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Posté : lun. 12 juil. 2004, 18h46
par babsye
Je pense aussi que c'est important de rester neutre... Une fois,j'allais pas bien et j'ai appellé mon CMP pour parler avec ma psy, elle n'etait pas là. La receptioniste m'a demandé a quel sujet c'etait et je lui ai demandé s'il y avait un numéro ou je pouvais joindre ma psy parceque c'etait a elle que je voulais parler... Elle m'a envoyé chié " non Mme C. n'est pas au centre je vous ai dit, elle ne travail pas aujourd'hui" . Ca m'a fait beaucoup de mal sur le coup...Ca m'a remis a ma place :" la patiente" et j'me suis sentie comme trahie... Mais en meme temps j'peux pas tout laisser reposer sur elle ... Une fois, nous parlions du mode de vie de ma famille, du mien, et de celui de sa famille, et elle m'a dit "enfaite, tu aurais du etre ma fille

", ca m'a pas fait du bien du tout. Je n'ai pas arrété depleurer aprés. Je pense que c'etait une erreur, pour moi, on etait allée trop loin.
Pour repondre à la quesiton initiale : pour moi un psy c'est une personne de confiance avec qui on peut parler de tout, et surtout de nous. Quelqu'un d'exterieur anotre histoire personnelle... Quelqu'un qui a du recul sur notre situation, et qui nous aide a avancer.
Bonne soirée.
Posté : lun. 12 juil. 2004, 19h17
par Ysilne
Selenite, tu peux probablement t'en sortir seule, mais a quel prix ? Combien de temps faudra t'il, et n'as tu pas peur d'en garder des traces. Des problemes mineurs qui ne seront pas patis, ou des annees apres ?
Je crois que c'est aussi le role d'un psy, accelerer le processus, ou le rendre possible dans certains cas. Un guide...
Posté : lun. 12 juil. 2004, 20h20
par KaJaGooGoo
J'ai compris, mais je ne suis pas vraiment d'accord. Bien sûr qu'il faut une certaine distance, du professionalisme... Mais un peu d'humanité n'entre pas dans vos definitions, et moi je veux croire que c'est possible. Et l'humanité, c'est personnel.
Pour m'aider, il faut essayer de me comprendre et pour ca, il faut etre ouvert aux sentiments.
Ou est la limite ?
Je comprends très bien ton point de vue Ysline... Euh en fait, je reniais pas le coté humain, quand je parlais de professionnalisme, je ne faisais pas du psy une machine froide et indifférente... A mon avis le coté social est essentiel et indissociable du métier, puisqu'il s'agit ici de relations humaines.
Quand je disais pas d'implication
personnelle, je disais ça dans le sens : "j'en fais une affaire
personnelle"
Disons qu'un psy doit s'ouvrir à son patient pour essayer de le comprendre, mais qu'il doit trouver le milieu pour garder le recul nécessaire, pour ne pas prendre le malheur sur lui... Ne pas trop s'impliquer pour que tout le monde ne lui transfère pas ce qui ne va pas...
C'est une question de nuances... Je pense qu'on est d'accord là dessus, j'ai l'impression que l'avis d'Oriane semblait un peu radicaliste alors qu'il ne l'était pas... Question de vocabulaire, et du sens qu'il prend lorsque nous l'employons.
Bref, bcp de blabla pour te dire que je comprenais ce que tu disais, et que j'étais aussi d'accord... Tant que le psy garde assez de recul pour se préserver. Sinon il peut consulter les petites annonces pour faire martyre, cela revient au même ^^
Voila voila
KaJa'
Posté : lun. 12 juil. 2004, 21h24
par Pandora
Je pense aussi qu'il faut un juste milieu et c souvent le cas, càd que de part la démarche d'aller chez un professionnel, on accepte que ce soit un professionnel avec ce que cela implique, il ne fait pas partie de nos proches, de nos relations proches, j'entends.
Sans être un mur de froideur, ni un dictionnaire ambulant, il est un interlocuteur de grde importance dont le rôle ne doit pas être nié en raison de son statut. Après il faut trouver le bon...
Posté : mer. 14 juil. 2004, 17h32
par Selenite
Ysilne a écrit :Selenite, tu peux probablement t'en sortir seule, mais a quel prix ? Combien de temps faudra t'il, et n'as tu pas peur d'en garder des traces. Des problemes mineurs qui ne seront pas patis, ou des annees apres ?
Je crois que c'est aussi le role d'un psy, accelerer le processus, ou le rendre possible dans certains cas. Un guide...
Oui, je suis d'accord, mais quelque part meme en pensant que je veux m'en sortir seule, je sais que je ne pourrais pas, c'est peut-être pour ça que mon "projet" prend chaque jours un peu plus d'importance, parce que c'est pour moi une façon de dire aux autres que je vais mal et que j'ai besoin qu'on m'aide....
Pour moi je pense qu'un psy c'est utile parce que quand je parle d'am ou de médics avalés à mes amis, soit ils essayent de comprendre et de m'aider mais ça leur fait du mal, soit ils tournent le dos...alors je pense qu'un psy est là pour écouter, nous faire réagir, il s'implique un peu mais ne souffre pas avec nous...comme un ami qui ne nous aime pas vraiment...puisqu'on peut lui parler en toute confiance comme avec un ami, mais il ne s'implique pas personnellement puisqu'il reste étranger à notre vie....
(En fait suis en train de m'autoconvaincre de l'utilité d'un psy là...vais finir par vraiment désirer en consulter un....)
Posté : dim. 18 juil. 2004, 18h57
par Azza
Je m'étais absentée 8 jours... Merci de ce débat, il soulève plein de choses essentielles.
Pandora dit qu'un psy c'est important " pour s'exprimer, apprendre à mettre des mots sur des sentiments, des sensations ". Je pense que c'est sûrement le premier travail que l'on devrait faire ensemble, mais ce n'est pas simple. Je crois que Pandora a mis 5 ans pour construire la relation avec un psy.
Plusieurs insistent sur la nécessité du respect, d'une relation d'égal à égal, même si les rôles de chacun sont différents, sur la peur du jugement qui pousse à travestir la réalité.
Je retiens combien il est important de mettre des mots, quand on fait connaissance, de ce qu'on va faire ensemble, sur le respect mutuel ; je retiens aussi que les mensonges sont une protection nécessaire tant qu'on a pas confiance et que le 1er travail à faire est d'aider à mettre des mots sur les sensations, sur les sentiments.
Merci à tous.