnelle à la haine que j'ai pour moi, plus j'ai envie de me punir plus je me punis, le lien est direct.
Je pense que pour certaines personnes, (dans le cas particulier donc, pas en comparatif), on peut juger une certaine évolution là dessus, mais bien sûr on ne peut pas généraliser. D'ailleurs je vais parfois tellement mal ou j'en ai parfois tellement rien à foutre de rien que je ne me frappe même pas, ça ne veut pas dire que je vais bien...
Mais pour ce qui est de l'am, là c'est proportionnelle à ma "volonté" de me faire mal. (je sais pas si c'est très clair :euh: ..)
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Message par Ysilne »

euh, je comprends pas trop... Tu comptes pas les coups comme de l'AM ? :euh:
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Gadriel
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Message par Gadriel »

ben bien sur que si... :euh:
et justement je dis que mon am (les coups) c'est proportionnel à ma volonté de ma faire mal, mais pas forcément à mon état global de pétage de plombs..
(c'est plus clair ou pas du tout et faut que je recommence? :euh: )
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Message par Ysilne »

Oui, c'est clair. :) C'est le 'mais' de la derniere ligne qui m'a mit un doute.
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